Un, deux, trois
Un, deux, trois
Mettre le bon pied devant
Relever la tête
Fermer les yeux
Me laisser entraîner par la musique
Cesser de compter
Le faire tout de même
Un, deux, trois
Un, deux, trois
Faire abstraction de ses mains
Sur mon corps
Sa si proche chaleur
Sentir alors sur mon échine
Perler une goutte
Petite bulle qui enferme mon désir
Un, deux, trois
Un, deux, trois
Oser enfin poser
Mes yeux dans les siens
Laisser monter ce désir
Mains moites
Pupilles dilatées
Sourire enfin
Compter
Un, deux, trois
Un, deux, trois
Puis l’embrasser.
©Leiloona, le 14 octobre
Crédits photo ©Romaric Cazaux
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Morgane :
Cet instant. Ce moment. Tant attendu !
Je danse, je vole, le bonheur me transporte.
Je sens son souffle chaud sur mon visage ; sa main ferme aux creux de mes reins.
Je n’entends plus la musique ; je me laisse guider par l’assurance de Ronan.
Je fonds sous la caresse de son regard : que c’est bon !
Enfin !!! Enfin s’afficher aux yeux de tous !
Terminées les heures volées cachés au fond de mon petit appartement, ces moments remplis de culpabilité.
Il est à moi – Je suis à lui.
L’autre n’est plus.
L’autre à laquelle il était enchaîné depuis toutes ces années.
L’autre : Anna.
Anna, l’épouse qui n’est jamais revenue à elle suite à une violente chute de cheval … Dans le coma durant 5 longues années … Maintenue en vie par les « miracles » de la médecine.
Comment cet avocat reconnu et apprécié aurait-il pu quitter sa chère épouse pour la jeune et jolie fleuriste sans passer pour un homme horrible et indigne.
Alors les mois, les saisons, les années ont passé. Notre amour est né, a muri dans l’anonymat.
Ronan passait des heures et des heures au bureau puis il jonglait entre les visites sombres à l’hôpital et les moments doux passés auprès de moi.
Ironie de l’histoire, notre rencontre s’est faite dans mon magasin alors qu’il achetait un bouquet pour sa femme. Il s’était confié à moi ce jour là, sans retenue, comme un torrent de mots devenus trop lourds au fond de sa gorge.
Et puis il y a eu l’appel du Docteur Lacours annoncant à Ronan que Anna s’en était allée …
Devant son chagrin face à son ancienne vie qui prend fin une seconde fois, il a fallu cacher mon soulagement. Pire ma joie ! Oui, ma joie : Elle n’est plus là alors enfin je vais pouvoir prendre ma place au grand jour, celle que j’occupe dans l’ombre depuis si longtemps.
Alors, ce soir c’est mon soir, notre soir !
Ronan me présente à son « monde » à l’occasion de la fête de la Saint Sylvestre organisée par son cabinet. Toutes les personnalités de notre petite ville sont là. Et moi, Manon, je suis à son bras. Il ne m’a pas quitté de la soirée. Je danse, je ris, le champagne me grise la tête …
Dans quelques minutes, les 12 coups de minuit vont retentir et nous allons nous souhaiter en nous embrassant : Bonne Année !
Non : Bonnes Années !!!
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Et voici vos liens (n’hésitez pas à lire les commentaires, d’autres liens s’y cachent sans doute ..)
L’Insatiable : Le bal
Soène : Fille de Boche
VBelLecteur : Mémoire
Coucou Leiloona,
Très chouette ton texte et celui de Morgane.
Une participation très courte pour ma part: http://insatiablecharlotte.wordpress.com/2012/10/15/une-photo-quelques-mots-le-bal/
Merci encore pour cet atelier!
Je file lire ça ! 😀
@Leiloona – Mmmm bien belle évocation du désir et de la sensualité!
@Morgane – Un des points de vue d’une histoire triangulaire riche en densité narrative, au moment où elle s’est dénouée, expression vivante et juste d’un bonheur qui s’assume, explose -bien qu’ayant pour source le malheur de l’autre.
Merci ! 😉
C’est vrai que la photo se prêtait bien à un poème valsant ! Je regrette mon choix narratif…
Ah ? Pourquoi ?
leil ton texte me fait chavirer, j’adore !
Tu es comme la jeune femme alors ! 😉
Morgane j’aime ton histoire, cet amour longtemps caché enfin exposé au grand jour !!!
Merci Lucie !
Pour ma part, j’ai beaucoup aimé ton texte sur Eugène et Clément.
Quel joli texte ! Surtout la chute…
Oui, hein …
*soupirs*
Crois-tu qu’il faille que j’ajoute : « toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé… » … 😆
Morgane : C’est assez terrible comme situation, en effet ! 😉
Jolie pirouette finale ! 😀
Très beaux textes toutes les deux ! J’aime les happy ends comme ça ^^
Merci à toi ! 😉
Un, deux, trois,
Un, deux, trois, Leiloona
tu as le rythme dans le texte
On a envie de danser une valse en te lisant 😆
J’ai fait un billet mais je ne t’ai pas déposé le lien…
Bises de Lyon
Aaaaaaaaah je l’ajoute alors !
Cachottière, va ! 😉
J’adore Leiloona ! Très très joli. Je le partage sur FB pour la peine 😉
Merci Patacaisse ! ♥
Toi au moins tu oses ! 😀
Ah les femmes 😀 😀
Euh, c’est une fiction ! 😛 😆