Les forces de l’ordre classent les meurtriers sur une échelle de 1 à 25, qui va de l’opportuniste naïf jusqu’au tueur sadique, organisé et calculateur.
Ce que presque personne ne sait – hormis les membres d’un groupe d’élite anonyme chargé de traquer les criminels les plus dangereux du monde et dont les identités ne figurent dans aucun répertoire -, c’est qu’une nouvelle catégorie de meurtrier est en passe d’apparaître. Un seul homme y correspond.
Sa cible : n’importe qui.
Son mode opératoire : Sqweegel.
Sa classification : Level 26
Voici le lecteur directement plongé dans un thriller annoncé comme sanglant.
Ce Sqweegel est donc un homme, ou plutôt un surhomme, vu toutes les prouesses dont il est capable, et personne ne souhaite croiser sa route. Car Sqweegel est un monstre, un monstre de la pire espèce. Jamais personne ne l’a réellement vu, et il n’existe qu’un seul homme capable de le coincer.
Cet homme, c’est Dark.
Malheureusement, il a remis ses habits de flic au placard. Depuis que le monstre a massacré sa famille adoptive, il a préféré se retirer du jeu.
Oui, mais voilà … Sqweegel dérange. Même en haut lieu. Même le Pentagone, c’est dire. Alors il va vite falloir retrouver Dark et le convaincre de reprendre du service pour qu’enfin cessent ces massacres …
Lorsque j’ai entendu parler de ce livre, j’étais curieuse : tiens, un livre d’un genre nouveau qui combinerait à la fois un objet-livre, un site internet et des vidéos ?
Oui, parce que la particularité de ce livre est justement d’avoir prévu toutes les vingt pages des vidéos visibles sur le site Level26.com. Un genre de livre 2.0 …
Quand je l’ai reçu, j’ai aimé le packaging : le livre est emballé dans un carton et pour l’ouvrir, on doit tirer sur une languette : un peu comme le personnage que vous avez sur la couverture …
Malheureusement, mon enthousiasme pour ce livre s’est arrêté là. Au packaging.
Dès les premières pages, le lecteur entre dans un monde particulièrement sombre et glauque. Ce tueur n’est tout de même pas répertorié « niveau 26″ pour rien ! Mais ce n’est pas pour cette raison que je n’ai pas été emportée par l’histoire. Après tout, il y a du glauque bien fait (même si c’est rare …)
Revenons à notre serial killer.
C’est un homme qui se démarque des autres tueurs. Avant il y avait les super héros, maintenant grâce à Sqweegel, il y a le super tueur. Et il fallait bien lui trouver un petit costume à ce super tueur.
Ce costume sera donc une combinaison en latex, munie d’ouvertures bien commodes : à la bouche et au sexe.
Au début du roman, le narrateur nous a même gratifiés d’un super cadeau : comment mettre cette combinaison ? En effet, nous pauvres mortels, ne nous sommes-nous jamais demandé comment Superman mettait son costume ?
Eh bien, en lisant ce livre, vous saurez tout sur l’enfilage de cette combinaison en latex… et ce, dans les moindres détails.
Allez, je vous dévoile deux secrets : il faut se raser partout (sinon les poils risquent d’entraver la progression de la tenue) et surtout appliquer plusieurs plaquettes de beurre sur son corps. Là aussi, il y a des endroits stratégiques à ne pas oublier. Je vous laisse le soin de visualiser la scène … J’avoue avoir éclaté de rire en lisant ce passage. Était-ce vraiment obligatoire de nous raconter cette séance d’épilation et ce dans les moindres détails ?
Une fois ce moment très drôle passé, nous allons en savoir plus sur ce tueur :
Ainsi fonctionnait le mental de Sqweegel : en faisant des connexions subconscientes destinées à l’aider plus tard dans sa mission.
Mais bien-sûr ! Des connexions subconscientes, il fallait y penser …
Et quel organisme peut s’occuper de ce tueur ? Il s’agit de la DAS. Là encore, attention, nous sommes dans l’hyperbole : On ne quitte pas la DAS pour une nouvelle carrière. On en sort pour entrer en mode survie.
Bien-sûr, personne ne connaît la DAS, parce que les affaires traitées par cette organisation feraient vomir le commun des mortels.
