Jean Des Bois (Atelier d’écriture)

© Romaric Cazaux

© Romaric Cazaux

L’épaisse forêt de barbe cachait ce taiseux qui avait fini par ne plus croire à ces coïncidences bienfaitrices et s’était retiré du cercle parisien avant de sombrer dans la schizophrénie.
Des poils avaient poussé, les sourcils n’avaient plus été taillés, le costume avait été remisé au placard, puis aux bonnes oeuvres. Un calot avait orné alors sa tête aux poils clairsemés.
Jean en avait fini de ces artifices et à soixante ans n’avait plus que ses vieilles lunettes pour unique relique de sa vie passée.
Ses anciens collègues auraient eu du mal à le reconnaître. Lui le flamboyant, le mondain, s’était retiré du monde à cinquante ans et depuis vivait de peinture champêtre.
Personne ne savait où il était. Certains le croyaient mort sans doute. Depuis dix ans : qui s’en souvenait encore ?
Ce jour-là, il avait soigneusement vidé son compte en banque, plié sa carte bleue puis l’avait mise à la poubelle, cassé son smartphone avec délice : rien, rien ne devait subsister de son ancienne vie.
Les maîtresses qui se suivaient sans relâche depuis un temps certain ne chercheraient pas à le retrouver. Les autres, ses amis, du moins le prétendaient-ils, se tourneraient bien vite vers d’autres proies mondaines. Paris était superflu, un homme était interchangeable.

Bien entendu, cela n’avait pas été rose tous les jours. Se faire accepter dans ce trou à rats n’avait pas été une mince affaire. Avec la barbe étaient venus les premiers contacts. Des taiseux aussi. Ils n’avaient jamais posé aucune question. Bien entendu, les bonnes femmes avaient parlé entre elles, mais Jean avait gardé son bagou qui embobinait n’importe quelle donzelle.
Très vite, il était devenu un des leurs.
Le matin, très tôt, il peignait les nuances de la vie. Il aimait prendre son temps pour regarder, et n’était plus anesthésié par ce faste et ce tourbillon éphémère ; au contraire il savourait chaque minute et déclinait son oeuvre. Il était bien et n’aspirait qu’à de petits bonheurs. Son café, deux sucres, sa tranche de pain, le beurre, la confiture du jardin, la rosée, la porte qui grince, le lilas odorant, le chat miauleur, les nuances du soleil et le jour qui blêmit.

L’ancien flamboyant resplendissait. Enfin, il savait qui il était.
Aussi, quand ce midi-là il vit descendre d’une voiture noire deux anciens collègues, il ne put s’empêcher de pester et d’insulter ce destin et ses fichues coïncidences. En bête traquée, il se figea, aperçut qu’on le montrait du doigt. Son ancienne vie venait de débarquer.

 © Leiloona

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Le texte de Magali :

Une bonne fois pour toutes, je vous le répète, laissez-moi. Lâchez-moi. C’est pour vous que je dis ça. Moi, j’me connais. Mais vous, vous ne me connaissez pas !

C’est pas parce que j’ai un regard bon que je le suis. Oui, bien sûr, j’ai une tête à aimer les enfants. Ah ça pour les aimer, je les aime, mais y sont plus là pour le dire.

C’est pas moi, j’vous jure, non c’est pas moi, ou alors y a longtemps, ou bien j´ai oublié, ou ils sentaient pas bon, comme disait l’autre…enfin bref c’est pas moi. Et mes yeux me sauvent de toutes ces horreurs que j’ai pas commises… Pas en vrai… Juste en rêve, dans ma tête quand le ciel me parle… vous voyez bien que c’est pas moi ! Que je suis bon comme le bon pain. Comme le grand-père du voisin qui regarde le petit d’un air gourmand. Comme le curé de l’autre ville qui vient aider les pauvres. De toute façon les pauvres, déjà qu’on les aide alors y vont pas se plaindre en plus… Y a rien de gratuit dans la vie, non, rien de rien. Et puis, de toute façon, j’vais vous dire, j’crains rien. Personne n’osera dire que le Père noël y fait du mal, parce que ça arrange bien le maire quand les familles disparaissent du jour au lendemain en laissant juste la tombe du petit dernier qu’est mort de soupons de mauvais traitements…ah bah oui, ça fait mal aux dents parfois la vie, ma brave dame.

