Entre mes mains le bonheur se faufile, Agnès Martin-Lugand

entre mes mains bonheur faufile

Il faut aller jusqu’au bout de sa quête d’identité. C’est certainement très risqué, mais finalement, en prenant le risque de se perdre, on peut aussi se trouver.

Iris, la petite trentaine, est employée de banque et mène une vie bien rangée auprès de son médecin de mari. Ses seules distractions ne viennent pas des dîners mondains et ronflants auxquels ce couple a l’habitude d’aller, mais bien de la couture. Seule dans son grenier, elle coud de magnifiques robes, très simples, comme sa vie, mais toujours très seyantes. Son mari peine à voir le talent de sa femme, mais après tout n’est-ce pas le lot de tous les couples mariés rompus par le quotidien ?
Bref, elle se contente de toute cette vie, d’autant plus qu’elle aime toujours son mari …
Toutefois (forcément, il va falloir un grain de sable qui va envoyer toute cette routine au royaume de Hadès …) lors d’un dîner, ses parents lui apprennent qu’en réalité la lettre envoyée à cette école de couture avait reçu une réponse positive, mais comme ils voulaient un meilleur métier pour leur fille, ils avaient subtilisé cette réponse pour le bien d’Iris.

La jeune femme se transforme alors en véritable furie. Voici plus de 10 ans qu’elle pensait qu’elle ne valait rien ! Soutenue par son mari, elle quitte le dîner …
Iris va alors vouloir prendre sa revanche, et envoie une lettre de motivation à une mystérieuse école de couture. Réussira-t-elle à franchir les étapes de sélection ? Et son mari sera-t-il d’accord avec ce nouveau projet ? Et quels sacrifices cela va-t-il engendrer ?

Entre mes mains le bonheur se faufile est un roman addictif. Sans doute du fait de cette jeune femme qui vit enfin ses rêves, se révèle enfin à elle-même, et surtout ne se ment plus.
Combien existe-t-il de personnes à vivre cette situation, à avoir enfoui leur rêve le plus secret au profit d’une vie rangée et confortable ? Combien à avoir suivi les desiderata des parents, ou du futur mari ?
Voici un roman qui ravira alors les femmes qui n’ont pas encore osé sauter le pas et rêvent d’un ailleurs sans avoir le « courage » de réaliser leur rêve, mais aussi aux autres, à celles qui ont eu assez de cran pour changer ce qui n’allait pas dans leur vie … En somme, une grande quantité de femmes. Après tout, peu d’élues ont la chance de vivre dans un nirvana total.
Un livre doudou, ou « feel-good », un roman parfait pour l’été, ses plages, son soleil, les clapotis de la mer en fond sonore.
De quoi regonfler nos batteries avant la reprise et croire un peu que des choses changeront à la rentrée …

A lire aussi pour frétiller de désir sous le regard de Gabriel, un homme à femmes que tout le monde (hommes et femmes) aimerait mettre dans son lit, pour ronronner de plaisir avec ces regards qui en disent long …

Mais loin de n’être qu’un roman bluette, l’intrigue flirte aussi avec le thriller psychologique : Iris devra se battre au sens figuré comme au sens propre pour atteindre enfin son chemin de vie. La lectrice halète, perd la notion du temps et engloutit le tout dans un mouchoir d’heures avancées de la nuit. Impossible à lâcher avant l’issue (même s’il ne fait aucune doute de l’issue de l’histoire. Un peu comme lorsque je regarde une comédie romantique … je sais quelle sera la fin, cela n’empêche pas mon p’tit coeur en guimauve de battre.)

Titre Entre mes mains le bonheur se faufile
Auteur Agnès Martin-Lugand
Editeur Michel Lafon
Date de parution 05/06/2014
ISBN 2749922097
EAN 978-2749922096
334 pages
16 € 95

Sur France Info, vous avez la playlist de l’auteur qui l’a inspirée pendant l’écriture du roman.
La voici :

20 comments

  1. lesebooksdemarie says:

