Commentaires sur Chez les taiseux

Et voici la quatrième session (déjà !) 

©Kot

L’idée avait mis du temps à arriver.
Alors que certains de ses amis n’avaient pas longtemps tergiversé, elle les avait regardés en spectatrice perplexe. Ce n’était pas encore l’heure pour elle. Elle avait envie de grands espaces, de voyages à l’autre bout du monde. 
Du dépaysement avant l’attachement.
Depuis qu’elle était petite, son indépendance en avait surpris plus d’un. Elle pouvait passer des heures dans sa cabane verte faite de bric et de broc. Elle s’était crée tout un univers de nymphes silencieuses. Devenue adulte, certains hommes étaient même partis, ne sachant pas du tout comment vivre avec ce petit bout de bonne femme.
Elle ne donnait rien, restait en retrait. Une spectatrice muette.  Une étrangère. 
Cette indifférence faisait peur, quand elle ne mettait pas en colère celui qui voulait la forcer à parler.

Et puis, il y eut Tristan, rencontré sur une plage déserte. Lui aussi était un taiseux. Ils se complétaient. Leurs regards suffisaient. Pour lui, elle avait ouvert sa bulle.
Naturellement.
Lorsque l’évidence est là, il est difficile de l’éviter.
Mais ce soir, elle prendrait la parole, elle avait tant à dire. Pour la première fois, la foule autour d’elle ne la dérangeait pas. Elle aussi plantait pour la première fois ses pieds sur terre. Ils prenaient racine, et semblaient dire qu’ils ne partiraient pas de si tôt.
Elle souriait, béatement ; elle marchait droit vers Tristan. Il ne le savait pas encore, mais elle le lui dirait ce soir. A moins qu’il le devine déjà dans ses yeux.
Dans son sac, elle avait enveloppé avec précaution ce petit bout de plastique. Ce qui la rendait heureuse était surtout cette fine bandelette bleue qui venait d’apparaître sur le test.
Ce serait sans doute un taiseux lui aussi.   

©Leiloona

***

Certains ont été plus rapides que leur ombre, voici leur lien respectif :

Olivia : « Prudente distance »

32 Octobre : « Cerise en 3 sur 2 »

Jean-Charles : « ma Joconde »

Mathylde

Zelda :  « je suis là »

Amélie : « Cécilia »

Mademoiselle Orchidée

Clara : Mensonge par procuration

Edit de 00:00 Les liens sont à jour ! Yipie ! 🙂

 

20 comments

  1. lucie says:

    dis moi est -il possible de participer à la prochaine session sans avoir participé aux précédentes ???, ça me tente…

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  2. Amélie says:

    Quel joli texte, tout en non-dits, justement… C’est très beau, merci pour ces jolies images !

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  3. Asphodèle says:

    Très joli texte comme d’habitude, bonne nouvelle que la fin et inutile de trop parler, effectivement, certains évènements se passent de mots… Bonne fête d’anniversaire…à ton homme !
    P.S : je n’ai pas pu participer cette semaine mais j’ai mis un lien vers ton jeu dans mon billet de ce matin, car Les Plumes de l’été s’achèvent…avec l’été !

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  4. Orchidee says:

    @lucie : je crois que la réponse et oui (j’ai commencé à la deuxième photo) : toi qui aimes les photos et l’écriture… tu seras comblée !

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  5. Océane says:

    J’avoue avoir eu peu d’inspiration et de temps ce week-end pour terminer mon texte

    Le tien est doux, touchant !

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  6. leiloona says:

    Vite vite, avant que mes doigts ne se transforment ! Ou plutôt que mes yeux ne se ferment tout seuls !

    @ Lucie : Oui, tu écris quand tu veux / as le temps. Pas de contraintes, juste du plaisir !

    Merci encore et à demain pour une photo assez étonnante ! Hé hé !

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  7. Kot says:

    Un joli sourire dans la rue, c’est sommes toutes assez rare, et capter ce moment encore plus, pour ces raisons j’aime bien cette photo. Comme toujours la raison du sourire est un mystère, le fait de se savoir pris en photo ?
    Autrement, elle n’est ni ma femme, ni ma soeur, désolé Jean Charles Peut-être Sandrine K ? Qui sait…
    Merci pour vos textes, qui selon vous, femme qui sourit, femme enceinte? :p

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  8. leiloona says:

    Merci Kot ! Oui, c’est marrant de voir que pour pas mal d’entre nous son sourire était lié à la maternité !

    @ 32 Octobre :
    Violaine, c’est Mathylde, non ?

    Désolée, pas le temps en ce moment de rester très longtemps.

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