Il est des livres qui tombent au bon moment. Ce fut le cas pour celui-ci.
Alors que je déambulais dans les rayons à la recherche de fournitures scolaires (J’étais surtout partie acheter des stylos rouges et je suis revenue avec des stylos de toutes les couleurs. On ne se refait pas.), mes yeux ont atterri sur cette couverture au charme suranné. Puis ils sont remontés vers le nom : Orsenna. Et là, avant même de connaître l’histoire, j’ai su que ce livre rejoindrait mes stylos arc-en-ciel.
Après La Grammaire est une chanson douce, Les Chevaliers du Subjonctif et La Révolte des accents, voici le dernier né : Et si on dansait ?
C’est un livre qui arrive à un moment-clé. La veille de la reprise, je suis toujours d’humeur morose. Bientôt, il fera nuit quand je rentrerai, je devrai me lever tôt le matin. Exit les réveils où je prenais tout mon temps. Bref, l’humeur d’une veille de reprise…
Et puis, ce livre est arrivé, un livre sur la ponctuation !
Rien de tel pour mettre un point final à cet été !
Alors dans ce livre, vous retrouverez Jeanne. La petite a bien grandi puisqu’ elle a 16 ans ! Et comme ses parents sont de nouveau amoureux, ils n’ont pas trop la tête à éduquer leurs enfants. Du coup, c’est Jeanne qui s’occupe de son petit frère Tom. Pour gagner sa vie, elle est devenue une « dealeuse de phrases ». Elle fabrique des phrases pour les autres. Cela va des dissertations qu’un élève n’arrive pas à faire au discours d’un politicien en détresse.
Il faut dire que depuis toute petite, elle aime les mots. Et comme elle doit survivre, eh bien, elle a trouvé ce travail-là.
C’est en écrivant des discours que notre adolescente a compris toute l’importance de la ponctuation. Sans elle, point de souffle dans un discours et celui-ci retombe comme un soufflé. Et rien de mieux que la musique pour apprendre à rythmer ses phrases. Cela tombe bien puisque Tom, le frère de Jeanne, n’a toujours pas lâché sa guitare !
Ainsi quand le président Bonaventure qui a chassé l’odieux Nécrole lui demande de l’aide, notre Jeanne part sur son île. Ce sera pour elle l’occasion de vivre de nouvelles aventures avec les mots …
Au cours de ce récit, vous ferez la connaissance d’un chef d’état qui
ressemble fort à Léopolod Sédar Senghor et vous rencontrerez de nouveau
des mots. Cette fois-ci, les voici entassés les pauvres !
Alors certains diront qu’Orsenna tire sur la corde, que cette histoire aux pays des mots n’a que trop duré.
C’est pourtant avec la même joie que je parcours ses contes. Une fois le livre ouvert, j’ai vraiment été embarquée une nouvelle fois dans cette histoire qui nous fait voir la grammaire autrement.
De nombreuses fois, j’ai corné les pages, souri à des expressions que je garderai en tête.
Et rien que pour cette parenthèse qui avait la forme d’un sourire en cette veille de rentrée, je vous remercie monsieur Orsenna.
Allez, pour le plaisir,quelques passages que j’ai relevés.
Qu’est-ce qu’un point final ?
« Signe qui indique la séparation. » Ou : « Signe qui indique que l’histoire s’achève. »
Qu’est-ce que des points suspensifs ?
« Signes qui indiquent une interruption de l’histoire. »
Il suffit à un point d’en ajouter deux autres pour que le final devienne suspensif. Et que l’espoir renaisse.
Les guillemets ressemblent à des accents circonflexes, ou des chapeaux, à demi renversés. Ils annoncent une citation, et, comme ils sont polis, ils en saluent l’auteur.
Je préfère sourire à l’intérieur. Je suis une spécialiste de sourires invisibles. Quand quelqu’un m’aura assassinée, quand on fera mon autopsie, quand on ouvrira mon corps, on trouvera des sourires, une foule de sourires que personne n’avait devinés.
On n’utilise presque plus le point-virgule. On a tort. Il donne du rythme à la phrase, sans la couper. Il la réveille, il la relance.
Je milite donc pour le retour en force du point-virgule !
Ed. Stock, 150 pages, 14 €50, août 2009
Challenge 1% littéraire 4/7
Aïe, le retour de Jeanne…. J’ai adoré le premier, lu le 2e et n’ai pas fini le 3e. Donc non, je ne le lirai pas, juste parce que je ne supporte pas ce côté pompe à fric.
