Toute petite, déjà, les gens la regardaient et pensaient percevoir les arcanes de l’univers à travers ses iris clairs. Elle répondait à leurs interrogations d’un sourire oblique, mi rassurant, mi déstabilisant. Les secrets du monde n’étaient pas à mettre entre toutes les mains : il fallait un esprit fort pour ne pas être effrayé par tout ce savoir millénaire.
Elle avait grandi. Le même regard posé sur les autres. Des jeux d’enfant comblaient ses journées. L’école était un amusement qu’elle se plaisait à rendre sérieuse. Elle se tenait toujours droite, le petit nez relevé, le dos animé d’une virgule dans le bas des reins. Une démarche poussée vers l’avant, un port altier, celui d’une reine, que d’autres fillettes regardaient avec un dédain non feint.
Elle agissait toujours en silence, dans le dos des autres. Cachée, elle accomplissait des rituels venus d’un autre temps qu’elle avait elle-même oubliés. Nous ne pouvons défaire ce que nous sommes, l’inné reprend ses droits, dans notre sommeil, au détour d’un danger ou d’un plaisir .. Il est là tapi, n’attendant que de pouvoir éclater au grand jour.
Et puis, un soir, à l’entrée de l’âge adulte, un homme pas comme les autres a posé les yeux sur elle et a entraperçu son don. Il ne détourna pas son regard, au contraire, il l’éleva et la rassura. Ils étaient les mêmes, l’un et l’autre côté d’une même médaille.
L’âme reconnaît toujours son autre.
Un bruissement d’ailes, un clignement de cils.
Un signe indistinct pour le commun des mortels, un tsunami pour eux.
Ils avancèrent alors de conserve, unis par le trait d’union de leurs mains.
Elle n’avança plus seule, et les autres ne portèrent plus ce regard étrange sur elle : forts à deux, forts de leur étrangeté, forts du Soleil et de l’Etoile qu’ils tiraient chacun au bout de leur doigt.
© Leiloona, le 16 octobre 2016
Le texte de Bénédicte :
La fillette s’était élancée en courant. Elle se livrait à un de ses jeux favoris, faire tourner sa robe, quand d’un coup elle s’immobilisa. Le tissu en coton léger reprit doucement sa place autour de ses jambes. Elle ne bougeait plus, elle regardait devant elle de tout son petit corps tendu…..
Et puis, aussi soudainement qu’elle s’était arrêtée net, elle recommença à danser avec sa robe…..
Il faut un coeur pur pour apercevoir le Portail briller de toute sa lumière au milieu d’une grande place pavée éminemment touristique, et une âme d’enfant pour le voir disparaitre avec son passager sans manifester le moindre étonnement….
Inscribed to Nimentrix
Le texte de Jos :
L’ami imaginaire
- Chloé ! Chloé ! cria le père inquiet.
Elle va me rendre fou cette gamine. Où est-elle encore passée ?
La petite, perdue dans ses rêves, restait immobile, le regard fixé sur les pavés de la grand place.
Elle avait bien entendu son nom au loin, mais l’oiseau était descendu doucement vers elle, battant des ailes pour réduire sa vitesse et allongeant ses pattes pour atterrir à ses pieds.
Ils s’étaient reconnus au premier coup d’œil, et se regardaient maintenant avec complicité.
- Ah ! te voilà enfin lui dit l’enfant. Je te cherche partout depuis ce matin ! C’est malin, maintenant je vais me faire gronder par papa qui ne me croit pas quand je lui parle de toi. Sont bizarres les grands quand même ! Toujours à m’appeler, à vouloir retenir mon attention, à me poser des questions et à ne pas croire à mes réponses ! A les écouter, il faudrait garder les pieds sur terre, alors qu’ils ne se rendent même pas compte que c’est eux qui ne savent pas s’évader ! Quelle chance tu as toi, de pouvoir voler et t’échapper de la réalité !
Le père avançait à grands pas se trouvaient maintenant à un mètre de la petite.
Ah, la voilà enfin, elle est juste là ! Bon sang mais pourquoi ne répond-elle pas ? C’est pas possible : elle le fait exprès. Elle ne peut pas ne pas m’entendre !
- Chloé ! Chloé ! insista-t-il sur un ton sec.
L’enfant sur le point de partir avec son ami, entendait maintenant son père qui chantait son nom sur la douce mélodie entonnée par l’oiseau.
- Chloé ! Tu ne peux pas répondre quand on t’appelle ?
La petite aurait bien aimé lui dire qu’elle était avec son compagnon, mais elle se rappela que les grands – pour une raison qu’elle ne comprenait pas – ne voyaient pas comme elle. Alors elle se ravisa et se tourna vers son père, affichant son plus beau sourire.
- Papa ! J’te cherchais partout ! mentit-elle en faisant un clin d’œil à l’oiseau.
L’homme qui s’attendait avec angoisse à ce qu’elle lui parle à nouveau de son ami imaginaire, fut aussitôt rassuré par son argument et, bien qu’étant un tantinet exaspéré, il lui tendit la main avec affection.
Chloé, dont le visage innocent exprimait la plus grande tendresse, accepta l’invitation avec un sourire et prit la main de son père sans hésitation.
Puis elle hocha doucement la tête d’un air angélique.
-Demain, je m’envolerai avec toi, chuchota-t-elle à son ami resté à ses côtés.
Petit clin d’œil à « L’oiseau lyre » de Jacques Prévert
Le texte de Nady :
Demain, quand je serai grande,
Je serai danseuse étoile à l’Opéra ! C’est super beau les danseuses ! Elles ont toujours de jolis tutus et elles sont toujours super jolies avec les crèmes qu’elles mettent sur leurs visages. Maman aussi met parfois des crèmes colorées mais c’est pas pareil. Je ne lui dis pas sinon elle ne sera pas contente et me grondera toute la journée pour rien mais je préfère les crèmes des danseuses.
