( NDLR : Un texte écrit à quatre mains avec Nimentrix)
Elle grelottait. La nuit était tombée et les pavés gorgés d’eau menaçaient de la faire tomber à chaque instant. La ville prenait même des allures fantastiques : les ombres grandissaient et les quelques passants ressemblaient à des gargouilles mal dégrossies. Elle n’avait pas vu la nuit tomber, tout occupée à sa quête ; maintenant elle s’en voulait de ne pas avoir pris son gros châle de laine bouillie. Une femme seule dans les rues ne passait pas inaperçue, elle aurait sans doute dû prendre des vêtements masculins pour ne pas éveiller l’attention et la curiosité, mais son départ précipité ne lui avait pas donné le temps d’y réfléchir.
Soudain, un bruit de roues cerclées de fer emplit le silence des rues endormies. Les sens aux aguets, son long jupon tenu d’une main, elle releva alors la tête et fut presque certaine de reconnaître au loin une silhouette bien connue …
La Créature effrayait lors de la première rencontre. Etrange mélange de mécanismes, d’engrenages, et d’excroissances végétales que l’Inventeur pilotait d’une petite cabine placée entre ses “yeux”. Elle était la synthèse parfaite entre les machines qui peuplaient son imaginaire depuis sa plus tendre enfance et ses expérimentations avec les spores. L’étrange Machine s’arrêta près de la femme, s’agenouilla et tendit un bras végétal vers le sol. Le feuillage s’ouvrit, la main mécanique se déploya, l’invitant à venir s’y installer.
Elle regardait l’immense Créature, fascinée par ses yeux immenses qui la regardaient intensément. Elle en oubliait le créateur, l’être fragile de chair et de sang qui pensait naivement “piloter” cette entité naissante. Le froid, la nuit, la peur n’existaient plus. Marie tendit alors sa main vers cette végétation si frêle et pourtant si forte : le contact la surprit. Elle s’attendait à toucher une liane froide et dépourvue de vie, elle reçut douceur et chaleur.
Elle prit alors appui sur une des jambes et grimpa d’un saut leste et agile sur cette main immense. Quelles délectables sensations ! Le feuillage semblait vivant et ne faisait qu’un avec le fer : entrelacés, ils respiraient d’un même souffle, porté par une stupéfiante Force de vie.
Marie, captivée par la symbiose de la Machine, poussa un cri quand elle s’aperçut qu’un homme aussi faisait partie de ce grand Tout. Dans la cabine, elle pouvait apercevoir de nombreuses excroissances végétales qui reliaient l’Inventeur à sa création.
Il avait passé des heures, des journées à noircir des carnets de croquis, à mettre sur papier les nombreuses machines qui peuplaient ses rêves. Comme un souvenir lointain, commes les bribes d’une vie passée où il parcourait les rues d’une immense cité disparue. C’est dans une des rues de la cité engloutie qu’il avait aperçu la Machine pour la première fois, qu’il avait été fasciné par son immense silhouette élégante et végétale. Dès son réveil, il n’eut plus qu’une seule obsession : donner vie à cette créature, quel qu’en fût le prix. Jours, semaines, mois, années à expérimenter, à chercher l’équilibre parfait en mécanique et végétal… En vain… Jusqu’au jour où l’un de ses collègues scientifiques lui parla des spores, ces plantes à la croissance fulgurante si l’environnement était favorable.
Les spores, il les connaissait déja. Elles étaient présentes dans la cité de ses rêves, elles étaient la source de vie, la fondation, elles animaient chaque être, chaque batiment qu’il y avait rencontré… Une fois ce déclencheur amorcé, la suite fut rapide. Il n’avait qu’à se plonger dans son enfance, puiser à la Source tout ce qu’il connaissait déjà. Souvent, il remettait au lendemain sa Création, la peur sans doute l’animait. Mais, comme toujours, seul le début était laborieux. Une fois les premières pièces assemblées, tout semblait naturel, comme animé d’un souffle sacré. La Persona qu’il créait n’aurait jamais d’égal, il faisait corps avec elle : sa construction le consolidait lui aussi.
Avec cette Créature étaient venus d’autres souvenirs. Celui d’une femme, dont le visage avait encore des contours indistincts. Pourtant, ce soir, en plongeant les yeux dans ceux de Marie, il sut que ses traits étaient ceux de son imaginaire. La vision devenait réalité.