 

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Le texte d’Hermione :

Le voyageur

Un homme arrive au village, tôt ce matin. Cela fait neuf ans qu’il est parti faire le tour du Monde. Il a visité chaque pays, chaque continent et il n’a pas tellement changé : sa barbe, son bonnet, ses lunettes, tous ses objets sont encore pareils. Les villageois accourent pour le voir, et tout le monde le reconnaît. Sa famille et ses amis lui posent beaucoup de questions sur son voyage, et lui demandent de leur raconter tout ce qu’il a vu.

L’homme voyageur s’assit, entouré des villageois, et commence son récit : il parle des gens pauvres, riches, gentils, désagréables, vieux et jeunes qu’il a rencontré. Il parle aussi des palais et des cabanes où il a dormi, des animaux qu’il a vus, des paysages et monuments qu’il a admirés. Il leur parle du Grand Canyon aux États-Unis, il leur raconte comment est la Grande Muraille de Chine, le Taj Mahal, les Pyramides de Gizeh. Il décrit la température différente de chaque pays : glacée, tiède, aride…

Neuf ans plus tard, l’homme a fini de raconter son voyage. Il a la bouche sèche, mais est heureux d’avoir pu raconter ce qu’il avait vu.

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Le texte de Ludovic : 

La Barbe de papi 

« -Papi tu piques! Quand est ce que tu rases ta barbe? »

Cette question je la lui avais posée des millions de fois. Et à chaque fois, il avait promis qu’un jour il me raconterait l’histoire de cette barbe…

Aujourd’hui, j’ai passé l’âge de poser la question, mais pas celui de la curiosité. Alors cette question, même non dite est restée entre nous, comme un secret partagé, un symbole de la complicité que l’on a partagé lors de mes nombreux étés passées avec lui, parce que mes parents travaillaient.

Les journées de pêche, réveil aux aurores, préparation du pique nique et départ de la maison à ce moment où la lumière hésite encore entre le jour et la nuit…

Les bricolages dans son atelier, pour fabriquer un jour une maison de poupées pour mes cousines, un autre jour un fusil en bois pour mes chasses imaginaires, perché dans le cerisier…

Les courses de petites voitures au pied du hamac où il faisait sa sieste ou remplissait inlassablement des grilles de mots croisés…

Souvent ces activités étaient silencieuses, mais nous n’avions pas besoin de nous parler. J’étais un enfant calme, souvent dans l’observation, et sa simple présence, même silencieuse me suffisait.  Ce que nous partagions n’avait pas besoin de mots.

Alors ce matin, lorsqu’une infirmière m’a demandé de venir rapidement à l’hôpital, où il avait été admis dans la nuit, mon cœur s’est serré. Les souvenirs sont remontés, ont formé une boule dans ma gorge, et j’ai pleuré.

Dans la voiture, la radio allumé pour m’empêcher de penser…

« …John Demjanjuk, 91 ans, ancien gardien de camp nazi en 1943, est mort ce samedi dans une maison de retraite de Bad Feilnbach, en Bavière. Les causes de son décès ne sont pas… »

 Arrivé à l’hôpital, ma surprise est énorme… Mon grand père, dont le médecin a pris toutes les précautions pour m’annoncer l’inéluctable fin, s’est rasé la barbe…

Je découvre son visage nu, lui que j’ai toujours connu avec une barbe en broussaille. Il me demande de m’approcher, et dans un souffle me dit:

Je dois te raconter l’histoire de cette barbe… C’est bien que tu sois venu, je t’attendais…

J’ai laissé poussé cette barbe à partir de 1945, en rentrant du camp de Sobibor, là où j’ai été déporté, jeune adulte avec mes parents, en Pologne… je suis le seul de ma famille à en être revenu… J’avais alors, comme un défi à la maigreur et aux cheveux que l’on nous rasait, décidé de laisser pousser ma barbe….