Ma Tatie m’a apporté un DVD de casse noisette et du Lac des cygne la dernière fois. Je regarde toujours un petit bout tous les soirs avant de faire dodo ; ça remplace l’histoire que maman et papa avaient l’habitude de me lire dans mon lit mais depuis que mes 2 petits frères sont arrivés, ils n’ont plus le temps de s’occuper de moi… Heureusement que le papa Noël est gentil ! Il a laissé le DVD chez ma Tatie qui l’a ramené quand elle est venue à la maison quand les grumeaux sont nés.
Demain, quand je serai grande,
Je veux être comme ma Tatie ! Je l’adore ma Tatie, elle me fait toujours plein de cadeaux quand elle me voit. J’ai même droit à un cadeau surprise par jour quand elle reste à la maison. C’est dommage que sa maison soit si loin de la nôtre même si maman dit toujours que la Belgique ce n’est pas si loin que ça de Paris… Mouais, mais dans ce cas, pourquoi je ne la vois pas tous les jours ma Tatie adorée ? « tu comprendras plus tard » me répète toujours maman…
Maman m’a promis de m’amener à l’Opéra avec elle à midi si je suis sage et j’ai été super sage depuis hier. J’ai pas arrêté de faire des bisous à mes petits frères même si des fois ils m’énervent à toujours pleurer quand ils ont faim ! J’ai même aidé maman à les habiller ce matin et j’ai mangé tout mon petit déjeuner sans faire de saleté ; même que papa était fier de moi et m’a félicitée ce matin. Moi, je me dis que comme ça je suis sûre de voir les danseuses de l’Opéra cet aprem ; peut être qu’elles m’apprendront à danser comme elles ? il faut pas que maman oublie son appareil photo car je veux une photo de moi avec chacune d’elles pour les coller sur les murs de ma chambre.
On a pris le métro après avoir déposé les grumeaux chez la voisine, comme ça c’est mieux a dit maman, on pourra être qu’entre filles ! Moi aussi j’étais contente parce que ça devient rare d’avoir ma maman pour moi toute seule. Elle est tout le temps avec les bébés car ils sont fragiles. Arrivées à la station où on descend, maman me dit : « Viens ma chérie, on est arrivé à Opéra. »
Quelle surprise de voir 3 dames nous rejoindre en haut des marches à la sortie du métro ! Ce sont des collègues de maman m’explique t on, des gens avec qui elle est quand elle travaille mais ça fait plein de jours que maman est à la maison… Elles viennent voir les danseuses avec nous les dames ?
Demain, quand je serai grande,
Je veux faire le même métier que Tatie. Ma Tatie a toujours plein d’histoires rigolotes quand elle nous raconte son travail. Je ne voudrai pas travailler comme maman avec ces dames qui n’arrêtent pas de se plaindre. On s’est dirigé vers un restaurant pour déjeuner avec elles. Maman a l’air toute contente de les revoir même si elles n’ont pas l’air contente. Elles sont fatiguées, n’arrêtent elles pas de répéter, et ça se voit sur leur visage ! Peut être que maman savait qu’à cette heure les danseuses de l’Opéra déjeunaient, alors elle a préféré qu’on aille les voir après le déjeuner ; mais comme il est long ce déjeuner ! et en plus il n’y a pas de parc de jeux dehors pour les enfants et les dames n’ont pas amené leurs enfants, ils n’ont pas dû être sages ce matin !
Demain, quand je serai grande,
Je n’aurai qu’un seul enfant et ça sera une petite fille comme moi ! Je dirai à mon amoureux de ne pas m’embrasser trop souvent sur la bouche sinon on va risquer d’avoir plein de bébés comme papa et maman ! et avec plein de bébés je serai trop grosse pour danser ! Bon allez, on y va maintenant dans l’Opéra ?
Maman a sorti son porte monnaie comme les dames ! C’est signe que c’est bientôt fini ce déjeuner, on va enfin pouvoir aller voir les danseuses ! Mais les dames ne nous accompagneront pas car elles nous disent au-revoir pour aller rejoindre l’enfer, nous disent elles… « C’est quoi l’enfer maman ? » c’est moins bien que l’Opéra on dirait car les dames ont l’air encore plus tristes de partir…
Maman n’a pas entendu ma question car deux messieurs se dirigent vers nous et maman a l’air toute heureuse de les voir. Ce sont ses camarades du sport me dit elle en me les présentant. Eux aussi ont l’air content de la revoir car maman n’est pas encore retournée à son école du sport depuis la naissance des grumeaux et elle dit souvent que ça lui manque. Ils m’énervent de plus en plus ces grandes personnes à trop parler ! et maman qui n’arrête pas de gesticuler en se passant la main dans les cheveux comme quand elle joue à l’amoureuse avec papa quand elle veut qu’il nous amène au restaurant. En plus je viens d’entendre maman leur dire qu’on va devoir vite rentrer récupérer les bébés pour aller chez le docteur. Non ! C’est pas juste ! On n’a même pas vu les danseuses alors que maman m’avait promis ! Pour la peine, je vais arrêter d’être sage et je vais même bouder dans mon coin ! ça leur apprendra les grandes personnes à ne jamais faire ce qu’elles disent !
Demain quand je serai grande, je ferai ce que je voudrai !
Mais c’est dans combien de dodos demain ?
