Lorsque j’ai ouvert ce blog, c’était avant tout un pense-bête : je voulais garder une trace de mes lectures. Puis est venu le premier commentaire … de fil en aiguilles, je suis allée sur d’autres blogs. J’ai donc agrandi mon champ de vision lecture.
Le blog est aussi un cercle vicieux. Depuis son ouverture, je lis davantage. Parfois je me demande même si je ne lis pas pour écrire un billet. J’aime tant partager …
Il y a peu de temps, j’ai lu Les Pages Roses de Téodoro Gilabert. Quelques jours après mon billet, j’ai reçu un mail de cet auteur. Je vous laisse imaginer ma joie … Quel amoureux de la littérature n’a pas rêvé un jour de pouvoir parler directement avec un auteur ?
Puisque certaines intentions du livre (notamment la référence à « Pierrot le fou ») restaient sans réponse, Téodoro Gilabert me proposa gentiment de lui poser toutes les questions que je voulais.
Après plusieurs échanges, j’ai donc compris que j’étais passée à côté d’une dimension importante du livre. Je pense qu’il est important de revenir sur certains points …
Téodoro Gilabert m’a expliqué que le style haché du livre n’était pas dû à un manque de style.
Au contraire, une réelle intention se cache derrière.
Le narrateur aime par dessus tout les films de la Nouvelle Vague. En hommage à Godard, à ses plans coupés et ses arrêts sur image, l’auteur a choisi d’aller à la ligne, de hacher ses phrases.
Ne connaissant que très peu Godard (Me Pudet), je suis passée à côté de cette dimension cinématographique.
Il ne me reste plus qu’à regarder « A bout de souffle » et « Pierrot le Fou » pour combler mes lacunes.
La fin de « Pierrot le Fou » :
Mais comment aurais-tu pu le savoir ? Personnellement, je n’aime pas qu’un livre nécessite une explication de texte pour mieux l’apprécier…c’est qu’il ne se suffit plus à lui-même. Cela dit, il est intéressant de connaître les intentions de l’auteur par l’auteur himself !!
Ca y est, je reverdis de jalousie , J’aurais adoré pouvoir entretenir une correspondance avec un écrivain, mais quand on sait à quel point je suis capable de nourrir une conversation lorsque j croise un personnage illustre, j’aurais eu trop peur de passer à côté d’un subjonctif imparfait mal employé
Pourtant dans ma petite vie, j’ai eu l’immense honneur d discuter avec Léopold Sedar Senghor qui était un ami de mon père. Un homme d’une gentillesse exquise et que tout intéressait.
Et ma tante, elle, entretenait une vraie relation épistolaire avec une copine à elle, amitié née de la résistance, elle s’appelait Anne Desclos, pseudo Dominique Aury plus connue sous le nom de Pauline Réage (Histoire d’O).
(faut toujours que je parle de moi, c’est quand même incroyable, Leiloo, censure !)
Et si Monsieur Téodoro Gilabert veut m’écrire, je répondrai avec plaisir
Peut-être ai-je mal compris les nombreuses références au cinéma de la nouvelle vague ? Peut-être que l’auteur n’a pas assez mis en avant ces références ? C’est un tout.
Les échanges étaient tout à fait cordiaux et l’auteur comprenait mon point de vue. De mon côté, j’ai une telle soif de comprendre l’intention d’un auteur -ce qui le meut-, que je lui ai posé plein de questions.
Tu penses bien que c’était une sacrée aubaine pour moi.
Cela pose de nouveau le problème de l’interprétation … on comprend une œuvre grâce à son propre vécu. Comme j’aime les langues anciennes, j’ai retenu les nombreuses citations latines du texte … Peut-être que le fan de Godard retiendra Seberg et Belmondo.
Warf ! Tu me fais rire … ton message me rappelle une anecdote racontée sur ton blog.
Mais moi aussi en recevant son message, j’ai hésité avant de répondre. Lu et relu 15 000 fois mon message … histoire que le tout soit cohérent. (Tu me connais, je suis l’angoisse incarnée).
Sinon, parle autant de toi que tu veux … ce serait un sacrilège de te censurer, voyons !
C’est chouette ça de pouvoir parler avec l’auteur lui-même ! C’est vrai que la blogosphère permet des tas de « rencontres », même si elles sont virtuelles, et de faire des découvertes qui ouvrent nos perspectives ! C’est le monde merveilleux du net !
(HS : au fait, j’espère que Sara a bien transmis le bisous que je lui avais demandé de te faire aujourd’hui… )
Oui la blogobulle est remplie de bonnes surprises.