D’ailleurs, voici que le roman entre dans le vif du sujet et nous raconte d’où vient le surnom Sqweegel : un meurtre d’une femme dans une voiture, un enfant assis à l’arrière qui voit comment ce monstre découpe sa mère en morceaux (rien n’est épargné), et qui ne cesse de répéter « Sqweeeeeeeeeeeeeeeeegel » quand on l’interroge sur ce qu’il s’est passé dans la voiture.
Entre le gore poussé à l’extrême et la cocasserie de ce surnom, mon cœur a balancé. J’ai pris le parti d’en rire.
En fait, j’ai lu ce livre comme une parodie, même s’il ne l’est pas. C’était tellement hénauuuurme que je n’ai pas pu le prendre autrement :
Dark n’eut pas besoin de bouger. Deux types en costume à quelques tables d’écart étaient en train de manger des oeufs au plat. Leurs costumes n’étaient pas noirs -on n’était pas dans un film des années 50 non plus -, mais Dark ne se laissa pas duper par leur tenue d’hommes d’affaires californiens et leur côté on-casse-la-croûte-avant-la-réunion. Il avait aperçu les bosses que formaient les revolvers et les poignards.
C’étaient des agents.
Dark est un peu notre héros, et il se doit d’être un homme perspicace tout de même …
C’est donc un homme qui a tourné la page maintenant et qui va bientôt être papa pour la première fois. Il habite maintenant une maison à un million de dollars avec une charmante créature qui répond au doux nom de Sibby.
C’était une beauté à la peau couleur caramel, aux yeux et aux cheveux d’un noir de jais si profond qu’ils captaient votre regard.
En somme, un homme qui n’a plus envie de courir derrière ce monstre qui lui a pourri la vie voici quelques années. Mais le Destin en a décidé autrement. Et Dark devra l’affronter une dernière fois. Cette notion de la fatalité pourrait faire partie d’une tragédie …
La traque commence alors, une traque ponctuée de tortures souvent portée sur le sexe. Notre serial killer ne doit pas avoir dépassé le stade anal encore. Pauvre de lui. Niveau 26, mais toujours au stade anal …
Outre ces personnages d’une complexité à faire frémir un escargot, la progression de l’enquête mérite qu’on s’y attarde aussi. Le serial killer a en effet laissé une comptine à nos enquêteurs, comptine digne des messages cryptés envoyés en temps de guerre. Mais heureusement que nos analystes sont là pour déchiffrer ce code :
- La comptine comporte sept vers. Sept est un nombre intéressant. ne serait-ce que parce qu’il y a sept péchés capitaux.
- Non, je ne crois pas qu’il serait aussi clair. Il nous défie d’être assez malins pour discerner son schéma de pensée.
Constance se rappela combien les discussions avec Dark lui avaient manqué. N’importe qui se serait moqué d’elle si elle l’avait dit mais elle trouvait leurs échanges verbaux aussi agréables que le sexe …
Et hop, on en revient au sexe ! Incroyable !
Pour moi, ce fut donc une lecture plaisante puisque j’ai bien ri tout au long de ce roman. Bien-sûr, ce n’est pas le but de ce livre, mais au moins j’ai lu le livre jusqu’au bout, c’est déjà pas mal, non ?
Je suis aussi allée voir quelques vidéos : elles n’ajoutent rien ou n’enlèvent rien au roman : elles peuvent donc être zappées.
En somme, un roman qui se veut novateur puisqu’il mélange plusieurs supports : le papier et le web. J’ai même crée un profil sur Level26.com pour pouvoir regarder ces cyberponts (comme Zuiker les appelle).
Mais si les vidéos peuvent être zappées, où se trouve réellement l’intérêt de mélanger papier et support web ?
D’ailleurs, certaines vidéos m’ont vraiment donné envie de vomir … notamment les dernières. Ceux qui les ont vues et qui me connaissent comprendront pourquoi.
En somme, voici un livre dont le contenu aurait mérité d’être plus travaillé. A quoi bon proposer des vidéos supplémentaires si le niveau du roman est au ras des pâquerettes ?
Entre écrire un bon livre et écrire un bon scénario, il y a une marche que Zuiker n’a pas franchie.