Elle ouvrit la porte de la cabine et sortit la pièce qu’elle dissimulait sous son châle… Elle avait pris d’incroyables risques pour la récupérer, mais elle savait que c’était l’élément qui manquait pour parfaire sa création. L’Inventeur sourit, prit le précieux objet qu’il inséra dans une des fentes présentes sous le tableau de bord. Les yeux de la Créature s’illuminèrent, elle semblait surprise. Elle avait somnolé, comme baignée depuis de long mois dans un état à mi-chemin entre rêve et réalité. Mais le moment était enfin venu, le dernier élément qui consacrait enfin sa naissance venait d’être ajouté. Sur le visage, les lèvres s’animèrent enfin et la Créature poussa son premier cri.
© Leiloona et Nimentrix …
Le texte de Claude :
Les beaux récits instructifs de l’Oncle Claude.
Aujourd’hui : l’histoire du pavé en France.
Le pavé a été créé après l’homme. La preuve, c’est l’homme qui l’a créé. Mais ça ne date pas d’hier : on en trouve trace chez les Romains (pas si fous que çà, finalement) qui ont dû déserter un moment les albums d’Astérix pour se consacrer à une nouvelle technique dont on voit les vestiges aujourd’hui sur tous les dépliants du Vaucluse, sous le titre pompeux : la voie gallo-romaine.
Un peu plus tard, Philippe Auguste qui en avait assez d’être aspergé de boue au passage des chariots reprit l’idée en disant que c’était la sienne, et ordonna de mettre de gros cailloux carrés, plats et durs sur les grands axes parisiens : ça faisait du bruit, mais au moins c’était propre.
Et on arrive au XVIIe siècle. Le Roi, qui se devait d’une vision à long terme pour justifier son droit divin, fit placer de grosses pierres symétriques et princières sur l’esplanade de Versailles. Il était déjà convaincu qu’arriver dans son château par une cour pavée attirerait les touristes du XXe siècle, peut-être du XXIe, même si pour les talons hauts des groupes de japonaises ça reste un peu casse-gueule.
Puis au fur et à mesure que les pavés diminuaient de volume et devenaient nettement plus maniables, la tentation fut grande d’un détournement d’utilisation. En effet, en 1848, à la Commune, en mai 68, et de temps en temps de nos jours en marge de la Nuit Debout, il est préférable de guetter les pavés en levant la tête qu’en scrutant le sol.
A noter que ceux qui observent le mieux les pavés à terre sont sans doute les coureurs cyclistes de Paris Roubaix, secoués comme des pruniers pendant des centaines de kilomètres. Si l’enfer du Nord est pavé de bonnes intentions il est étonnant qu’on perpétue encore chez les chtis ce genre de route à l’ère de l’enrobé drainant.
Aujourd’hui, les pavés sont associés au mystère ; surtout la nuit quand il pleut. Regardons la photo : les courbes superbes que forme l’alignement des cubes de granit, semblables à une mosaïque byzantine, nous emmènent jusqu’à la femme au parapluie, au fond, derrière le square : c’est elle qui va se faire assassiner. On entend d’ici le bruit de chacun de ses pas résonner comme le tic-tac des ultimes secondes qui précèdent le crime.
Ainsi les pavés n’ont finalement été conçus depuis des siècles que pour être aujourd’hui des ressources intarissables de romans policiers et de films d’espionnage. Cela tendrait t-il à prouver que beaucoup de gens préfèrent le pavé quand il est servi saignant ?
Le texte de Manue :
Cent fois qu’elle fait le tour de la place, malgré la pluie, malgré les pavés glissants, malgré le chocolat chaud qui l’attend dans un café tout proche. Impossible de s’arrêter ; si elle cesse de marcher alors le rythme du petit vélo qui habite son cerveau va aller à un rythme encore plus déraisonnable et elle va devenir folle.
Elle doit choisir ! Son amant ou son mari ? Jupe ou pantalon ? Et plus sérieusement : va-t-elle planter des carottes ou des tomates dans son potager cette année ? Parce que s’il est vrai que les carottes possèdent de nombreuses qualités qui lui seraient utiles comme celle de la rendre plus aimable, les tomates, et plus particulièrement les tomates cerises, ont elles aussi des aouts non négligeables, elles poussent rapidement, en nombre qui plus est, et peuvent ainsi alimenter chaque semaine le bol design qu’elle utilise pour l’apéritif. La réussite de ce moment convivial est cruciale pour elle ! L’hiver se termine enfin ; bon … certes, là, il pleut et il fait froid, mais le matin, entre deux averses, il lui arrive d’entendre les petits oiseaux chanter, premier signe que le printemps s’installe. Et deuxième signe révélateur, ses doigts de pieds ne supportent plus les chaussures fermées, ils rêvent de tongs ou de spartiates et pour le moment se satisfont d’une paire de Bensimon bleues comme devrait être le ciel en cette fin avril. Donc, tomates ou carottes ? Il est temps de se décider !
