L’amour est dans le foin, Angela Morelli

amour dans le foin
amour dans le foin angela morelliAngela Morelli, suite à des demandes multiples de ses fans, a développé une intrigue autour de Louise, un des personnages de L’Homme idéal (en mieux).

La pimpante quarantenaire parisienne a profité d’une opportunité pour partir un mois dans une maison située à la campagne. Elle en a plus qu’assez de ces histoires de cul qui ne durent que le temps d’enlever son string, et encore … Elle cumule les losers depuis des années, depuis toujours même, aussi, cet été, ce sera ABSTINENCE. Nul besoin d’une ceinture de chasteté (qui n’a jamais existé d’ailleurs …), c’est sûr de sûr, elle ne flanchera pas.

Sauf que cela s’annonce autrement. Forcément. Juste avant d’arriver, elle se perd, et c’est un homme physiquement intelligent qui la remet sur de bons rails. Et forcément, l’air de la campagne lui donnerait bien envie de suivre le sillon des muscles du bellâtre.

Im-pa-ya-ble !

Surtout qu’avec ses amies, restées à Paris, un pari court sur elle. Combien de temps la furie restera-t-elle sur le chemin de Compostelle du sexe ?

Cela dit, ce n’est pas avec celui qui devra faire les travaux de la maison qu’elle se roulera dans le foin. Parce que niveau ours grognon, il pourrait rivaliser avec le yéti sous caféine.

Louise, la perfection incarnée, ou presque, essaie tout de même suivre un minimum le programme qu’elle se fait subir chaque jour : un jogging, une salade verte et un verre d’eau le midi. Le reste ? Nada, ABSTINENCE.

Mais forcément, vous vous doutez bien que cette unique règle sera dépassée. Mais avec quel homme ? Le bellâtre ou le bourru ?

Un récit frais, qui répond aux codes de la maison d’éditions, mais qui le fait sans gros sabots (même si nous sommes ici à la campagne.) Sans gros sabots, parce que le personnage de Louise possède une belle profondeur. Elle n’est pas seulement la jeune femme éplorée qui se pose des questions sur la gente masculine, mais qui tombe (ô miracle !) sur le meilleur du meilleur des hommes … Il y a de ça, oui, mais autour se greffent des réflexions qui donnent tout son cachet à cette romance. Le petit plus qui rend ce roman différent des autres en somme.

Aussi, en plus de vibrer sur les scènes de baiser, sur les descriptions miamesques des pectoraux, d’imaginer Joeffrey sous les traits d’un autre Joffrey, dit de Peyrac, de se dire que le côté bourru d’Arnaud ressemble un peu à celui d’un célèbre Darcy (j’entends vos couinements, les filles) lui aussi hautain et méprisant avant de se révéler, on rit de certaines situations dignes de celles vécues par Susan Delfino. Et que dire des savoureuses notes de bas de page ? Un délice.

Rires et émotions, avec une pointe de psychologie fine. Finalement, Angela Morelli donne ses lettres de noblesse à HQN, un peu comme Molière avec les farces du Moyen-Âge. Et ça, ce n’est que du bonheur.

Alors, quel autre personnage aura droit à une nouvelle histoire ?

Format numérique
Taille du fichier : 1517 KB
Nombre de pages de l’édition imprimée : 190 pages
Éditeur : HQN (12 mars 2015)
 4 € 99

Karine :  Il devient petit à petit plus mature, plus personnel, elle s’éloigne du style de romance-formatée qu’on voit souvent.  Vous savez, l’ordre des événements qui dit : tension sexuelle, premier bisou, première scène hot, avec la fille qui prend son pied mais sans réelle conclusion, et finalement THE scène de baise où elle explose en mille particules étincelantes???  Voilà.  Ce n’est pas ça.

Saxaoul : J’ai lu cette romance quasiment d’une traite parce que j’aime de temps en temps ce genre d’histoire facile mais aussi parce que l’auteur a une vraie plume et que ses personnages ne sont pas uniquement beaux et sans cervelle. Il y a quelques réflexions intéressantes sur les forces et les faiblesses de l’être humain et aussi beaucoup d’humour. Les petits clins d’oeil au lecteur sont nombreux et on referme le livre avec le sourire aux lèvres.

Sarah : Cette fois, Angéla ne livre pas de scène torride qui fait fantasmer (la vilaine!) mais elle sait les suggérer. Un regard appuyé, un t-shirt enlevé, une attention particulière… et c’est pire… grrrr !!!! Encore !!

Stephie : Et puis l’héroïne n’est ni une cruche écervelée ni une connasse de caricature de féministe. C’est juste une femme qui sait remonter ses manches mais qui a besoin qu’on la serre dans ses bras, quoi ! Une nana fort jolie, oui, mais qui porte des cicatrices à l’âme, difficiles à enfouir.

Leiloona
Épicurienne culturelle, je sillonne villes, pays et musées, toujours un livre dans mon sac ... Chaque lundi, je publie mes textes dans un atelier d'écriture que j'anime depuis plus de 5 ans, basé sur une photographie. Museo geek l'hiver, sirène l'été. J'aime les bulles, le bon vin et les fromages affinés. View all posts by Leiloona →

14 commentaires

    1. Merci pour ce joli moment de lecture.

      Je l’ai aimé, cette Louise, avec cette façon de contrôler son corps à l’extrême, d’être dans le paraître de peur d’affronter la vie, la vraie …

      Il y a des choses qui me parlent, et tu l’as fait ici avec un talent certain.

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    1. Ah oui ? Le personnage de Louise m’a semblé plus fouillé qu’Emilie … ou peut-être me suis-je sentie plus proche d’elle … 🙂

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        1. Comme quoi, cela tient à peu de chose ! 😉 J’ai bien aimé qu’elle soit plus profonde que la jolie blonde écervelée, image qu’elle donne au départ.

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          1. Je comprends. Je ne me rappelle plus trop du livre mais je crois me rappeler qu’elle m’a énervé avec sa diète et puis deux- trois trucs comme ça. Mais ça ne retire en rien que j’adore l’écriture de l’auteure et son humour. J’ai hâte d’en lire un autre.

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  1. Et ça vous dit pas un séjour à la campagne les filles? 😉 En tout cas ça fait envie! (le bouquin, pas le séjour hein!)

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    1. Ah si j’aime bien la campagne aussi ! 😀 Malheureusement je n’y ai jamais rencontré de tels spécimens ! :S

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