Au nord-ouest du Pakistan, juste sous l’Afghanistan, vivent les Kalash.
Descendants de colons grecs, leur langue recèle de nombreux traits du grec et du sanskrit. Certains Kalash ont même la peau pâle et les yeux clairs. Un peuple en marge.
C’est dans cette région reculée que se passe le récit.
Tanuk est un jeune berger qui paie les pots cassés de son père. Ce dernier a effectivement commis un geste impardonnable en volant une statue funéraire. Son fils subira un cruel châtiment : le voici exclu à jamais du clan.
Tanuk devient le Maudit. Le jeune homme est triste car cette exclusion lui ruine tous ses projets de mariage avec la belle Mikilili. C’est leur cœur brisé qu’il s’en va.
Le pays est hostile car très montagneux, aussi Tanuk est-il content de trouver une grotte pour passer la nuit. Mais ce refuge se révèle être bien particulier.
Après la visite d’un aigle, voici qu’un esprit s’incarne dans la grotte ! Jamais Tanuk n’a vu aussi belle femme auparavant. Cette fée se montre d’entrée très intimidante : elle propose à Tanuk de partager une galette, mais ce partage scelle à jamais le destin du garçon à cet esprit.
Cruel dilemme.
Que doit-il faire ?
Trahir un esprit de la montagne, en aimant une femme kalash équivaut à un arrêt de mort …
Tanuk scinde donc la galette en deux.
C’est alors que le fantôme de son père apparaît dans la grotte.
– Je suis mort, mon fils, et j’ai mené une vie étroite. Mais je te prédis l’existence d’un homme excellent.
Même si par ma faute ta fortune n’existe plus.
Même si tu ne pourras pas donner de fêtes prestigieuses.
Même si tu ne seras jamais un chasseur réputé.
Là où je demeure désormais, je vois loin, je connais le futur. Je suis venu t’annoncer que tu seras un guide pour notre communauté kalash. Bientôt.
Un chamane.
J’ai mis longtemps avant de lire ce conte.
Dernier livre du prix des Incorruptibles, la couverture ne m’attirait pas. Pourtant en l’ouvrant j’ai été charmée par cette histoire à plusieurs voix. C’est en effet un chantre qui raconte l’histoire de Tanuk à un petit garçon.
Les combats (parfois cruels) plairont aux garçons et l’histoire d’amour ravira les filles.
Malgré tout, les noms compliqués et l’imbrication de récit dans le récit seront sans doute un obstacle à la bonne compréhension de l’œuvre.
Quant à moi, j’ai envie d’en connaître davantage sur les kalash. Ce peuple polythéiste n’a jamais été islamisé et il a continué de pratiquer une langue indo-européenne très proche du grec.
Troublant.
Je n’ai pas lu celui-ci, mais j’ai rencontré le monsieur, avec sa compagne, lorsqu’il est passé dans le lycée où je bossais voici deux ans.
Il est étrangement intéressant et parle de petites choses sans importance pour tout à coup se lancer dans une anecdote burlesque sur le quotidien des kalash et finir avec une pirouette par raconter une histoire drôle, émouvante et magnifique.
Cependant, si tu as aimé le peuple, je te recommande la lecture, d’une part de ses autres ouvrages sur eux, mais aussi un recueil de contes de Erik L’Homme : Contes d’un royaume Perdu. Fait marquant, Erik L’Homme et Jean Yves Loudes ont passé des années en Himalaya a étudier et vivre au milieu des peuplades indigènes, séparés par seulement deux vallées… Car le peuple dont il est question dans les Contes d’un Royaume Perdu est très proche des Kalash, qu’ils connaissent bien. Il s’agit du peuple de l’ancien royaume de Chitral…
Ce fut une belle rencontre, alors ! Les lycéens étaient-ils charmés eux aussi par cet auteur ?
Ce que tu dis de lui me donne envie de lire ses autres livres.
Je note aussi « Contes d’un royaume perdu ». (Depuis le temps que je devais lire un Erik L’Homme ! ^^)
Merci Cœur de chêne !
Entre ton billet, l’article en lien et le commentaire de Coeur de chêne, je découvre tout un peuple, dont, ignare que je suis, je n’avais jamais entendu parler… Passionnant.
La littérature jeunesse permet aussi de découvrir des tas de choses. Ne l’enterrons pas trop vite !
)
J’étais aussi ignare que toi avant de commencer ce livre. Une belle découverte !
J’attends de voir maintenant si les élèves accrocheront à cette histoire.
Les élèves ont effectivement adoré.
Surtout que le monsieur est arrivé avec une grosse malle style malle de voyage d’il y a 50 ans, tout en bois et ferrure, et parlait en sortant de son coffre plein d’objets issus de ses voyages. Les jeunes étaient fascinés, les profs aussi…
Et il a parlé pendant au moins 1 heure sans que personne ne l’arrête, puis il a commencé l’échange et c’était vraiment enrichissant.
Tout ça me donne envie de lire ce roman, que j’avais déjà noté quand j’ai découvert la liste des incos !
C’est le rêve de faire venir un tel auteur !
@ Saxaoul : d’ailleurs je pense que ce bouquin peut aussi coller au programme des 5èmes …
moi aussi c’ets un de mes dernier livre ke jai lut enfin preske c’etai tellemen anuiyen ke jai po tou lu c’ets trop nazzzzzzzzzzzzzz
ouh l auteur
Merci de faire un effort d’écriture … vous n’envoyez pas de texto.
Hello !
Il y a une question pour toi au sujet de ce livre sur Je Lis, Tu Lis, Il Lit
==> http://jelistulisillit.wordpress.com/2009/03/19/tanuk-le-maudit-de-jean-yves-loude/
ce livre est super ^^ jadore