Dieu que ces pavés humides sont désagréables, le coup de force de ses orteils la met de mauvaise humeur, des chaussures en toile sous la pluie en voilà une drôle d’idée ! Elle va avoir des pieds de Schtroumpf bientôt ! Les carottes sont certes bonnes pour gérer ses relations avec les autres mais elle va avoir une sacrée tête à grignoter des lamelles orange, ses dents de devant vont ressembler à celles des lapins ! Quoique qu’il vaut peut-être mieux ressembler à Bugs Bunny qu’à un hamster non ? Parce que vous avez déjà essayé de croquer dans une tomate cerise vous ? La seule solution pour en manger une est de la mettre toute entière dans sa bouche et de la mâcher ensuite en essayant d’avoir l’air le plus intelligent possible sachant que votre joue ressemble à un vrai garde manger … Misère de misère, il faut qu’elle arrive à faire son choix avant d’aller à la jardinerie.
Elle décide de faire encore un tour avant de rentrer au chaud, la pluie va peut-être réussir l’exploit de mettre ses idées au clair. Elle voit une ornière qui se creuse sous ses pas … Cela fait donc si longtemps qu’elle arpente les pavés … Carottes ou tomates ? C’est si difficile de trancher ! Une fois qu’elle se sera décidée tout roulera comme sur des roulettes. Ses apéritifs seront forcément une réussite et forte de ses succès elle aura assez de confiance en elle pour enfin oser porter une jupe sans avoir honte de ses jambes (il lui vient à l’esprit que faire du jardinage ainsi que manger de bons légumes vont l’aider à retrouver la ligne, chouette !). La voir en jupe va inévitablement faire craquer son amant et il quittera sa femme pour la demander en mariage, elle n’aura donc plus qu’à choisir entre lui et son mari et là, pas besoin de tourner en rond pour réfléchir, son choix est déjà fait, elle prendra le plus riche … ou celui qui a le plus beau potager … Parce qu’un beau jardin c’est important aussi afin que ses dîners soient des succès et qu’elle s’entoure ainsi de la meilleure société possible. Mince, épouser son amant (il est millionnaire) ou rester avec son époux (qui jardine à merveille) ? Encore réfléchir …
Tomates ou carottes alors ? Trempée jusqu’aux os, elle décide de rentrer dans sa brasserie préférée pour se réchauffer. Après un bon chocolat, elle s’aperçoit qu’il est l’heure de l’apéritif et son cerveau, ou plutôt son petit vélo, reprend du service. Elle prend alors une grave décision, elle décide de noyer ses questionnements dans l’alcool et commande un mojito ! Décision lourde de conséquences … Un homme, la voyant au bord du gouffre, décide de se joindre à elle et, pour briser la glace, lui propose quelques cacahuètes ! Il est beau, il semble riche, elle frôle l’extase ! Voilà sa solution, pas de tomates, pas de carottes, mais des cacahuètes ! Son choix est fait ! Et heureuse d’avoir enfin réussi à prendre une décision, elle décide de ramener son sauveur chez elle et de cultiver un nouveau jardin secret !
Le texte de Bénédicte :
L’année dernière, lors d’un colloque scientifique sur la mort neuronale, j’étais allée présenter des résultats à Knokke le Zoute avec une collègue. L’hôtel était banalement classique et confortable, bien équipé pour ce genre d’avènements, avec une jolie vue de la chambre sur un petit lac qui attirait toutes sortes d’oiseaux. Entre deux conférences, je n’ai pas résisté à l’attrait de la mer toute proche…
J’ai eu un vrai coup de foudre pour la lumière du Nord qui baignait ces longues étendues plates à l’horizon infini, le charme des vieilles maisons en bordure de plage, et les pêcheurs marchant inlassablement dans l’eau en poussant les grandes épuisettes plates remplies des exquises petites crevettes grises qui accompagnent tous les repas ici….Il faut savoir arrêter son regard avant le centre-ville malheureusement orné d’un front de mer bétonné.
Du coup, sur le chemin du retour il nous a pris l’envie de passer par Bruges…Et là, tombée sous le charme, je me suis promis d’y retourner en tenant quelqu’un par la main….
Quelques mois plus tard j’étais amoureuse et je n’avais pas oublié Bruges. J’ai réservé une chambre d’hôte dans une maison bourgeoise du centre, près de toutes les promenades romantiques dont je rêvais, et organisé un week-end surprise pour toi….
