Sing Völva ! Atelier d’écriture n° 240

© Leiloona
© Leiloona

Des maisons arcs-en-ciel pour égayer notre quotidien, quelle nuance pour vous aujourd’hui ? Framboise écrasée, citron meringué, crème chantilly, menthe fraîche, ou myrtilles juteuses ?
Des maisons éventails des sentiments. Des couleurs chaudes pour les jours soleil, des couleurs froides pour les autres …

Je ralentis mon pas, m’arrête, puis pose mon regard sur ces maisons. Bientôt, mon esprit s’égare, je ne les vois plus telles qu’elles sont. Je vois un clavier, là, devant, des notes colorées Sol, Si, Ré ! ♪♫ Accord en sol majeur !  Bientôt mon esprit entend la lumière créée là, face à moi. Un peu plus de Si rouge, oui, pour donner du peps à l’ensemble, les couleurs ternes en arrière, je ne veux pas de votre gamme mineure et de vos lamentations perfides. Faites sonner les trompettes et les hauts-bois ! Les percussions, du rythme, du rythme, vous êtes un peu molles, là ! Tapez de tout votre saoul et transformez-moi grâce à votre mélodie divine  !

Maintenant, des cordes, tout autour, là, envahissez l’espace, la rue, et le monde. Que la gravité des violoncelles et des contrebasses fasse vibrer le sol et remonte par la plante de nos pieds ! Je fais partie de l’ensemble, je suis le chef d’orchestre de cette symphonie colorée ! Le coeur m’emporte, je lève mon visage vers le ciel, prête à lever les bras … mais, une goutte, puis deux, puis trois viennent interrompre cette chevauchée de Notting Hill.

La pluie, par la barbe de Hvedrung, la pluie !

Je reprends mes esprits, sors mon bâton, fais quelques entrechats. Le calme est revenu autour, seule la pluie bat la mesure sur le tissu de mon parapluie … Là, calmement je fredonne …
There’s a land that I heard of once in a lullaby

♪♫♪

Alexandra, le dimanche 13 novembre 2016

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Le texte de Jos :

La lettre de Maria

Immobile devant la rangée de maisons colorées, Maria respira une grande bouffée d’air pour se donner du courage. Sur le point de vaciller, elle caressa fébrilement la lettre qu’elle avait mis tant de temps à formuler. Maintes fois elle était venue dans cette rue, bien décidée à la remettre à sa destinataire ; maintes fois elle s’était ravisée, consciente de l’impact des mots qu’elle contenait…

Mais aujourd’hui était le grand jour, et malgré sa peur et son angoisse elle se dirigea, plus déterminée que jamais, vers le numéro de la rue qu’elle connaissait par cœur pour y déposer sa missive.

Cette lettre, qui racontait son histoire, elle la connaissait par cœur..

A l’âge de 15 ans à peine, elle était tombée folle amoureuse de celui qu’elle croyait être l’homme de sa vie et avait fini par faire exploser les verrous de sa morale et de son intimité pour le laisser pénétrer avec fougue dans son antre matriciel. Très vite Maria avait éprouvé la joie de sentir en elle se développer le fruit de leur amour mais ce sentiment nouveau avait été rapidement entaché par l’angoisse d’annoncer à ses parents chastes et rigides, l’arrivée de ce qui n’était pour eux que le fruit de leur péché. Sa mère avait d’abord tout fait pour qu’elle perde son bébé, allant jusqu’à tenter de la faire avorter bien au-delà du délai possible. Puis face à son impuissance à éliminer l’objet de la honte, elle avait envoyé Maria dans un foyer qui recueillait les jeunes femmes comme elle afin qu’elle accouche en cachette de ce rejeton dont personne ne voulait. Maria avait alors vécu des mois de solitude, ressentant au plus profond d’elle la douleur d’être rejetée et le sentiment d’être incomprise.

Puis son bébé était né. Avec lui elle avait connu le bonheur intense de se sentir mère, le plaisir de tenir son enfant dans ses bras et de lui apporter tout son amour. Ce bonheur dura 5 jours… Les plus heureux de sa vie.

Mais au 6ème jour, alors qu’elle s’apprêtait à rentrer enfin et à commencer sa nouvelle vie, on lui avait ressorti la déclaration d’abandon qu’elle avait signée juste après l’accouchement et que, profitant de l’euphorie du moment, on lui avait présenté comme étant une simple formalité administrative. Tout s’était effondré alors pour Maria qui, dès lors, ne vécut que pour retrouver la chair de sa chair. Et cela faisait maintenant 30 ans qu’elle attendait ce moment. 30 ans d’amputation et de souffrance. 30 ans de  recherche et d’espoirs déçus.

Mais sa détermination avait fini par porter ses fruits, et ses recherches incessantes l’avaient menée jusqu’à cette rue aux maisons chatoyantes.

Toute à ses pensées, Maria était enfin arrivée à destination. Soudain consciente d’avoir atteint son but et d’être au terme de ce voyage qui avait duré 30 ans, elle resta un court instant figée devant la maison rose. Rose ! La couleur de l’amour et du bonheur, le symbole de la douceur, de la tendresse et de la protection.

Encouragée par ce qui, à ses yeux, ne pouvait être qu’un heureux présage elle parcourut avec hâte les quelques mètres qui la séparait de la boîte aux lettres.

Et c’est empreinte d’un espoir nouveau et de la certitude d’un avenir meilleur, qu’elle déposa dans l’écrin de son futur bonheur l’histoire de sa vie.

Le texte de Nady et Claude :

C’est à la fin des vacances d’été que Leena reçut un sms de son père qui disait : « coucou ma chérie, ça te dirait de passer le long week-end de la Toussaint avec ton papounet adoré ? Depuis le temps que tu me promets de me faire découvrir la ville où tu as étudié ! Gros bisous de papa, et réponds moi vite stp, j’ai trouvé des prix sur internet . ». ROoo, comme il était adorable de penser à elle son papounet chéri, surtout en ce moment où son quotidien était pesant : le fiston à gérer avec une crise d’adolescence à rallonge, le jules dont le caractère bougon ne se bonifiait pas avec le temps, le décès de sa mère il y a 2 ans qui revenait à la surface en cette période…  Mais quand même ! Son père devait aussi savoir qu’elle croulait sous le travail en ce moment : le chiffre d’affaires à entrer pour finir l’année, le budget à prévoir pour l’an prochain… En même temps, l’idée de s’éloigner de son quotidien ambiant, stressant et bruyant l’enchanta ! Mais elle appréhendait aussi d’avoir son père pendant 4 jours sur le dos avec ses éternels conseils, sa morale, ses petites habitudes de retraité…. après avoir tout pondéré, la perfide Albion eut gain de cause… Après tout, la vie est courte ! De plus, son père lui promit de s’occuper de tout. L’idée soulagea Leena, qui avait l’habitude de toujours tout gérer mais lui fit sourire tout de même : avec tout ce qu’il y a à visiter à Londres, son père n’aura qu’à prendre un guide et cocher au hasard… mais elle ne voulut pas le contrarier et le laissa faire. A elle Piccadilly Circus, Covent Garden, Harrods ! Papounet va vouloir lui acheter plein de cadeaux là bas, elle n’en doutait pas ! et les voilà donc arrivés à Londres, Jour 1 du programme défini par son père qui lui demanda d’aller se poster devant l’immeuble d’en face pour qu’il la prenne en photo…

