A l’occasion du premier salon liTHÉraire organisé par le magazine Marie-France, j’ai eu la chance de rencontrer David Foeniknos pour son nouveau roman Le Mystère Henri Pick.
Depuis La Délicatesse, ce romancier enchaîne les succès. Un véritable phénomène que j’étais curieuse de rencontrer …
Alors quels secrets allait-il nous délivrer ?
La genèse de monsieur Pick
On commence par l’évocation de la naissance de ce monsieur Pick. Après Charlotte, David Foenkinos avoue qu’il n’avait plus envie d’écrire. Mettre un point final en se disant qu’il n’aurait plus d’idées : Charlotte comme le but ultime de son parcours « quelque chose va finir dans ma vie, je vais devenir un écrivain de l’ombre, un qui n’écrit plus ». Nulle tristesse, seulement une impression d’être venu au bout de quelque chose. Quand on porte un roman aussi longtemps en nous, il est difficile de passer à autre chose …
Parler de ces génies de l’ombre
Puis, il tombe sur cette fameuse bibliothèque de livres refusés aux Etats-Unis, imaginé au départ par le romancier Richard Brautigan. Il a alors l’idée d’écrire une version française de cette histoire, au Finistère, là où la terre se finit (Finis Terra). Il revient aussi sur ce qui le happe, ces génies de l’ombre qu’on ne connaît qu’après leur mort, à l’instar de la photographe Vivian Maier. Des préoccupations qu’on retrouve dans son dernier roman. Effectivement, Charlotte n’est-elle pas un peintre géniale de l’ombre, méconnue, qu’il a projetée vers la lumière ?
Il s’agirait alors d’écrire un livre qui parle de livre. Un de ces romans où l’échec devient vertu, ce moment où les choses s’inversent.
Et l’écriture ?
Foenkinos ne navigue pas à l’aveugle : lorsqu’il écrit, il a besoin de connaître la fin, de l’appréhender, même si bien entendu rien n’est jamais prédéfini dans un roman. Il avoue être obsédé par le travail : « C’est le physique qui nous fait dire qu’on arrive au bout du chemin ». Aller jusqu’à l’épuisement pour poser son travail … Une écriture posée, remaniée qui ne nécessite que peu de retouches à son éditeur.
Et s’il fallait déterminer le meilleur endroit pour écrire ? Ce serait dans un train allemand, bercé par le roulis et les paysages …
Un homme attachant, drôle, généreux aussi … Un romancier, qui, malgré les succès accumulés, n’aime pas parler de ses premiers romans. Une certaine pudeur ? Une humilité non feinte ? Seulement un homme dont le manque de confiance le fait se dépasser à chacun de ses romans …
Une envie en tout cas de me ruer sur Charlotte. On ne peut pas mettre autant de soi sans en faire un roman lumineux …
Une belle rencontre assurément.
Je l’ai dit par ailleurs, mais la bibliothèque des manuscrits oubliés serai une bonne idée de reconversion.
Oh que oui, d’ailleurs ils se demandent s’ils ne vont pas en ouvrir une à Crozon ! 😀 Quand la réalité rejoint la fiction !
Je partage son amour des trains 🙂
Moi aussi, on crée bien dans les trains ! 🙂
J’ai lu Charlotte et ce livre m’a emballé je l’ai presque lu d’une traite, magnifique documentaire
Je crois que je ferai de même une fois le livre commencé, vu le sujet ! 🙂
C’est un des écrivains dont je surveille toujours les parutions….Il lui arrive comme à tous d’être inégal, et encore c’est peut-être moi qui ne suis pas prête pour la rencontre, mais j’aime sa finesse….
Oui, voilà, et l’homme l’est tout autant … très fin, doux et généreux. Une belle rencontre, oui.
Je pense qu’il doit en effet être très agréable à rencontrer !
Oui, un très joli moment ! ♥
Là, je t’envie ! J’aime bien cet auteur, mais pas tous les romans.
Je l’avais rencontré à Brest pour la remise du prix du Telégramme dont il était le lauréat il y a quelques années. Un auteur très abordable et très sympathique!
Je devrais le rencontrer pour la remise du Prix Relay. Chic ! 🙂
J’ai beaucoup aimé « Charlotte », et chaque fois que je vois l’auteur à LGL je le trouve à la fois intéressant et touchant. Il semble très sympathique. Je comprends que l’après-« Charlotte » n’ait pas été évident à imaginer, tant à cause du sujet et aussi de l’implication de l’auteur qu’à cause de cet immense succès (500 000 ex!)
Ton billet reflète bien ton plaisir de l’avoir rencontré, et je suis sûre que tu vas aimer « Charlotte »
ps : si je peux me permettre 😉 c’est Vivian Maier et pas Susan 🙂
Roooooooooh la boulette, j’édite ! 😀
Chanceuse!!! Je viens de finir En cas de bonheur, je te le recommande vivement si tu ne l’as pas lu 🙂
Un homme charmant que je n’ai pas lu depuis longtemps !
Je l’ai rencontré plusieurs fois à la Foire du livre de Bruxelles et c’est vrai qu’il est disponible et très sympa! J’ai acheté son dernier roman, et j’ai quelques lu quelques uns de ses titres, c’est un auteur que j’apprécie.
Et moi je ferai ma découverte à rebours, surtout avec « Charlotte » sorti voici quelques jours en poche ! 🙂
Je l’ai reçu en cadeau à sa sortie mais je ne l’ai pas encore lu non plus 😉 j’aime lire en « décalage »