Tu as tout détesté….La chambre trop petite, le mobilier ancien étouffant, les clichés permanents de cette ville carte-postale, les échoppes de dentelle, les touristes, les ruelles pavées de pierres, les cygnes dans les canaux, les tulipes jaunes partout, la promenade en calèche, l’Hôtel de Ville dégoulinant de gothique, rien ne trouvait grâce à tes yeux….J’avais déjà remarqué depuis que je te connaissais ton humeur changeante, ton manque d’amabilité à la moindre contrariété, tes impatiences, tes préjugés de classe, ton désintérêt pour une bonne partie de ce que j’aimais, j’y avais même voulu voir la preuve que nous étions complémentaires…..Il faut dire aussi qu’il suffisait que mon nez s’aventure dans cette zone si douce de ton cou, celle qui diffuse une odeur de pain chaud et de chemise propre, pour que mes capacités de jugement s’évanouissent dans le néant d’un plaisir toujours renouvelé….Finalement il n’y avait que nos corps qui étaient heureux ensembles…..
Alors, en traversant cette petite place pour aller dîner dans le restaurant que j’avais réservé, j’ai pris cette photo qui allait m’aider à me rappeler pourquoi, à notre retour à Paris, j’allais te quitter…..
Le texte de Nady :
Ma chère petite Venise du Nord,
C’est toi là bas dans le noir ?
Attends…. Laisse-moi te regarder… Mais… Mais tu pleures Bruges ?
Je sais que tu aimes l’eau à travers tes nombreux canaux qui sillonnent ta cité flamande mais quand même, là c’est le déluge, non ?
A ton pays aussi il a voulu s’attaquer ? Je sais, j’ai entendu les cris de souffrance de ta sœur Bruxelles en mars dernier.
Tu as peur que ses métastases arrivent jusqu’à toi ? Tu crains que ce sale cancer vienne détruire ton beffroi, ta Grand Place si particulière et accueillante et tous tes autres majestueux édifices dont les architectures invitent à la visite tellement elles interpellent !
La chimio a commencé aussi chez toi et elle t’afflige ? Je sais, on vit la même chose ici aussi. Les premières doses sont surprenantes, puis dans les premiers mois la fatigue se fait sentir, l’irritabilité devient quotidienne et la liberté se met entre parenthèses ; mais sois rassurée, au fil du temps on s’habitue à ce lourd traitement jusqu’à la rémission et surtout on essaie de réfléchir à changer les choses pour qu’on ne vive plus jamais ça !
Laisse couler tes larmes ma belle Bruges mais tente aussi de te relever en reprenant confiance en l’avenir ! Notre médecine policière et militaire est à la pointe et elle fait le maximum pour nous protéger de ce fléau et tu verras, l’Amour vaincra !
Ton ami fidèle, Paris
Les textes écrits à partir de la même photo mais publiés sur d’autres blogs :
@leiloona C’est rigolo les textes a quatre mains…. On sent un peu des deux. Comme un beau mélange… Très réussi en tout cas
Oui, c’est comme en cuisine : on doit reconnaître chacun des ingrédients, mais sans qu’un seul soit plus fort que l’autre. Un exercice d’équilibre et d’équilibriste que j’ai aimé faire !
Merci @Amor-Fati 🙂 Ecrire à 4 mains est un joli challenge, cela permet de porter un regard différent sur l’écriture.
@claude Dans l’histoire du pavé, assez complète au demeurant, il manque le pavé d’Auge qui complète agréablement les plateaux de fromages de basse normandie. Sinon tout y est…
@benedicte C’est une histoire très aboutie, une nouvelle comme je les aime. On sent venir la fin et elle vient doucement. C’était un très beau moment de lecture ce matin avant de partir au boulot. Une texte vraiment très réussi.
Merci beaucoup….J’apprécie le compliment d’autant plus que j’aime bien ton style à toi…
Hey @Manue, tu nous fais tourner a tête avec ton vélo… Avec les idées qui tournent et retournent dans nos têtes… Manèges, places, tous les trucs qui tournent font penser aux décisions mal prises ou non assumées. Bien décrit, bien expliqué. Bonne journée
Oui,, @Nady, faisons confiance à la médecine. Mais attention à la surmédication. Attention au principe de prévoyance qui fait abattre le troupeau quand un de ses membres est malade. Attention à l’overdose. C’est délicat un tel traitement. Ni trop faible, ni trop fort… Mais on ne peut qu’avoir confiance…
Merci pour ta lecture @Amor-Fati ; overdose en médecine ? c’est la première fois que j’entends cela mais c’est vrai que le médecin reste encore à ce jour à mes yeux une grande et respectable institution mais peut être ne suis je tombée que sur des bons jusqu’à présent , pourvu que ça dure….. A côté de la médecine, là où j’ai d’énormes doutes ce sont les laboratoires pharmaceutiques, mais ça c’est un autre débat… belle journée 😉
@Leiloona et Nimentrix, un superbe alliage entre poésie et futurisme, une belle écriture de vos univers mêlés.