L’immeuble en face était celui qui abritait le 10 Downing Street. Un bobby s’adressa gentiment au papounet , lui signifiant qu’il était interdit de faire des photos devant ce lieu sensible. Le père de Leena regarda le policeman, la tête levée et arrogante, et lui hurla en anglais déplorable : « I am French, the country of the freedom, and I want no order, my dear ! ». Leena rougit de honte jusqu’aux oreilles, expliqua humblement au policier dans une langue impeccable que son père était fatigué, un peu irascible, âgé, bref quasi irresponsable. Ils repartirent, d’abord dans un silence pesant, puis Leena éclata «Non mais ça va pas ? Comme d’habitude tu te fais remarquer. Sauf que là, tu es avec moi. Tu ne changeras jamais ! Pire, tu deviens pathétique ! Encore un scandale et je te plante là, tout seul, en plein Londres ! Et maintenant, qu’est-ce qu’on fait ? Trouve nous un quartier sympa avec pas trop de monde. Tu pourras engueuler les maisons, au moins elles ne diront rien…».

Au bout de quelques minutes la colère de Leena se dissipa et elle commença presque à culpabiliser de son empressement vis à vis de son papounet âgé et adoré. Mais son caractère était ainsi, il pouvait prendre plein de couleurs,  comme celles qui apparaissaient devant eux sur la rue qu’ils avaient empruntée : souvent rouge car passionnée, son humeur pouvait vite retrouver la couleur de la sagesse de l’améthyste au bout de la rue… Mais entre les deux, quel arc en ciel ! Arrivée au niveau de l’immeuble peint en vert, Leena respira un grand coup pour tenter d’oublier l’épisode précédent, ralentit le pas pour à nouveau synchroniser son allure sur celle de son père et sur un ton moqueur elle lui demanda : »et donc papounet, toi l’homme français et libre, tu dois aussi être cultivé, nan ? Pourquoi toutes ces devantures ont une couleur différente ? ça manque cruellement d’harmonie ici ! » … Inquiète de ce silence de la part de son père, plutôt habitué à ses coups de gueule vite pardonnés, elle se retourna vers lui et le vit arborant son nez rouge de clown qu’il sortait aux fêtes familiales pour amuser son petit fils quand ce dernier n’avait pas encore atteint l’âge bête.

Leena éclata de rire. Son père enleva son nez rouge et arbora un sourire espiègle en direction de sa fille. Il se mit alors à lui raconter comme s’il improvisait, illustrant ses propos d’anecdotes imagées et de gestes théâtraux, l’histoire de Notting Hill. Il lui parla de cet ancien quartier populaire devenu un district prisé, du carnaval cosmopolite et du brassage de gens de toutes origines, de la tolérance nécessaire, et de la richesse des différences. Leena buvait ses paroles, prit conscience du caractère passionné mais aussi passionnant de son père. Les maisons aux couleurs si diverses retrouvèrent soudain à leurs yeux une superbe harmonie. Leena prit son père par le cou, le serra fort contre elle et déploya sa perche pour un selfie de bonheur. « Smile !».

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Le texte de Manue :

Juste fermer les yeux. Cinq secondes. Les rouvrir. Se pincer. Respirer. Lentement. Avec le ventre, le temps que ses tripes intègrent l’information.

Elle n’arrivait pas à le croire, les maisons n’étaient donc pas toutes grises, comme sa vie.

Impossible.

Pourtant, il y a peu, elle avait déjà remarqué que les bus du centre étaient rouges ! Pas le rouge sang dont le bitume était pourtant encore imbibé des années après l’horreur mais celui des smileys cœur, tellement teintés d’adolescence et épris de liberté.

Et puis il y avait la musique aussi, celle qu’elle écoutait en voiture en allant jusqu’à son travail ! Chaque morceau un peu doux, voir limite dégoulinant de romantisme à l’eau de rose, la plongeait dans un état de béatitude absolument incroyable, au point de ne plus remarquer que le feu était vert et qu’il fallait qu’elle démarre.

Incroyable.

La vie pouvait donc être douce et colorée malgré la course perpétuelle qui la caractérisait depuis tant d’années et qui recommençait dès qu’elle posait le pied par terre le matin en se demandant comment elle allait bien pouvoir tenir en équilibre sur sa corde de funambule jusqu’au soir. La vie n’était donc pas qu’épreuves, bonheurs éphémères, angoisses et quotidien chronophage, elle pouvait être aussi pleine de couleurs, trop longtemps invisibles pour ses yeux fatigués.

Etonnant, vraiment. Ils n’avaient pas pu repeindre le monde en si peu de temps, surtout par les temps qui courent. Cela venait forcément d’elle. Ou alors de la petite lutine qui habitait dans son carré de légumes et qui lui parle désormais tout le temps depuis qu’elle l’a dérangée au cours d’un arrachage sauvage de carottes au début de l’été ! Ces petits êtres fantastiques sont vraiment fabuleux, ils savent murmurer à votre oreille de profiter des petits bonheurs simples comme la douceur d’un câlin, la chaleur d’un rayon de soleil ou la profondeur d’un bon bouquin savouré au creux d’un vieux fauteuil confortable. Ils donnent des couleurs à la vie et font couler dans les veines et au fond du cœur un bonheur inattendu, magique presque.

Juste fermer les yeux et y croire. Les couleurs sont toujours là.

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Le texte de Terjit :

 » Je me souviens parfaitement du jour où j’ai reçu cette carte postale, ça faisait exactement deux semaines qu’il était parti, pour cette « opportunité incroyable », ce « poste inespéré », qui allait faire « exploser sa carrière » et bien entendu « qu’il ne pouvait pas refuser ». C’était un matin Californien à priori comme un autre, il faisait beau, le Golden Gate Bridge veillait sur l’entrée de la baie, et comme chaque matin en sortant de la maison je m’arrêtais quelques instants pour le contempler. Du haut de ma colline escarpée je voyais les bateaux sortir pour affronter l’océan, certains allaient tout droit vers le Japon, d’autres tournaient vers le sud pour traverser le canal de Panama et venir vers lui.

J’ai bien compris tout cela, je sais que dans toute vie il faut faire des choix, parfois contre l’avis de l’autre… J’ai compris aussi tout de suite que je n’avais pas les armes pour lutter, il le voulait tellement ce poste à Londres que rien ne pouvait l’empêcher de partir, pas même notre vie d’ici. Bien sûr il m’a dit que ce n’était que pour quelques temps, qu’à Londres il y avait autant d’opportunités qu’ici, et qu’un jour nous reviendrons sur notre colline… Je n’ai pas eu la force de le contredire.

