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Publié le 7 janvier 2013, par dans # Parfois j'écris ..., Atelier d'écriture, Une photo, quelques mots.

Affronter ce dédale
Foncer tête baissée
Vers ce maelström dénudé
Ouvrir de nouvelles portes
Reprendre un fil d’Ariane
Longtemps oublié
M’autoriser à sourire
Et à vivre
Ne plus me perdre
Enfin
Puis sortir de ce labyrinthe
C’est la saison des soldes !

© Leiloona, le 5 janvier 2013
Crédits Photo © Kot

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 Le texte de Morgane : 

MOI

 

Ouf !!! Ça y est ; c’est fait ; c’est dit !

Mes résolutions pour cette nouvelle année est de dire la vérité, de vivre vrai, d’être enfin MOI !

Alors bien sur, il fallait commencer par la case « parents ». Le résultat a été à la hauteur de mes espérances : Des larmes et des cris … Ma mère, les yeux rougis, triture son mouchoir adossé à son évier face à mon père qui gesticule autour de la table en aboyant. Une théière en porcelaine qui coule et un chien usé montrant ses crocs. Quelle image me restera-t-il de ce gouter dominical !? Je m’en souviendrai de cette galette des rois !

Tant pis ! Il fallait le faire ! Je suis à l’aise dans mes baskets (jugées trop colorées par mon père à mon arrivée …) !

« C’est comme ça que tu nous remercies ! »

Parce que je suis censé les remercier à chaque instant de ma vie d’être venus me chercher au fond de mon orphelinat ? C’était une action humanitaire ?! N’ont-ils pas pris la décision de m’adopter pour combler un manque d’enfant, pour fonder une famille ?

« Tu te rends compte du mal que tu fais à ta mère !? »

J’ai pourtant la nette impression que si elle avait été seule, ma mère m’aurait ouvert ses bras en chuchotant à mon oreille comme lorsque j’étais enfant des mots de compréhension.

« Ce n’est pourtant pas comme ça que nous t’avons élevé ! »

Comme s’il s’agissait d’éducation … Même petit garçon, je ressentais cette différence au fond de moi … Elever un enfant consiste-t-il à en faire un clone de soi même ? Ne faut-il pas éduquer son fils dans le but d’en faire un homme libre avec sa propre identité et ses propres opinions ? Le bonheur de son enfant ne suffit-il pas à combler son parent ?

 

« Et si les voisins l’apprennent ? »

Je m’y attendais à celle là ! Le qu’en dira-t-on … S’il savait ce que je m’en tamponne des voisins !! Ces vieux croulants englués dans leurs petites habitudes …

Malgré tout je suis soulagé. Il était important pour moi d’être libéré de ce poids. Pour vivre heureux vivons cachés : très peu pour moi !!!

Je me presse maintenant. J’accélère la cadence. J’ai hâte. Il me tarde de le retrouver ; d’être dans ses bras. Mon amour. L’homme qui partage ma vie aux yeux de tous à compter de ce jour : GREG.

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 Le haïku de Jacou : 

Seul, mon âme

Hasards des rues

Rencontre, espoirs.

 

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Le texte de Ludovic : 

Il n’est pas de hasard,

C’est arrivé ce matin, alors qu’elle sortait de la chambre de bonne qu’elle avait louée pour 7 jours…

Elle avait voulu faire une pause après cette année éprouvante, et s’était dit que Paris lui ferait du bien.

Et là, ce matin, en tirant la lourde porte qui ouvre sur la rue, elle l’avait de nouveau croisé… la troisième fois en trois jours, ce n’est plus un hasard ou une coïncidence, c’était une évidence!

La première fois c’était samedi, à l’aéroport. Elle avait remarqué son look un peu décalé, ses cheveux en bataille, et sa moustache naissante qui lui donnaient un air de mauvais garçon…

Mais rien de plus à ce moment là, un regard échangé comme on en échange des dizaines au cours d’une journée, avec un inconnu qui passe, que l’on croise…

Plus tard, en s’asseyant dans l’avion qui la conduirait à Paris, elle l’avait revu, deux sièges devant le sien. Cela l’avait amusée! Elle le remarquait à l’aéroport, et le retrouvait dans son avion, en route pour la même ville. Et puis, il était devant elle, ce qui lui laissait tout le loisir de l’observer, de lui imaginer une vie, de lui inventer un prénom, de lui choisir des raisons d’aller à Paris. Cela avait occupé son voyage.

Dans la cohue de l’arrivée à Paris, elle l’avait perdu de vue, et l’avait oublié, bien décidée à profiter de son séjour parisien.

La deuxième fois, ce fut dimanche… Alors qu’elle flânait dans les rues de Paris, à la recherche de rien d’autre qu’un peu de quiétude et de moments durant lesquels elle oubliait ce passé laissé derrière elle, elle entra dans un bar pour s’y réchauffer devant un café. En poussant la porte, son regard s’arrêta immédiatement sur lui, assis au fond à droite, seul, un livre à la main. Cette coïncidence la fit sourire, mais elle n’osa pas l’aborder. En plus, lui ne l’avait pas vu, absorbé par sa lecture.

Elle termina son café en se remémorant la vie qu’elle lui avait inventée la veille dans l’avion, en en corrigeant les détails au vu de ce qu’elle en voyait de plus aujourd’hui.

En rentrant dans sa chambre, elle s’était encore amusée de ce hasard qui avait mis deux fois de suite sur son chemin cet homme, alors que Paris compte tant de personnes.

Alors ce matin, lorsqu’elle a ouvert la porte et l’a reconnu pour la troisième fois, son cœur s’est emballé. Là, ce ne peut plus être le hasard, c’est autre chose, une chance à saisir… Mais le temps qu’elle se ressaisisse, il était déjà passé, lui adressant un sourire charmant (du moins l’avait-elle trouvé charmant!) signe d’une complicité non dite entre eux.

Il l’avait lui aussi reconnu… Il fallait qu’elle l’interpelle, qu’elle ne le laisse pas disparaître, après tout, il n’y aurait peut être pas de quatrième fois. Elle se mit à le suivre, réfléchissant très vite à un moyen de l’aborder, à une excuse pour engager la conversation. Elle n’avait qu’à lui demander son chemin! Voilà, une rue au hasard, n’importe laquelle et puis après, elle improviserait, parlerait de l’aéroport, du café, du livre qu’il lisait hier…

Elle le rattrapa et bredouilla :

« -Excusez moi! »

Alors, sans se retourner, Nicolas savoura ce moment. Il avait réussi à attirer son attention, lui qui tombé sous le charme de ses yeux noisettes, la suivait depuis trois jours et leur premier sourire échangé dans la salle d’embarquement de l’aéroport…

 

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  Voici vos liens : 

Stéphanie : La proposition

Lucie

Yosha : Une autre vision 

Cardamone : Sous le masque

 Jean-Charles : Un amour tenace

L’Insatiable : Le sourire