StarDust (Atelier d’écriture #196)

© Vincent Héquet
© Vincent Héquet

Jan poursuivrait sa route, quoiqu’il arrive …

Il venait d’atterrir et il allait de découverte en découverte sur cette terra incognita. L’air, quoique chargé en plomb, était respirable. Il lui suffisait de ne pas courir et de maîtriser les battements de son coeur, malgré la situation périlleuse. Il y arriverait, la force était en lui. Seul, il avançait sur cette planète désolée où des traces de vie passées rendaient la situation encore plus irréelle. Le silence était pesant, et les pas de Ian résonnaient dans l’immensité morbide.

Lupus est homo homini, non homo, quom qualis sit non novit

La citation lui revenait de ses anciennes heures de cours de latin. Il en était ainsi à chaque fois qu’une situation de stress le submergeait. Son esprit avait alors recours instinctivement aux Anciens, à leur force de raison et de savoir. Oui, l’Homme est un Loup pour l’Homme :  Ian avait quitté la Terre pour échapper au Chaos, et il tombait sur cette planète qui n’était que la préfiguration de ce qu’allait advenir la sienne. La sentence apocalyptique s’appliquait-elle à l’ensemble de l’univers ? La Vie était-elle vouée à sa perte quoiqu’il arrive ?

Cette planète avait été habitée, mais ne l’était plus. La désolation et la ruine s’étendaient à perte de vue. Que s’était-il passé ici ? Les signes sur les murs étaient cabalistiques : leur caractère sibyllin ressemblait davantage à des dessins qu’à une écriture pour l’explorateur.
L’angoisse le prit d’un coup, par surprise.
De nouveau l’air lui manqua.
Il lui fallait gérer les pulsations de son coeur, se calmer : sinon il n’y survivrait pas, l’air déjà venait à manquer. Mais son rythme cardiaque n’écoutait plus la raison et son savoir. Il ne put contrôler son esprit comme il avait fait depuis qu’il était arrivé ici. Des étoiles noires arrivèrent devant ses yeux, dansantes et ensorcelantes. Il lui suffisait de suivre leur trajectoire pour plonger dans un sommeil sans fin.
La Mort allait-elle le faucher ici ?

C’est alors qu’il n’y croyait plus, que l’Espoir l’avait quitté, que ses yeux tombèrent sur un petit brin d’herbe gelé. Frêle, la pousse malmenée criait sa Douleur, sa Perte et son Chaos. Mais elle était là isolée, seule et courageuse. Elle criait et imposait sa Vie au Néant : malgré ses pieds coupés, malgré la Haine et le Chaos, elle poussait, millimètre par millimètre. Invisible à l’oeil nu, mais bien en germination. Cela calma Ian instantanément. Non, la Mort ne surviendrait pas, pas encore, pas maintenant. Les étoiles noires partirent comme par enchantement, son coeur se stabilisa, l’air revint. Ses sens purent se remettre petit à petit, lentement, mais de façon évidente, en alerte.

C’est alors que Ian entendit un bruit imperceptible : il leva les yeux. Une forme venait d’apparaître dans son champ de vision…

La Vie était encore présente sur cette planète. La Mort n’avait pas gagné. La Renaissance pouvait de ses pieds de phénix fouler le coeur des hommes et crier à l’Univers sa Résilience.

© Leiloona, le 15 novembre 2015

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Le texte de Bénédicte 

Je suis là…

  Emprisonné dans ma couverture de glace,je ne me sens pas au mieux je l’avoue,mais je suis là….

  Et faites attention où vous mettez les pieds s’il vous plait, car je suis là….

  Oui,d’accord,pour l’instant je suis minuscule, mais je suis là….