Wow, merci de ton commentaire, ma belle ! ♥
Merci @Sabariscon… Intéressante expérience « alchimique » que ce texte 😉
c’est exactement le mot, « alchimique » avec tous ses possibles!
@ Claude, j’adore les « récits instructifs de l’oncle Claude »! Idée prodigieuse que de raconter avec une telle poésie l’odyssée des pavés!
@ Manue, bravo c’est drôlissime. Quel plaisir de bon matin!
@ Bénédicte, je suis sous le charme. J’aime le calme qui précède la rupture, le cheminement de cette femme, le jeu sur la complémentarité qui n’était que divergences permamentes…
Merci pour ce joli commentaire et pour les vœux de bonne santé….J’y joins un bisou, le Zona n’étant pas contagieux !!!!
@ nady, un texte grave fort réussi.
Merci @Sabariscon, c’est au mot « bruges » que cette inspiration est venue car je n’ai pas reconnu l’endroit sous cette pluie battante et dans le noir 😉
et moi, je ne sais pas pourquoi, j’avais vu une fontaine…
hihihihi, tiens vais me diriger vers ton texte avant de reprendre mes chiffres, tu as fortement attisé ma curiosté 😉
@ toutes et tous : Bonjour d’abord !….Ensuite je voulais juste vous prévenir que la lecture et les coms risquent d’être un peu lents de ma part…..Je me bagarre depuis dix jours avec un Zona épuisant et très douloureux, alors je mets trois plombes à faire le moindre truc…..Mais soyez sûrs que vous lire petit à petit sera une distraction bienvenue !!!!….
Je te souhaite une prompt rétablissement @Benedicte.. Je vais prendre aussi le temps pour lire les textes et les commenter.
Ma pauvre Bénédicte, bon courage !
@Leiloona & Nimentrix : un vrai plaisir de lire vos beaux mots ;). Je n’ai pas tout compris de l’histoire mais mon oreille s’est laissé bercer par la fluidité de vos phrases et je pense avoir reconnu vos « pattes » 😉
@Leiloona, je ne sais pas pourquoi, je te vois dans le personnage de Marie 😉
Belle petite semaine (enfin, pour ceux qui comme moi feront le pont de jeudi 😉
Nady : Aie, tu n’as pas tout compris ? Zut ! :/
Si tu as reconnu nos pattes, qui sait peut-être étaient-elles entremêlées ? 😉
Moi en Marie ? Ah oui ? Pourquoi ? (je fais ma curieuse.) Belle semaine aussi, je la termine dès ce soir. Le pieeeed ! 😀
« maintenant elle s’en voulait de ne pas avoir pris son gros châle » : quand j’ai lu cette phrase, je t’ai tout de suite vue dans le personnage 😉 peut être un souvenir de t’avoir mis ton écharpe en sortant du café ?
Arghhh, moi il me reste encore 24h avant de faire le pont quand certains de mes collègues ont choisi le viaduc… :/ mais pas grave, serai en congé bientôt hihihi
@Claude : je me délecte de tes textes, toujours nouveaux, toujours amusants et si bien écrits. Tu écrits la vérité dans tes premiers paragraphes sur l’histoire du pavé ?
Sinon, pour la conclusion, je les préfère plutôt à point moi, histoire d’être originale 😉
Belle semaine de printemps à toi
écriS bien sûr…..
@Manue : oh my god ! Je ne veux pas être dans sa tête car ses questions existentielles me font peur 😉 hihihi Sinon j’ai adoré te lire, le rythme, les idées, waouuu ! bravo pour un tel texte et belle semaine à toi
@Leiloona&Nimentrix :Je vais jouer les pinailleuses, elle a un châle… ou pas 😉 ? J’ai aimé votre texte, la touche fantastique de Nimentrix et la sensibilité de Leiloona. Cette créature de fer et de végétaux est une belle invention littéraire. Quelle belle fin quand elle pousse son premier cri, comme un bébé à la naissance.