Le texte de Terjit :
J’y suis, j’y reste. Je vais attendre que l’ombre arrive jusqu’à moi et alors je me transformerai en princesse. C’est maman qui m’a dit ça un jour où j’étais en colère : « quand j’étais petite fille et que j’étais énervée je me plantais n’importe où en plein soleil et j’attendais qu’une ombre vienne sur moi pour me cacher. Quand l’ombre me recouvrait complétement plus personne ne me voyait et je pouvais me transformer en princesse douceur. Et hop ! Ma colère disparaissait ».
J’ai raconté ça un jour dans la cours de l’école à ma meilleure copine parce qu’elle criait très fort sur un garçon qui l’avait bousculée. J’ai voulu l’aider en lui disant ça mais elle s’est moquée de moi et elle m’a dit « elle est folle ta mère » et elle est partie jouer ailleurs. C’est comme ça les copines, un jour elles sont gentilles avec toi et un autre jour elles sont méchantes. C’est comme les grands finalement. Comme la famille qui habite la maison à côté de la mienne, ils étaient très gentils avec moi. Ils m’offraient toujours une amande ou une figue de leur jardin. Quand je rentrais de l’école ils me faisaient coucou et me demandaient si j’avais soif, si j’avais passé une bonne journée. Ils étaient gentils les voisins.
L’école était dans la rue d’à côté, et depuis cette année papa et maman disaient que j’étais assez grande pour y aller toute seule. J’étais fière de marcher sur le trottoir avec mon cartable sur le dos. Mais un jour papa est venu me chercher et nous sommes rentrés très vite. Quand nous avons poussé le portail du jardin je n’ai pas vu les voisins. Papa m’a tirée très fort par le bras et s’est précipité dans la maison. Maman était assise sur le canapé devant la télé et avait les larmes aux yeux. Il faisait très chaud ce jour-là et pourtant papa avait fermé la porte à clef et tous les volets. J’étais inquiète, je ne comprenais pas ce qu’il se passait.
Papa s’est assis à côté de maman et m’a prise sur ses genoux. A la télé il y avait un grand monsieur avec plein de décorations sur son uniforme, c’est la première fois que je le voyais celui-là. Il parlait très fort dans un micro et faisait des grands gestes étranges. Derrière lui il y avait beaucoup d’autres gens avec des décorations, mais moins que lui quand même, ça devait être leur chef. Je ne comprenais pas ce qu’il disait mais il avait l’air très méchant.
Papa m’a demandé de l’écouter, il avait des choses graves à me dire. Maman pleurait, papa pas encore mais je sentais que ça risquait d’arriver. Ils avaient l’air terrorisés, comme moi quand je fais un cauchemar la nuit et que je ne trouve pas mon doudou dans le noir.
Papa m’a dit qui c’était ce grand monsieur bizarre à la télé, c’était le Général… je sais plus quoi… Papa m’a dit qu’il était très méchant, qu’il voulait nous faire du mal. J’ai demandé pourquoi parce que nous on ne lui a rien fait, on ne le connait même pas. En quelques phrases Papa m’a expliqué qu’il était surement fou mais que beaucoup de gens étaient d’accord avec lui et surtout qu’ils avaient des armes, beaucoup d’armes, et qu’ils étaient très énervés contre les gens comme nous.
« C’est quoi les gens comme nous ? » j’ai demandé à Papa. Il m’a dit que c’était comme dans les comtes, il y a des méchants et des gentils, mais que là c’était beaucoup plus sérieux et qu’il fallait partir d’ici tout de suite pour nous protéger.
Des valises étaient déjà prêtes dans l’entrée, je n’avais rien remarqué en entrant tout à l’heure. Papa a sorti la voiture du garage et a tout mis dans le coffre. Il restait plein de trucs dans la maison et dans ma chambre. J’ai demandé à maman si elle avait pris mon doudou préféré, elle m’a prise dans ses bras et m’a dit « oui mon ange, ne t’inquiète pas ».
Nous sommes montés dans la voiture, papa devant et maman à côté de moi. Les voisins étaient dehors à nous regarder faire. Même si j’étais très triste j’ai fait un coucou comme d’habitude mais ils ont pris des pierres et les ont jetées vers la voiture. Papa a démarré très vite. La voiture fonçait dans les petites rues, puis les grandes avenues. Il n’y avait presque personne dehors, juste de temps en temps des camions militaires avec plein d’hommes dedans. A chaque fois qu’on en croisait un maman se couchait sur moi sur la banquette pour me protéger, et moi je faisais pareil avec mon doudou.
Puis nous sommes sortis de la ville et papa a un peu ralenti la voiture. Arrivés en haut d’une grande côte papa s’est arrêté. Nous sommes sortis de la voiture et papa m’a prise dans ses bras pour me montrer notre ville, j’ai compris à ce moment ce qu’il me disait tout à l’heure. Des avions passaient très vite au-dessus de nous dans un bruit terrible. De la fumée montait au-dessus des immeubles, il y avait des explosions partout qui provoquaient de grands incendies.
Nous avons roulé deux jours presque sans s’arrêter, juste pour remettre de l’essence dans la voiture. Nous sommes arrivés à un endroit avec une barrière et des policiers, maman m’a dit de ne pas m’inquiéter, c’était un autre pays. Une fois que nous sommes passés j’ai tout de suite vu que papa et maman étaient moins inquiets. Au bout d’une heure nous nous sommes arrêtés dans un petit chemin pour dormir. Il faisait froid mais le ciel était plein d’étoiles et à part une chouette ou deux il n’y avait personne, aucun bruit.
Ca fait 6 mois maintenant que nous sommes partis. Nous avons passé plusieurs frontières et nous avons réussi à rejoindre mamie. C’est étrange de vivre maintenant dans un endroit où on ne comprend pas les gens. Ils n’ont pas l’air méchants mais à chaque fois qu’ils parlent je repense au grand monsieur de la télé. J’ai toujours un peu peur mais je sais qu’ici on est trop loin pour qu’il nous fasse du mal.