  C’est un moment de grand danger dans ma vie.Il suffit de si peu de choses pour m’anéantir,même un bébé qui fait ses premiers pas pourrait y arriver.Alors que dire de ce bataillon de chaussures que je vois passer….Heureusement,l’oiseau qui m’a déposé là m’a mis en retrait du trottoir.Sans ça je ne serais plus là pour vous parler.Ah! vous n’entendez pas ma voix semble-t-il,personne ne s’arrête pour me répondre,s’enquérir de ma santé,me faire un compliment pourquoi pas,du style: »Vous avez grandi depuis hier,quel talent! »…C’est sûr que ça me ferait plaisir.Cela m’encouragerait aussi car je me sens un peu tout seul ici….

   C’est vrai quoi,nous venons au monde dans la solitude,pas de parents attentifs, pas de frères et soeurs pour s’amuser….Il parait qu’il y a des endroits où ça existe,nous sommes très nombreux,comme une grande famille.Il faut lutter un peu pour faire sa place,attraper le soleil,grandir,mais ça doit être sympa….L’ennui,c’est qu’une fois déposé quelque part,je ne peux plus me déplacer.Ou alors c’est compliqué,il faut prendre un gros morceau de sol autour de moi et me déposer dans un grand trou,sinon je peux mourir.Et même en faisant tout ça,parfois on meurt quand même….

   Tout ça je le sais car cette connaissance est inscrite en moi….Même si je suis tout petit pour l’instant,je sais que je suis fait pour être grand….

   Un jour,dans longtemps,il me poussera plein de bras qui se couvriront de feuilles que je perdrais régulièrement,mais qui reviendront.Des amoureux viendront tatouer leurs noms sur ma peau,j’aurais des aventures avec les oiseaux,certains s’installeront peut-être chez moi pour faire leur nid,ça me fera de la compagnie….Ce qui me plairait le plus,c’est qu’un jour on installe à mes pieds ce truc sur lequel les gens s’assoient,j’en ai vu un pas tres loin.Là ce serait un vraie distraction….

   Eh attention!!Tu peux aller faire pipi ailleurs quand même,je suis là moi !

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Le texte de Nady :

COMME UNE PRIERE

Oh Monde moderne, fait de bitume et de certitudes,

Te souviens tu de moi ?

Je sais, tu aimes venir te prélasser au milieu de ma verdure ou te dorer aux rayons de mon lustre solaire l’été.

Mais la plupart du temps, penses tu à moi ? M’aimes tu vraiment ?

Mine de rien tu te ballades,

Dans tes rues de béton peuplées et sales.

Ce n’est pas une partie de rigolade,

Tant pis pour moi, toi tu t’évades.

Ton cinéma de générosité,

Pour aider des vies en difficulté,

Après chacune de mes colères,

Me tape sur les nerfs !

Est-ce que tu m’aimes ? Est-ce que tu joues ?

Où vas-tu ? Je te sens tabou !

Qui es tu devant moi farouche ?

Et sûr de toi tu fais mouche !

J’’aimerais tant que tu me donnes

La considération que tu ne donnes à personne.

T’est toujours trop, t’es toujours comme

Si t’avais tous les droits ! Mais t’es qu’un Homme !

Quand tu creuses mes terres, pilles mes océans, asphyxies mon air,

Tu te crois toujours fort !

Mais t’as tout faux !

Trop tard ou trop tôt,

peut on revenir en arrière ou juste simplement peux tu changer ton comportement envers moi ?

Car tu le sais mais l’oublie souvent,

Moi, Dame Nature qui t’entoure, je vais mal.

Mais je reste persévérante comme cette tige qui tente de se hisser un chemin à travers ton bitume,

Protégée pour combien de temps dans son de manteau de glace avant que tu ne viennes la piétiner ou l’arracher ?

Je serai bientôt entre tes mains et brûle d’impatience de connaître les résultats des réunions de tes têtes pensantes dans quelques semaines à la COP21.

En attendant, je me joins à toi pour d’autres prières en ces temps tragiques dans notre belle capitale pour que tu retrouves la paix pour tous tes peuples.

Ça fait beaucoup d’espoir et de rêves que je lance ainsi au Ciel à travers cette plume au risque qu’on me reproche d’être dans un monde de bisounours mais là-dessus je persiste et je signe car je préfère ce monde-là.

