Dans son premier roman, L’ange de l’oubli, Maja Haderlap raconte à travers les yeux d’une petite fille, les ravages de la seconde guerre mondiale sur une minorité mal connue : la population slovène d’Autriche. Le texte raconte la relation particulière, forte, entre la grand-mère revenue des camps et la petite fille à la sensibilité exacerbée. Les descriptions des paysages sont teintées de senteurs, de parfums, on lit autant que l’on entend et que l’on respire dans les premières pages du roman.
Les récits de la grand-mère permettent de comprendre la vie de ce village, ce que sont devenus les habitants, les familles décimées, séparées.
La mort est omniprésente dans ce roman, comme si elle lisait par dessus votre épaule ; la grand-mère a perdu beaucoup de ses amis et voisins dans les camps, son fils (père de la narratrice), résistant dès l’age de 12 ans a gardé de la guerre des tendances suicidaires qui rendent le récit tendu, sur un fil.
La guerre est terminée depuis bien longtemps et pourtant, elle continue d’influer toute la vie de ce village, elle est dans chaque maison, dans chaque vie, dans chaque corps qui s’éteint.
La petite fille-narratrice pousse dans cet espèce de chaos et va trouver son salut dans l’écriture.
Mais je ne pourrais pas vous en dire plus, parce que je ne suis pas allé au bout du roman, nous avons raté notre rencontre.
Si les premières pages m’ont enchanté, très vite l’ambiance noire et lourde a plombé ma lecture. Évidemment, le thème du roman ne pouvait pas annoncer de la légèreté. Mais on peut aussi écrire sur les horreurs de la guerre en y mettant un peu de lumière et d’espoir. Là, tout est très noir. J’ai lu les trois quarts du roman et n’ai pas entrevu le salut annoncé par la 4eme de couverture.
J’ai aussi été gêné par l’absence de traduction des noms, qui écrit en slovènes sont difficilement identifiables pour nous et rendent le roman confus, tant les personnages sont nombreux. J’ai vite perdu mes repères dans le village et la famille.
Autre point, plus littéraire cette fois, les personnages prennent la parole en disant « Je », au milieu des phrases de la narratrice, sans aucune marque de ponctuation… Ce détail a fini de me perdre. Peut être est ce seulement un problème de traduction, parce qu’en langue allemande, ce roman a reçu plusieurs prix importants (le prix Ingeborg-Bachmann, le prix Bruno-Kreisky et le Rauriser Literaturpreis ).
Pour résumer, j’ai aimé les premières pages, les descriptions lumineuses et sensorielles de son village, mais je me suis vite perdu dans l’histoire très sombre et parfois confuse, sans voir la lumière qui m’aurait donné envie d’aller au bout. Il me reste 60 pages à lire, mais j’ai abandonné. Peut-être pas le bon moment, rien de grave, juste une rencontre ratée.
Le roman est dispo pour devenir un livre voyageur, faites moi signe si vous le voulez, je vous l’envoie !
L’ange de l’oubli
Maja Haderlap
240 pages
Éditeur : Editions Métailié
(27 août 2015)
Collection : BB ALLEM.
ISBN-13: 979-1022601511
20€00
@ Ludo : t’sais quoi, malgré tout ce que tu dis, je crois bien qu’il me plairait de le découvrir. Pour les thématiques abordées ! Je me mets en fin de queue du livre voyageur ! :))
Je crois que les thématiques peuvent te toucher effectivement!!!
Je suis content de voir que bien que mitigé, je donne envie de le lire!!!
Oui, et c’est pour cette raison qu’il faut aussi écrire des critiques constructives même si elles sont mitigées … 🙂
( Du moment qu’il y a des arguments …) Bon, je te dirai si j’ai aimé avant de te le renvoyer.)
Dommage, l’idée était bonne.
Oui, je crois aussi, mais c’est parfois long et confus, alors que sur la 4ème de cour, ca donnait envie!
Je n’ai pas non plus été emballée :
Est ce que votre avis est lisible quelque part? 🙂
Je suis partante pour tester le concept « livre voyageur » (ce sera ma 1ère fois ») !
C’est entendu, même si j’aurais aimé que votre premier commentaire soit pour commenter, justement. 🙂
C’est noté, j’organsie ca dans le courant de la semaine!!
Dis donc leil, c’est quoi ce nouvel avatar??? L’est drôlement beau, t’en as de la chance!!
Ah oui, tu aimes ? Je l’adore aussi … pour sa beauté mais aussi son côté sensible, à fleur de peau. ♥
Il ne me tentait déjà pas beaucoup….