Coursier chez Gallimard, Gérard Cohen se rend toutes les semaines chez Céline. Les détours qu’il prend comme aller chez les putes ou encore le trajet à moto entre Paris et Meudon lui permettent de faire le point sur sa vie. L’actuelle mais aussi l’ancienne. Du temps où la deuxième guerre mondiale faisait rage.
Le lecteur prend alors connaissance de la vie parisienne de l’après-guerre, de ses quartiers, mais aussi de l’ambiance d’une grande maison d’éditions telle que Gallimard. Un ensemble élégamment croqué à travers la visière de Gérard.
Ce jeune homme a bien du mal à trouver sa place, aussi quand ce fils d’origine juive doit aller chez l’écrivain connu pour son antisémitisme, il oscille entre fascination pour l’auteur et dégoût pour l’homme.
Suivront donc des rencontres assez cocasses.
Voici un livre bien écrit qui plonge le lecteur le jour de la remise du prix Goncourt de 1954. Rien ne manque : les décors, le Paris d’après-guerre minutieusement décrit, l’ambiance qui régnait alors. L’auteur a fait là un sacré travail d’archives.
Et il en est de même quand il fait parler Céline.
Ainsi on prend part à cette vie, à ce monde de l’édition, à cette vie qui se cherche encore …
Malheureusement je suis restée complètement en dehors de l’histoire. L’écriture m’a plu, le monde des livres tel qu’il a été décrit aussi, le personnage principal est assez humain pour qu’on s’identifie à lui, et pourtant je suis restée sur le quai, regardant de loin cette histoire, ne ressentant pas l’once d’une vibration.
Peut-être n’était-ce pas le moment de lire ce récit ?
Mikaël Hirsch
Broché: 192 pages
Editeur : L’éditeur (19 août 2010)
Collection : LITTERATURE
Langue : Français
ISBN-10: 2362010082
14 €
J’avais lu de jolis avis sur ce roman, aussi je fais avec ce titre mon vilain petit canard : Stéphie a été happée par la beauté de la langue, Aifelle regrette que le manque de visibilité de ce roman, le bémol de Clara s’est vite estompé, Sylire aussi a aimé, Daniel Fattore pense que ce livre devrait plaire aux nostalgiques du Paris des années 50.
Vous avez été bien plus nombreux encore à lire ce livre, mais je n’ai pas lu d’avis négatifs…
Je viens de lire un billet d’Antigone ce matin. J’ai surtout aimé le style en effet. Sinon, je m’aperçois avec effroi d’une chose. Je lis tellement depuis deux ans que je finis par oublier à une vitesse folle les intrigues des romans que je lis (
J’ai sutout aimé les descriptions de Paris d’après-guerr et et quand le narrateur raconte son enfance et son adolescence!
Il me tente pas mal… à voir, là je suis submergée !
Cette longue journée part un peu dans tous les sens, ce qui peut déconcerter, c’est vrai, mais j’ai bien aimé malgré tout ce récit plutôt court.
Voilà une lecture qui ne me tente pas plus que ça !
Mon Merlin va beaucoup mieux, il a apparemment eu la roséole … merci de t’en être inquiétée …
Et je viens de finir un livre qui je pense te plairait, je viens de mettre la critique sur mon blog, le titre est « Joue, joue sans t’arrêter ». Il m’a fait penser à toi car il parlait à un moment de la famine en Ukraine à cause des directives staliniennes et autres joyeusetés du régime …
Bonne semaine !
L’éternelle question quand on se sent seule à ne pas avoir aimé un livre ! Mais nous avons des sensibilités différentes et on ne peut pas tout apprécier. Pour celui-ci il faut être réceptive surtout à une époque, un climat et un microcosme littéraire.
Yesss ! Pour une fois je ne suis pas tentée ! Ma pal te dis merci…
… un bon souvenir en effet, mine de rien – un texte à la prose finement ciselée.
Ce livre ne m’attire pas, ton avis renforce mon impression…
Sinon je remarque que toi aussi, quand tu n’as pas adhéré à un livre, tu fais des billets très courts. Et ça se comprend!
Le mien, pour aujourd’hui, relate une déception et est très bref!
Un coup de coeur pour moi mais surtout pour son écriture travaillée ! Aussi je comprends que l’histoire ait pu ne pas t’intéresser plus que cela
Je l’ai reçu, j’attends de me faire mon opinion.
Ton avis ressemble un peu au mien effectivement… Une belle écriture mais je n’ai pas accroché plus que cela et seule la fin m’a vraiment intéressée, un peu tard.
Je l’ai reçu hier et commencé ce matin : pour le moment, mon avis est proche du tien !
Je le note car même si ton billet est mitigé il me donne malgré tout envie de découvrir ce titre. Je pense qu’il devrait me plaire…
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Effectivement, ton avis diffère de celui des autres. A voir donc, je reste tentée pour le côté milieu littéraire dans les années 50. Si ce livre croise ma route, je le saisirais, sinon, je n’en mourrais pas !