Il était une fois une troupe de 7, unis comme les doigts de la main … Sur scène un spectacle entre le cirque et le danse, un décor qui reprend un abri de fortune fait de toiles et de scotch, autour le chaos. On sent alors l’urgence de créer, l’urgence de vivre avant la fin.
Le corps est alors le premier vecteur, le premier instrument de création : mâts chinois, skate-board, trapèze … Grâce à lui ces hommes et femme projetteront leurs émotions, leurs sentiments contradictoires et leur désir de vivre jusqu’à la fin. Mouvements brusques, numéros de haute voltige, le spectateur prend de plein fouet la musique forte, sent ses vibrations parcourir son corps lui aussi. La scène et la salle ne font plus qu’un.
A travers les saynètes, le spectateur apprend alors à les connaître mieux : leurs nom et prénom, leur âge, leur poids, leur taille, mais aussi leur force et leur faiblesse. Chacun jouera alors sa scène, animé par ce qui fait de lui un homme sensible.
Beau et poétique, le spectacle brille à la fois par leur performance d’athlètes confirmés, mais aussi par leur humanité. C’est à la fois diablement bien mené, mais sans être aseptisé. Nous ne sommes pas face à un show à l’américaine mesuré, calibré, nous sommes face à des artistes doués et généreux dans le partage. En sus, ce sont des artistes polyvalents : cirque, acrobaties, chants et danse, le tout avec une humilité surprenante.
Face à nous des numéros d’une complexité fascinante effectuée avec une maîtrise et une facilité bluffante. « Traces » a déjà été vu par plus d’un million de spectateurs, dans plus de 25 pays, et a été recompensé de nombreuses fois. Nul doute que le spectacle a encore de belles années devant lui, nul doute que cette troupe laissera sa trace derrière lui.
Jusqu’au 23 avril à Bobino.
Quoi de mieux qu’une vidéo ?