Merci pour ton commentaire Albertine. Pour le châle mea culpa c’est une private joke que j’ai voulu glisser mais en effet elle ne peut avoir de châle..;-) Il va falloir corriger le texte 😉 Merci pour ton cette pertinente remarque. Cela risque de devenir : « Elle ouvrit la porte de la cabine et sortit la pièce qu’elle dissimulait dans son jupon… « … si j’ai l’accord des deux autres mains 😉
Hi hi, tu vois, le châle t’a perdu ! 😀 Je changerai du coup, ça me va « dans son jupon », ça lui donne un petit côté polisson. 🙂
Tout ça c’es la faute à la laine bouillie… Quitte à faire bouillir un truc, je préfère les tisanes 😉
Avec une pointe de wasabi aussi ou seulement les petits pois ?….
Ah non @Benedicte, je ne melange pas tisane et wasabi.. 🙂
Ah yes, Albertine à l’oeil de lynx, bravo d’avoir soulevé cette incohérence que nos 2 cerveaux n’ont pas réussi à voir ! 😀
@Leil & Nim : J’ai beaucoup aimé votre texte, le style poétique de Leiloona, son écriture aussi, mettent en valeur l’imagination fertile de Nimentrix. Et puis c’est vrai que j’adore la SF alors son retour dans cet atelier me ravit 😉 Il vous faut continuer à écrire à deux ou quatre mains ! (hop hop hop Nimentrix on s’y remet !)
@Claude : J’ai (encore une fois) beaucoup apprécié ton texte, c’est enlevé et joyeux, bien écrit ! (tu as pensé à réécrire l’histoire de France pour les manuels scolaires ?)
@Bénédicte : J’ai adoré plus que tout la chute mais l’histoire est chouette, plein de surprises !
@Nady : Saleté de maladie, j’espère qu’on en sortira un jour …
pleinE de surprises !
Manue : Ah ah, ma poésie alliée à la fertilité de Nimentrix ? M’enfiiiiiiiin ! 😛
Trêve de plaisanterie … ce fut un bien joli moment que cette écriture à deux. Je demanderai à Nim’ s’il souhaite renouveler l’expérience … 😛
Ecrire à 4 mains a évité à mon « éditeur censeur » de sévir… et d’enfin publier un texte plutôt que de le laisser à l’état d’ébauche ou de le balancer dans une poubelle comme ce fût le cas pour les précédents ateliers 😉
On va se dévouer à tour de rôle pour te faire écrire toutes les semaines alors 😉
Un Nimentrixthon ? 😉
Vouiiiiiii
L’éditeur censeur peut sortir les griffes ? 👿
Bon… @Leiloona a proposé de renouveler l’expérience.. Difficile de lui dire non 😉
Je te suis dans cette mission !…..
Merci Manue, je trouve pourtant mon imagination pâlichonne à côté de la tienne !!!!
C’est que j’ai le cerveau habité de nombreux petits vélos qui pédalent pour les questions essentielles comme pour tout le reste !
@Claude :Une nouvelle fois, je suis conquise ! Est-ce le premier d’une série ? J’adorerais voir naître un recueil des récits édifiants de l’oncle Claude…
@Manue : Je prends tout : les carottes, les tomates, les cacahuètes et même le petit vélo qui tourne dans la tête ! Une lecture jubilatoire, merci !
Ma douce @Bénédicte : comme j’ai aimé te lire.
« Et là, tombée sous le charme, je me suis promis d’y retourner en tenant quelqu’un par la main…. » : toi aussi tu as ce type de pensée quand tu adores un endroit ? Nous avons un nouveau point commun 😉 mais fort heureusement pour moi, il n’a jamais boudé les endroits que j’ai tant aimés 😉
Porte toi bien et grosses bises ensoleillées
Le mien non plus je te rassure !!!!…Mais j’en ai vu des couples dont on se demande ce qu’ils font ensembles (à part l’amour peut-être?)…..Des bisous fatigués mais des bisous quand même !!!!
@Bénédicte : L’accord des corps n’est jamais suffisant mais tu rappelles qu’il est facile de se laisser envoûter… Ton personnage ouvre les yeux à temps.
Merci fidèle Albertine !!!….comme quoi un petit week-end peut ouvrir bien des yeux !
@Nady :Oui, il faut y croire, « l’Amour vaincra ! »
Merci de ta lecture @Albertine
@Leiloona & Nimentrix: Quelle belle idée d’unir vos talents pour nous emmener loin de la réalité, à bord d’une machine imaginaire entremêlée de poésie !