    J’étais très enjouée au début au sujet de ce livre, l’histoire me plaisait et c’est avec plaisir que j’ai voulu le commencer aujourd’hui mais, les premières pages me dissuadent d’aller plus loin. On se croirait dans un mauvais téléfilm américain quand, au cours d’un déjeuner familial, on lui apprend (et on ne sait pas trop d’où ça vient) qu’elle avait été acceptée dans une école de couture plus jeune et que ses parents lui ont caché: « vous êtes petits, coincés, à l’esprit étriqué. Je la dégueule votre vie… Bande de réac’!  » C’est ici que je me suis arrêtée. Je n’ai pas pu aller plus loin…

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    • Leiloona says:

      Ah ah, j’adore ton commentaire très franc ! 😀

      Alors, moi cela ne m’a pas gênée (je suis p’tre fan des films de série Z sans le savoir …), car c’est souvent lors de dîners familiaux qu’on apprend des secrets. Bon, ce n’était pas un gros secret non plus, je te l’accorde.
      L’histoire m’a vraiment plu. En vacances, loin de tout, et surtout des ondes, c’était parfait.
      Cela dit, oui, c’est une lecture vacances divertissante, je cherchais surtout à m’aérer les neurones, et ai pris de la littérature YA surtout. 😉 Mais c’est toujours un plaisir de lire tes commentaires, car ils amorcent toujours une conversation.

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      • lesebooksdemarie says:

        J’espère que je ne t’ai pas vexée. J’ai commencé à lire ce livre alors je respecte tout à fait que tu l’aimes. Je respecte d’ailleurs toutes les lectures. Je donne mes avis dans deux cas: quand j’aime et quand je n’aime pas. Malheureusement, quand on n’a pas aimé quelque chose, on a plus de choses à dire… en plus, pour l’anecdote, c’est aujourd’hui que j’ai été tellement déçue par ce livre alors que j’étais si contente de m’y plonger :-s C’est tout frais!

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        • Leiloona says:

          Ah ben non pourquoi serais-je vexée ? Depuis quand on doit tous avoir le même avis sur un livre ? :) Au contraire, même, l’échange est constructif …
          Si en plus la déception est toute fraîche, je comprends d’autant plus ce « coup de griffes ». Mais vexée, ouh là, non. Du tout, ne t’en fais pas.

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    • Leiloona says:

      Un vrai roman d’été comme on les aime pour se divertir. D’ailleurs, je ne connais pas son précédent roman « les gens heureux lisent et boivent du café ». A voir … :)

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  2. Dolly says:

    Oh ! ça me tente beaucoup ; je n’ai pas lu le roman précédent, le thème me paraissait trop dur…

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    • Leiloona says:

      Je ne me suis pas penchée sur le roman précédent, je regarderai quel est le thème. J’espère que tu aimeras celui-ci ! 😀

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  3. Laurence Bretagnolle says:

    Un auteur définitivement rayé de mes goûts, j’avais lu son précédent bouquin, alléchée que j’étais par le titre, mais ah, oh, quelle abominable littérature, je ne peux pas croire cela, c’est une insulte à l’écrivain, et acheter un Harlequin est encore meilleur. Evidemment je e lirai jamais celui-ci même avec un couteau sous la gorge, je m’y refuse.. Cette dame était pschologue clinicienne, elle aurait dû le rester.
    Pardon Leiloo, mais ça, jamais !

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    • Leiloona says:

      Ah bé je l’ai lu comme un Harlequin, donc je ne m’attendais pas à de la « grande « littérature, voire même de la littérature tout court. Oui, envie de facilité, en vacances, comme d’un nanard de temps en temps au ciné.
      Après, dire que c’est une insulte à l’écrivain, c’est un peu rude tout de même … après tout, je ne vois pas pourquoi il ne pourrait pas y avoir des histoires faciles d’accès pour ces femmes qui ont envie de se divertir …

      Son précédent, non pas lu. Tu sais, ça se trouve, elle s’est bonifiée avec ce second roman ! 😛

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  4. alexmotamots says:

    A la fois roman psychologique et un tentaient érotique, voilà qui me tente grandement.

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    • Leiloona says:

      Érotique ? Euh, là tu risques d’être déçue car hormis quelques scènes d’amour assez soft, il n’y a rien à se mettre sous la dent.

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    • Leiloona says:

      Ah je ne l’ai pas commencé encore, mais j’avoue que l’idée d’enchaîner avec son précédent m’a titillée aussi ! 😀

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