(Même si je fais les yeux du chat potté ?)
Il faut que je lise vraiment les premiers car je suis sûre qu’ils vont me plaire
@ Celsmoon :
Commence par la grammaire !
Je reviens sur ce que tu as écrit, Stéphie.
Je ne sais pas si tu reliras ces commentaires, mais je ne comprends pas pourquoi tu parles de pompe à fric. Est-ce parce qu’il écrit en se servant d’un même thème ? Mais dans ce cas-là, il y a pas mal d’auteurs à se servir plusieurs fois du même principe. Par exemple Jasper Fforde se sert de la littérature et la détourne. N’est-ce pas la même chose, du coup ? :/
Et je pourrais en citer d’autres …
Je comprends ton point de vue et ça me fait réfléchir. Je reviendrai demain en parler à tête reposée
les deux premiers m’ont plu. pas lu le troisième. Mais j’aime bien ce qu’écrit Orsenna en général, y compris ses romans plus classiques.
Et bonne rentrée (snif!)
Bon, je reviens Pourquoi je parle de pompe à fric ici ? Parce que ça me fait l’impression vraiment d’un filon qui s’essouffle et qu’on ne lâche pas malgré tout. J’aime l’écriture d’Orsenna en général et je reconnais que les phrases que tu as tirées ont beaucoup de charme. Bon, je te l’emprunterai si tu veux bien et ainsi je ne parlerai plus dans le vide, d’acc ? Bonne rentrée miss
@ Stéphie :
Je comprends ce que tu veux dire. En fait, j’aime tellement voir la grammaire de cette façon que je suis peut-être aveuglée. Je ne sais pas.
Et il en parle tellement bien.
Tiens, du coup j’ai lu une interview de l’auteur ce matin :
« Les gens n’utilisent plus que le point ou la virgule. Quel appauvrissement! Car le point-virgule a sa raison d’être. Il marque une action, puis une deuxième, une troisième, en indiquant que toutes ces actions sont dans une continuité, une même unité. Alors que le point donne de la force, de la solennité, à chacune de ces actions. Léopold Sédar Senghor, auquel je rends hommage dans ce livre, s’était fait le vibrant défenseur du point-virgule. Il connaissait son importance dans le droit, dans les traités internationaux. »
http://livres.lexpress.fr/entretien.asp/idC=15225/idR=5/idG=8
A lire. )
@ Keisha :
Bonne rentrée à toi aussi ! )
Par contre je te rejoins sur un point : c’est un défenseur de la langue française Bon, je suis en retard, moi, ça commence bien.
Je le lirai peut être si je tombe dessus à la bibliothèque mais je ne crois pas que je vais l’acheter. J’ai bien aimé « La grammaire est une chanson douce » mais je sais pas trop pourquoi, j’ai pas trop envie de continuer de lire des livres du même « style ».
Bonne reprise !
Ah, tu me donnes des regrets : je l’avais dans les mains, attirée comme toi par la couverture, et puis j’ai voulu être raisonnable en cette période chargée de rentrée )
Toujours le premier dans ma PAL… Je vais finir par me lancer dans cet objectif PAL….
Et bien moi je le lirai ! (point d’exclamation)
Parce que je me démène avec la ponctuation, la mienne est toujours sauvage et parce que je suis asthmatique, je mets beaucoup trop de points de suspension, comme si je devais m’arrêter régulièrement pour respirer.
Et en matière de pompe à fric,comme toi, Leiloo,j’en connais quelques uns qui sont loin d’avoir le talent d’Orsenna.
Que dire par exemple du dernier Pivot ? l’homme (de lettres ?) a commis un ouvrage censé nous apporter la clé d’expressions françaises, alors que des Duneton, bien plus calés l’ont fait avant lui avec beaucoup plus de maetria. Pivot avait peut être eu un contrôle fiscal ?
Bonne rentrée Leiloonette
je n’ai pas lu Orsenna depuis…. L’exposition coloniale…
Et cette couverture me plait beaucoup…
Je note, donc
Ca me tente bien d’autant plus que je trouve la couverture très très belle…
Jamais lu mais ton billet me donne envie d’y remédier (je suis une pro du point virgule et je ne comprends pas en effet pourquoi il est aussi maltraité, tous des snobs comme dirait mon grand-père)
Au hasard des moteurs de recherche, me voici parvenu chez vous.