Et puis je ne sais pas si j’y retournerai un jour dans notre ville. En tout cas tant que le grand monsieur y sera c’est sûr qu’on ne pourra pas y retourner. Tout à l’heure papa parlait au téléphone avec quelqu’un de là-bas, il avait l’air très triste. Il m’a demandé de m’approcher et m’a dit avec des sanglots dans la voix que notre maison était détruite. J’ai fait une grosse colère, j’avais envie de donner des coups de pieds à tout le monde, puis je me suis souvenue de la phrase de maman, alors j’attends l’ombre. J’y suis, j’y reste !
Le texte de Manue :
La première. Elle fut la première à l’avoir vue arriver. Et en un instant son envie de courir pour traverser la place juste pour le plaisir de sentir un peu d’air frais dans ses cheveux s’envola. Elle se figea instantanément, comme paralysée.
La Peur, noire, douloureuse, indicible, commençait à déployer ses ailes et l’ombre déjà gagnait du terrain.
Très loin, infiniment loin, elle entendait ses parents discuter de la beauté de la ville, de la chance qu’ils avaient de pouvoir la visiter mais elle, était déjà ailleurs, elle n’avait pas eu d’autre choix que de lutter pour préserver les siens. Le rire de sa mère résonnait dans ses oreilles comme une preuve indispensable qu’elle appartenait au monde sur lequel ses pieds reposaient, tout comme les interrogations de son père, voulait-elle, oui ou non, aller acheter avec lui une gaufre ?
Ses entrailles se glaçaient petit à petit, la menace avançait, impitoyable. Son âme d’enfant avait vu des images terribles, entendu tellement d’horreurs qu’elle ne comprenait pas vraiment. Des gens tuaient froidement, des hommes massacraient des familles entières, des individus qui un souffle auparavant riaient, tombaient sous des balles assassines sans qu’elle saisisse la raison de leur geste. Et la Peur plongeait en elle. Elle ne souriait plus, ne parlait plus, ne respirait presque plus, au bord de l’asphyxie.
Les pavés s’assombrissaient lentement. Eux aussi se demandaient comment lutter, ils avaient été la figure de proue de l’anarchie et de la liberté et maintenant que le sang coulait entre leurs joints ils restaient muets, stupéfaits. La Pensée n’était plus, enfouie sous trop d’incompréhension et de tromperie.
Mais il restait l’Espoir. Un cœur d’enfant. Meurtri, égaré, mais qui ne pouvait s’empêcher, au plus profond, de penser que toutes ces pierres feraient un beau parcours de marelle, que les balles doivent plutôt être aux couleurs de l’arc-en-ciel, que les licornes sont de merveilleux animaux imaginaires, que les sorcières et les monstres n’existent que dans les pires cauchemars et qu’après les tempêtes, la nature est encore plus belle, nettoyée des affres de la civilisation. Alors, la Peur recula, terrorisée, elle avait entrevu les petits bonheurs de l’existence quand on a quatre ans et qu’on croit que tout est encore possible, elle avait senti couler entre les jeunes veines de la gosse un sang nouveau, innocent et pur.
Pas cette fois. Pas maintenant. Mais plus tard, elle reviendrait … Elle trouverait toujours des corps à habiter, des âmes à damner car la folie des hommes n’était pas prête de s’arrêter, pas encore. Comme s’il fallait souffrir éternellement pour un bonheur éphémère.
Les textes écrits sur d’autres blogs, mais écrits à partir de la même photo :
beaucoup d’émotion dans tous ces textes!
parfois ils collent parfaitement à la photo, parfois ils s’en éloignent plus ou moins… mais quelle émotion!
on l’aime tous ici, cette petite, quel que soit le nom qu’on lui donne, on désire la voir heureuse 🙂
@Leiloona : quelle douceur dans le style et force dans le message, trouver son ame sœur et être plus forts à deux, la quête ultime de chacun de nous.
@Jos : qu’ils sont pénibles ces adultes quand il ont perdu leur regard d’enfant. Merci pour ce petit moment de douceur.
@Leiloona : je devrais porter plainte pour plagiait, tu écris d’un autre point de vue, le texte que j’avais prévu d’écrire pour l’atelier lorsque j’ai aperçu cette photo pour la première fois 😉
Le temps a passé, m’a happé dans une autre dimension, tel un gateau apéritif, et je n’ai rien écrit cette semaine… Mais peu importe, von texte est là. Voyons y un clin d’oeil montrant clairement qui distribue les cartes.
A défaut d’écrire sur la magie, les arcanes, la première véritable rencontre de Nimentrix, La Louve, Yann, et la Bestiole sur cette Terre, je vais juste m’arrêter sur la magie de ton écriture
Certains diront qu’on ne sait plus si je suis juste amoureux de ton écriture, ou juste amoureux de toi, à moins que ça ne soit des deux. Je laisse ces personnes là à leur cogitation, après tout qu’elle importance, ça ne changera pas la face du Monde, à moins que ça ne l’ai déjà fait…
Tu devrais écrire des histoires. Vraiment. Pas juste dans un atelier, ou une communauté de gens respectueux est quelquefois perturbé par de sinitsres trolls moins amusants que ceux d’un film à venir bientôt.
Tu sais créer une ambiance, tu sais capter l’attention du lecteur, et en plus de cela tu fait tout cela avec une telle rapidité que je suis quasiment certain d’avoir mis plus de temps à écrire ce commentaire que toi à écrire ton texte.
« L’âme reconnaît toujours son autre. » Je sais reconnaître le talent quand je le croise, et je l’ai croisé ici, voilà près de deux ans, en découvrant ce blog, cet atelier et ces textes.