Je rejoins ainsi un journaliste d’USA Today : « Multimédia ou pas, l’histoire n’est pas digne d’un roman, trop de clichés, trop de facilités. »
Je continuerai de regarder les Experts, plutôt …
Ed. Michel Lafon, 374 pages, 19€50
A noter pour les mordus de cette histoire : ce roman fait partie d’une trilogie. Avis aux amateurs.
C’est une lecture commune : j’ai hâte de connaître l’avis de Stéphie, Géraldine, Celsmoon et Neph.
Je viens de lire l’avis de Karine qui l’a reçu aussi! Tu as pris le parti d’en rire et c’est, je crois, ce qu’il y a de mieux à faire devant un tel énorme truc!
J’ai d’ailleurs bien ri rien qu’en te lisant!
Oh eh moi j »ai pas eu le beau packaging (mode très jalouse). Je suis plus que de ton avis !!
Oh eh moi j »ai pas eu le beau packaging (mode très jalouse). Je suis plus que de ton avis !!
Oh eh moi j »ai pas eu le beau packaging (mode très jalouse). Je suis plus que de ton avis !!
Ah ouais quand même… Je ne pensais pas que c’était ridicule à ce point… Enfin, j’ai toujours hâte de le lire quand même! Ne serait-ce que pour rire un peu!
J’ai oublié le coup de la comptine. Trop fort, en effet. On monte un groupe « s’est marré en lisant Level 26″ ?
Ah oui, que c’était mauvais!!! Peut-être que ça ferait un bon film mais pas un bon roman!! J’ai ri aussi (la scène ridicule de l’accouchement!!!)
A propos…Tu dois pas être loin de l’hyperventilation?
en voila un que je ne vais pas rajouter à ma liste.
Héhé moi aussi je le lisais pour aujourd’hui et tout comme toi j’ai pas mal ri durant ma lecture!
Je lis actuellement un roman noir pour Belfond et c’est …cata.
J ecrois que je suis en train de développer une allergie à ce type de littérature !
Merci pour ce bel instant de rigolade. Entre ton avis et celui de Karine, je ne suis pas prête à le rajouter à ma LAL. Nous t’en remerçions toutes les deux
Je viens de chez Karine qui a eu les mêmes impressions que toi. Je passe donc sans remords !
Tout comme toi à la lecture de ce pauvre roman j’ai bien ri à la lecture de ton billet! ;D
Fashion m’a fait hurler de rire en en parlant! J’en ai presque eu envie de le lire!!
Et bien, j’ai bien l’impression d’être la seule a avoir adoré ce roman, malgré quelques petites maladresses dans les vidéos. perso, j’attends la suite avec impatience !
Et bien au moins une qui sera contente : ma PAL…
En tout cas merci, tu m’as bien fait rire, et ça fait du bien un mardi matin… Bonne journée !
Je n’ai pas reçu le même packaging non plus… Et je dois avouer que je me suis passée des vidéos ! Ca a du me sauver, pour le coup.
Beurk… Il n’a vraiement RIEN pour me plaire, ce roman !
j’avais vu le reportage qui présentait ce livre et ce que tu en dis confirme mon ressenti. Qui plus est je suis assez réticente concernant la surenchère de l’horreur avec détails bien glauques..des fois que les tueurs manquent d’imagination..
Le coté interactif ajoute un élément de voyeurisme d’autant plus dérangeant, j’en reste aux experts et à Esprits Criminel ou Bones
Tu oublies un détail de taille pour l’épilation : sous la combi bien serrée, les poils, ça tire. Et ouille, ça fait mal. Super tueur est en fait une SUPER chochotte
Sinon, on est bien d’accord, c’est involontairement drôle.
Je l’ai demandé pour mon anniversaire. Je verrais, si je l’ai je te dirais ce que j’en ai pensé
On a eu tout à fait la même lecture!!! Pour moi, assez hilarant, en somme!!! Le beurre… ouaaaache!!
Au moins tous les billets sur ce livre me font bien rire. Je passe sans hésitation. En plus je n’aime même pas les Experts
J’ai bien ri en lisant ton commentaire. J’adooore le passage de l’épilation et du beurre. Je trouve cela excellent. J’imagine Superman ou Batman se beurrer avant de partir en mission ! Je serais curieux de savoir ce que font Batwoman et SuperWoman ; de la confiture ?!!!?
Trop bon !
