Tom Cloudman n’est pas un homme comme les autres : voler est son désir le plus cher. Quand il apprend qu’il est atteint d’un cancer, ce rêve ne le quitte toujours pas, aussi voit-il sa rencontre avec une femme-oiseau comme l’un des plus jolis moments de sa vie. Malgré la maladie, malgré la mort prochaine.
Le résumé du livre tient en ces quelques phrases.
Chacun fait différemment face à la maladie. Tom a choisi de la métamorphoser, de la rendre surréaliste, à l’instar de sa vie qui ne fut qu’une longue cascade sans fin. Au moment de sa mort, de son envolée, il fera encore des cabrioles. Mais dans les airs. Et cette fois-ci il n’aura plus à appréhender la chute. Puisqu’il restera là-haut.
Le propos n’est pas des plus gais, et sous la prose poétique de l’auteur se cache une réalité bien cruelle. La perte progressive de son corps, sa transformation, l’envie de se battre, de résister, pour ensuite lâcher prise.
En parallèle de cette maladie naît dans cet univers aseptisé une belle histoire d’amour. Tom, malgré la maladie, a enfin trouvé l’amour en une femme-oiseau. Son idéal féminin.
Paradoxalement c’est elle qui le poussera à cette métamorphose, elle qui lui dira qu’il n’a pas à appréhender cette transformation. Elle sera pour lui un médiateur vers l’au-delà, ou vers le ciel …
Et puis, pour ce petit bonhomme lui aussi enfermé dans cet hôpital, Tom se doit de retrouver ses pouvoirs de héros invincible …
Métamorphose en bord de ciel est donc un conte touchant, qui oscille entre réalité cruelle et merveilleux de tous les possibles. Loin d’occulter la maladie, le conte la métamorphose.
Voilà un des pouvoirs de la littérature : magnifier le réel et lui enlever toute sa cruauté.
Un conte enchanteur, le lecteur ne pourra qu’être bercé par tous ces chants d’oiseaux aux douces plumes.
Métamorphose en bord de ciel
Auteur Mathias Malzieu
Editeur J’ai Lu
Date de parution 10/03/2012
Collection J’ai Lu
ISBN 2290037842
EAN 978-2290037843
127 pages
5 € 60
NB : La couverture est celle du format broché, voici celle du format poche :
Je me tâte. La couverture Broché est sublime (la version poche un peu moins je trouve) comme toutes celles de l’auteur, le sujet m’intrigue mais je crains de ne pas accrocher à l’écriture qui m’avait beaucoup plue dans « La Mécanique du coeur » et « Maintenant qu’il fait tout le temps nuit sur toi » mais nettement moins dans « 38 mini-westerns avec des fantômes ».
Ceci dit, maintenant qu’il est sorti en poche…
J’ai lu la version Poche, mais je préfère largement la version Broché ! Surtout que dans la version Poche, il manque les illustrations … c’est dommage car parfois les économies enlèvent aussi une partie de l’âme du livre …
J’ai lu les deux premiers livres que tu cites, mais pas le dernier, aussi je ne peux que te dire que l’écriture de l’auteur m’a encore une fois charmée comme elle l’avait fait pour « Mécanique » et surtout « Maintenant qu’il fait nuit … », son meilleur à mes yeux.
Forcément, les thèmes m’interpellent….
Je me doute, oui, Clara … ce corps qui change, cet insoumis qui n’en fait qu’à sa tête est un thème exploité de façon surréaliste ici, ou merveilleuse (comme on peut le voir dans les contes aussi … ) Un prisme de la réalité, une façon de ne pas être confrontée à elle … mais qui n’enlève pas cette p****** de réalité.
Ca fait déjà pas mal de temps que je veux lire du Mathias Malzieu… Les thèmes de ses livres me toucheraient beaucoup à ce que j’ai pu lire.
Je trouve les différents thèmes très touchants moi aussi.
Lu « Maintenant qu’il fait tout le temps nuit sur moi », qui m’avait bien plu, mais rien lu depuis. La couv’ du poche est très belle.
Je crois qu’il s’agit de l’illustratrice Nicoletta Ceccoli. J’adore son univers moi aussi. Un brin étrange et décalé : son univers convient très bien au livre.
Perso, je l’ai trouvé raté de chez raté et bien en-deçà de Maintenant qu’il fait tout le temps nuit sur toi (magnifique, magnifique, magnifique … je continue ?) et La mécanique du cœur (aussi génial).
Je l’ai préféré à « La mécanique du coeur » dont j’avais trouvé la fin inaboutie …
Ici le thème m’a touché, peut-être était-ce le « bon » moment pour moi … Disons que le texte a fait écho …
Je ne l’ai jamais lu, je l’entends chanter et j’aime beaucoup, entre autres la dernière chanson du groupe, Tom Cloudman, le plus grand cascadeur du monde
Il est justement dans ma PAL, tout comme « maintenant qu’il fait nuit… ». Il ne me reste qu’à…
Moi, je suis moins enthousiaste car La mécanique du coeur m’avait laissée mitigée. Par contre, c’est vrai que les deux couvertures sont sublimes et donnent envie.
Ah je n’avais jamais vu la couverture du format poche, tiens.
Ma foi, j’ai beaucoup apprécié ma lecture, très poétique mais pas très gai comme tu le dis. Ceci dit, je le trouve moins accessible que La mécanique du cœur par exemple.