Je n’ai pas vu Sara car je n’y suis pas allée. Au départ, je voulais y aller, puis j’ai oublié de regarder le topic. Je ne l’ai ouvert qu’hier … un peu tard pour chambouler la journée. :/ Mais je la verrai mercredi !
« Pierrot le fou » est un de mes films préférés, ever. C’est sublime et drôle à la fois. « A bout de souffle » est pas mal non plus… ) Ah, Jean-Luc… *soupir énamouré* )
Moi c’est un peu Jean-Paul qui me retient de voir du Godard … l’Homme est un grand fan, moi je ne retiens de lui que les » tagada boum boum ». :/
Leiloo, oublie le Jean-Paul que tu connais et regarde le jeune qu’il était. Il était probablement doué pour le genre cinématographique. Moi aussi, j’aime beaucoup « à bout de souffle » mais davantage pour Jean Seberg et l’histoire qu’elle trimbale. Le jeune Jean-Paul y était bon. Je n’aime pas ce qu’il est devenu mais je pense à son sculpteur de père et je me dis « bon sang ne saurait mentir », il s’est perdu dans les Bébel, pardonnons lui ses offenses, après tout, c’est dimanche, jour du seigneur
Mince ça doit bien faire 15 ans que je ne me suis pas confessée. Cornegidouille !
J’ai un peu honte de ne pas connaître ces classiques … va falloir y remédier.
Jean Seberg une espèce d’idole de ma jeunesse…parmis mes idoles du temps…
Pierrot le fou et A bout de souffle, deux films tant visionnés. On ne louait pas de DVD dans le temps ça n’existait pas, ni même les VHS, ça semble si loin dans le temps; le temps qu’on vivait pour de vrai dans l’inconscience. ))
Merci pour ces rappels.
Seberg m’a toujours fascinée. Pour sa bouille tout d’abord, pour son histoire ensuite …
Bonne soirée, Diane ! Bises !
Peut-on parler d’erreur dans ce cas de figure?
Sauf dans certains cas où le processus de création apparait dans l’ouvrage ou encore, un interview de l’auteur nous donne des éléments sur le travail de ce dernier, il est difficile d’imaginer les matériaux de certains écrivains.
C’est tout de même très intéressant qu’il t’ait contacté, histoire de mieux communiquer sur son travail. Belle experience.
Bien-sûr qu’on ne voit pas toutes les intentions de l’auteur quand on lit un livre … c’est aussi ce qui fait qu’un livre est protéiforme. A chaque lecture, un nouveau livre.
Mais avoir des échanges avec l’auteur lui-même est très enrichissant.
Alors que je viens de publier ma critique sur ce même livre dans mon blog(en ayant lu la vôtre auparavant), je tombe sur cet autre article… J’avoue avoir eu un avis très similaire à vous, et je comprends maintenant mieux pourquoi… A moi aussi le style hâché m’a déplu et paru souvent creux, vide. Bref, merci à vous de donner ces précisions et je dois dire être aussi jalouse de votre contact avec l’auteur… Petite nouvelle sur le vaste monde de la blogosphère, j’espère parvenir à y tenir une place aussi importante que la vôtre dans le monde littéraire et cinématographique….
Bienvenue sur le blog, Yon !
Je ne pense pas tenir une place très importante dans le monde littéraire. Tu sais, j’ai commencé ce blog il y a moins d’un an.
Si Téodoro Gilabert nous lit encore, je suis certaine qu’il prend note de ton billet.
Je file voir ta critique sur « les pages roses ».
merci Leiloona de m’avoir répondu, et en si peu de temps… Peut-être ne tiens-tu pas une place importante dans le monde littéraire, et peut-être me suis-je mal exprimée, mais vu le nombre de commentaires et la qualité de tes articles, c’est à juste titre que je l’ai écrit. J’aime vraiment ta « plume » et tes opinions sur tes diverses lectures : j’espère seulement atteindre cela un jour.
Je te remercie à mon tour. Ton commentaire me touche beaucoup.
Commencer le week-end sur cette petite note est parfait !
Finalement ça a été une bonne idée d’ouvrir le blog. Je trouve formidable que l’auteur se propose de répondre à tes questions sur son oeuvre.
Je dis souvent que pour les questions que je me pose au sujet de mes lectures, je verrai ça au paradis… William m’attends là haut lol mais j’ai tout mon temps!!
Bises Leeloo et bonne soirée
Oui, je ne savais pas que ce blog allait m’apporter autant.
Bises, Petit Pain (des peuples ? ) !