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Le texte de Claude :

– Brrrr, j’ai froid…

– Respire fort, petit frère, ça te réchauffera… Dans quelque mois ce sera le printemps…

– Je peux même pas bouger…

– Ben non. Tu sais, il faut s’y faire. Je t’explique : nous sommes deux arbres naissants ; un oiseau a mis ses petites graines là, par hasard et nous, petites tiges fragiles, sommes obligés d’être au même endroit jusqu’à notre mort. Mais ne t’inquiète pas, d’ici-là nous allons grandir d’année en année, développer de belles branches harmonieuses, nous couvrir de feuilles. Peut-être deviendrons-nous centenaires…

– Mais l’oiseau, lui, il bouge, non ?

– Les hommes, les animaux, ils ont un gros avantage sur nous : ils peuvent se déplacer, se promener, aller chercher loin leur nourriture, migrer quand leur environnement est hostile. Nous c’est différent : végétaux nés ici, on finira ici. Mais on  aurait quand même pu mieux tomber que dans cet endroit désert, coincé au milieu de la chaussée, personne autour de nous…  C’est même un peu glauque, tu ne trouves pas ? Surtout la nuit. Mais n’aies pas peur : je suis là, à côté de toi, petit frère.

– Tous les arbres sont comme nous ?

– Oh, non ! Un peu plus loin, il y a nos cousins qui longent l’avenue Foch. Là, c’est du luxe. Entretenus, respectés, humidifiés de temps en temps par des chihuahuas enrubannés, ils sont admirés, en vedette sur plein de photos. Ils font vendre les riches appartements de leur quartier. Tant mieux pour eux, tant pis pour nous. Le hasard de la naissance est injuste, mais c’est comme çà.

– Et alors, qu’est-ce qu’on va devenir ?

– Même enracinés dans ce sol minéral, nous sommes libres, petit frère. Ici, personne ne viendra nous mesurer ou nous tailler. Si on tient le coup, nous deviendrons grands et puissants. Nous pousserons les dalles de bitume, nos racines serpenteront le long des trottoirs et comme pour les grands temples d’Angkor ou les ruines mayas, nous soulèverons magnifiquement les édifices abandonnés enserrés dans nos tentacules végétaux. Ce sera notre revanche sur les inégalités et l’injustice. Nous serons alors les plus forts. Et les générations humaines futures viendront nous admirer, nous photographier au même titre que les vestiges de leurs ancêtres. C’est pas génial, çà ?

– Oui, mais en attendant, j’ai froid…

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Le texte de Ludo :

Quand on a perdu, que le vide occupe l’espace, quand le chagrin creuse un trou dans le ventre,

Quand les larmes marquent des rides autour des yeux…

Quand d’avoir tant pleuré, le cœur devient sec et cassant, qu’il se croit incapable d’aimer encore, de s’émerveiller de nouveau…

Quand on croit que les rires ne sont que souvenirs, les sourires une illusion du passé, quand l’espoir est une image couleur sépia…

Quand croire est une coquille vide, espérer est un mirage…

Quand même la peur ne peut plus rien face au vide qui habite, envahit, se répand…

Quand les paroles rassurantes du monde autour ne font plus que résonner comme un écho qui se perd dans le néant d’un paysage que l’on n’a plus la force de regarder…

Quand l’horreur prend le pas, l’absurde devient loi, que plus rien n’est digne de foi…

Quand la haine est habitude, la différence une inquiétude…

Alors il faut regarder le brin d’herbe écrasé, piétiné, meurtri, fané, laissé pour mort dans le vaste froid de l’hiver et la désolation du rien, mais qui repart à la lueur d’un soleil renaissant.

Il faut apprendre à s’émerveiller de tout, du plus petit chant d’oiseau aux plus grandes chutes d’eau, rire de rien, sourire à tous, accepter enfin… Et s’aimer!