Il a sorti une bouteille de champagne pour fêter ça. Nous avons trinqué à notre nouvelle vie, j’ai essayé d’être gaie, de le féliciter avec le plus de sincérité possible mais je n’ai jamais su tricher. Sentant les larmes monter, j’ai fait des efforts désespérés pour les retenir mais elles sont apparues au moment où il m’a embrassé pour « avoir un baiser au goût de champagne » comme il disait. Il avait compris ces larmes comme celles de l’émotion, alors qu’elles n’étaient que l’expression de la fin annoncée de notre histoire.

Il a toujours eu un don pour organiser, planifier, ordonner. Cette fois encore il avait pris les choses en main, il avait tout prévu : ma démission dans un mois pour lui donner le temps de trouver une maison « comme ici », le congé au propriétaire de notre nid sur la colline, la voiture pour son frère, les billets de nos vacances d’été donnés à ses parents et qu’il m’écrirait dans deux semaines pour me donner des nouvelles. Je n’ai rien dit, et il a pris cela comme un accord.

Donc comme cela était planifié, 14 jours après son départ j’ai reçu cette lettre. J’entends encore la voix du facteur me dire « bonjour m’dame, aujourd’hui il y a un courrier avec marqué « by airmail », ça vient de Londres, ça doit être important ». Je l’ai remercié d’une voix tremblante, j’ai pris la lettre et je suis monté dans ma voiture. J’ai dû rester un bon quart d’heure à le regarder ce tampon sur l’enveloppe. Vingt fois je l’ai prise dans mes mains, prête à l’ouvrir mais je n’ai pas réussi. Elle est restée une bonne semaine comme ça, perdue sur le tableau de bord. Un soir le téléphone de la maison a sonné, insistant, intrusif, dérangeant. Je savais qui m’appelait mais je n’ai pas voulu affronter son enthousiasme, je n’ai pas répondu. Je suis retourné à ma voiture chercher l’enveloppe et dans mon lit je l’ai ouverte. Je savais ce qu’il y avait à l’intérieur : un « ma chérie » impersonnel, des « je t’aime » qui ne voulaient plus rien dire, et un « tu me manques » inaudible. Il me disait qu’il avait trouvé la maison « de nos rêves », la même que sur la carte postale, comme ici mais en mieux, une victorienne colorée encore plus belle que la nôtre. Pour moi ce n’était pas un rêve, ni même un cauchemar d’ailleurs, je savais depuis le début qu’il serait plus facile de mourir que d’aller le rejoindre là-bas.

Je n’ai jamais répondu à ce courrier, ni aux suivants d’ailleurs, pas plus qu’à ses appels ni à ceux de sa famille. Je me suis longtemps dit qu’un matin j’allais le retrouver devant ma porte, qu’au bout de l’impatience il allait sauter dans un avion pour comprendre, ou me hurler dessus, ou même me tuer peut-être… Mais non, rien de cela, il s’est lassé, ou il a compris, ou… je ne sais pas, il a peut-être refait sa vie, ou il est mort… qui sait…

10 ans déjà qu’il n’est plus là. Je pensais qu’il m’aimait assez pour m’entendre hurler en silence, mais non, il était trop libre. Il aurait pu comprendre, il aurait dû comprendre, mais il était trop libre… C’est vrai, j’aurais pu lui dire que j’étais enceinte, mais on n’enferme pas la liberté… « 

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Le texte de Nicole :

Dans ma rue, les maisons sont colorées et invitent à la créativité.

Quand je passe devant chaque maison, la couleur m’inspire toujours une petite phrase de mon quotidien.

Crème, couleur crème brûlée

Rouge, comme la passion amoureuse qui dévore de l’intérieur

Crème, couleur café crème que je bois tous les matins au bistrot du coin,

Blanche,  crème fraîche, chantilly, blanc en neige vaporeux, léger et flottant,

Jaune, rayon d’énergie solaire qui me réchauffent le corps et le cœur,

Blanche, symbole de pureté et d’élévation spirituelle,

Verte, herbe, prairie, chlorophylle, garante d’un écosystème,

Blanche, couleur primaire qui éclaircit tel un rayon lunaire,

Bleu comme la couleur du ciel dans la chaleur de l’été.

Violet comme de la lavande qui embaume le sud de ma région.

Me voilà sur cette terre anglaise, étrangère sous le ciel gris en recherche d’inspiration pour ma prochaine toile.

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Le texte de Valérie :

Je  n’avais jamais quitté ma cité du 93. Ma tour de 16 étages et ses jumelles était le seul paysage que je connaissais. A bientôt 15 ans je n avais jamais eu la chance ni l opportunité de quitter ma banlieue.
Mes grands parents paternels avaient fui le Mali à cause du régime de Moussa Traoré qui avait notamment  décidé d enrôler les élèves et les étudiants dans l armée au début des années 80. Mon grand-père étant professeur ne pouvait admettre cette situation. Le frère de ma grand-mère était déjà en France depuis quelque temps et ils les avaient aidé à trouver un logement et à s’installer.
Mon père alors âgé de cinq n’a pas beaucoup de souvenirs de son pays d’origine où il n a jamais voulu retourner. Il a grandi ici, il y a fait ses études. C’est en France aussi qu il a rencontré ma mère, une rwandaise déracinée elle aussi et qu ils ont tout appris et tout construit. C’est la France qu ils leur a permis d apprendre leur métier et ils sont fiers de leur pays d’adoption. Ils ont bien quelques reproches à lui faire mais pas plus que ses enfants de sang. Même si ce n’était pas facile tous les jours, leurs aînés leur avaient raconté tant d’horreurs, qu ils appréciaient ce qu ils avaient et que pour rien au monde ils auraient construit une famille ailleurs qu ici.

Il y eu d abord mes quatre frères et je fus la petite dernière : il fallait bien une fille… Nous avons été élevés dans le respect des autres, le partage et avons reçu beaucoup d amour. Mes parents mettaient un point d’honneur à ce que nous réussissions scolairement. Souvent les amis de mes frères et les miens traînaient en bas de la cité, faisant des bêtises, plus ou moins grandes. Pour nous il en était hors de question. Mes parents trimaient pour nous éduquer, ce n’était pas pour qu on aille saccager les cages d’escalier au marqueur ou faire exploser des pétards dans les boîtes aux lettres.