Il s’essouffle, parle avec peine, des larmes coulent sur ses joues blanches et maigres, si creusées, sans cette barbe qui arrondissait son visage… Mes larmes coulent aussi…

Il continue;

Cette nuit,  Demjanjuk, un des derniers salauds qui a gardé mon baraquement des nuits durant est mort… Alors, il est temps pour moi… je peux me raser, et partir, moi aussi rejoindre ta grand mère, mes parents et ma sœur…

L’infirmière interrompt notre entretien, me demandant de lui laisser un peu de repos, mais de ne pas trop m’éloigner… Je propose d’aller boire un café, et de revenir vite. J’embrasse ses joues, qui ne piquent plus, n’arrive pas à sécher mes larmes ni la douleur dans mon ventre depuis son aveu… je ne savais rien de cette histoire, de la déportation, de cette barbe… je la découvre à cet instant et comprends alors ses silences, son amour des choses simples… et je décide de me laisser pousser la barbe.

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Le texte d’Anne-Véronique Herter :

Dans les yeux d’un peintre

A cet instant précis,  leurs regards se croisent.  Alors qu’elle dévisage son allure, lui, plonge dans son âme.
Elle reste là, figée, impassible, droite et crispée, lui offrant son plus beau sourire, son meilleur profil, les mains croisées sur ses genoux, ses lèvres mordillées pour les rendre plus rouges et pulpeuses. Le port de tête au plus haut, les yeux grands ouverts, les joues mordues de l’intérieur, elle se sait irrésistible.
Avant de se laisser faire et de lui confier son apparence, elle s’est recoiffée, a demandé à sa moitié si elle était jolie, ce qu’il a évidemment validé,  avant de la confier à « l’artiste », ravi de repartir au marché du dimanche, tranquillement et sereinement, pour une fois…

Elle est là, sur son tabouret, et le regarde, indécise. Va-t-il la rendre aussi jolie qu’elle ne l’est ?
Va-t-il lui rendre l’hommage auquel elle a droit ? Mais le temps est long sans bouger. Comme une photographie. Infini, ennui, compter les nuages, les poils gris dans sa barbe, et fixer les gens qui la regardent et qui regardent le portrait se façonner petit à petit…
Pourquoi porte-t-il ce béret, que cache-t-il dessous ? Une calvitie ? La pluie a souvent dû tomber sur son imper pour qu’il soit si usé, si délavé…
Elle le voit. Vieux comme son grand-père, mais plus sale.
Un artiste sans le sous comme il en existe tant, qui propose des portraits sur les marchés de Paris pour un petit billet. Elle offre à cet homme son vin rouge village, c’est certain.

Et lui la regarde, tout en boucle, en rose, en lisse et superficialité. Il regarde  la poupée qui se tient devant lui, arrogante et puante. Pourtant, il ne la voit pas tout à fait comme cela.
Il voit la petite princesse de son papa, la crainte de sa mère de ne pas la voir devenir la « reine du bal ».
Il reconnait l’ignorance de sa famille, la peur face à la différence, les œillères, la superficialité. Il la regarde dans les yeux, aperçoit son âme, et prend pitié.
Parce que si son imper est usé, si sa barbe est mal coupée,  si son regard est ridé, la flamme qui nourrit son regard est vibrante et vivante et il sait qu’il ne sert à rien de ne peindre que la réalité, la vraie, celle qui ne se voit pas d’un seul regard, celle qui passe les illusions.
Alors il prend du rouge, du jaune, du vert, et du bleu, il explose les couleurs, les pinceaux se jettent sur la feuille, reviennent, repartent, attaquent le papier ou le caressent, le façonnent.
Dans le regard de la jeune fille, il y voit du feu, de la vie, des espoirs, et des illusions. Il peint le portrait d’une petite idiote avec  toute la compassion que l’on peut avoir pour une jeune femme, qui croit encore que le monde lui appartient. Lui qui a vécu, aimé, mordu, cru en sa propre arrogance, au pouvoir de son talent et en un avenir prometteur, aujourd’hui, au soir de sa vie, il ne peut la détester. Juste la plaindre pour ses futurs  matins douloureux : Quand sa beauté fanera, quand son mari la trompera, quand une autre sera la reine du bal et qu’au milieu de tout cela, ses valeurs n’auront plus de poids.