Il suffira d' »Un bruissement d’ailes, un clignement de cils. Un signe indistinct pour le commun des mortels, » pour que le tsunami de tes mots emporte le lecteur avec délice.
Ton histoire ne dit pas qui a tiré l’Etoile et qui a tiré le Soleil.
Quel arcane placer de chacun des cotés de la médaille ?
Salutations magiques
@Nady. qu’ils sont pénibles ces grands, ,j’espère qu’au moins elle gardera son regard d’enfant quand elle sera grande. J’aime beaucoup la manière de décrire la frustration de cette petit fille, et ses grandes résolutions pour « quand elle sera grande »
Merci @Terjit pour ta lecture 😉 oui, faut espérer que devenue « grande » elle n’oublie pas d’appeler la petite fille en elle pour souffler un peu dans ce monde de grands pas toujours évident… wait and see, à elle de le décider aussi 😉
Ton texte est juste fabuleux, poignant, saisissant et si proche de la réalité de certains enfants dans le passé et dans notre présent ! En le lisant, dès l’introduction je m’attendais à une jolie histoire de princesse de cette adorable gamine qu’on a visiblement pour beaucoup remarqué cette semaine… Mais, comme mon auteur préféré Zweig, après nous avoir fait voler sur de l’insouciance, voilà que tu nous entraînes sans attendre notre accord vers la peur et l’horreur et cela de manière magistrale. Au contraire de Zweig, tu nous ramènes vers un sentiment plus rassurant sur le final et plein d’espoir, une grande valeur qui te caractérise à travers ta plume depuis quelques semaines. Tout simplement MERCI !
@Benedicte : joli texte hommage, merci beaucoup 🙂 Texte qui reprend aussi des éléments qui devait être présents dans l’histoire que je devais proposer pour l’atelier, Maintenant je comprends pourquoi je ne l’ai pas écrit, ce texte, toi et @Leiloona m’avez lancé un sort pour me piquer mes idées 😉
@Manue. C’est amusant, nous avons tous les deux pensé à l’ombre, pour toi inquiétante, pour moi rassurante. Mais le cœur des enfants est toujours le plus fort pour embellir le monde qui nous entoure. Merci de ce regard.
@ Lei : je lis ton texte avant de plonger dans la nuit, le froid, et la foule de tous ces gens qui courent.. La lumière remplit mon coeur.. Très touchée par ces âmes qui se reconnaissent.. J’y crois très fort… Belle journée et des bises.
@ Béné : quel bonheur de te lire à nouveau ,!!
@ Jos : comme toujours , touchée en plein coeur…
@Leiloona : évanescence, délicatesse, tu as mis dans ton texte la légèreté et la puissance de la plume des anges, les vrais, ceux qui sur Terre nous font croire à un Paradis possible.
Merci et bravo pour toute cette douceur d’un lundi matin d’automne.
@ Leil, tu exploites superbement la dimension énigmatique de cette fillette. J’aime cet univers que tu explores et qui plonge son lecteur dans un entre-deux.
@leiloona : tu as le pouvoir de sublimer la vie, les êtres, le quotidien avec tes mots tours beaux, bien choisis et bien posés !
« L’âme reconnaît toujours son autre. » : il me plait à croire qu’elle en reconnait souvent plusieurs au cours d’une vie, jamais en même temps peut être (quoique ??) mais en tout cas merci pour cette méditation 😉
@ Bénédicte, toi aussi tu as l’art de nous plonger dans un monde énigmatique. On n’a qu’une envie, voir aussi ce Portail, le pousser…Et je suis fan du clin d’oeil à Nimentrix !
@ Jos, cette photo a décidément secoué vos imaginaires! Un beau mystère ici aussi.
@ Nady, c’est BEAU comme les rêves d’une fillette !
@ Terjit, j’aime comme tu dis la gravité de l’enfance.
@ Manue, beaucoup de force dans ce texte ! Bravo!
Merci Sabariscon, un vrai régal ton texte aussi 😉
Oups je suis en retard 😉 https://nimentrix.wordpress.com/2016/10/17/esperia/
Contente de te retrouver cette semaine ma douce @Bénédicte. Un bien joli texte sur l’insouciance de l’enfant et ses mondes imaginaires. bisous ma douce
@Jos : nos deux petites filles devraient se rencontrer un jour. La tienne aussi semble incomprise dans ce monde d’adultes ! Ceux là seraient parfois presque à deux doigts de l’amener voir un médecin tellement ils pensent être dans le Vrai…
Bravo pour ton texte et cette jolie sensibilité que tu as fait ressortir. bisous
Oui, elles se sentent toutes les deux incomprises mais ont heureusement le pouvoir de se projeter dans le futur…Tu as su nous faire ressentir à la fois la frustration et la rage de ta petite mais aussi sa détermination.
Il ne lui reste plus qu’à apprendre à compter pour savoir dans combien de dodos elle pourra enfin faire ce qu’elle veut 🙂
Bisous !
Je vois que l’enfant est au coeur de tous ces textes. Un régal pour les yeux 🙂
@Leiloona : comme toujours très joli texte rempli de d’imaginaire et au si beau message. Qu’il est important de ne plus être seule. A deux, avec cet âme sœur, nous sommes toujours plus forts qu’importe les épreuves.
@Bénédicte @Jos et @Nady : merci pour cette innocence et cette douceur dans vos textes. Cette impatience aussi chez toi @Nady avec cette envie de grandir trop vite, de découvrir le monde. On se reconnaît tous un peu là-dedans et personnellement les images de souvenirs enfant me sont revenues en mémoire pour mon plus grand plaisir.
