Il arrive très rarement qu’on ait la chance et le bonheur de vivre un grand amour au cours de sa vie. Il arrive, encore plus rarement, que cet amour survive, perdure jusqu’à ce que la mort sépare ceux qui s’aiment… Aujourd’hui à la fin de ma vie, je suis heureux de pouvoir emporter dans la tombe un rêve qui ne m’a jamais quitté, le souvenir merveilleux de l’amour … Bogart Lambert
Un jour, chez un antiquaire, la femme de Jim Fergus tombe en amour pour une toile de Chrysis Jungbluth : « Orgie ». A cette époque, atteinte d’un cancer, la compagne de Fergus ne peut se permettre, à cause du prix exorbitant des soins, d’acheter cette toile.
Après la mort de sa femme, Jim Fergus retourne chez le brocanteur et achète le tableau. Intrigué, il commence des recherches sur le peintre et tombe sur une histoire passionnante. A son tour, il choisit de la romancer à travers ce livre.
Rencontre de deux êtres éperdus de liberté, deux êtres éperdus d’amour aussi l’un pour l’autre … Souvenir de l’amour revient sur les années folles, cette période qui donne la part belle à une effervescence artistique.
Rien ne prédestinait Chrysis à rencontrer Bogey Lambert, ce cow-boy placide aux souvenirs de guerre prégnants. Cette femme, amoureuse de la vie et de l’amour, baguenaudant d’un sexe à l’autre, éprise d’une forte indépendance, follement artiste dans l’âme tombe pourtant amoureuse de cet homme dès son premier regard sur lui … Un amour naît alors, simple, fort, indestructible. Un amour qui comble une vie entière, fût-il qu’un souvenir …
Ce serait dommage de ne porter l’intérêt de cette histoire que sur cet amour, aussi éclaboussant de beauté soit-il … Le roman retrace avant tout deux destins qui croiseront un jour leur route. Mais la partie la plus importante du récit se consacre sur la période avant leur rencontre. On comprend alors, grâce à leurs multiples expériences ce qui les rapprochera et les unira.
Souvenir de l’amour met en avant deux grands personnages, au tempérament de feu, mais aussi une époque de grand bouleversement artistique et humain.
Après les affres de la première guerre mondiale, le lecteur aura la chance de rencontrer Cocteau, Picabia, mais aussi de rentrer dans des endroits aussi mythiques que le Dôme ou la Rotonde …
Chrysis ressentait des frissons qui lui étaient inconnus. Cela ne le dérangeait en rien et elle n’essaya pas de refouler ces sensations : au contraire, elle était intriguée par ce désir nouveau qui se manifestait en elle. Elle était jeune, vivante, réceptive à toutes ces stimulations, elle ne faisait pas de distinction entre l’art et la vie, qu’elle embrassait avec un appétit insatiable.
Un roman fort, passionnant, à l’image de ces deux êtres exceptionnels, aussi vivant qu’ont pu l’être les années folles.
L’histoire, telle que tu la racontes, a l’air vraiment extra! Je note ce titre!
Ah oui, elle l’est … Je n’ai pas voulu du tout raconter le destin de ces deux êtres-là, vous laissant la découverte, car ce sont vraiment deux belles personnes.
Tu réussis à me tenter ! J’ai déjà découvert Jim Fergus avec une histoire fort différente : Mille femmes blanches, et j’ai pu apprécier son savoir-faire.
Et moi il me reste à découvrir ce roman que tu cites et qui en a marqué plus d’un ! 🙂
Cette critique donne vraiment envie de lire ce livre. Entre un mystérieux tableau, une histoire d’amour et des personnalités originales;;;Je vais aller le regarder.
Ah merci à toi ! 😀
Je pense que c’est pour moi, ça !
Je pense aussi ! 😀
et bien effectivement ta chronique donne très envie, je ne connais pas Jim Fergus, alors je note…
Ah chic ! 😀
Depuis Mille femmes blanches que j’avais adoré, je n’ai pas été tentée par un autre titre de l’auteur. La façon dont tu en parles me donne très envie, je note !
Il me faut maintenant découvrir Mille femmes blanches moi aussi !
Ce roman a l’air magnifique, tout comme la manière dont l’envie d’écrire sur ces deux personnages est venue à Jim Fergus. Je note.
Oui, l’origine du roman est très prenante elle aussi …
Tentatrice !
Et je peux ! 😛
(NB : Je peux parce que le roman est vraiment excellent. 😉 )