Et peut être même, que l’on pourrait s’aimer aujourd’hui, sans attendre les cœurs secs comme la pierre, sans attendre le brin d’herbe survivant des cendres fumantes d’un monde ruiné, réduit à rien…

Fluctuat nec mergitur

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Le texte d’Adèle :

Coupable !

« C’est pas moi, m’sieur le Juge ! » a dit le pavé tout rond. «Quand sa tête a heurté ma pierre grise, il saignait déjà. »

« Quand j’ai senti son corps glisser, j’ai tenté de toutes mes forces de la retenir avec mes accoudoirs, mais elle était trop lourde. C’était déjà un corps sans vie. Je suis désolée» a expliqué la petite chaise.

« J’ai bien essayé de me raidir de toutes mes fibres, s’excusa la chemise tâchée de rouge, mais je ne suis que 100% coton, contre l’acier je ne fais pas le poids. »

« Moi non plus », a dit la fine robe de batiste, en cachant un petit trou, juste en dessous du décolleté.

« On n’a rien eu le temps de voir, expliquèrent d’une seule voix les lunettes toutes tordues, et on n’a pas le don de double vue. »

« Je sais bien que je sentais trop bon, dit le curry au poulet, ils ont pris le temps de me déguster alors que le leur était compté. »

« Je crois que c’est ma faute, a dit le petit brin d’herbe. Ce soir, ils descendaient le boulevard, enlacés, quand ils m’ont vu au milieu du bitume. Elle a souri et a dit : « Tiens ! V’là le printemps ! ». Lui a répondu : « Il fait si doux, on pourrait dîner en terrasse ? »

Une larme coula le long de sa tige et se figea en glace.

« Coupable ! » cria le juge en abattant son marteau. « Et pas de commentaires. Merci. »

 

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Les liens vers les autres textes écrits à partir de la même photo :

 

 

Leiloona
Épicurienne culturelle, je sillonne villes, pays et musées, toujours un livre dans mon tote bag ... Chaque lundi, je publie mes textes dans un atelier d'écriture basé sur une photographie que j'anime depuis 5 ans. Museo geek l'hiver, sirène l'été. J'aime les bulles, le bon vin et les fromages affinés. View all posts by Leiloona →

77 commentaires

  1. @Leiloona… Dans mon texte, je parle de la réalité parallèle de Yann et de sa Louve… Je vais retirer Louve, parce que j’aime beaucoup, je suis sous le charme de la réalité parallèle qu’elle vient de créer… Je reviendrais plus longuement sur ton texte dans un prochain post mais ce matin c’est le rush coté timing !

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    1. Mon texte est un embryon, je n’ai pas les codes de la SF pour en écrire, je navigue en aveugle, le peu de culture de ce côté là m’empêche de pouvoir poursuivre … mais j’ai conscience que j’ai ce cheminement pour n’importe quel genre … c’est fou.

      Au moins, je m’aperçois de mes lacunes et de mes failles … de mes barrières aussi. 🙂

      Mais j’ai aimé écrire ce texte, là est l’essentiel.

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      1. Les codes, ça s’apprend… juste pour avoir le plaisir de les casser

        Tu as aimé écrire ce texte, j’ai adoré le lire parce qu’il est là preuve que tu as la boîte à outils pour écrire ce que tu veux..

        Et ça serait dommage que des milliers de lecteurs n’aiet pas la chance de te lire… Tu sais ce qui te reste à faire

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  2. @Leiloona : Symbiose réussie entre anticipation et lyrisme ! Oui, il faut croire que le vie, modestement, peut reprendre.
    @Bénédicte : Adopter le point de vue de l’arbre naissant, je n’y aurais pas pensé. Optimiste et drôle, ton texte fait du bien.
    @Nady :Un monde en paix, ce n’est pas niais ! C’est le mieux que l’on puisse souhaiter pour nous et les générations à venir.
    @ Claude : Les lendemains qui chantent ne réchauffent pas dans l’instant. Joli texte !
    @Ludo : Je suis partante pour s’émerveiller de tout !

