« Si Dieu crée tous nos visages, est-ce qu’il a ri quand il a fait le mien ? »
Un roman phénomène aux Etats-Unis ? Comment ne pas être tentée ?
L’histoire commence pourtant de façon classique. Trois adolescents habitent un petite ville et ont des occupations assez banales. On pourrait presque tous s’identifier à Fern, Bailey ou Ambrose, à deux ou trois petites choses près. Ambrose, le beau gosse à qui tout réussi est un sportif hors pair et toutes les filles sont sous son charme, Bailey quant à lui est atteint d’une maladie dégénérative qui lui fait perdre peu à peu mais irrémédiablement l’usage de ses muscles, quant à sa cousine Fern, c’est une jeune fille qui sort du moule, un « girl next door » en somme qui adore plus que tout lire et écrire des romances …
Le récit début en 2001, et offre au lecteur de savants retours en arrière permettant de comprendre comment tout le monde en est arrivé là, mais aussi quelles seront les conséquences des attentats.
2001, donc, en septembre. Bientôt, tout ne sera plus comme avant …
Nos faces cachées commence doucement : rien d’exceptionnel qui expliquerait ce roman phénomène. Bien écrit (ou/et bien traduit), on apprend à connaître les protagonistes, mais l’attachement lu ici ou là dans les chroniques ne vient pas, ou tarde à éclore. La peur d’avoir un roman « pour faire pleurer » avec Bailey menace.
Et puis, au détour d’un fameux épisode au gymnase, tout bascule. On se prend au jeu de ces trois-là, on apprend à les connaître, à les aimer : à s’attacher.
Voici un roman « young adult » qui donne du corps à ces héros : humains, sensés, drôles et armés d’une belle rage de vivre. Ils nous donnent des leçons, pas seulement à la sauce américaine, non, mais de belles leçons sur ce qui peut paraître évident. Notamment par l’intermédiaire de Bailey qui pour le coup n’a rien d’un personnage larmoyant et poltron.
Vivre sa vie, accepter son corps, profiter de tous les instants et enfin s’accepter soi-même, avec toutes les tares qui nous composent.
Loin de mettre en avant des personnages à qui tout réussit, nous avons là de vrais héros de la vie quotidienne. Des êtres attachants qu’on voudrait connaître, pour leurs belles valeurs, et leurs fêlures aussi.
Ai-je pleuré ? Non. Mais j’ai été attachée à ce roman et ai vécu avec ces trois-là de sacrés bons moments. Un roman d’une belle sensibilité. A conseiller dès la 4è (13 / 14 ans.)
Auteur Amy Harmon
Éditeur Robert Laffont
Date de parution 22/01/2015
Collection R
ISBN 2221156145
EAN 978-2221156148
437 pages
17 €
Cess : Ce livre, c’est une histoire d’amour, mais pas n’importe laquelle. Celle qui est spéciale, puissante et qui met du temps à s’installer sans que cela vous dérange. Celle qui vous parle de deux âmes un peu brisées qui vont se trouver.
Stephie : La grande force de ce roman repose, selon moi, sur ses personnages. Le duo Fern-Ambrose est touchant et parfaitement crédible. On les voit grandir, évoluer et on aime la tournure que cela prend.
Ce roman est dans ma PAL, je ne l’en ai pas encore sorti. Les excellentes critiques dessus me font un peu peur, alors je préfère attendre!
A un moment, oui, quand on lit de trop belles critiques (que ce soit en littérature ou au cinéma), l’attente de lecture n’est plus la même. Mais je l’ai lu en janvier en fait, j’ai juste tardé à écrire ma chronique ! 🙂
j »
j’ai adoré cette lecture
Ah je vais chercher sur ton blog alors ! 🙂
J’en ai beaucoup entendu parler sans vraiment avoir vu d’avis. pour le coup, tu me tentes carrément!
J’ai eu du mal au début … pas loin d e pages tout de même, mais après il me faut impossible à m’en détacher.
Il m’a l’air bien tentant celui-ci. Il me fait penser à Retour à little Wing.
Ah ? Je connais ce titre, mais je ne vois pas du tout ce que c’est ..
Moi non plus j’ai pas pleuré, mais il s’en est fallu de peu.
Il faut que je fasse mon billet, d’ailleurs.
J’ai adoré, dès le départ, j’ai pris une claque. Comme quoi… 😉
J’étais dans le métro quand j’ai eu envie de crier contre ce qui arrivait à un personnage, donc j’ai serré les dents. Mais pleurer, non …
Et sinon oui, il m’a fallu pas mal de temps en effet pour entrer dedans.
A conseiller aux 4e ? Pas un peu jeune pour de la littérature young-adult ?
Ah ben là, non, et je sais de quoi je parle, j’en ai tous les jours face à moi des 4è. 🙂
Ton billet est bien tentant, pour une lecture détente sans être puérile.
Oui, voilà, exactement. 🙂
Une vrai page turner: je n’ai pas pu le lâcher une fois les premières 100 pages lues. J’ai pleuré à la fin… Les personnages sont magnifiques! Merci pour cette découverte!
Bien envie de le relire quand je lis ton enthousiasme ! 🙂