Voilà presque un an que j’avais lu le tome 3. Une légère déception m’avait empêchée de continuer, je n’avais pas trouvé la verve des premiers tomes, et l’humour y était moins présent. Cette histoire de secte aussi m’avait laissée de côté … Mais la parution d’un nouveau tome (The Days of Anna Madrigal) m’a redonné envie de poursuivre l’histoire de ce clan très sympathique.
Oui, il m’en faut peu … Et puis, comme j’ai l’intime conviction que c’est une histoire à clé(s), il me fallait savoir. (Ah la femme et la curiosité, une belle histoire d’amour.)
- Les retrouvailles furent-elles bonnes ?
- Excellentes !
Pour tout vous dire, j’ai retrouvé l’esprit que j’avais adoré dans le premier tome. J’ai souri aux pirouettes, j’ai ri lors de certaines situations, et j’ai aussi été émue … La sauce a de nouveau pris, et s’il n’y avait pas eu la rentrée littéraire qui me donne des envies d’ogresse, j’aurais poursuivi déjà avec les autres tomes (tous achetés, à la manière d’une cocaïnomane qui n’aurait pas eu sa dose.)
Babycakes … Rien qu’avec ce surnom attachant que j’aime parfois donner, le livre commençait sous de bons augures. L’accent sera donc mis sur Mouse, parti s’exiler en Angleterre. L’occasion de décrire d’autres moeurs, de faire la connaissance de nouveaux personnages, mais aussi d’en retrouver d’autres qu’on croyait à tout jamais disparus.
Et puis, forcément, les personnages ont vieilli. Ils ont 35 ans, et leurs préoccupations sont plus proches des miennes, je me suis retrouvée en eux, dans leur questionnement sur la vie, sur ce qu’ils souhaitaient construire pour eux … La question de la maternité revient aussi tout particulièrement … Et si l’auteur sait l’aborder avec humour, il soulève aussi une question plus qu’importante pour des trentenaires. (Combien ont vu leur couple voler en éclats à cause du désir – ou non – d’un enfant ?)
Roman d’une époque aussi, nous sommes en 1983, et le récit ne peut faire l’impasse sur le SIDA et sa propagation. A l’heure actuelle, ce thème ne nous interpelle pas plus que ça, ma génération a grandi avec cette maladie, mais Babycakes fut le premier récit à en parler.
Ce tome 4, véritable pont tissé entre l’Amérique et le vieux continent, fut avant tout pour moi l’occasion de renouer avec les chroniques.
Vite, vite, en route vers le 5è.
Auteur Armistead Maupin
Traduction Pascal Loubet
Éditeur 10/18
Date de parution janvier 2001
Collection 10/18 Domaine Etranger, numéro 3257
ISBN 2264029927
EAN 978-2264029928
Nombre de pages 320