… on l’élisait roman plus drôle de l’année ? Son effet hilarant se vérifie chez pas mal de lectrices
J’ai bien ri en lisant ton billet, c’est donc un livre dont je ne prendrai pas note.
Ohlala ça a l’air d’être méchamment puissant ce « roman » ! Allez hop à la trappe !
J’adore quand tu n’aimes pas, qu’est-ce que je rigole ! De toute façon, je n’aurais pas pu : je suis une très très petite nature, je ne supporte pas l’horreur et les mamans découpées en rondelles devant leurs enfants. Petite joueuse, quoi.
Eh bien, en effet tu n’as pas aimé !! Bon et bien je rejoins Géraldine dans le très mince club des personnes ayant aimé … C’est vrai qu’on se sent assez seul pour le coup !!!
Un livre bourré de clichés, c’était gagné d’avance ! Merci Michel Lafon…
Ouh la, la!!! Ca se voit que tu n’as pas aimé!
Entre ton avis et celui de Stéphie, je suis fixée!
je dois le découvrir bientôt.
trop peu pour moi !!!
J’ai envie de défaire la languette, mais les avis négatifs me glacent!
Dommage, tout ceci s’annonçait bien. Peut-être la suite est-elle meilleure.
Ce livre fait beaucoup parler de lui en ce moment. Pourtant, je ne suis pas tentée, je vais passer mon tour…
hihi! j’ai lu tout ton billet et j’ai ri moi aussi, néanmoins il faut dire que tu le présentes drôlement bien assez pour m’aguicher. Mais le sexe plus le côté tueur, bof bof disons que je ne l’achèterais pas! on dirait que le concept est plus plaisant que le contenu !
Non seulement tu l’as lu jusqu’au bout mais en plus tu as fait un excellent billet ! Chouette ! Un que je ne vais pas noter !
Whaouh! Je suis sciée… Et ce qui est sûr, c’est que je prends mes jambes à mon cou!
Les extraits relevés suffisent à me faire fuir, c’est du gros niveau! Surtout le coup de la conversation « agréable »…
Bref, ça ne m’intéresse pas. Du glauque pourri, gratuit et du cul encore et toujours, non merci.
J’étais assez intriguée par leur campagne massive de pubs (tu croises la couverture du livre partout dans le métro en ce moment) et j’étais curieuse de lire un avis là dessus…
Je vois que les premières impressions sont parfois les bonnes !
Bon week-end
Bonsoir leiloona, je pense que tu fais beaucoup d’honneur d’écrire un billet aussi long sur un produit de marketing dont on voit l’affiche de la couverture sur les murs du métro depuis quelques jours. Personnellement, j’ai reçu le roman directement de l’éditeur sans que je sache comment. Je ne savais pas qu’il y avait eu d’autres victimes. Je l’ai feuilleté et me suis empressé de le mettre sur ma pal en attente de mon bon vouloir. Bonne soirée.
Ouh là, là, je n’ai lu qu’un seul avis enthousiaste sur ce livre et des tas comme le tien… je passe !
Je dois le finir normalement cette semaine !!!
Excusez moi mais moi je l’ai trouve extra vivement la sortie des deux autres. Pour tous lisez autre chose.
Désolée, c’était un billet programmé et je n’ai pas eu le temps de vous répondre : je ne pourrai pas non plus répondre à tous. Désolée.
Bon, à ce que je vois, mon billet vous a fait rire : c’est le principal ! Dasola : j’essaie d’expliquer pourquoi je n’ai pas aimé, et puis, même si ça me prend du temps, c’est aussi important selon moi de dire pourquoi je n’ai pas aimé. )
@ Maryse :
Vous avez de la chance si vous avez réussi à le lire comme un thriller … si vous attendez la suite aussi, tant mieux ! Ce sera sans moi.
Je sortais de Yourcenar et de son magnifique « Anna soror » quand j’ai pris celui-ci.
Mon dieu, pourquoi m’as tu abandonnée ?
C’est tellememnt mauvais, tellement glauque, gore, stupide, que je n’ai pas réussi à rire une seule fois. Je ne l’ai pas fini, je l’ai lâché,je ne suis pas non plus allée visionner sur internet, cette littérature est pour moi, hein !, totalement mais alors totalement affligeante. Je pousse le bouchon un cran plus loin, je regrette d’avoir découvert ce livre ;-(
@Roland, es-tu sur de ecrit ?