Nous avions peu d argent et mes seuls voyages je les faisais à travers la télé. Avec maman, on adorait cela. Le mercredi soir alors que les garçons s’excitaient devant un match de foot, on s’évadait devant « Des racines et des ailes ». C’était le seul soir de la semaine où j avais le droit de regarder la télé mais quel bonheur!
Aussi lorsqu’en troisième, mon professeur d anglais annonça un voyage scolaire à Londres je n y croyais pas. Je revoyais toutes les images du reportage sur cette ville et notamment des images de Notting Hill avec ces ruelles colorées d’où semblait émaner une vraie douceur de vivre. J’avais retenu ce nom car le journaliste avait raconté qu’un film avec Julia Roberts y avait été tourné et que j adore cette actrice depuis que je l ai vue dans « Pretty woman » mais surtout dans « Erin Brockovitch seule contre tous ».
-« On ira à Notting Hill? » Demandai-je tout haut sans même avoir levé le doigt.
– Tu connais Notting Hill toi?  Dit il étonné. Puis il ajouta
– « Bien sûr avec ceux qui viendront, nous irons à Notting Hill mais aussi voir Big Ben, Westminster, Trafalgar Square, Piccadilly Circus, la Tamise, Soho, Candem… »
Comme dans un kaléidoscope les images de tous ces lieux défilaient devant mes yeux mais une phrase martelait ma tête « Bien sûr avec ceux qui viendront… » A la limite du malaise, ma voisine me secoua.
– Qu’est ce qu’il t’arrive meuf?
– Je ne pourrai jamais partir. Ce sera trop cher…

Et je me mis à pleurer silencieusement jusqu à la fin du cours.
Quand la sonnerie sonna, mes camarades euphoriques sortirent de cours. Mon prof vint me parler et me promit qu il ferait tout pour m’amener à Londres.

Cette photo, c’est moi qui l ai prise avec le téléphone de ma meilleure amie. Ma seule photo de mon premier voyage. Ma préférée!

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Le texte d’Adèle :

Etait-elle bleue, cette maison par delà l’océan, qui flotte doucement sur les eaux troubles de ma mémoire-marécage, cette maison que chaque jour passé enfonce un peu plus au creux de la femme que j’aurais pu (ou du ?) devenir ? Dîtes-moi, était-elle bleue, la maison, comme celle de la chanson que j’aimais fredonner, voix de fausset, un ton trop haut ?

Je me souviens qu’elle était au bord d’un fleuve puissant et froid, gris et vaste comme la mer où vont ceux qui attrapent les morues, mais qu’au milieu de mes nuits d’un noir d’enfer je m’y suis apaisée le cœur.

Elle devait être verte, ou alors jaune, allez savoir, mais ce que je sais c’est qu’elle était ouverte à tous les vents du Labrador, à tous les hommes de ce côté du monde et à toutes les femmes de plus loin encore, tour de Babel autant que de magie, qu’entre ses murs il n’y avait jamais de colère, juste de la musique et des chants, des crêpes chaudes tartinées de confiture de bluets et d’amitié.

Il y avait un colosse barbu en fauteuil roulant, une française venue passer quelques jours il y a un an, quelques castors au bord d’un lac et des sapins engloutis, un astronome pas foutu de nommer les étoiles du ciel, un couple de sociologues parisiens, des baleines peu farouches, tout le bonheur de la Terre et mon cœur amoureux.

Trente ans plus tard, tout a changé, j’ai failli ne rien reconnaitre, seule la cuisine d’autrefois m’a semblé familière. Mais à la fin de la journée, à dix-huit heures, à l’heure où tout le monde se rassemble là, sur la terrasse abritée du toit, assise tout près du feu de bois, parmi les accords de guitare, j’ai aperçu ma jeunesse me faire un petit signe de la main et m’envoyer un baiser, une caresse oubliée.

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Le texte de Bénédicte D. :

Depuis que je fais des allers et retours entre Paris et Londres, je descend à chaque fois chez des amis anglais ou français. Maintenant que les décisions sont prises de part et d’autre, et le contrat signé, le moment est venu de trouver un endroit à moi, le temps de savoir si je désire vraiment rester en Angleterre pour y refaire ma vie. Voilà pourquoi je suis aujourd’hui dans cette rue avec un agent immobilier, et je ne sais pas encore quelle sera la couleur qui va devenir mon refuge….

Même si c’est triste à dire, heureusement que nous n’avons pas eu le temps de le faire cet enfant qui aurait rendu beaucoup plus compliqué ce besoin viscéral de ne plus jamais croiser ton chemin….

Je t’ai laissé l’appartement pour solde de tout compte. Je ne veux rien emporter de mon ancienne vie. Je veux boire dans des verres que tes lèvres n’ont pas touché, m’asseoir dans des fauteuils qui n’ont pas connu la forme de ton corps, et dormir dans un lit où tu ne m’as jamais trompé. J’ai jeté mon alliance dans la Seine mais on en voit encore la trace. Quand l’automne londonien aura fait son travail, elle aura disparu ….
Comme on m’a bien élevé, j’ai sûrement trouvé, pendant que ces pensées violentes me traversaient l’esprit, le moyen d’entretenir avec l’homme qui marchait à mes côtés une conversation très britannique faite de généralités sur le temps, le calme de la rue et l’harmonie de cette gamme chromatique…

Lorsqu’il s’est arrêté en sortant une clé de sa poche, j’ai compris que ce serait dans la maison jaune que j’allais entreprendre de me reconstruire un avenir….

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Le texte de Ludo

Recommencer.

Ça y est, je suis devant la porte. La rue n’a pas tellement changé, les façades ont été repeintes, les voitures ne sont plus les mêmes… mais je la retrouve, je m’y retrouve! La maison a gardé sa couleur vive qui la distingue des autres maisons de la rue, le portail avec ses oiseaux forgés est toujours là, et certainement, lorsque je vais le pousser, grincera-t-il comme autrefois, prévenant les habitants du lieu de mon arrivée plus surement que ne le ferait une sonnette ou un chien endormi…

Mais pousser ce portail n’est pas une mince affaire. Mes certitudes s’envolent, happées par le vent qui charrient également les feuilles mortes de l’automne qui s’avance.

Pourtant, je ne me suis posé aucune question avant d’arriver ici, sûr de moi, sans aucun doute. Mary et moi allions nous tomber dans les bras, rire pour cacher notre émoi et reprendre la discussion là où nous l’avions laissé 10 ans plus tôt. Seul à Paris depuis la mort de Lucile lors de cette horrible soirée de cauchemar il y a un an, venir à Londres pour retrouver Mary m’a semblé une excellente idée, mieux, une évidence. J’ai réservé mon billet de train sans réserve, ai voyagé très léger, n’emportant rien de ma vie si triste à Paris, sûr de trouver ici tout ce dont j’avais besoin pour revivre.

Dans le train, j’ai feuilleté les deux albums photos, unique vestige de la vie partagée avec Mary il y a si longtemps.

Je me suis souvenu de nos voyages en ferry-boat, les longues nuits sur la mer qui tangue, nos corps serrés l’un contre l’autre pour lutter contre le froid qui envahissait le pont couvert. Nous vivions entre deux pays, ne possédions rien que les yeux de l’autre, mais cela nous suffisait. Sans cesse en voyage, pas vraiment ici, pas tout à fait là-bas, mais ensemble et c’était l’essentiel. Puis les vagues ont fini par nous séparer, Marie est revenue vivre ici, seule dans cette grande maison qu’elle louait à sa grand-mère et dans laquelle nous nous étions tant aimé. Moi, à Paris avec Lucile que j’avais rencontrée dans l’Eurostar qui me ramenait de Londres, quand je n’avais pas eu le courage de faire le voyage seul dans le froid du ferry… J’y avais lu un signe, Lucile et moi nous étions aimé passionnément.

