Quand l’acteur de Californication et X-Files décide de prendre la plume et de mettre en scène une vache nommée Elsie Bovary, ne vous attendez pas à du Flaubert, mais plutôt à de l’humour potache un peu lourdingue.
Incroyable cette manie qu’ont certains acteurs et actrices de vouloir absolument prouver qu’ils peuvent faire autre chose que dormir entre le tournage de deux scènes qu’ils ont difficilement apprises. Certains s’essaient au chant, d’autre à la réalisation (le sieur David s’y ait d’ailleurs essayé sur X-Files et Californication), à la peinture et d’autres… à l’écriture… Monsieur David Duchovny nous narre donc l’histoire d’une vache qui découvre en regardant la télévision que les humains mangent les animaux et décide d’échapper à son cruel destin ! Ce roman fleuve (138 pages sur une liseuse divisées en 48 chapitres, oui c’est un peu ironique) est écrit du point de vue de la vache, Elsie Bovary. Elle nous raconte sa vie d’écrivain et ses échanges avec son éditrice qui la conseille, lui donne des astuces pour concevoir un produit qui se vendra bien, et qui ne soit pas trop difficile à écrire. Par exemple, écrire systématiquement les dialogues avec au dessus le nom du personnage qui parle, ça donne un texte plus long. Comme Elsie applique les conseils à la lettre, le lecteur se sent un peu floué.
Mais revenons en à nos moutons, ou plutôt a notre héroïne de race bovine. En regardant la télévision, Elsie découvre que les vaches sont sacrées en Inde, elle décide donc de fuguer là-bas pour éviter de finir dans un hachoir. Elle est accompagnée dans son périple (en avion) par Shalom, un cochon converti au judaïsme qui souhaite se réfugier en Israël (étant donné que là-bas, on ne mange pas de cochons) et Tom, un dindon qui veut aller en Turquie (dinde se dit Turkey en anglais).
Si vous aimez les blagues et les jeux de mots potaches autour des vaches, leurs bouses, leur gaz qui mettent en péril la couche d’ozone, les digressions nombreuses et incroyablement inutiles, vous aller aimer ce livre. Il y est question de drogues, de sexualité bovine, et de l’utilité d’avoir un dindon avec soi, quand vos sabots vous empêchent de taper le code de la carte de paiement volée au fermier. Si rien de cela ne vous rend hilare, vous allez avoir l’impression d’assister à un stand-up totalement raté avec un humour tellement poussif que ça en devient embarrassant. Ça serait un peu vache de vous conseiller ce roman, même si j’adore David Duchovny dans le rôle de Fox Mulder (et dans les premières saisons de Californication, aussi). Oui, je sais, ma chronique est, elle aussi, un peu vache, mais qui aime bien châtie bien. Meuh !
Auteur David Duchovny
Traduction Claro
Éditeur Grasset
Date de parution 13/01/2016
Collection Littérature Étrangère
EAN 978-2246857433
ISBN 2246857430
Nombre de pages 216
J’ai déjà bien du mal à lire… je vais donc m’en passer 🙂
C’est totalement dispensable comme lecture… 😉
Loooool t’es vache toi en astrologie chinoise ?
Sinon j’adore les conseils de lecture d’autres articles du blog. Entre Miffy à la ferme et Fifty Shades … je me demande comment le blog peut ainsi faire le grand écart.
Non je suis « Fan de Duchovny » en astrologie chinoise, mais y’a des limites au fanatisme 😉
alors ce livre ne me tente absolument pas … j’ai cru à une blague quand je l’ai vu, je le laisse à d’autres !
Ce livre est une blague… mais un peu chère quand même…
Moi j’aurais voulu qu’il écrive un truc trash à la Hank Moody… là ça ne me fait pas envie ^^
Ca n’est pas du tout du Hank Moody, hélas.. De toute façon Davide ne faisait que l’incarner, ils auraient pu publier des bouquins de Hank Moody, comme ils l’ont fait pour Richard Castle, mais cible trop « spécifique »
Ils l’ont fait, mais il n’est malheureusement pas traduit !
Dommage… je le lirais en vo 🙂
C’est ce que je veux faire aussi… quand j’aurai le temps (ahemmmm)
Quand j’ai vu la sortie de ce livre, je me suis dit qu’il devait manquer de sous, moi (tu vois, je suis pire que toi question vacherie). Aïe pour l’humour poussif… je passe mon chemin.
Savoir si c’est un manque de sous ou un besoin de reconnaissance.. Mystère 😉
La reconnaissance, très cher, la reconnaissance. Mais avec des sous, on doit certainement pouvoir se l’acheter, aussi.
Il a son étoile à Hollywood, ça ne lui suffit pas ? 😉
Tu donnes presque envie de le lire JUSTE pour pouvoir le critiquer (c’est ce que j’avais fait à l’époque avec 50 nuances de Grey :-p)
50 Nuances c’est au dessus de mes forces par contre 😉