Alors il peint le portrait qu’elle attend. Il n’en tirera qu’une pièce, à peine un sourire, et la satisfaction d’avoir aidé une jeune fille perdue à croire en son pouvoir. Juste un instant.

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Le texte de Cécile : 

C’était une première fois. Elle allait se lancer, oser, écrire, participer à cet atelier d’écriture sur lequel elle s’était arrêtée quelques fois, au hasard de ses balades sur le net.
La photo était là, belle et travaillée, avec la juste profondeur de champ, la solennité du noir et blanc et le personnage si présent. Les photos ne l’avaient pas toutes inspirée jusque-là, mais cette fois elle avait décidé de participer de toute façon. C’était aussi pour cela qu’elle rêvait d’un atelier d’écriture : aller vers de nouveaux champs, provoquer l’inspiration, bousculer l’imaginaire pour en extraire des mots.
Qui était donc cet homme ? Que pouvait-on lui faire vivre qui ne soit pas déjà écrit ? Tout paraissait si prévisible.
C’était un pope, ou un religieux, un rescapé de la vie, un compagnon de l’abbé Pierre peut-être. Il y avait dans son attitude, dans son regard, et dans cette barbe extraordinaire, tous les indices qui menaient à l’homme de cœur, réfléchi, serein, noble. Timide aussi, probablement, empathique mais un peu distant, posé. Il fallait le prendre à contre-courant, le faire sortir du cadre.
Mais où pouvait-elle bien se permettre de l’emmener sans le dénaturer ?
Elle n’avait qu’une certitude : il lui fallait un éclat de rire. Elle voulait voir cet homme rire de bon cœur, qu’il sorte de sa réserve.
Le faire jouer avec des enfants était une option. Mais les rires partagés seraient teintés de la tendresse que provoquent invariablement leurs pitreries vives et malicieuses. Il y aurait bien le rire, mais pas l’éclat.
Elle pouvait envisager une fête populaire, un bal où il se mettrait danser, et pourquoi pas quelques émois… ? Mais cela paraissait tellement incongru.
Peut-être qu’un cadre familier se prêterait mieux à cet éclat de rire, mais elle n’en était pas certaine.
Cet homme riait. Forcément. Il avait l’air si vivant, si entier. Pouvait-on avoir une telle présence au monde, et ne pas rire ? Non, certainement pas.
Pourquoi était-ce donc si difficile de l’imaginer ?
C’est alors, en réalisant qu’elle n’y arrivait pas, qu’elle a commencé à se sentir un peu triste. La formidable inspiration serait pour une autre fois.

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Voici vos liens : 

Jacou : Jamais

Myrtille

Adrienne : K comme Karel de Grote

Josette

Fred Mili : Une photo oubliée

Titine

Dame Mauve

Sabine : Révolution ! 

Fanny

Gaëlle : Fenêtre sur la vie

Cléo : L’immortel

Lilou

Stephie : L’original du quartier

Paikanne : Il était une fois … 

Sarah : Oh ! Oh ! oh !

Adrienne 

Lady Marianne

67 comments

  1. saxaoul says:

    Et bien pour quelqu’un qui a écrit son texte tardivement, c’est du bon boulot 😉 ! il ne nous reste plus qu’à imaginer quel rôle va avoir cette ancienne vie dans la nouvelle… Je repasse lire les autres textes un peu plus tard. Il y en a trop ce matin !

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  2. milleetunefrasques says:

    J’aime beaucoup ton texte et ceux que tu as publiés pour les autres participants.
    @ Ludo : Petit coup de coeur encore une fois pour ton texte 😉

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    • Leiloona says:

      Merci Stephie ! 😀
      Pas lu encore les autres, mais celui de Ludovic est superbe, oui … c’est aussi ce que je lui ai dit hier soir, tout en lui donnant des conseils pour l’ouverture de son blog.
      #siffle #diablesse

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  3. titine75 says:

    Et j’aime beaucoup ton texte, nos deux histoires ont des points communs, nos deux barbus ont quitté Paris pour se réinventer !