@Claude: Merci pour ces précisions historico-ironiques 🙂 Pour moi, ce sera un pavé bien saignant cette semaine…
@Manue: J’adore ce questionnement printanier tout en humour 🙂
@Bénédicte: La petite Venise du Nord n’est peut-être pas aussi grandiose que la Cité des Doges, mais elle n’en reste pas moins romantique. Dommage pour cet homme, qui ne semble sensible à rien, si ce n’est à lui-même.
@Nady: Je suis sûre qu’il existe des médecines plus douces que celles policière et militaire… N’oublions pas que le mal doit se traiter à la racine…
Merci pour lecture @curieuse grignoteuse ; je pensais comme toi en janvier 2015 et ça fait plus d’un an que je suis plongée dans la compréhension de ce mal qui est là et malheureusement il est trop tard pour travailler la racine; La pourriture a gagné du terrain, les méthodes militaires sont quasiment obligatoires (à voir l’augmentation des recrutements dans ce secteur) mais ça n’empêche pas de travailler d’autres nouvelles racines poussantes et là je souhaite un bon courage aux volontaires…. :/
Merci Curieuse ! Si nous vous avons emmené loin de la réalité, je suis contente ! 😀 C’était le but. 😉
Merci @CurieuseGrinoteuse… Difficile pour moi d’écrire un texte en restant 100 % ancré dans ce qu’on appelle la Réalité… qui est si éloignée de Ma Réalité 😉
Merci de ta lecture, l’essentiel c’est qu’elle ouvre enfin ses yeux et son cerveau quelque peu oblitérés par l’envie d’être amoureuse non?…..
@Leiloona/Nimentrix : (commentaire sous médicament !)….Votre écriture à quatre mains produit un résultat étrange, toujours assez sensuel, hybride comme cette Créature de metal mort et de bois vivant et son Inventeur/cornac tissé avec elle par de multiples spores…De la même façon, elle fait peur mais il semble bien que ce soit la bonté qui l’anime….Une main de velours dans un gant de fer en fait….
Marie avait déjà vu la Créature. Comment celle-ci s’y est-elle pris pour la faire venir à elle par cette soirée où personne n’aurait eu envie de sortir ? Lui a-t-elle envoyé l’ange Gabriel ?!….Cette pièce manquante est-elle simplement une image pour évoquer d’une façon à la fois sexuelle et sensuelle son pouvoir en tant que femme de « mettre au monde » ?….Sinon d’où la tient-elle ?…..
Quand vos souffles et votre imaginaire se mélangent, mon dictionnaire de Nimentrix ne me suffit pas !!!!!…..
Pour faire court j’adore même si je ne suis pas certaine d’avoir la bonne interprétation…..
Ma pauvre Bénédicte … j’ai eu un zona voici 7/8 ans et franchement c’est une véritable plaie ! J’espère que tu seras vite remise … prends soin de toi.
Je souris quand tu parles de l’ange Gabriel … sais-tu comment s’appelle mon fils ? 😉 Alors, selon moi (j’adore tes questions !) elle aurait une réminiscence de cette silhouette, comme le phénomène de « déjà vu » que tu connais peut-être … là c’est la même chose.
Tu peux aussi voir cette femme comme une métaphore personnifiée (on revient à l’allégorie) de la Femme en effet oui … En fait, il n’y a pas une seule interprétation possible, il y a des multiples, et c’est ça qui est bon, non ? Que chacun se projette dans une histoire … avec ce qu’il aime ou ressent.
@Benedite, c’est toujours un plaisir de lire tes réflexions… Par contre ne compte pas sur moi pour répondre à tes questions, le vrai plaisir de l’écriture, c’est de permettre à chaque lecteur (et lectrice) de se laisser porter par son imaginaire et d’élaborer ses propres théories… C’est une des raisons pour lesquelles je ne suis pas fan des adaptations de romans au cinéma cela fige un texte par la vision « unique » d’un réalisateur.
@ Leiloona et Nimentrix : bravo pour ce morceau à quatre mains. Très réussi. Je ne sais pas si vous êtes les Erckmann-Chatrian de Brica Book, mais on ne distingue pas dans le texte ce qui appartient à l’un ou à l’autre, et c’est parfait comme çà. Merci pour cette histoire fantastique et poétique.
Ah ah ah, je ne connaissais pas, tu combles une lacune littéraire ! 🙂 Joli compliment, en tout cas, puisqu’à 4 mains et 2 cerveaux, le plus dure étant de rendre les passages de relais fluides et bien amenés !
