Il est des livres qui vous bouleversent sans que vous vous y attendiez …
Le Yark est un monstre, mais un horriiiiiible monstre. Poilu, dentu, griffu, nez pointu, ailes de chauve-souris … Il a tout d’une chimère démoniaque qui ferait hurler de peur le plus courageux des adultes… Surtout que ce monstre est un mangeur d’enfants. Mais pas n’importe lesquels : les plus sages ont un merveilleux fumet qui fait saliver le yark. Glop, il les gobe sans autre forme de procès.
Jusqu’à sa rencontre avec Madeleine. Une véritable amitié, une évidence, une de ces rencontres qui vous font changer un homme … Et même le plus terrible des monstres. C’est dire qu’elle est bouleversante …
On prend peur (oui, ma sensibilité est restée bloquée sur celle d’un enfant de 4 ans, c’est ainsi), on sourit, on peste contre ce yark, on ne ressent que de la colère teintée de peur pour cette créature. Et puis, et puis, eh bien, rien n’est bien figé en ce bas monde et voici que le yark nous émeut à nous tirer des larmes (et pas de crocodiles) …
Un album fait d’émotions et sentiments divers, un de ceux qui montrent aux enfants que même le plus terrible des monstres peut changer en bien. Comme je déteste le manichéisme ou qu’on mette les gens dans des petites boîtes, je ne pouvais qu’adorer cette histoire.
Quant à Tro’Gnon, vous vous doutez bien qu’il y a des histoires qu’il découvrira bien assez tôt. A déguster pas avant 6 ans, selon moi …
Auteur Bertrand Santini
Illustration Laurent Gaspaillard
Editeur Grasset Jeunesse
Date de parution 26/10/2011
Collection Lecteurs En Herbe
ISBN 224678686X
EAN 978-2246786863
78 pages
13 €
Que du bon monde à citer :
Jérôme : Comment vous dire… il y a quelque chose de jubilatoire dans ce petit bouquin.
Noukette : Le Yark, c’est de l’or en barre, n’ayons pas peur des mots !
Moka : Comme c’est drôle, comme c’est fin ! Qu’il est bon de lire de tels textes aussi intelligemment écrits, aussi bien pensés et menés. J’avais rarement autant ri en lisant un album jeunesse et la magie a rapidement opéré. Il faut dire que Santini ne nous sert pas un texte « comme les autres ». Il déjoue les clichés et prend le contre-pied des classiques du genre en faisant de son texte une œuvre vraiment exceptionnelle et atypique.
Stéphie : C’est une lecture magnifique portée par une histoire splendide, drôle et porteuse de vraies valeurs.
Ricochet : Si un seul livre jeunesse publié dans le dernier trimestre 2011 devait s’inscrire dans la postérité, il y a fort à parier que Le Yark remporterait le trophée ! Unanimement apprécié par les chroniqueurs de la toile, le récit de Bertrand Santini, aussi truculent qu’impertinent, est ici sublimé par les illustrations noir blanc de Laurent Gaillard. Son dessin adéquat et fouillé « à la Gustave Doré » rappelle les gravures du passé.