Mayas, révélation d’un temps sans fin, au Quai Branly

Masque funéraire de Calakmul avec ornements d¿oreilles

affiche mayaLe musée du quai Branly propose en ce moment une rétrospective sur la mystérieuse civilisation maya à travers près de 400 oeuvres. De la vie quotidienne au sacré, l’exposition nous plonge dans cette civilisation fascinante …

On commence par l’importance de la nature chez les Mayas : installés dans la forêt qu’ils prirent soin de « domestiquer », les mayas mettent au centre de leur art  les animaux : pélican, tatou, grenouille, iguane sans oublier le serpent, ils avaient tous une symbolique bien particulière, comme le pélican, ce passeur de messages d’un monde à l’autre. De petits objets dont le pari est de garder accessibles, même lorsque le public se presse devant …

 

Le pélican, passeur entre les différents mondes

Le pélican, passeur entre les différents mondes

Le serpent à plumes ...

Le serpent à plumes …

La grenouille, annonciatrice de pluie, régénératrice de la Terre

La grenouille, annonciatrice de pluie, régénératrice de la Terre

Les petits objets se substituent alors aux objets de la vie quotidienne, comme le fameux jeu de balle, très présent chez les Mayas. Mais loin de n’être qu’un jeu, il s’agissait avant tout d’une métaphore guerrière qui se terminait par un sacrifice humain (décapitation et ablation du coeur, comme le montrent plusieurs sculptures), les joueurs quant à eux devaient être drogués par des essences de nénuphars, hallucinogènes. Allégorie guerrière, mais aussi lien entre les dieux et les hommes, notre basket se révèle bien léger en comparaison du jeu de balle des mayas.
Et effectivement, l’exposition recense un nombre certain de sculptures de sacrifice.

joueur de balle

Joueur de balle

jeu de balle

Avant de terminer par les dieux et leur cosmogonie, mais aussi par les rites funéraires avec de magnifiques masques de jade, on s’intéressera aussi aux glyphes et à l’écriture hiéroglyphique récemment déchiffrée (deuxième moitié du XXè siècle) …

glyphe

dieu solaire

masque funeraire jade

Masque funéraire en jade

Une telle exposition est toujours un moment enrichissant, on se doute, mais permet aussi de mettre en parallèle les différents arts. Ainsi la notion de relativité est-elle mise en avant : l’équivalent de notre dieu Apollon a par exemple un strabisme prononcé, signe d’une beauté incontestable.  En poussant un peu plus loin, on s’aperçoit aussi que les mayas se limaient les dents et y incrustaient des pierres précieuses et aplatissaient le crane des bébés afin de l’allonger le plus possible !
Relativité de la beauté et des coutumes …

jeune homme

Dernier point non négligeable, pendant les vacances de la Toussaint, on met à l’honneur les enfants au quai Branly ! Outre les petits dépliants qui permettent à l’enfant d’appréhender de façon ludique l’exposition, de multiples ateliers sont proposés : là des conteurs qui associent légende et préparation d’une gourmandise chocolatée, là des conteurs qui déchiffrent de façon interactive des textes mayas et emportent avec eux les enfants dans les mythes les plus divers, là encore des chantiers de fouilles. De quoi intéresser votre petit d’homme (à partir de 7 ans.)

Les enfants sont invités à toucher ! Quand la science se met au service de l'art.

Les enfants sont invités à toucher ! Quand la science se met au service de l’art.

Pour le programme détaillé, c’est par ici.

Si vous souhaitez télécharger le jeu du patolli, c’est par  pour le plateau. Et là pour les règles du jeu.

Musée du quai Branly
37, quai Branly
75007 Paris
Tél. : 01 56 61 70 00
mardi, mercredi et dimanche
de 11h à 19h
jeudi, vendredi et samedi
de 11h à 21h

7 comments

  1. alexmotamots says:

    Un musée qui nous avait déçu. Mais je pense qu’il faut fair une visite guidée.

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  2. dasola says:

    Bonjour Leiloona, rien que pour le beau masque vert (ta première photos), il faudrait que j’aille voir l’expo. Merci pour ce conseil. Bonne après-midi.

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