@Terjit et @Manue : vous m’avez touché en plein cœur… La guerre, la haine … cette horreur humaine dont on veut préserver les enfants et qui pourtant comprennent si bien ce qu’il se passe. Heureusement dans leur cœur, il y a toujours cette part d’innocence, cette brindille de bonheur que les adultes n’ont plus toujours…
Merci pour ton retour @l’ivresse littéraire (très joli pseudo ;-)) je cours lire ton texte
@Manue : c’est dingue comme ton texte fait écho à celui de Terjit à partir du même point de départ de l’ombre ! Comme d’habitude, ta plume est parfaite ! surtout depuis que je sais quand tu écris et en combien de temps, tu me vois là doublement admirative de ta maîtrise de l’écriture ! Bravo ma belle !
PS : je me plais à penser que l’idée de la peur te soit venue de notre after après la pièce de théâtre 😉
L’idée m’est plutôt venue pas très longtemps avant de commencer à écrire le texte, à 20h bien sonnées hier soir 😉 mais merci pour ton commentaire adorable et belle semaine à toi !
Pas mal d’imaginaire et d’ésotérisme, cette semaine… Deux thèmes qui s’accordent très bien avec celui de l’enfance à mon sens, sans doute parce que j’ai été une enfant imaginative et un peu mystique 🙂
@Leiloona : elle est un peu sorcière, ta gamine, non ? En tout cas, j’ai eu des visions de tarot en lisant ton texte (sans doute à cause de la mention de l’Etoile et du Soleil), qui comme toujours est plein de cette poésie qui t’est caractéristique. (Et ton texte m’a aussi évoqué le roman » Chocolat » de Joanne Harris, que je conseille au passage ^^).
@Bénédicte : on a effectivement l’impression que la petite fille sur la photo voit quelque chose que les autres ne peuvent pas voir, bien vu !
@Jos : pffff, ces adultes alors… 🙂 De Prévert, je connaissais « Pour faire le portrait d’un oiseau » (poème que j’aime beaucoup) mais je ne connaissais pas « L’oiseau-lyre » – merci pour la découverte ! (Sinon, comme je le disais il y a quelques semaines sur le blog d’une autre participante à l’atelier, j’ai souvent des chansons qui me viennent en tête quand je lis, et à cause de toi je vais fredonner » L’aigle noir » de Barbara toute la journée ^^)
@Nady : Casse-Noisettes et Le Lac des Cygnes, ta petite a bon goût (Tchaïkovski forever <3) ! Et elle m'a bien fait rire. Quand on est enfant on est toujours pressés d'être grands… Et quand on est grand, on soupire après notre enfance 🙂
@Terjit : c'est d'autant plus glaçant que tu ne précises ni l'époque ni le lieu, ce qui rend le truc plus universel…
@Manue : je n'ai finalement pas écrit cette semaine mais j'avais eu une idée similaire à la tienne en voyant la photo. J'ai beaucoup aimé ton texte, subtilement terrifiant – si tant est que mon expression veuille dire quelque chose ^^. (ah et puisque manifestement mon cerveau est en mode association d'idées random aujourd'hui, ton texte m'a évoqué un roman que j'adore " La voleuse de livres" de Marcus Zusak – à lire absolument si ce n'est pas déjà fait !)
Merci pour ton retour CBV 😉 j’en connais des adultes qui n’ont pas envie de se retourner sur leur enfance… mais qui, arrivés à un moment de leur existence où tout roule avec conjoint, travail et enfants, ont envie d’arrêter le cours du temps… 😉 Tu n’as pas écrit cette semaine ??? belle semaine à toi
Revenir en arrière et arrêter le cours du temps sont deux choses qui me travaillent beaucoup en ce moment… Mais ce n’est pas possible, alors on se contente d’être nostalgique et d’essayer de continuer à avancer 🙂
Non, pas écrit cette semaine, j’avais eu une idée en voyant la photo mais je n’ai pas pris le temps. Bonne semaine à toi également, Nady !
Merci et super sympa de ta part d’être venue nous lire 😉
Caro Bleue Violette : C’est drôle que tu parles de « l’aigle noir » de Barba car j’ai vraiment été tentée de m’en inspirée ! Merci encore de ta lecture et à lundi prochain j’espère pour te lire 🙂
Oups…de m’en inspirer! Rhooo ! la honte !
Ecoute, en te lisant j’ai tout de suite pensé à « L’aigle noir » ! C’est fou quand même comme on peut faire passer quelque chose sans même l’évoquer textuellement 🙂
@Leiloona: Ce texte décrit bien le divin incarné. On y trouve aussi de savoureuses images, tel « Le dos animé d’une virgule dans le bas des reins ». Très bien pensé. Bravo!
@Benedicte: à travers tes mots, on visualise parfaitement l’action, le mouvement, l’arrêt, la robe qui tombe, l’apparition, le constat et le jeu qui reprend. Il y a d ela magie dans l’air, comme si tout cela est compris et tout à fait normal pour la petite.
@Leiloona : Quelle jolie histoire, mélange d’un conte et de SF qui se termine par une belle rencontre, à la mesure de ton personnage. Une belle lecture 🙂
@Bénédicte : C’est court et magique, avec pour moi un goût de trop peu !
Ravie de te relire !
@Jos : J’ai une tendresse particulière pour ton texte parce que comme toi je vois aussi dans cette place quasi vide et cette petite fille qui semble hors du temps une piste d’atterrissage pour animal imaginaire et/ou soucoupe volante. J’ai beaucoup aimé !
@Nady : Et quand elle sera grande, elle regrettera le temps où elle était petite !
Tu connais les grumeaux de Natalie Jomard ou c’est un hasard ?
Et qu’est-ce qu’elle est bavarde cette petite ! Elle me rappelle quelqu’un tiens 😉
Roooo merci ma belle @manue pour ta lecture. Elle regrettera ou pas….
