Barbie vétérinaire, Barbie pilote, Barbie ambassadrice, Barbie chanteuse rock star, Barbie Lagerfeld, voire même Barbie Président …
Aux Arts décoratifs, jusqu’au 18 septembre, Barbie s’expose sous toutes les coutures. Comment cette poupée destinée à des générations de petites filles est-elle devenue une oeuvre d’art ?
Une exposition pour les petites filles exclusivement ?
Du tout … Il suffit de voir le public qui s’y rend …
Lors de cette visite, vous verrez, outre les innombrables Barbie exposées, comment cette belle poupée indémodable est née, quelle fut son évolution, mais aussi des hors séries, des robes par milliers, des arts dérivés de la belle … Une exhaustivité certaine pour la belle blonde.
Lili, l’ancêtre de Barbie
Au commencement fut Lili, du magazine allemand Bild. Issue d’une histoire feuilletonesque, les créateurs de ce personnage eurent l’idée de créer une poupée, qui n’était pas un jouet au départ, mais seulement une extension de la série …
A cette époque, de toutes façons, les petites filles ne jouaient qu’avec de gros poupons mal dégrossis : Ruth Handler eut alors l’idée de créer pour sa fille Barbara une poupée plus glamour, avec laquelle elle pourrait s’identifier.
Nous étions en 1959. La première Barbie était née.
Très rapidement, le succès est là, et l’exposition retrace la naissance de Barbie, jusqu’à son explosion jamais démentie jusqu’à présent !
Place alors à la furie de la marque Mattel, dans toute sa splendeur ! Secret de fabrication, des poupées sans tête, des corps sans habits, des multitudes de bras sur les chaînes de montage (très étrange impression d’ailleurs que ces corps mutilés, mais vite effacée par le défilé des poupées …)
It’s a small world
Une fois l’aspect éducatif fini, le visiteur arpente les allées où s’exposent les différents modèles de Barbie … Une famille, deux petits amis (un scoop pour moi !), mais aussi des amies brunes, rousses, voire même chauves. Mattel a su rebondir sur les époques, et les desiderata de la sphère des fashionistas. Le visiteur en prend alors plein les mirettes, des Barbie sous cloche, d’autres qui se cachent jusqu’au plafond, Barbie est partout, Barbie est omniprésente …
700 poupées exposés, véritable témoignage aussi des différentes époques traversées. Du maillot de bain à l’habit de cosmonaute (Barbie a foulé le sol lunaire 4 ans avant Neil !), en passant par des tenues griffées et signées Lagerfeld, Lacroix, Gaultier … Sans oublier des Barbie à l’effigie d’une star en vogue, c’est un véritable défilé avant la fashion week !
Alors on y va pour quoi ou pour qui ?
Pour retomber en enfance, pour accompagner une petite fille et la voir s’émerveiller, voire même pour avoir un témoignage sur plus de 55 ans de mode interplanétaire …
Informations pratiques :
Exposition Barbie aux Arts Décoratifs
Du 10 mars au 18 septembre 2016
Lieu : Musée des Arts Décoratifs, 107 rue de Rivoli, 75001 Paris
Horaires : 11h-18h mardi-dimanche, nocturne jeudi jusqu’à 21h
Tarifs : 11€, 8,5€ tarif réduit, gratuit -26 ans
Alors moi je suis allée au musée des arts décoratifs hier mais pour voir l’expo sur les 300 ans de mode. Après on en a profité pour faire tous les étages du musée des arts décoratifs.
Si j’avais eu plus de temps, c’est aussi ce que j’aurais fait … Mais comme j’ai fait le musée du Luxembourg juste avant, j’ai manqué de temps … 🙂
C’est vraiment une expo qui me fait envie 🙂 et comme Une Ribambelle j’en profiterai pour faire un combo avec les 300 ans de mode…
Ah oui, et moi j’y retournerai pour la faire celle-ci, car elle a l’air super sympa ! 😀 Mais c’est une expo permanente, non ?
Pssst…Même pas un mot pour Ken … ☺
one day …
Ken qui ? Il est surfait, non ? 😀 Non, c’est vrai, mais en même temps je n’ai rien dir sur Skippy (ortho ?), la petite soeur de Barbie … 🙂 Et puis, c’est Barbie la star, non ? 😛
J’y suis allé hier et même si je trouve les installations très bien faites, et certaines mises en scène vraiment exceptionnelles (l’atelier de couture et le défile de mode à l’étage sont splendides), j’ai été vraiment gêné par l’aspect promotionnel de la chose… C’est un peu comme une vaste pub Barbie dans laquelle, en plus, on trouve des points de vue qui me semblent au mieux discutables (Barbie championne de la diversité et de l’émancipation des femmes ??).
Evidemment, on ne peut pas avoir accès aux archives de la famille Mattel sans un minimum de compromis, mais je trouve tout de même qu’il y a là un mélange des genres un peu douteux… Un peu comme pour l’expo Vuitton au Grand Palais qui avait fait vaguement polémique au début de l’année (et qui, pourtant, s’assumait déjà plus comme une sorte de publi-expo). En tout cas pour moi, la promesse de replacer Barbie dans « une histoire culturelle et sociale du jouet » est loin d’être tenue.
J’ai fait dans la foulée les expos Fashion Forward, Faire le mur et l’Ecole des Loisirs et j’ai trouvé ça bien plus réussi !
J’irai peut-être…