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    1. Merci Albertine pour ton retour. Oui, on l’aura ce monde en paix mais il va juste falloir se battre un peu pour l’avoir et faire admettre à des ignares que nous on a choisi ce monde là avec la liberté en plus. Des moments difficiles à venir car le combat n’est jamais chose aisée mais on n’oubliera pas de vivre comme on l’aime tant entre 2 batailles.

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    2. Merci Albertine. Pour moi ce texte n’est pas aussi lyrique que d’habitude … je me suis essayée à un autre style … de là naîtra quelque chose je l’espère. 🙂 Merci de ton retour.

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      1. Merci Albertine.J’avais écrit ce texte dès que j’ai vu la photo et j’ai hésité à l’envoyer de peur qu’il semble déplacé…Et après j’étais trop triste pour écrire autre chose….

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  3. @Leiloona, je ne sais pas à qui tu as voulu rendre hommage avec ce texte, mais à sa place je serais flatté… et un peu inquiet aussi, parce qu’avec ta puissance évocatrice, ces propres textes vont paraître bien fades… 😉

    Si j’étais à sa place, j’oserais même te faire une proposition pas du toute indécente : écrire le prochain texte de l’atelier à quatre mains, allier son imaginaire foisonnant avec l’incroyable puissance de tes mots.. Mais je ne suis pas à sa place, bien entendu 😉

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      1. @ Le Mexicain : La gauchère est tellement une néophyte en SF que je suis allée voir de quoi parlait InterStellar … wow, je dois être connectée à Nolan inconsciemment … Si jamais il passe par là. 🙂

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      2. @Le mexicain… tu n’imagines pas ce qu’il est possible de faire à 4 mains… Une écriture gauche peut devenir très adroite. Une ambiguïté ambidextre peut bousculer les codes, basculer les corps de texte… Avec ou sans Christopher…

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    1. @ Nimentrix : j’ai du mal à voir la puissance évocatrice ici … mais il n’y a pas pire aveugle qui ne veut pas voir. 🙂

      Proposition pas du tout indécente en marche alors ? 😀 Ravie de poursuivre mon exploration dans de nouveaux mondes avec toi.

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      1. Je suis très honoré de partager les touches du clavier avec toi, d’explorer de nouvelles tonalités musicales, s’essayer au contre-chant et de découvrir un autre champs des possibles..

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  4. Leiloona, je n’ai pas écrit cette semaine, j’ai trop procrastiné et ensuite, il est arrivé ce que nous savons tous… Cela me fait penser à mon voyage au mois de mai en Iran ( eh oui, un superbe pays) lorsque nous visitions des ruines et qu’au milieu de toutes des pierres témoin d’un civilisation défunte, il y avait des bouquets de coquelicots magnifiques comme si la vie était encore là..

    avec le sourire

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    1. Ton commentaire est superbe … le coquelicot est ma fleur préférée … entre fragilité et rudesse … une fleur capable de pousser n’importe où, mais qui se fane à la minute où on la cueille ..

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    1. Merci titine…J’ai pourtant eu peur de vous choquer en l’envoyant tel que je l’avais écrit »avant »…

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  5. la nature renait toujours de ses cendres ! elle est plus forte qu’on ne le pense-
    aidons là tout de même et respectons là !
    bonne semaine –

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  6. @Leiloona: de l’espoir toujours,
    @Bénédicte: j’adore cet arbre en devenir et qui n’a pas sa langue dans sa poche 🙂
    @Nady: que cela ne soit pas un voeu pieux.
    @Claude: immobiles mais libres!
    @Ludo: s’aimer, se comprendre, se respecter toujours, malgré tout.
    @Adèle: j’aime ce point de vue orignal!

