Et revoici notre commissaire, la chère Viviane Lancier, connue dans le tome 1 pour son caractère explosif.
Le lecteur retrouve la verve de Viviane, amoureuse de Monot, cet homme qu’elle ne pouvait pas voir en peinture au début du tome 1. Lui et ses bévues lui sortaient par les yeux. Mais que voulez-vous, il faut croire que les talent littéraires du lieutenant ont fait fondre la carapace de la commissaire !
Elle le regarde donc avec des yeux de biche. Aussi, quand on lui propose, suite à une sombre histoire de pendaison, de se rendre dans un Club, au soleil, avec son cher Monot, de jouer en plus au petit couple dans une villa cosy, Viviane défaille de bonheur.
A moins que ce ne soit le champagne … ?
Cette soirée s’annonce très belle, tout comme les futures semaines, car elle compte bien profiter de son Monot pour elle toute seule.
Pour un peu, elle en oublierait presque qu’elle doit se mettre au diapason du Club. Là bas, elle sera une scénariste, et Monot son mari. Adieu les interrogatoires et les perquisitions, place à la futilité !
Le lendemain, voici notre Viviane prête à séduire Monot, ou plutôt à commencer l’enquête.
Mais, misère, dans la voiture qui les conduit à l’aéroport, point de Monot !
Adieu Monot, bonjour monsieur Muscle vétiver, ou plutôt Willy Cruyff.
La commissaire sent la moutarde lui monter au nez. Il est hors de question de faire équipe avec lui ! Pourquoi Monot n’est-il pas là ?
Voici des vacances ou plutôt une enquête, qui commencent mal …
Quel plaisir de retrouver le caractère de cochon de notre commissaire ! On a l’impression de ne pas l’avoir quittée.
Sous ses airs de femme revêche (après tout, elle est commissaire et on lui doit le respect), le lecteur sait qu’en fait elle possède un coeur guimauve sous sa carapace. Ce qui la rend bien entendu des plus sympathiques.
Et puis, voici une bonne vivante qui nous ressemble un peu : ainsi elle se promet de ne plus prendre de frites au resto du Club suite à un cours d’aquagym qui ressemble davantage à une séance de torture. Mais l’enquête demande des sacrifices, aussi inhumains soient-ils.
Quant au Club, si vous n’avez pas réussi à partir en vacances, hâtez-vous de lire ce roman : on s’y croirait ! Entre les Kikis et les Cocos (les animateurs) : Coco le Clown, Coco l’Anime, Kiki Plouf, Kiki Muscule, mais aussi les Hétoilàs (des sans nom donc), la boîte de nuit, les clubs de gym, la piscine, le buffet à volonté qui fait frémir les papilles de notre pauvre Viviane, les cocktails, la balade au clair de lune sur bateau, l’ambiance d’un Club est bien là.
Bien sûr, La Commissaire n’a point l’esprit club n’est pas non plus une brochure touristique : c’est avant tout un récit policier, et de ce côté le lecteur a son compte de meurtres à élucider ou de suspects à faire parler. Oui, meurtres au pluriel, car le pendu ne sera pas le dernier mort ! Et dans ce Club, un véritable huis-clos étouffant s’installe.
Et il faudra toute la conscience professionnelle de la commissaire pour résoudre cette enquête, alors que sous ses yeux s’étalent mille et une merveilles comme le buffet gargantuesque du Club ou les muscles d’un gentleman sympathique à souhait.
De belles trouvailles pour hameçonner le lecteur : on rit, on se demande qui est le meurtrier ; et pourtant malgré toutes ces belles trouvailles, le récit s’essouffle petit à petit. Est-ce dû à ce semblant de huis-clos ? A la maladresse de la commissaire avec la gente masculine qui revient comme un leitmotiv ? A l’ambiance du Club, elle aussi répétitive ?
Les procédés comiques basés sur la répétition ont été un refrain dont je me serais bien passée, même si paradoxalement ces traits humoristiques font aussi la force de ce roman policier. Néanmoins, un peu de légèreté aurait été la bienvenue.
Auteur : Georges Flipo
Editeur : Table Ronde
Date de parution : 28/02/2011
EAN13 : 9782710368021
Genre : romans et fiction romanesque – roman policier
286 pages
18 €
Liliba en a fait un coup de coeur. Saxaoul nous invite à lire ce roman pour se détendre. Sandrine me rejoint car la commissaire et ses éternels problèmes l’a un peu énervée à force.