Après vous avoir parlé du recueil de Ludo, j’ai le plaisir aujourd’hui d’écrire une chronique sur un recueil de nouvelles d’une autre participante à l’atelier d’écriture ! (Quel succès !) Des nouvelles érotiques cette fois-ci.
Et puis cela me fait immensément plaisir (pas parce que ce sont des nouvelles érotiques), mais parce que c’est une soeur-âme qui l’a écrite : Stephie, que vous connaissez déjà pour ses frasques.
Certains diront alors que mon avis est déjà orienté « pensez bien, c’est son amie, elle va forcément pondre un billet élogieux ». Eh bien ces gens-là auront tort.
Tout d’abord, je crois effectivement que la lecture d’une publication d’un ami est soumise à un regard critique à plusieurs niveaux, et qu’il est surtout très compliqué de se détacher de la personne qu’on connaît au profit de l’auteur.
Et puis surtout, je ne sais pas mentir, même à mon fils de 5 ans. C’est dire … (Au pire, je me serais tue.)
La nouvelle de Stephie fait partie de la collection au joli nom de Paulette, une jeune femme bien dans sa peau, son corps et sa sexualité. Ni tabou, ni maître en somme. L’héroïne colle parfaitement à cette description. Maîtresse à la ville (puisque c’est un professeur), elle l’est aussi dans sa chambre. Aussi, lorsqu’elle donne rendez-vous, il impose un jour et une heure. Toujours les mêmes. Un peu comme un psy en somme, sauf que cette femme permet non seulement de se décharger des tensions accumulées dans la semaine, mais aussi de faire connaître un plaisir sans bornes à l’Autre. L’amant est d’ailleurs complètement sous le charme de cette flamboyante rousse, et aujourd’hui il n’a reçu qu’un mot d’ordre : « Miroir ».
Il va sans dire qu’un jeu s’organisera autour de cet accessoire.
Vendredi, 14 H mêle les genres. Bien entendu, c’est une nouvelle érotique, les différentes péripéties acrobatiques et le lexique choisi nous le montrent aisément. Le narrateur varie aussi les niveaux de langue : registre léché pour la description de la femme-muse ou registre plus hard pendant l’acte.
La nouvelle insuffle aussi un certain suspens. Comme nous appréhendons le récit du point de vue de l’homme, nous ne pouvons qu’être curieux de cette femme. Qui est-elle, pourquoi agit-elle ainsi ? Qu’est-ce que cache ce modus vivendi ? On scrute les indices que le narrateur nous donne, et comme il est lui aussi dans le doute, ce sera au lecteur de combler les blancs, au gré de ses désirs.
En tout cas, il est plus qu’intéressant dans cette nouvelle d’avoir une vision d’homme qui ne se limite pas à « tu la sens », « vas-y, salope que je te … » etc … Non, ici, c’est un homme normal, avec des préoccupations que pourrait même avoir votre voisin « quelques petits bourrelés » : un homme normal, dans un corps normal.
Le miroir, pivot essentiel de la nouvelle, apporte alors la touche de sensualité et de plaisir. Jeu de regards, jeu sur les corps, jeu sur l’éclairage, on se délecte de l’approche choisie et du regard du personnage-mâle.
Et puis, cerise sur le clito, Stephie se paie le luxe d’une belle chute finale, en plus de celle des reins.
Après le plaisir, le rire ou la stupéfaction.
Le pied, en somme.
Pour découvrir le coffre Miroirs, c’est ici.
Et je ne suis pas seule aujourd’hui derrière mon écran miroir :
Oh, ce recueil et cette nouvelle de Stephie ont l’air géniaux. Dis donc Leiloona, l’atelier d’écriture lance de futur auteurs j’ai l’impression. J’ai été le site des éditions du 38…. Olivia Billington aurait été publié également. Bravo à elle et à Stephie.
Oui, Olivia aussi ! 😀 Et Anne-Véronique, pfffiu …
Quel oeil, Victor ! 😉 Merci. Un petit tour sur ton blog et je constate que tu es tout jeune… (Souvenir : à ton âge, je rédigeais mon premier recueil de nouvelles) Tu as déjà un joli brin de plume. 🙂
En voilà une jolie chronique pour Stéphie… 🙂
Tu sais à quel point être lu par les gens qu’on aime est une pression. Merci pour ce splendide article, pour ton amitié, pour ta bienveillance et ton honnêteté chaque jour. Tu m’es précieuse et pas que comme lectrice 😉
Oh la la, quel beau billet !!
Rolala, ben merci aussi, belle amie. ♥ ♥ ♥
Ton billet donne envie de découvrir ce recueil et la couverture est juste topissime !
La couverture est belle oui. Je ne connais pas les autres titres, il semblerait qu’ils soient inégaux.
ouaip, il va donc falloir que je me penche sur ces miroirs…..
Fais attention de ne pas te couper ! 😛
Quelle analyse ! Registre léché, rien que ça !
J’en ai rougi, tu imagines 😉
🙂
Ben ouais, on parle bien d’une nouvelle érotique, non ? 😛 L’adjectif est de circonstance … #siffle
Tout est dit ! merci Leiloona pour ton billet si bien ficelé 🙂
Oh oh, parler de ficelle pour un billet érotique, tu aimes le risque touah ! 😛
Oui, je sais… j’ai failli écrire pire, mais je me suis retenue… C’est parce que je suis coquine aussi… Mais chut… 😉
Et tu as bien raison ! 😀
Et je ne suis pas la seule ! 😀
Bravo ! Aujourd’hui tout le monde m’a donné envie avec ce recueil 🙂
Hi hi, oui nous étions nombreuses ce matin ! 🙂
Bravo Stéphie, vraiment. Je le lirai peut-être !
Et Leiloona, franchement, « cerise sur le clito » ? Merci pour le rire que tu as ainsi provoqué ! ^_^
Merci Sabrina 😉
Aaaaaaah je suis contente que tu aies ri ! 😛
Tu es la seule à l’avoir remarqué, je me disais que mon clito passait inaperçu, pfff. 😛
Non non, je l’ai vu aussi, et ça m’a surprise, mais bien amusée. J’ai toujours été très réticente à la littérature érotique, mais ce billet donne envie… (de lire, voyons !)
Hi hi, merci Alphonsine !
Moi non plus ce n’est pas ma tasse de thé habituellement. 😉
Toutes derrière le miroir, alors !
Toutes ? Ah non, moi je reste devant ! 😛
J’adore ton billet, ce que s’y lit entre les lignes aussi… Un joli cadeau que tu fais à miss Stephie… et elle le mérite ! <3