Je connais d’autres grumeaux, j’adore l’expression et pensais qu’elle venait d’une amie mais visiblement non lol
Oui elle se parle beaucoup à elle même mais dis donc elle te rappelle qui ???? sa mère ??? mdr 😉
@Terjit : Vivre son enfance en temps de guerre … c’est une réalité que nous avons oublié ici en France mais qui chaque jour fait des dizaines de nouvelles victimes, mortes ou traumatisées pour longtemps …
Ton texte a une belle humanité 🙂
@ Manue : je suis glacée et saisie par ton texte magistral !! Quelle claque !! Que d’émotions !! Tout ce que j’aime à lire, à ressentir, à éprouver !
@ Nady : ma toute douce Nady , tes mots te ressemblent tant . C’est une joie aussi grande de te lire que de te connaître. J’adore l’Opéra, la danse, les ballets , le Lac des Cygnes..J’aime infiniment ta petite fille, je l’aime vraiment beaucoup tu sais !
@ Terjit : Ton texte d’une immense humanité m’a donné la chair de poule.. J’ai senti la peur, le froid, la nuit, la mort.. Quelle plume que la tienne !!
je te retourne le compliment ma douce @Nath , le virtuel et le réel sont un pur bonheur 😉 des bises sportives et belle soirée à toi
J’ai trouvé la photo sublime et les textes très chouettes.
mention spéciale à @Terjit qui m’a captivé ! Bravo.
@leiloona : Texte toujours aussi élégant et poétique, comme tu sais si bien les faire. La magie est celle des rencontres et surtout du regard qui sait, devine ce qu’on possède.
@benedicte : Texte sur l’imaginaire de l’enfant qui voit ce que les grands ne peuvent pas voir. Qu’est-ce que je ne donnerais pas pour retourner dans cette magie et cette innocence !
@Jos. Bel hommage à Prévert. Tout comme Bénédicte, tu est partie sur l’imaginaire de la petite fille. C’est beau. Et puis l’oiseau, quel joli symbole !
@Nady : Merci pour la référence au ballet et à l’opéra. Pauvre petite fille qui n’a pas réussi à voir ses danseuses à cause de ces adultes trop bavards et inintéressants. Je comprends qu’elle veuille devenir grande mais elle ne doit pas y penser…
merci pour ta lecture @Virginie. Disons que les adultes qui l’entourent ne font rien pour lui éviter d’y penser… 😉
@Terjit : l’innocence et la joie de l’enfant détruits par la folie des adultes. Difficile de vivre l’exil surtout quand on ne sait pas pourquoi. Texte touchant.
@Manue : Comme Terjit, tu as choisi l’innocence bafouée par la cruauté des adultes. Très joli texte poignant.
@Tous : Vous avez fait de cette petite une adorable fillette innocente et rêveuse.
Je suis mauvaise, j’en ai fait une chieuse lol
promis je filerai lire ton texte dans la journée 😉 c’est ça le charme de la vie, ne pas voir la même chose d’un même support 😉 on en est pas pour autant bon ou mauvais, juste soi 😉
@Leiloona: Joli texte entre rêve et réalité. J’aime ce trait d’union entre le soleil et l’étoile.
@Bénédicte: bien jolie petite qui s’émerveille de voir sa robe tourner.
@Jos: ta petite Chloé c’est un peu Alice aux pays des merveilles. Bien d’accord avec elle: les grands ne savent pas s’évader!
@Nady: les grandes personnes ne tiennent pas toujours leurs promesses et c’est pas bien! Quant aux grumeaux, ce sera peut-être de bonnes pâtes quand ils seront grands… LOL!
@Terjit: la guerre vue par les enfants. Un angle audacieux pour exploiter la photo. Il fallait y penser.
@Manue: la peur est un terrible fléau.
merci pour ton retour la plume et la page 😉
@Jos: Les enfants voient parfois ce qui nous est caché par la raison. Ton texte m’a amené à lire Prévert. C’est un clin d’oeil intéressant.
@Nady: Ton texte m’a amusé. Il y a toujours un certain plaisir à découvrir la vie à travers les yeux d’un enfant. Je trouve particulièrement savoureux la petite qui voit sa mère « jouer à l’amoureuse comme quand elle passe sa main dans ses cheveux ». Les enfants ont effectivement cette capacité de décoder le non-verbal.
Merci pour ton retour @Pieforest. Je me plais à les écouter me raconter leurs multiples vies les petits et à leur donner un appareil photo et voir le résultat de ce qu’ils voient de leur hauteur. Parfois comique, parfois effrayant 😉 je filerai lire ton texte dans la journée, promis.
Et pourtant, ma jolie Leiloona, c’est tout l’inverse qui se produit. Le démon a souvent belle allure. Et il grignote sa proie, en suce la moelle jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien d’elle, frêle enveloppe privée de chair et d’âme.
@Leiloona : Un texte puissant et rempli de délicatesse et de poésie. Merci !
@Bénédicte : Bien contente de te retrouver dans ce nouvel atelier. Ton texte est court mais d’une efficacité certaine. Un cœur pure et une âme d’enfant pour ouvrir le portail de l’imaginaire. C’est beau !
@Nady : Tu décris parfaitement les ressentis de cette petite et la perception que les enfants peuvent avoir du monde des grands. Une réussite.
@Terjit : Un texte puissant, profond et qui traite à merveille d’un sujet grave à travers les yeux de l’innocence. Bouleversant !
@ Manue : Ton texte est poignant, criant de vérité et laisse une porte ouverte sur l’espoir. Merci !