J’avais, depuis deux ou trois jours, été attiré par ce livre, dans la vitrine de la librairie qui me voit passant, tous les jours ; en voici, grâce à vous, le suc. Je vous dis : « Merci ».
Je n’ai pas lu cette série d’Orsenna même si j’aime beaucoup l’écriture de cet homme, mais surtout sur des romans plus classiques ou « adultes » et sur ses essais notamment celui sur l’eau.
@ Stéphie :
Oui, et rien que pour ça, j’aime ses écrits ! )
Et puis, va savoir si tel ou tel écrivain sort des bouquins pour remplir son compte en banque ou pour le plaisir …
Je préfère être naïve et ne pas me poser cette question quand je lis une belle histoire.
Si j’y prends du plaisir, c’est le principal ! Et ce fut le cas.
@ Saxaoul :
Ce fut un tel coup de cœur pour « La Grammaire est une chanson douce » que je n’ai pu m’empêcher de lire la suite.
@ Emmyne :
Je ne peux pas dire que ce soit un achat raisonnable. il faudrait que je regarde davantage du côté des achats compulsifs. )
@ Freude :
Oui, il faut commencer cet objectif PAL ! Celui-ci n’a même pas eu le temps de sortir de mon sac !
@ Lolo :
Ah ! Mais pourquoi sortir un tel livre ? Le Duneton est fabuleusement bien fait ! C’est une véritable mine !
Et puis c’est marrant comme la ponctuation peut aussi refléter sa propre respiration.
Je pense à Claudie Gallay et à ses phrases si particulières : oui, la ponctuation fait partie intégrante de l’histoire !
@ Lolo bis :
Merci ! La rentrée fut bonne !
@ Amanda :
Je l’aime énormément aussi !
Et comme d’habitude, il y a aussi de jolis dessins qui ponctuent l’intrigue !
@ Mariel :
Aaaah ! Une autre adepte de la couverture !
@ Theoma :
Alors si toi aussi tu milites pour le retour du point virgule, tu aimes déjà une partie de l’histoire !
@ Joël Fauré :
Alors j’espère que vous aimerez cette histoire autant que je l’ai aimée.
@ Yv :
D’ailleurs, je n’en ai pas parlé dans mon billet, mais il parle un peu de l’écologie dans ce livre.
Ce sont ses deux dadas : la beauté de la langue française et l’écologie.
J’ai lu La grammaire est une chanson douce et j’ai beaucoup aimé. Par contre, je n’ai pas lu les suivants parce que j’avais peur de ne pas ressentir le même émerveillement.
A l’occasion, je les lirai surement.
Et sinon, je tiens à dire que j’adore le point virgule et je suis d’accord, on ne l’utilise pas assez… ^_^
C’est vraie que la couverture est attirante…
j’ai aimé le 1er opus mais j’ai abandonné le 2ème et n’est même pas regardé le 3ème…un peu comme Stephie. Toutefois ton billet et cette discussion me feraient peut être changer d’avis…je vais y réfléchir!!
Tu me donnes envie, j’adore les livres qui parlent de ponctuation, et j’aime le « point virgule » aussi, que j’utilise bien moins qu’autrefois, c’est dommage. Je lirai sans doute les premiers tomes avant, ils sont déjà notés !!
Bonne chance pour cette reprise !
Pas envie non plus de reprendre le ryhtme trépident de l’année dernière !! (pfff)
une « dealeuse de phrases », j’aime. Et moi aussi je milite pour le retour du point-virgule
Alors, il faut que je commence par « La grammaire est une chanson douce » si j’ai bien tout compris ?
Je n’ai lu qu’un seul livre de cet auteur : « Madame Bâ » et j’avais beaucoup aimé cette lecture de vacances légère et impertinente…
Je crois que je vais me laisser tenter…
Les romans d’Erik Orsenna ne me plaisent pas du tout, je n’avais pas du tout aimé La grammaire est une chanson douce. Par contre cette couverture est très belle.
j’ai eu l’occasion de le parcourir rapidement il avait l’air tres beau.
J’avoue en baissant un peu la tête que je n’ai jamais lu Orsenna…On m’a parlé de « La grammaire est une chanson douce » mais je n’ose pas m’y aventurer…
Or, là ce livre m’attire mais si je n’ai pas lu ceux d’avant, c’est grave docteur ?
j’espère que ta rentrée fut bonne !
il faut d’abord lire le 1er avant?