La nostalgie d’un temps révolu m’a envahi pendant ce voyage, mais sans entamer ma certitude.

La main sur la poignée du portail pourtant, l’hésitation me rattrape. Je regarde autour de moi, pour gagner du temps, pour trouver un signe qui me dirait que je fais le bon choix, comme lorsque l’on était môme et que l’on ne posait nos pieds que sur les pierres banches du trottoir pour obtenir des faveurs du destin. Mes yeux s’égarent alors sur la boite aux lettres… qui porte bien le prénom de Mary, associé à un nom de famille qui n’est pas le sien… Celui de son mari, sans doute!

Je me détache du portail, ne saurai jamais s’il grince encore… tout cela n’était pas possible, digne d’un scénario d’une comédie romantique anglaise… pas de la vraie vie. Comment imaginer qu’elle a passé dix ans ici à attendre mon hypothétique retour, nos improbables retrouvailles…? Je me retourne pour partir, mes genoux buttent contre le vélo d’un petit garçon sur le trottoir…

« You came to see my mom? »

Je n’ai pas le temps de répondre, il a posé son vélo et court déjà vers la maison en appelant sa maman. Je reste pétrifié face au portail qui se referme en grinçant. De ce petit garçon je n’ai vu que les yeux, du même bleu pétrole que les miens… un rapide calcul sur son âge probable, autour de dix ans, me laisse perdu. Des larmes roulent sur mes joues, Mary apparaît sur seuil.

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Les textes écrits à partir de la même photo, mais publiés sur d’autres blogs :

Leiloona
Épicurienne culturelle, je sillonne villes, pays et musées, toujours un livre dans mon tote bag ... Chaque lundi, je publie mes textes dans un atelier d'écriture basé sur une photographie que j'anime depuis 5 ans. Museo geek l'hiver, sirène l'été. J'aime les bulles, le bon vin et les fromages affinés. View all posts by Leiloona →

121 commentaires

  1. @Leiloona : waouuu ! Ton texte tout en couleur et musique donne la pêche dès le matin ! je vois bien ta narratrice singing in the rain dans cette rue bien colorée ! Bravo !

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  2. pour Bénédicte: je ne sais pas s’il y a du vécu dans les sentiments que tu exprimes, mais pour moi ils sont très reconnaissables 🙂
    bravo pour cette fiction si « vraie »!

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  3. @Jos : ton histoire me parle. Elle est terrible et eétait encore vraie il y a quelques décennies de là… Difficile de comprendre la mère et ses méthodes avec sa fille enceinte…. loin de moi de vouloir juger, je n’ai pas toutes les cartes en mains…autre temps, autres moeurs, mais quand même… j’ose espérer que sa lettre recevra un retour apaisé (je ne doute pas que ce trentenaire puisse être heureux de connaître sa mère biologique (horrible adjectif) mais est ce qu’il ne lui en voudra pas aussi ???). Comme j’aimerais lire une suite un jour ;-). Ton texte m’a beaucoup touchée. Tu excelles dans ce registre ! merci et gros bisous jos.

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  4. pour Leiloona: j’aime que la gamme chromatique se double d’une gamme musicale, belle idée et qui marche parfaitement, jusqu’à la chanson finale 🙂
    (ma propre inspiration m’a plutôt menée vers l’arc-en-ciel mais je n’ai pas envoyé mon texte)
    bonne semaine!

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    1. Pas eu le temps de le finir, Adrienne ?

      Merci en tout cas, oui, une couleur une note, ça fonctionne bien, non ? 🙂

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  5. Leiloona : c’est amusant, toi aussi, ton personnage marche et entend de la musique !! Très belle idée que de voir un clavier dans ces maisons… J’aime la joie qui se dégage de ton texte.

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    1. Merci Antigone … j’ai écrit le texte plusieurs fois, c’est « marrant » car ce que vous voyez là n’était qu’une petite partie d’un tout que j’ai complètement effacé … Dans les limbes de mon PC ! 🙂

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  6. Valérie : je profite de l’autonomie de mes 6e sur une fiche de révisions, pour venir lire tes mots. D’abord, bravo d’oser donner tes mots en partage encore une fois. Ensuite, merci pour ce joli texte qui me parle beaucoup !

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    1. Merci à toi qui m’a invité à le faire, à toi qui a lu mes premiers mots. Je crois que cela me fait du bien.

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  7. @Leiloona, le texte parfait pour ce lundi si froid, gris et pluvieux !
    @Manue, ton texte fait aussi du bien !
    globalement, ces couleurs ont inspirés beaucoup de jolis textes

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    1. ROooo merci @Pierforest; Je l’ai écrit avec mon idole Claude, le plaisir de l’écriture fut double. Je file lire le tien 😉

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  8. @Leiloona : Ton texte est une bien belle mélodie qui enchante et colore notre lundi. Merci !

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  9. @ Leiloona/Alexandra :
    C’est une bien agréable façon de commencer la semaine que de lire ton texte….
    D’abord la gourmandise, puis les émotions et enfin cet envol musical irrésistible …On a l’impression que toi-même tu as lâché les chevaux !!!!
    Mary Poppins sors de ce corps…..

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    1. Ah ah Bénédicte, tu as toujours une lecture très précise des textes, très juste … Oui, dans ma tête, au moment d’écrire, cela tambourinait ! Les cuivres, les percu, il y en avait partout ! Mais le tout très mélodieux !

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  10. @Manue : ce n’est pas faux ce que tu dis dans ton texte, souvent la vie prend la couleur qu’on veut bien lui donner. Il y a des jours ça demande un effort surhumain mais l’entraînement vaut le détour ! Bravo et merci pour le message de ton texte ! bisous et belle semaine

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  11. @leiloona : Voilà un texte qui met de très bonne humeur ! Et dieu sait qu’on en a besoin !

    @Jos : Je ne vois pas ton texte, est-ce normal ? Je reviendrai plus tard.

    @Maria : Ton histoire est bien touchante. Je lui souhaite le bonheur en retrouvant le fruit de son amour 30 ans plus tard.

    @Manue : J’adore ton texte. Plein de poésie. Est-ce la réalité ou le rêve ? L’essentiel est que les couleurs soient toujours là quand elle rouvre les yeux. Merci.

    @Nicole : Moi aussi j’ai joué sur la symbolique des couleurs. Il es vrai que tant de couleurs sous un ciel gris inspire… pour la peinture ou l’écriture.

    @Nady et Claude : Quel beau texte sur la complicité père-fille. Je comprends assez ce mélange d’agacement et en même temps de joie de partager ces instants.

    @Terjit : Texte bien triste. Je me demande pourquoi cette volonté de ne pas répondre malgré tout. Certaines choses ne s’expliquent pas sans doute.