Merci Jos. Grosses bises
@ Leiloona : magnifique. Je trouve que c’est un de tes plus beaux textes (remarque, je ne connais pas tout ce que tu écris). Tu as vraiment beaucoup de talent ; j’espère que tu en as conscience. Merci pour cette superbe lecture que tu m’as offerte.
@ Bénédicte : ton texte est bien fait. Il colle complètement avec l’attitude étrange de la petite fille.
@ Jos : tu donnes envie de retrouver notre imaginaire d’enfant… merci.
@ Nady : ton texte est plein de tendresse et de poésie. Mais pas seulement ; on devine ce fossé qui existe entre le monde imaginaire sans limite de l’enfant, et la raison un peu restrictive de l’adulte. C’est très bien fait et au final, effectivement, on adore ta petite fille.
Merci pour ta lecture @Claude. Tu m’as manqué cette semaine. Belle fin de journée à toi
@ Terjit : ton texte plein d’émotion replace la petite fille princesse dans un autre contexte, douloureux celui-ci. Le monde des adultes y apparaît fou, mais il est utile de rappeler de temps en temps l’existence de ces réalités. Merci.
@ Manue : ton texte est beau et glaçant. La Peur et l’enfant sont intimement liés ; certains disent qu’elle est nécessaire. Aux adultes la charge de rassurer, ce qui n’est pas gagné sous l’angle de la société…
@ Bénédicte : ravie de ton retour cette semaine ! Et un clin d’oeil de maître à Nimentrix.
Oui, effectivement, les enfants perçoivent des choses que les adultes perdent … ce sont eux les sages ! 🙂
@ Jos : un joli clin d’oeil toi aussi à Prévert ! Tiens, il faudrait que je le lise à mon trognon ! 🙂
@ Nady : Outch, on sent une tension tout au long de ton texte … des choses que ne perçoivent pas les yeux candides des enfants, mais qui affleurent tout au long de ton texte … un texte très énigmatique. Il est très difficile de se mettre à la place d’une enfant dans une narration et tu l’as fait avec brio ! Je crois bien que ton secret est de savoir toujours regarder le monde avec tes yeux d’enfant ! Mais ne le dévoilons pas, c’est un secret.
Terjit : Wouf … sacré texte ! J’ai été hypnotisée par lui, j ne pouvais pas lâcher mes yeux de ta narration, il me fallait connaître la suite et le fin. Bravo !
Manue : « Comme s’il fallait souffrir éternellement pour un bonheur éphémère. »
Wow, la phrase choc de la fin ! Mazette ! Je ne m’étendrai pas dessus …
Tu as écrit là un sacré texte, dis donc ! 😮 Je ne peux que voir son optimisme, grâce aux regards d’une enfant. Tant qu’il existe une personne pour y croire, tu crois que la peur recule ? Je pense bien aussi … mais quand personne n’y croit plus, qu’advient-il ? 🙁
Je me demande bien ce qu’il va advenir … Je crois que la peur fait un beau retour en ce moment. Que les adultes sont pour beaucoup très repliés sur eux-mêmes et qu’ils fabriquent une génération d’enfants très volatiles et centrés sur eux … Mais nous sommes encore quelqu’uns à rester lucides ET optimistes ! Rassurée ?
Rassurée, je ne pense pas. Vigilante, oui … Et en tant qu’enseignantes nous prenons de plein fouet les changements d’éducation, les façons d’aborder la vie etc. En sortie scolaire il y a 15 jours je n’ai jamais vu autant de gosses avoir peur d’aller sur Paris … Le contexte est très particulier en ce moment, que va engendrer la peur chez nos enfants ?
C’est vrai qu’ils vont grandir avec cette nouvelle peur … A nous de les rassurer et de leur faire appréhender la société de manière différente et plus humaine je dirais. Il y a quelque temps, tu parlais du professeur de l’être, je crois beaucoup en cette expression et ce qu’elle sous entend de notre rôle comme enseignantes. La classe est une mini société et je reste persuadée qu’un enfant qui grandit dans un milieu bienveillant est un enfant qui aura quelques clefs pour l’avenir.
@Leiloona : Je me demande parfois où tu vas chercher toutes ces idées… Encore une fois, j’aime ta plume affutée, j’aime la poésie et les figures de styles qui découlent de ton texte, j’aime cette belle histoire d’amour, contée simplement avec talent ! Bravo !
@Bénédicte : Un superbe petit texte, joli clin d’œil à Nimentrix, beau retour ! Bravo !
@Jos : Je pense que chacun peut trouver un moyen de s’échapper de la réalité parfois trop pesante, c’est peut-être plus facile quand on est enfant… En tout cas c’est un texte bien écrit, dont la morale prête à réflexion sur les rêves, l’imagination… Merci à toi !
@Nady : Un texte qui nous replonge en enfance, dans la tête de cette petite fille innocente… J’aime beaucoup le ton léger que tu utilises, tu as dû prendre du plaisir à écrire cet atelier ! Bravo, j’adore !
@Terjit : Un texte où l’on voit cette petite fille projetée dans un monde de violence et de haine, sans vraiment qu’elle comprenne ce qui se passe… J’ai été happé par ton récit, je l’ai lu très vite, me doutant qu’il allait se passer quelque chose de grave… Tu sais très bien manier ton lecteur, franchement bravo à toi !
@Manue : Une belle personnification des émotions, du point de vue d’un enfant de huit ans… J’aime beaucoup le dernier paragraphe, très poétique et réel… Merci et bravo !
Je suis désolé pour le lien, overblog commence vraiment à m’énerver…En fait, il suffit juste de copier le lien et de supprimer l’espace en le slash et 2016… Voilà voilà… Encore désolé…
Je le change ! 🙂
coucou, je prends enfin le temps de laisser ma trace ici, j’aime beaucoup ton texte qui plein d’espoir ! Bon weekend <3