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      1. Merci Choup,on sait que les enfants disent tout ce qui leur passe par la tête n’est-ce pas?…

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  7. @Bénédicte: petit arbre deviendra grand
    @Nady: qui entend encore les cris de Dame Nature… Et la Cop21 et juste un moyen hypocrite des politiques pour se donner bonnes conscience sans jamais passer aux actes…
    @Claude: qu’on est froid ou chaud, l’important c’est d’être libre
    @Ludo: il faut apprendre à s’émerveiller de tout, et ton texte m’a émerveillé. Merci à toi pour ce beau message d’espoir.
    @Adèle: aujourd’hui, difficile pour moi de commenter ce texte…

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    1. @Nimentrix: je peux t’assurer qu’il y a encore des êtres qui entendent Dame Nature et qui se « battent » à leurs niveaux pour le préserver. Par rapport à la COP21, je suis d’accord avec toi sur l’hypocrisie de nos politiques mais à côté de cela, ça permet à des associations (qui entendent encore Dame Nature ;)) de se faire connaitre et nous sensibiliser sur différents sujets comme le gaspillage, le compost, le bio, les respect des saisons alors oui, nos politiques, que nous élisons, nous grugent à travers de belles conférences mais on est souvent plus intelligent qu’eux car on va se servir de ces événements pour apprendre, changer et grandir 😉 C’est mon côté « Bisounours » qui parle 😉 il aime avoir le verre toujours à moitié plein par peur d’en manquer peut être, les nectars qu’il contient sont souvent si divins 😉

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      1. @Nady Je sais qu’il existe encore des humains connecté à Dame Nature, je n’aurais jamais créé Yann, sa Louve, Noah Moses si je n’étais pas conscient de cela . J’ai la foi en l’être humain, concernant les politiques, je suus devenu athée

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  8. @Leiloona : Ce n’est pas juste tu sais tout faire!!Voilà que tu transportes ton style si particulier sur le terrain de Nimentrix!!…Il a du souci à se faire!…..

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      1. Bien sûr que tu as raison,c’était juste une taquinerie en passant!….Et une façon de rendre hommage à vos deux talents…

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        1. Bénédicte : Oui, je me doute que c’était une taquinerie, mais vraiment je n’ai pas son niveau dans ce domaine, et ce n’est pas de la fausse modestie. 🙂

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    1. Bénédicte : Hum je doute qu’il ait du souci à se faire … vu mon côté néophyte dans ce registre là. 🙂

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      1. Leiloona: Déjà merci pour ce lieu d’échange que tu nous offres chaque semaine…Il y a quelque chose que j’ai envie de te dire:J’ai l’impression que tu peux tout faire et écrire sur n’importe quelle photo avec cette facilité et ce style qui te caractérisent.Mais y-a-t-il un thème ou un sujet qui te passionnerait assez pour que tu ais envie d’écrire ce livre que tu sembles vraiment capable de faire?Est-ce que c’est la nécessité du sujet qui te retiens au bord de l’eau ou l’as-tu déjà entrepris?J’ai tellement l’impression qu’il faut que tu ailles plus loin dans ce voyage…Et tu as le droit de me dire que cela ne me regarde pas!!!!Et je suis sûre que ta vie est déjà bien assez remplie sans ça….Mais quand même…..

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        1. Bénédicte, on ne se connaît pas « en vrai », mais j’aime énormément tes attentions pour chacun, tu arrives à cerner les gens, à avoir un petit mot gentil et très pertinent. Tu vois, je ne te connais pas vraiment, mais la femme qui écrit derrière est une belle âme, de par ce que je lis … très sensible.

          Je lis avec attention ton commentaire, je suis touchée, forcément … Je te dirais qu’il me manque encore de la confiance et surtout j’ai toujours cette Peur en moi qui me donne des prétextes pour ne pas continuer des ébauches de roman. Je trouve toujours à redire … mes textes lyriques ? Impossible de les continuer sur la longueur d’un roman. Ce texte SF ? Je n’ai pas les armes pour … Alors, je m’exerce, je patine, je me mets des barrières alors que tout le monde autour de moi me dit de me lancer … un jour j’y arriverai, je plongerai.