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    1. Virginie : mon texte est celui de Maria…Merci pour ton commentaire et pour ton texte que j’ai adoré !

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    2. Merci @virginie, notre Leena est heureuse de se sentir comprise 😉 elle aurait pu recevoir un jetée de tomates pour son attitude de fille indigne parfois mais n’est ce pas une forme d’amour aussi l’agacement envers la personne qu’on aime très fort ? Je file te lire

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  12. @Terjit : un texte très fort en messages. Il est horrible pour celle qui n’a pas su exprimer ce qui aurait pu le retenir car même si on « n’enferme pas la liberté » , il y a des cas où l’on se doit de lui donner le choix aussi à cette liberté et peut être que sa priorité à lui aurait changé… ou pas…. Bon, c’est vrai, lui aussi aurait dû savoir lire dans ses silences et ses larmes…. la communication est vraiment un art ! et entre ces 2 êtres, un pitchoune qui n’a pas demandé à manquer d’un parent… ou pas… il en aura peut être un autre de substitution à travers un Beau-père, who knows ??? so is life… 😉
    Comme d’habitude j’ai beaucoup aimé ton texte, ce registre te va comme un gant !

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  13. @Nicole : super idée de texte d’avoir joué sur les couleurs du quotidien ! Bravo !

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  14. @Valérie : Texte très touchant. J’ai beaucoup aimé cette histoire ancrée dans un passé migratoire. J’ai bien aimé.

    @Adèle : Texte que je trouve très bien écrit sur les souvenirs d’enfance et ce qu’il en reste. Merci.

    @Bénédicte D : Je me demande ce qui a bien pu arriver à cette femme pour en arriver une telle haine. En même temps je ne préfère pas savoir. Tout reconstruire, tout refaire, acte courageux mais parfois nécessaire.

    @Ludo : J’ai été très émue par ton texte. Cet homme qui semble avoir perdu son amour, part rejoindre un ancien et découvre finalement un nouvel être à aimer. La vie est-elle vraiment le fruit du hasard ?

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  15. @Nady et Claude : On découvre un papounet aux multiples facettes à travers le panel des couleurs de l’arc en ciel… Il est beau votre texte à quatre mains. 🙂

    @Manue : Ah ! La lutine a bien fait de revenir…elle est de si bons conseils. Merci pour ce joli texte. 🙂

    @Terjit : Tes personnages sont énigmatiques : lui ne comprend pas les silences et ne parait pas réellement vouloir retrouver celle avec qui il prétend vouloir faire sa vie. De son côté elle ne semble pas vraiment s’accrocher à lui, ni prête à changer de vie (je savais depuis le début qu’il serait plus facile de mourir que d’aller le rejoindre là-bas )…Elle a fait un choix en pleine connaissance de la situation donc en toute liberté mais ne lui laisse pas la même chance : en ne lui donnant pas tous les éléments du contexte, elle limite son choix et donc aussi sa liberté. Mais qu’importe…J’ai aimé ton texte.

    @Nicole : Sans les couleurs que serait notre vie ? C’est vrai qu’elle invitent à la créativité…l’atelier de cette semaine en est la preuve.

    @Valérie : Belle histoire, construite à la fois sur le passé et sur le quotidien de cette adolescente qui se rappellera toujours son premier voyage.

    @Adèle : J’aime ton style et tes mots toujours bien choisis « …qui flotte doucement sur les eaux troubles de ma mémoire-marécage… ». Ils nous transportent d’emblée dans une atmosphère nostalgique. « …j’ai aperçu ma jeunesse me faire un petit signe de la main et m’envoyer un baiser, une caresse oubliée… ». Vraiment je trouve ça très beau. Merci pour ce texte. 

    @Bénédicte : Un récit court et efficace, teinté d’amertume et de rancœur mais aussi d’envie de vivre et qui s’achève sur la couleur de l’infidélité…J’aime beaucoup ton texte.

    @Ludo : Ton texte pourrait être la suite de celui de Terjit : les retrouvailles 10 ans après de ce couple qui ne s’est pas tout dit…J’aime ton personnage qui se dit empreint de certitudes mais qui finit par douter au point d’être prêt à faire demi-tour. Et finalement, ce couple sera peut-être réuni par ce qu’ils ont construit… Belle histoire.

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  16. L’atelier a tellement de succès qu’il va bientôt nous falloir un mois entier pour aller lire tous les textes, Leiloona tu vas être obligée de le passer en mensuel ! XD

    @Leil : j’adore l’idée de mettre les couleurs en musique, si je puis dire. Ton texte est survitaminé, ce qui tombe à pic pour moi qui suis malade aujourd’hui 🙂 Et Somewhere Over The Rainbow est une de mes chansons préférées (et en plus j’ai appris qui est Hvedrung ^^)

    @Jos : eh, j’espère que la lettre va être bien reçue par son destinataire et qu’il ou elle acceptera de voir Maria. Vu que la photo représente Londres, ton texte m’a fait penser à ces nombreuses jeunes femmes irlandaises qui se sont retrouvées dans la même situation que Maria (l’IVG est actuellement toujours interdit en Irlande) ainsi qu’a toutes celles qui sont obligées de venir se faire avorter en Grande-Bretagne.

    @Nady et Claude : ha ha, on a tous un parent (ou un membre de notre famille) un peu âgé à cause duquel on se tape régulièrement l’affiche ! Le mélange de tendresse et d’exaspération est bien vu, c’est exactement ça.

    @Manue : je suis fan ! De ta plume, de ton univers fantasmagorique, du fait que ton texte laisse une fois de plus une grande place à l’interprétation personnelle du lecteur.

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  17. @Terjit : alors eux, ils ont clairement un gros souci de communication 🙂 Et ta narratrice est ambivalente : elle en veut à l’autre d’avoir pris la liberté qu’elle lui a pourtant donnée, alors qu’il n’a pas tous les éléments du contexte et qu’il pense probablement lui laisser sa liberté à elle aussi en ne la poursuivant pas. Je pense qu’elle aussi avait envie de rester libre !

    @Nicole : c’est vrai qu’elles sont inspirantes ces maisons colorées !

    @Valérie : c’est adorable 🙂 Le premier voyage à l’étranger est toujours un grand moment.

    @Adèle : ♫ Padam, padam, padam… ♫
    Ce n’est pas « cet air » qui la rend folle ta narratrice, c’est de ne pas se rappeler de quelle couleur était cette fichue bicoque ! 😀

    @Bénédicte : faire table rase est parfois la seule solution !