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    • Leiloona says:

      Ah oui ? Je n’ai pas encore commencé ma tournée … cela dit j’ai « la chance » ce matin de m’occuper d’un petit malade, donc je pourrai lire vos textes avant ce soir. 🙂

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  4. Leiloona says:

    @ Magali : Fichtre que ton texte est grinçant !!! Brrrr … Vite, vite passons à un autre texte. 😉

    Très bien tourné en tout cas ! 🙂

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    • turquin says:

      Oui, je voulais un contrepied, montrer l’envers du décor (peut-être !) enfin d’un décor…je sais que je suis dure, c’est mon style…Merci !

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  5. Leiloona says:

    @ Hermione : J’adore la fin avec la bouche sèche, c’est exactement ça, la transmission. Merci encore, et à la semaine prochaine !

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  6. Leiloona says:

    @ Ludovic : Comme je te l’ai écrit hier soir, j’ai adoré ton texte. Tout … même sans la fin je l’adorais déjà … alors avec cette fin là j’ai vraiment été émue. Merci pour ce joli moment.

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  7. trezjosette2 says:

    J’ai lu mais trop vite …je reviendrai ce soir…pour suivre les liens
    j’ai aimé la diversité des regards Bravo Leiloona

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    • Leiloona says:

      Oui, je crois que là vu le nombre de participants, il faut prendre le temps de se faire couler un café et de savourer ! 😉 A très vite alors ! 😀

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  8. titine75 says:

    Promis Leiloona, c’est mon dernier commentaire ! Je voulais juste dire à Ludovic que son texte est magnifique et qu’il m’a infiniment touchée.

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    • Leiloona says:

      Titine, tu peux laisser autant de commentaires que tu veux, voyons … au contraire, même, plus on commente les textes, plus le blog vit … et puis laisser un texte sans avoir de commentaire n’est guère joyeux …

      Alors, tu peux continuer ! 😀

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  9. Anne-Véronique says:

    Une image, mille interprétations, de très jolies textes…
    Coup de coeur @Ludovic, @Stephie et @Leiloona, pour la tendresse, la douceur et la tristesse que vos textes m’inspirent…
    @Hermione tu nous proposes un joli voyage !
    @Magali : Le père Noel serait une ordure ? moi j’aime bien l’idée 😉
    Je continue mes lectures, pas eu le temps de me promener partout, mais la balade est jolie. Merci Leiloona !
    AV

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  10. sabariscon says:

    J’adore Jean des Bois. Très beau portrait! J’aime beaucoup la façon dont tu évoques sa quête d’une vie plus simple.

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  11. myrtille says:

    ben Myrtille est ‘nouvell » sur le blog sans doute ..ou texte pas assez percutant comme le très beau de Ludovic qui a eu la chance d’avoir un papi bien adorable ….et le texte de magali moi aussi m’a donné froid dans le dos …serait-ce un vécu deguisé ?…ça existe c’est sur …mais sous la robe du Père Noel ..ça donne un air plus glauque à l’image ‘bien pensante’ de celui-ci ..et de l’image qu’il véhicule ..de fête joie bonne humeur douceur cadeaux à offrir amour ..ne serait-ce alors qu’une image ?? …
    Si ce qu’elle écrit nous touche …c’est que c’est derangeant ..

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    • Leiloona says:

      Pardon Myrtille, mais je n’aime pas trop la mauvaise intention que vous me donnez, puisque j’ai mis votre lien …
      Néanmoins, le lien que vous m’avez donné n’étant pas le bon, comment pouvais-je savoir que vous aviez publié votre texte, non pas ce matin, comme tout le monde, mais il y a plusieurs jours ?
      Alors un : merci de ne pas me prêter de mauvaises intentions, je n’aime pas ça, surtout quand elles sont infondées, sinon j’assume …
      Et deux, merci de publier votre texte comme tout le monde : le lundi.
      Oui, je ne suis pas baisante, quand on me cherche.

