Commentaires sur 99 francs, de Frédéric Beigbeder

Quatrième de couverture :

En
ce temps-là, on mettait des photographies géantes de produits sur les
murs, les arrêts d’autobus, les maisons, le sol, les taxis, les
camions, la façade des immeubles en cours de ravalement, les meubles,
les ascenseurs, les distributeurs de billets, dans toutes les rues et
même à la campagne. La vie était envahie par des soutiens-gorge, des
surgelés, des shampoings antipelliculaires et des rasoirs triple-lame.
L’oeil humain n’avait jamais été autant sollicité de toute son histoire
: on avait calculé qu’entre sa naissance et l’âge de 18 ans, toute
personne était exposée en moyenne à 350 000 publicités. Il avait fallu
deux mille ans pour en arriver là…

Livre pas tout jeune, mais l’adaptation cinématographique m’a donné envie de le lire.

Alors
me voici partie dans le monde de la pub avec Octave ( l’alter ego de
l’auteur) qui veut dénoncer l’univers superficiel de la publicité,
voilà pourquoi il souhaite écrire un pamphlet pour se faire virer de sa
boîte, une fois le livre édité. Mais comme vous vous en doutez, Octave
ne peut rien faire contre ce monstre des temps modernes : puisqu’il ne
peut détruire le monde de la pub, au temps en profiter.

Au
début, le style m’a plutôt séduite et je trouvais même la peinture de
ce monde bien faite, et ce, même si le narrateur enfonce de
graaaaaaandes portes ouvertes ( le monde de la consommation conduira
l’homme à sa perte etc … ). Puis le style s’essouffle et devient même
vulgaire : intérêt ? Démontrer l’excès sous toutes ses formes ? Mouaif

A noter tout de même, quelques trouvailles stylistiques
comme le changement de point de vue à chaque chapitre qui peut être un
clin d’oeil au zapping moderne. En outre certaines pages sont
intéressantes : lorsqu’il explique le développement de la publicité par
exemple.

Finalement, c’est un livre bien plat comparé au nombre d’exemplaires vendus.

Leiloona
Épicurienne culturelle, je sillonne villes, pays et musées, toujours un livre dans mon sac ... Chaque lundi, je publie mes textes dans un atelier d'écriture que j'anime depuis plus de 5 ans, basé sur une photographie. Museo geek l'hiver, sirène l'été. J'aime les bulles, le bon vin et les fromages affinés. View all posts by Leiloona →

7 commentaires

  1. Ce livre m’a également déçu. Surtout que j’ai adoré ceux qui précédaient comme « l’amour dure 3 ans »,  » vacances dans le coma » ou le très très trash « nouvelles sous ecstasy »… J’ai donc arrêté de lire Beigbeder depuis 99F

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  2. Je n’ai jamais rien lu de lui et je ne pense pas le faire un jour, le personnage m’est antipathique, ooooh que c’est moche de fonctionner comme je le fais, tant pis ! (tout’ façon, j’ai tellement de livres en attente que Beigebeder attendra la retraite)
    Et puis ton commentaire m’arrange drôlement, j’ai une excuse supplémentaire

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  3. Je rédigerai ma critique en septembre (parce qu’en août le lectorat fond comme un glaçon dans une grenadine prise en terrasse à Torremolinos)

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  4. Il t’en restera quelque chose en septembre ?
    Oh, c’est pas bien, je fais ma langue de p****, mais les écrits de Beigbeder ne me restent que très peu de temps en mémoire.

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  5. Dans mon vague et lointain souvenir ce qui concernait les relations d’Octave avec les femmes était tout à fait calamiteux mais il y avait quand même des choses intéressantes sur le fonctionnement de la société de consommation et de la pub. Remarque ça a sans doute mal vieilli, depuis une dizaine d’années il y a une prise de conscience chez davantage de gens de ce genre de problème, pas mal d’analyses plus profondes et plus fines et il est vraisemblable que du coup les propos de Beigbedder paraissent plats…

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Commentaire :

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