    @Ludo : il venait chercher un ancien amour, il trouve un enfant-surprise… Même si Mary n’est pas libre, il ne sera pas venu pour rien 🙂

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  18. @Ludo : ton texte est touchant, presqu’une suite de celui de Terjit dans un délai de 10 ans. Ça m’attriste tellement pour l’enfant tout ce temps perdu de mauvaise communication entre ses 2 adultes de parents.. Bon, le père semble avoir bien vécu quand même avec cet autre amour et comment pourrait on le lui reprocher si on ne lui a rien dit ???? Mais quels sont les arguments de la mère ??? J’arrête là mes questions, tu l’auras compris, c’est un sujet qui me touche et suis servie cette semaine ! Bravo etu Merci pour les émotions ; -)

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  19. @Jos :
    C’est une belle et triste histoire que tu nous racontes là…Triste car on imagine le désarroi de cette toute jeune fille devant cet enfant qui se développe en elle et dont on imagine que le père a disparu de la circulation puisqu’il n’est pas question de lui pour réparer l’honneur de la famille…Belle car les recherches obstinées de Maria ont porté leur fruit et que le bonheur est à portée de boite aux lettres…..
    Maintenant tout va dépendre de ce que cet enfant est devenu, de la façon dont il a été élevé par ses parents adoptifs, si son cœur est assez grand et ouvert pour qu’il y fasse une place pour sa mère…..

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  20. Très poétique ton texte, suis plus terre à terre moi 😀
    Félicitations à tous, de belles choses encore ce lundi 🙂

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  21. @ Nady et Claude :
    Quelle expérience intéressante d’avoir fait travailler à quatre mains et à deux cerveaux le sage et le zébulon, le calme et l’impétuosité, la maturité tranquille et la fougue de la jeunesse …..Et comme par hasard cela donne une histoire de père et de fille !!!!
    Je suis vraiment curieuse de savoir comment vous avez mélangé vos deux inspirations, vos deux talents, j’aurais aimé épier vos échanges, invisible sur l’épaule de Nady par exemple….Mais celle de Caude m’aurait bien attiré aussi si j’avais la chance de faire partie de ses amis !!!!
    Cela donne un récit léger sur un thème qui l’est moins : les rapports complexes entre les parents vieillissants et les enfants devenus adultes ….Je sais, j’ai les mêmes à la maison qui m’aiment et que j’énerve à la fois !!!….

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    1. Merci pour ton retour de lecture @Bénédicte. L’expérience fut fabuleuse ! Déjà juste l’idée de mélanger nos plumes, moi la fan devant son idole, fut un ravissement puis au fur et à mesure, l’histoire s’est construite, avec fluidité et évidence, et là ce fut le summum du bonheur ! le résultat est ce qu’il est et il m’est précieux.. Comme tu le dit très bien, cette maturité tranquille a su apaiser l’impétuosité du zébulon tout feu tout flamme et stressée par le temps qui passe et franchement, ça fait du bien !!
      J’ai lu ton texte qui a fait écho en moi et que tu as bien su décrire : faire table rase du passé ne se fait pas à moitié avec toi ! Comme je te comprends et en même temps ça permet d’avancer plus vite ! 😉

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  22. @ Manue :
    Ceux qui te connaissent un peu savent que les carottes qui crient, les lutins, et parfois la moquette, tiennent une place importante dans ta vie pour notre plus grand bonheur ….
    Et ceux qui te connaissent savent aussi que l’autre face de tes textes sombres est faite d’écrits lumineux comme cette épiphanie ….
    Je souhaite une longue et belle vie pleine de couleurs à la funambule !!!!

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  23. @Leiloona : quelle fraîcheur ce texte, malgré la pluie qui vient s’en mêler, tu mets du baume au cœur.
    J’ai eu envie de faire quelques pas de danse dans mon salon.

    @Jos : outch ton texte est dur également ! Difficile lorsqu’on est jeune de prendre conscience des conséquences de ses actes et d’avoir une famille qui pense au bien de tous sans parfois penser à ce que la personne concernée aimerait. Un texte qui me parle …
    En tout cas malgré la dureté, l’espoir est au rendez-vous et je souhaite à Maria qu’elle puisse franchir le seuil de cette maison rose. Merci pour ce texte qui aborde une thématique dont on ne parle pas souvent.

    @Nady et Claude : voilà un joli texte empreint d’une grande douceur et d’une certaine fierté père-fille. Malgré les coups de gueule, un papa reste un papa et difficile d’en vouloir à son enfant. J’envie Leena.

    @Manue : j’aime la tendresse de ton récit. Malgré la morosité, toujours voir ces couleurs qui nous ramènent à la beauté des petites choses qui égayent notre quotidien

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  24. @Terjit : avec toi je passe chaque semaine par un arc-en-ciel d’émotions. Entre le rire, la « colère » et maintenant les larmes … Ton texte est poignant. En fait j’en perds mes mots (et je ne vois pas bien ce que je tape avec les larmes au bord des yeux). C’est d’une beauté et en même temps d’une tristesse … Pfiou j’en suis toute retournée … peut-être parce que je pense qu’il pourrait me correspondre.

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  25. @Nicole : jolie palette de couleur. J’ai pu sentir la lavande, la chaleur, sentir le goût du café ou encore de la chantilly.

    @Valérie : les fins heureuses existent et les rêves de gamins se réalisent parfois. Une jolie leçon qui prouve que peu importe son milieu social, la culture sous toutes ses formes peut devenir accessible.

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  26. @ Leiloona : quel plaisir. Pour moi, la musique et la couleur sont indissociables. merci pour ce beau texte que j’écoute avec « Somewhere over the rainbow ».

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    1. Ah oui, pour toi aussi, Claude ? C’est marrant ! ♥

      Un texte que tu écoutes, très très joli compliment. Merci.

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  27. @ manue : bel hymne aux couleurs. Elle redonnent goût et consistance à la vie.

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  28. @ Terjit : ton texte est complexe, et c’est bien comme çà. J’aime comme tu décris cette ambiguité des relations. Le lecteur fait le reste.

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  29. Jos : Oh punaise la législation veut qu’on ne peut pas revenir sur un abandon prononcé avant l’accouchement ? 😮 Je reste bouchée bée … incroyable …

    Au-delà de ça, tu signes là un texte très fort, d’une belle sensibilité.

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  30. @ Bénédicte : ton texte est beau, triste, mais la reconstruction dans une maison colorée, jaune comme un soleil de belle journée, est aussi une renaissance pour ton personnage. J’ai vraiment bien aimé.

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  31. Nady et Claude : Oh quel plaisir de vous lire … Je reconnais quelques accents impétueux de notre jolie miss, mais à voir, parfois écrire à deux permet d’entrer dans l’univers de l’autre assez facilement, voire même de déjouer les attentes.

    En tout cas, cela donne un texte frais, plein de peps et de vie, j’ai le smile moi aussi ! 😀

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    1. Merci pour ta lecture belle @leiloona. « Déjouer les attentes », c’est exactement cela et c’est un sentiment très étrange quand on n’est pas habitué mais en fait ça s’est passé avec beaucoup de fluidité et ça m’a donné le smile pour la semaine ! 😉 trop contente 😉

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  32. Manue : Oui, elles sont toujours là. Parfois un peu plus ternies, mais il suffit de souffler sur le brouillard, d’éloigner la source de ce qui les ternit et de les voir, de nouveau. ♥

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    1. Merci !
      Trop peu de temps pour tout lire et commenter cette semaine … J’ai aimé ton texte qui donne envie de danser, en te lisant j’ai l’impression d’être dans Mary Poppins, de la bonne humeur et du rythme !