Touché par tes compliments @Claude 🙂 La magie dans l’écriture à 4 mains c’est quand les deux écrivains laisse la place à une créature hybride qui a sa vie propre 😉
@ Manue : Bravo, c’est excellent. J’aime beaucoup tes dualismes permanents et dérisoires. C’est bien écrit, avec un super rythme. Et drôle.
@ Bénédicte : c’est un plaisir de lire ton texte. Ah, vraiment j’ai aimé. C’est une excellente idée, et tu nous emmènes là où tu veux avec un grand talent. Bravo.
@ Nady : ton texte est plein de sensibilité et de souffrance à la fois. Bruges a dû connaître toutes sortes de périodes heureuses et dramatiques depuis le Moyen-Age, mais a survécu quand même comme cité très belle, riche de culture où il fait bon d’être. La culture est souvent un vecteur d’Amour.
Merci pour ta lecture @Claude et tes connaissances du monde toujours épatantes ! 😉
@Leiloona : pourquoi dans l’heroic-fantasy met-on toujours des majuscules à des noms communs ? la Machine, la Bête, la Création, le Destin, l’Inventeur, Tout, Marie (ah non Marie c’est normal), etc. Est-ce que ce procédé littéraire à un nom ?
sinon, chouette texte.
Hum, si je ne m’abuse, on met un H à Histoire et un h à histoire pour distinguer l’entité du reste … Cela n’a pas vraiment à voir avec le genre du texte, mais plutôt au message à faire passer. Je dirais, si j’étais devant mes élèves, que nous avons ici une allégorie ! 🙂
Merci en tout cas !
Cela ne se limite pas à l’Heroic Fantasy @lemexicainjaune, tu peux trouver de nombreux exemple dans des textes fantastiques… par exemple chez Cocteau avec la Belle et la Bête.. dans la Bible aussi probablement 😉
@Manue, ah ah, très drôle. Tu parles de « jupe ou pantalon », as tu lu le bon livre de Julie Moulin sur ce thème ?
Ah non. Merci du conseil lecture 🙂
@Claude : un texte pavé de bonnes intentions… Toujours aussi fan de ton humour, continue 🙂
@Manue : une cogitation très salée.. comme les cacahuètes 😉
@Benedicte : élégant texte et belle mise en scène des réflexions de cette femme… Les cris du corps n’apaisent pas pas toutes les soifs…
@Nady : je crois plus en une « medecine holistique » qu’en une « médecine martiale » dont je n’aime pas les effets secondaires….
Merci Nimentrix….Je suis touchée par le mot « élégant », c’est une chose à laquelle je suis très sensible quand je lis un livre…..
Merci pour ta lecture @Nimentrix. Je crains que nous n’ayons plus trop le choix et le temps pour une médecine holistique quand le mal est si bien installé au point de gangréner l’ensemble qui l’entoure…. et en effet, les effets secondaires demandent beaucoup de force et de courage mais la survie et l’amour en sont de bien belles carottes ! 😉
@ Claude : Et sous les pavés la plage….Pourquoi cette phrase incongrue arrive-t-elle dans ma tête quand je lis ton texte ?!!….Mais bien sûr qu’ils sautent aux yeux ces pavés sur la photo…..Et pourtant, comme d’hab, sur ce ton tranquille inséparable de sa dose d’humour qui est ta signature, tu es le seul à t’être vraiment penché sur eux…..Merci pour ce voyage historique de garnement érudit….Ah l’ombre du polar glauque et le pavé saignant !….Un grand moment….
@ Manue : Super texte !….J’étais déjà fatiguée avant de commencer à le lire, maintenant je suis épuisée !!!….C’est tellement bien fait qu’on le vit….Et drôle aussi….Ceci dit on la secouerait bien un bon coup cette indécise chronique pour qu’elle arrête de faire tourner son petit vélo dans sa tête ! Ce doit être épuisant de vivre avec quelqu’un qui hésite sans cesse entre deux options…..
Au passage j’ai reconnu tes Bensimon bleues, mauvais choix pour la pluie !!!!
@ ma belle Nady j’ai aimé ces larmes de pluie sur ce pays endeuillé et l’expression de notre solidarité….Après la période de sidération et de repli qui suit la brutalité de ces évènements il est temps que les grands travaux de reconstruction commencent…De la vigilance élémentaire et bienvenue oui, mais surtout restons le cœur ouvert et nos frontières aussi….
Je te découvre parfois portant fièrement une âme de guerrière et de mère nourricière intimement mélangées……
Merci pour ton retour ma douce @Bénédicte, et suis contente de la conclusion de ton ressenti 😉 c’est bien moi ce paradoxe 😉