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    • turquin says:

      Ah vola le terme : dérangeant…Merci. Je n’ai pas encore tout lu car il y a beaucoup de participants et c’est tant mieux ! Tant de styles et d’imaginaires également… Je trouve cette initiative vraiment très enrichissante !!!

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    • Leiloona says:

      Je suis allée sur votre blog ce matin et ai fait défiler toute la première page, je pensais que vous n’aviez pas encore posté votre texte, mais en fait si, et depuis longtemps déjà …

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  12. Caro says:

    @Leiloona : que pouvais-bien faire Jean dans son ancienne vie ? Je vote pour agent secret, à cause de deux collègues qui débarquent dans une voiture noire 🙂

    Le texte de Magali glace le sang, celui d’Hermione fait voyager et celui de Ludovic est très émouvant. J’ai particulièrement apprécié celui d’Anne-Véronique !

    Que de textes cette semaine ! Je m’en vais faire une tasse de thé avant de faire le tour 🙂

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    • Leiloona says:

      Hi hi, ah oui, tu le vois agent secret ? C’est rigolo de voir les différentes interprétations ! 😀

      Il y a pas mal de textes depuis quelques semaines, oui, il vaut mieux se poser avec une tasse afin d’apprécier ! 🙂

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  13. Anne-Véronique says:

    Pas adorable…Bavarde et passionnée et j’adore tout ce que je lis ici 🙂 ….

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  14. blogadrienne says:

    ah Leiloona, je la veux aussi, cette vie-là, avec le chat, le lilas et la confiture des fruits du jardin 🙂
    Ils peuvent bien revenir, avec leur limousine, plus rien à f… 🙂

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  15. sabariscon says:

    Waouh Magalie est diabolique ! J’aime beaucoup aussi le texte d’Anne-Véronique, une belle leçon d’humanité à tirer!

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  16. cleoballatore says:

    Je crois que c’est la première fois que tu contes une petite histoire. Elle est touchante cette fuite vers la campagne, cette disparition programmée.

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    • Leiloona says:

      Il fut un temps .. ah ah comme si ça faisait 15 ans que j’écrivais … je racontais souvent des histoires, puis est venue le temps de la poésie, parce qu’à côté j’en écrivais aussi … j’en écris toujours mais moins, c’est un va-et-vient. Merci en tout cas.

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  17. Ludo says:

    Merci pour tous vos commentaires élogieux. Ca me touche beaucoup!
    Leiloona: j’aime vraiment quand tu racontes des histoires en prose, et plus longues! C’est juste, et ça reste poétique! J’ai tres envie de te demander la suite!!!!
    Magali: quelle cruauté, meme pour venger une injustice!! Un père noël vengeur! Jolie chute!
    Hermione: heureux qui comme Ulysse… Belle déclinaison du célèbre poème!
    Anne Véronique: très jolie opposition de 2 mondes. Votre écrit est très imagé, on les voit a travers vos mots, on devine leur attitude! On les reconnaît!

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  18. Anne-Véronique says:

    Merci Ludovic ! que de compliments 😉
    J’aime beaucoup les oppositions je crois qu’il n’y a jamais de blanc ou de noir mais des nuances. Les gens ont des raisons d’être ce qu’ils sont (attention, je ne dis pas des excuses, mais si on cherche on trouve toujours l’explication de ce qui rend mauvais ou bon…)… la petite enfant gâtée que je décris a les défauts de sa jeunesse, de son éducation avec peu d’empathie. Le vieux peintre, lui, a vécu, la vie lui a donné ses baffes, ses désillusions. Mais il n’a pas l’aigreur pour les rendre. Il a l’intelligence, la maturité et l’empathie, pour comprendre qui elle est. Et c’est un artiste. Il ne peint pas les facades, mais bien les âmes… Je ne crois pas que cette jeune fille snobe soit heureuse et pleinement épanouie dans son « corps parfait’.
    Bref, je m’égare…
    Les photos de Leiloona et vos commentaires à tous nous emmènent tellement loin ! si on n’y prend pas garde, on peut se retrouver à des années lumières du point de départ, et c’est ça qui est bon 🙂 Je t’ai déjà dit merci Leiloona ? merci Leiloona ! 😉

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