          Merci beaucoup pour ton attention encore. Bien envie de te connaître davantage tiens. 🙂

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          1. Et pourquoi pas un livre de nouvelles?…Les français,bien après les anglo-saxons,sont en train de s’apercevoir de la puissance que l’on peut y trouver….

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          2. Je plussoie le commentaire de @Leiloona, @Benedicte, je sens une bien belle personne derrière tes commentaires… En plus si tu arrives à convaincre la patronne de se lancer dans dans l’écriture d’un recueil de nouvelles, je double plussoie 😉

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          3. Leiloona, pourquoi te mettre des barrières ? Ecrire un roman c’est rien de spécial.
            J’ai commencé l’écriture en 2014 avec un roman (plus de 300 000 signes) sans jamais avoir écrit la moindre nouvelle.
            C’est juste poser des phrases les unes au bout des autres et ça, tu sais faire, et même bien. 🙂
            Vas-y, tu ne risques que de réussir ! 🙂

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  9. @ Leiloona : encore une très beau texte. Beaucoup de lyrisme : j’aime çà. Une braise de vie suffit à faire renaître l’espoir. Merci.

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    1. merci Claude : je t’avouerai que j’aurais aimé mettre plus de lyrisme, notamment dans les actions, mais pour le moment j’en suis incapable.

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  10. @ Bénédicte : c’est drôle que nous ayons choisi sensiblement le même angle ; ce n’est d’ailleurs pas la première fois. J’aime beaucoup ton texte.

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    1. Nous nous connaissions peut-être dans une autre vie!…J’ai beaucoup aimé ton texte aussi et c’est vrai qu’en y regardant de près ils sont deux…..Et j’ai remarqué que leurs ambitons sont encore plus grandes que celles du mien!!….

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  11. @Ludo : Une envie de pleurer qui monte dans la gorge….En effet pourquoi attendons nous parfois?…

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  12. @ Adèle : C’est triste, mais très joli. J’adore. C’est léger à lire et vraiment bien mené par la forme.

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  13. dans cette photo j’ai vu une « chose » monstrueuse qui sortait du sol et qui allait se répandre et nous envahir…

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  14. @Leiloona, ton texte pourrait servir de point de départ à une superbe nouvelle de SF ! Le silence des pas de Ian résonne encore à mes oreilles.
    Si je puis me permettre, tu l’as appelé Jan au début de ton texte 😉

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  15. @Bénédicte Merci pour cette lecture qui m’a redonné le sourire. Comme moi, tu as donné vie à cette racine 🙂

    @Nady très beau poème, plein de rage et d’appels au secours….c’est touchant

    @Claude Moi aussi j’espère que ces racines résisteront à l’homme. Pour ce qui est du bitume, je ne me fais aucun soucis.

    @Ludo un texte très émouvant dans notre contexte actuel.J’aime ce style d’écriture.

    @Adèle texte ô combien glaçant dans le contexte actuel.

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  16. @Nady: Ce n’est pas qu’un texte,c’est un manifeste et ça ne m’etonne pas de ce que je crois percevoir de toi au fur et à mesure des semaines….Je me range sous ta bannière.

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    1. Merci pour ton retour Bénédicte. Je ne me lance pas souvent dans des textes engagés mais quand ça me prend, ça sort oui 😉
      Ton texte m’a émue. Il est si bien mené qu’on a vraiment envie de prendre soin de cette petite pousse qui essaie de se faire une place sur terre. Trop mimi 😉

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  17. @Adèle :Ton texte est d’une violence terrible,à la hauteur de ce qui s’est passé certes,mais comment le commenter?….J’ai la gorge trop serrée.

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  18. @Leiloona : comme la vie est drôle ! Je lis ton texte après avoir été bluffée par le patron du restau « La belle Epoque » qui passait justement à la TV ce soir et qui fait preuve d’une résilience hors norme ! Je suis admirative de cet état quand il arrive très proche d’une tragédie et me dis que la personne en a sous le capot comme force intérieure pour se relever aussi vite ! Merci pour ce texte d’espoir sur cette dernière journée de deuil national, the show must go on et on va continuer à aimer la vie et notre liberté même si quelques étoiles noires viendront parfois nous hanter ! Merci sincèrement Leiloona 😉

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    1. Nady : Je suis d’accord avec toi … certains êtres possèdent en eux une résilience telle qu’ils peuvent se remettre de tout… mais quid de la suite ?

