Les Mots entre Mes mains, Guinevere Glasfurd

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On peut contempler le monde dans une seule goutte d’eau. Pour cela, il suffit de l’observer. 

Au XVIIè siècle, venez vivre, le temps d’une lecture, la liaison entre Descartes et Helena Jans ven Der Strom, une histoire inspirée de faits réels … 

Vous apprendrez alors comment une femme de condition modeste, protestante, fascinée par l’écriture et les mots, une femme indépendante et en avance sur son temps, ravit le coeur du philosophe catholique avec qui elle eut un enfant …

La quatrième de couverture établit un parallèle entre ce premier roman de Guinevere Glasfurd, et la Jeune fille à la perle. Effectivement, outre le XVIIè, les Pays Bas, et la relation entre un maître et une servante, il se dégage aussi de ce roman une délicieuse lumière, une liaison vouée à l’échec et compliquée, mais une relation belle, une de celles qui ne te fait pas douter quand tu es avec la personne … Telle une évidence tacite. Les embûches sont en grand nombre, les déceptions aussi, et, quand arrive le bébé, le lecteur ne peut que plaindre cette jeune fille d’à peine dix-huit ans qui se fiche d’être mise au ban de la société et continue sa grossesse … L’avenir lui donnera-t-elle raison ?

Et effectivement c’est le portrait d’une femme forte qui nous est donné à voir : elle prend ses décisions, et ne baisse que très rarement l’échine. Si ce n’est à chaque fois  que pour se relever un peu plus. Un caractère fort chez ce petit bout de femme, et une véritable force se dégage d’elle, même si le lecteur perçoit en filigrane ses faiblesses. Mais n’en devient-elle pas plus touchante et humaine ? Cela ne lui donne-t-il pas toute son épaisseur et son charisme au point de faire de l’ombre à Monsieur, le philosophe ?

Quant à Descartes, le lecteur le verra sous un autre jour, lorsque la sphère de l’intime touche les idées, il devient tout autre. Derrière le bourreau de travail qu’il était, le lecteur perce aussi à jour sa belle humanité. En refermant ce roman, j’aurai sur ses écrits et sa méthode un regard différent …

Les Mots entre mes Mains est un roman d’amour, certes, mais ce n’est pas ce que je retiendrai de cette histoire. D’autant plus que les scènes physiques sont rares et exemptes de toute niaiserie. Loin de tomber dans une certaine vulgarité non plus, le récit se fait langoureux, et un chat est appelé un chat.
Certains faits sont vrais, les grandes lignes, d’autres sont habilement brodés, avec cette petite touche qui rend les personnages vrais et sensibles. Guinevere Glasfurd signe là un premier roman fort, où de multiples émotions s’entremêlent, tout comme Eros et Thanatos, le tout baigné à la lueur d’un pays en plein essor.

Quand la révolution d’un pays passe aussi par la sphère de l’intime …

15.90 €
Parution : 24/08/2016
Nombre de pages : 448
EAN : 9782253107804

Un roman de la Rentrée littéraire.

Framboise l’a lu dans le cadre des Matchs de la Rentrée Littéraire, puisque ce roman fait partie des trois de la rentrée littéraire que j’ai sélectionnés (ce qui explique ma photo faite sur la plage cet été … Oui, mes chroniques mettent parfois du temps à arriver) : Un très beau moment de lecture comme je les aime tant, simple, doux, empreint de sensualité, de légèreté et de liberté.  Avec un petit rien de suranné. Un soupçon de romantisme-jamais-mièvre. Et un poil de féminisme (Nan ! Ce n’est pas un gros mot !).

L’irrégulièreUn premier roman et une auteure à découvrir : sa plume fluide vous entraînera dans une histoire de mots et d’amour particulièrement savoureuse !

Pauline : Un livre envoûtant, à l’héroïne inoubliable, qui nous parle de liberté, de passion et de féminisme, au beau milieu du siècle d’or. Un roman qui reste longtemps après l’avoir refermé. Un tour de force, un vrai coup de cœur.

Et ce n’est pas dans mes habitudes de mettre une chronique en vidéo, mais j’ai vraiment aimé celle chez Deedr faite elle aussi pour les #MRL16.

Leiloona
Épicurienne culturelle, je sillonne villes, pays et musées, toujours un livre dans mon tote bag ... Chaque lundi, je publie mes textes dans un atelier d'écriture basé sur une photographie que j'anime depuis 5 ans. Museo geek l'hiver, sirène l'été. J'aime les bulles, le bon vin et les fromages affinés. View all posts by Leiloona →

15 commentaires

    1. Il faut que je t’avoue quelque chose qui n’a rien à voir avec l’histoire … (cela dit, peut-être que ce roman ne t’attire pas car la romance historique est mise en avant … je ne retiendrai pas ça de l’histoire … plutôt le côté des idées émergentes … encore à l’état de petites graines ici.)

      Bref, revenons à ce que je voulais te dire : à chaque fois que je vois la couverture de ce roman, j’ai l’impression que c’est toi sur la couv’. Un air de ressemblance, non ?

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      1. Ah ah ! Je n’avais pas fait attention. (Je ne suis sûrement pas la mieux placée pour répondre mais le parallèle m’amuse beaucoup.)

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  1. Avec la couverture (et rien à voir avec la ressemblance avec Moka 😉 ), je craignais un peu la niaiserie, je note que ce n’est pas le cas, merci de préciser 🙂

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  2. Comme j’ai aimé ce livre, que je n’aurai certainement pas lu sans toi et les matchs de la rentrée littéraire chez Price Minister 😉 Bref, me suis laissée embarquer toutafé et g passé un très très beau moment de lecture !
    mille bises demoiselle <3
    Avais pas remarqué, mais assurément il y a un petit rien de Moka qui n'est pas pour nous déplaire !

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  3. Merci pour ce partage de notre vidéo, ça nous fait très plaisir !
    Venant de la marraine qui a choisi le livre, c’est encore mieux 😉 L’année dernière, on avait été sélectionné pour « Amélia » de Kimberley McCreight, que tu avais choisi également si je ne me trompe pas. (A croire qu’on fait exprès et qu’on ne regarde que ta sélection ^^)
    Merci en tout cas, car ce sont de belles découvertes !

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