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Apparemment les histoires qui suivent sont des histoires vraies. Il y a fort à parier que personne ne les aurait connues si mon ami ne me les avait pas offertes. 
Le poète entendait montrer aux gens que la vie vaut la peine d’être vécue. C’était un rêveur, un idéaliste. Les rêveurs et les idéalistes finissent leurs jours dans la solitude et l’affliction : c’est là une triste vérité. Leurs histoires, néanmoins, leur survivent et sont libres.
Tout comme, naturellement, vous êtes libres d’y croire
.

Voici un recueil de nouvelles délicieux, un de ceux qui laissent un mince sourire aux lèvres quand on referme le livre.
Les histoires, comme le titre l’indique, proviennent de gens comme vous et moi, mais ce sont des personnes qui ont vécu des évènements peu communs : un chasseur de nuage, un thé que la pythie de Delphes aurait pu boire, un clown qui apprend aux autres que les pleurs et le rire sont bien plus proches qu’on ne le croit, un lion sorti tout droit de la mythologie, une jeune auteur prodige et un brin angoissante, un quartier d’une cité où le mot « entraide » prend tout son sens, des chats en pagaille …
Comme le dit l’exergue, à vous d’y croire ou pas. Mais j’aime penser que cette magie du monde existe.

Les nouvelles sont à l’image de la Vie : avec ses hauts et ses bas, mais dans ce recueil, les récits montrent avant tout que même dans la douleur, la souffrance ou la solitude, une lueur existe. Une philosophie de vie qui me sied parfaitement. 
Aussi, ne vous attendez pas à lire des happy end à la sauce américaine. La morale de ces histoires est bien plus profonde que ça. 

C’est  la première fois que je lis Fabrice Colin, et ce ne sera pas la dernière. Dès les premières pages, j’ai su que j’allais aimer ce livre. Si vous voyiez mon exemplaire, vous verriez la multitude de pages que j’ai cornées (oui, je fais souffrir les livres que j’aime, je les marque d’une encoche indélébile, mais ils ne se sont jamais plaints et ils aiment d’ailleurs être ouverts de temps à autre, à la page que j’ai marquée.)
Allez, au hasard, parce que j’aime partager (après tout, le blog est fait pour ça, sinon je garderai mes impressions pour moi.) :

Instructions de lecture :

Prier l’encens, les oiseaux, la pluie venteuse – notes de piano et taches de soleil.
Être seul, savoir le rester ; goûter le calme et le silence.
Se faire enfant ; se faire rêveur ; tel l’épouvantail, abandonner ses haillons.
Voir en la toute première phrase, la surface d’une eau noire  ; plonger.
Ignorer la galop du temps ; sa musique suffira.
S’arrêter au détour d’un chapitre, écouter sa respiration lente.
Soupirer. Rire. Pleurer. Commenter à voix haute.
Songer à l’auteur : ses paysages / un trésor perdu / le soir de sa mort.
S’abstraire du monde et jouir de l’instant. 

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A sa façon, cet homme est la preuve qu’en chacun de nous rayonne une arme secrète. Le tout est de s’en souvenir. Ou de l’accepter. 

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Cheveux au vent, bravant l’azur, il nous rappelle que la vie est un songe mais que les rêves survivent à ceux qui se réveillent. 

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Je conseille à ceux qui ne l’ont pas encore lu de ne pas s’enfiler toutes les nouvelles comme une boîte de chocolats : les lire en picorant les histoires, en prenant son temps, est selon moi la meilleure façon de déguster ces savoureux portraits.

Je remercie Fabrice Colin de m’avoir permis la découverte de ses talents de conteur. (Bon, il s’est trompé dans la dédicace car il m’a appeIée Elodie, mais nul n’est parfait ! ;) ) Il me reste maintenant à découvrir ses précédents livres, et j’ai déjà la chance d’avoir reçu les épreuves non corrigées de son prochain roman : Bal de givre à New-York. Heureusement que j’ai d’autres livres à lire avant, sinon je serais déjà plongée dedans. 

D’autres avis ?
Alwenn a de nouveau été conquise, c’est une fan inconditionnelle : c’est en partie grâce à elle que j’ai découvert cet auteur. Merci miss !
La Sardine, même si la nouvelle n’est pas son genre de prédilection a aimé elle aussi.