@ Restling :
En fait, l’effet de surprise passe avec les tomes suivants, mais l’idée de départ m’a toujours plu …
@ Lancellau :
A partir de quand peut-on dire qu’un écrivain sort des bouquins alimentaires ? C’est un grand débat !
Mais là encore, je fais ma naïve avec Orsenna. J’aime ce qu’il dégage. )
@ Antigone :
Il suffit de se remettre dans le bain, en fait. :/
Sinon peut-être devrais-tu commencer par la premier, bien que ce ne soit pas obligatoire.
@ Gambadou :
L’expression m’a fait sourire moi aussi.
@ Lounima :
Le mieux est de commencer par le début, mais rien ne t’empêche de faire une petite « fugue » et de commencer par celui-ci. )
@ EmiLie :
Alors si tu n’as pas aimé « La Grammaire est une chanson douce », celui-ci ne te plaira pas non plus.
@ Line :
Oui, j’aime beaucoup la qualité de ce livre moi aussi.
@ Fafa :
Aucune honte à avoir, voyons !
Et oui, tu peux commencer par celui-ci !
@ Esmeraldae :
Non, non pas obligatoirement !
Je le veuuuux!
Ori du collège et voui!
Mouarff ! C’est bien d’avoir un accès au net !
J’aime beaucoup Orsenna, et les trois tomes précédents m’avaient beaucoup plu… Bref, tout ça pour dire que celui-là est en bonne place sur ma LAL !
@ RikMü :
Super ! J’espère que tu l’aimeras autant que les autres ! )
Celui-là est déjà en bonne place dans ma LAL. Dès que je retourne en librairie…
La couverture est vraiment magnifique!!
Je n’ai jamais osé me lancer dans Orsenna… en fait, ça ne me tente pas plus que ça! J’ai sans doute tort.
Tu en parles très bien et du coup tu me donnes envie de le lire… mais il faut vraiment que je m’arrête…
J’ai lu et aimé les deux premiers et j’attends pour le 3e… mais j’aime tellement cette couverture que je risque de craquer! J’aime énormément voir la grammaire de cette façon, moi aussi!!
@ Edelwe :
Ah, super !
@ Pimprenelle :
Bé il y a tant de livres à découvrir que tu dois faire certains choix.
@ George S :
Merci ! Mais c’est un livre qui se lit tout seul …
@ Karine
La couverture est superbe, oui ! )
Je le note aussi mais je vais attendre qu’il sorte en poche.
Je n’ai jamais lu Orsenna mais j’avais feuilleté à plusieurs reprises « La grammaire » etc et je ne pensais pas que ce livre pouvait me plaire. J’adore la couverture du tout dernier mais je ne suis pas vraiment tentée.
Gros coup de coeur à l’époque pour La grammaire… que j’ai offert autour de moi moultes fois, mais j’ai trouvé que les deux suivants faisaient un peu trop « surf sur la vague »… Je le note cependant, parce que Orsenna, j’aime bien, parce qu’il veille avec humour sur notre bonne vieille langue française, avec malgré tout beaucoup de poésie.
@ Toinette :
Je comprends ! )
@ Lou :
La couverture ne suffit pas effectivement !
@ Liliba :
Il aurait tort de ne pas surfer sur la vague, surtout s’il garde son petit zeste de poésie !
oui, son voyage au pays des mots n’a que trop duré! je veux celui qui nous parlait de caoutchou et de lointains pays, d’aventure comme dans « l’exposition coloniale »
Je viens de le terminer et même si je n’ai pas aimé des masses le troisième je dois dire qu’avec celui-là j’ai passé un bon moment.
Juste parce que je trouve ton résumé trop cool je peux te le voler ? (je te mettrais en lien).
@ Deparla :
J’aime bien, moi, ce pays des mots ! )
@ Matilda :
J’ai davantage aimé celui-ci que le troisième moi aussi.
Si tu veux copier une partie du billet, il n’y a pas de problème (le tout est de ne pas tout copier), et n’oublie pas le lien du coup.
Je ne connais pas encore Erik Orsenna, mais j’en ai tellement entendu du bien, que je note cet ouvrage pour le lire prochainement. Merci à toi.
je ne sais pas encore si je le lirais!
@ Ellcrys :
Bé de rien.
J’espère que ta rencontre avec cet auteur te charmera.
@ Lael :
Je ne te force pas !