      Continuons à aimer la vie, oui …

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  19. @Ludo : que dire de ton texte cette semaine ??? Une merveille !!! D’une grande sensibilité et comme la conclusion de Leiloona, l’espoir qui jaillit et fait un bien fou !!!! MERCI beaucoup !

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          1. http://www.bricabook.fr/2015/11/une-photo-quelques-mots-196-atelierecriture/

            Ici, spice de blondasse cosmique ! 😛

            (et c’est moi la préma ? :P)

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  20. Bénédicte : Petite graine deviendra grande. Ton texte possède un ton léger qu’il est bon de lire actuellement.

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  21. Nady : beaucoup d’espoir et de rêves ? Non, nous n’en faisons jamais trop … si au moins un seul est entendu, ce sera déjà ça … mais effectivement, l’appel de la Nature, peu de gens l’entendent.

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  22. Claude : j’adore le message sous jacent … la liberté qui engendre la force. Oui, un tel message met du baume au coeur, et comme en plus c’est joliment tourné … tout bénéf’; ♥

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  23. Ludo : C’est àa que tu appelles un texte gauche qui aurait eu besoin d’une relecture , Pffff sérieusement ?

    C’est beau, bien mené, on est embarqué … tu devrais le mettre en chanson.

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  24. Adèle : ton texte est terrible. Quand un proche meurt, je pense toujours à ses derniers instants, le repas de midi, la dernière musique écoutée, les dernières paroles échangées. Tout prend alors une teinte sacrée. Voilà pourquoi il faut vivre sa vie comme si elle s’arrêtait la seconde d’après. Et profiter, profiter, profiter …

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  25. @ Violette Dame Mauve : j’aime beaucoup ce poème. Le texte est musical.

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  26. @Leiloona : Un texte fort mais rempli d’espoir. Nous en avons bien besoin en ce moment. Merci pour cette bouffée d’oxygène !

    @Bénédicte : Léger et divertissant ! J’aime beaucoup ton texte. Et je suis sûre que cette petite brindille deviendra forte, grande et solide. Elle l’est déjà malgré sa petite taille !

    @Nady : La nature … indispensable et bien souvent maltraitée. Nous avons besoin d’espoirs et de rêves. Sans eux, il n’y aurait pas d’avenir.

    @Claude : La sagesse du « grand frère ». Je me suis laissée portée par ce dialogue intime et si précieux. Merci !

    @Ludo : Quelle jolie poésie ! Tu m’as emportée. Et tu as tellement raison, aimer, s’aimer, profiter, vivre … sans attendre. Merci pour ces mots.

    @Adèle : oooh ton texte est prenant ! Et fait écho à la tristesse de ceux « qui restent » et qui, même s’ils ont fait tout ce qui était possible, resteront avec ce sentiment de culpabilité, ce sentiment de n’avoir pas fait assez, même s’ils n’auraient pas pu faire plus.

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  27. Voilà j’ai enfin pu vous lire aujourd’hui…
    @ Leil, tu écris aussi puissamment l’espoir que cette terra incognita et le genre te réussit bien.
    @ Bénédicte, j’aime beaucoup ce point de vue de larbre et ton humour m’a fait du bien.
    @ Nady, il est sans doute temps que l’homme moderne retrouve le chemin de la pensée et s’interroge…
    @ Claude, ils ont froids mais ils sont vivaces, c’est essentiel!
    @Ludo, je suis ravie de te lire à nouveau; Un bel appel au sursaut et à l’émerveillement!
    @ Adèle, un texte poignant au possible!

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  28. Leiloona : faire appel à ces souvenirs, se consoler du mieux que l’on peut, pour repartir du bon pied, bien sûr

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