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  33. Terjit : Outch, ben dis moi …C’est moche pour l’enfant qui est né et n’a pas connu son père, non ? :/ J’ai toujours du mal quand je me dis que l’un des parents vole cela à l’autre …

    Bon, après, je comprends, retenir quelqu’un de libre, personne ne peut le faire. Il sera malheureux, et cherchera tous les moyens de partir … Mais savoir qu’on a un enfant est important, même si on est libre. 🙂

    Bon, tu as raison, mon petit coeur n’a pas fait de looping cette fois ! 🙂

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  34. @Alexandra : faut reprendre ton vrai nom maintenant, là c’est un pseudo trop pas original. Et sinon le texte me rappelle un truc, un orgue qui joue des couleurs, mais je ne sais plus dans quoi c’est.

    @Jos : poignante lettre, on se laisse porter de bout en bout.

    @Tergit : la rupture semble inéluctable, mais cette chute relance tout le récit.

    @Valérie : très jolie photo

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    1. Quel beau projet pour ton personnage Pierre! Je le suivrai bien dans l’aventure!

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    2. Ah ah Pierre ! Oui, j’avoue, Alexandra est moins exotique que Leiloona, surtout quand on le diminue encore dans la vie courante ! 😛

      L’orgue qui joue des couleurs ? L’orgue de Rimington ? 🙂

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      1. Ce devait être dans un film ou un dessin animé, j’ai beaucoup aimé l’idée en tout cas, c’est imaginairement très visuel

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  35. Nicole : Ooooh super sympa cette idée d’un peintre ! Très bel angle de vue et un délice de lire tes mots au moment d’aller dormir ! Plein d’images en tête ! ♥

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    1. Merci !! Le lien entre la peinture et les couleurs m’a semblé évident. Contente de t’avoir fait voyager visuellement.

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  36. Valérie : Oh punaise … j’adore, je reconnais une patte, celle de la générosité, de ces personnes qui enseignent là où d’autres ne peuvent pas rester, mais continuent tout de même, pour les mômes, avant tout. Et là, paf, ton texte me le renvoie.

    Très très joli texte d’une belle humanité.

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  37. Plein de chouettes textes encore cette semaine…pas encore lu ceux des blogs…mais ce sera fait.
    @Leiloona : Un bol de gaîté qui fait du bien en ces jours assombris par la météo et l’actualité. Cela fait du bien ces notes de musique distillées par ces jolies maisons colorées. Même le choix de la chanson colle à la photo. J’aime beaucoup.
    @Jos : Très beau texte pour décrire une épreuve bien douloureuse. Très touchant et on espère que l’habitant de la maison rose saura recevoir celle qui n’a pas eu d’autres choix que de l’abandonner, qu’il saura la comprendre, l’accepter et lui ouvrir ses portes et son cœur.
    @Terjit : Oh que la fin est surprenante, je ne m’attendais pas à une telle chute. C’est dur. Cette grossesse n’a pu être qu’un accident pour ne pas en avoir parlé à cet homme qu’elle laisse partir sans rien dire…à qui elle reproche tant et qu’elle semble déjà ne plus aimer avant qu’il ait pris sa décision. C’est fort!
    @Nicole : une bien belle palette de couleurs qui ne manquera pas d’inspirer l’artiste, quidé par tout ce qu’elles t’ont inspiré de beau et de poétique.
    @Adèle : Un tourbillon de personnages un peu féériques, un peu fous qui viennent habiter ces maisons colorées et nous donner le sourire. Très poétique.
    @Nady et Claude : Un texte à quatre mains très vivant et plein de tendresse. Pas toujours facile de garder son calme devant certaines réparties de nos géniteurs mais on les aime tant… Vous écrivez souvent à deux?
    @Manue : Il nous faudrait tous une petite lutine en ce moment pour nous montrer les belles couleurs du monde et qu’on oublie un peu ses « noirceurs ». Merci à toi d’éveiller l’espoir.
    @Bénédicte : Beaucoup de rancœur pour ton personnage qui veut oublier une rupture brutale et effacer les méchantes marques de cette histoire; Beaucoup d’espoir aussi dans ce changement de cap où on espère qu’elle réussira à se reconstruire.
    @Ludo : Difficile de revenir en arrière, de franchir le pas, d’hésiter, de se décider et de découvrir dix ans après qu’on n’a rien compris. Lire dans les yeux d’un petit bout qu’on est parti au mauvais moment et du coup, se demander si on a le droit de revenir…Très touchant.

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    1. Merci @Valérie pour ta lecture; Oui on les aime, même si de l’extérieur y aura toujours un « bien pensant » qui aimera juger la brimade qu’il verra à un instant T sans voir la suite ou l’amont 😉
      Non, pas une habitude, une première avec Claude et comme toutes les premières fois, un vrai kiffe ! 😉

      Touchant ton texte. J’aurais aimé en savoir plus et particulièrement comment son professeur a pu la faire partir elle et pas un/une autre 😉 une suite un autre jour peut être 😉

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      1. Son prof s’est battu pour pouvoir l’emmener avec les autres et qu’aucune cause financière n’entrave ses rèves… Merci à toi.

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  38. @ Adèle : Les souvenirs sont de toutes les couleurs, un jour elle était bleue, un autre elle était verte, mais c’était la tienne. ♥

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  39. Bénédicte : Ah oui, toujours plus compliqué de se remettre d’une rupture pour tromperie / mensonge … l’orgueil en prend un coup. Puis le temps fait son oeuvre et on s’aperçoit qu’on se passe très bien de quelqu’un qui n’avait même pas le respect d’être sincère (oui, j’ai une conception très arrêtée.)

    En revanche, je n’aurais pas choisi le jaune, la couleur des cocus, mais la rouge, couleur de la victoire, celle qui te permet de rebondir.

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  40. Ludo : Outch’ … Eh ben, décidément ces femmes (deux ici) qui ne disent pas qu’elles portaient un enfant. C’est fou, et terrible pour ces gosses qui ne connaissent pas leur père.
    Très belle montée du suspense en tout cas, belle introspection … L’auteur a-t-il une suite dans son cabas pour Mary, ce petit garçon et cet homme ? 🙂

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  41. @Benedicte: Souvent, changer de ville, de pays est une façon de tenter d’effacer le passé, même si nos souvenirs finissent toujours par venir nous rejoindre.

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  42. @ Terjit :
    Je retrouve avec grand plaisir une émotion à te lire que j’avais perdu dans les derniers textes…L’histoire est prenante et tu fais un vrai choix de par l’attitude de cette jeune femme qui peut sembler incompréhensible et qui rend vraiment original ce récit.
    Les mots sont justes, choisis avec soin et c’est bien écrit …..

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  43. @ Nicole :
    C’est beau et léger et tellement fréquent d’avoir des équivalences dans la tête pour qualifier les couleurs qu’on se reconnaît dans ton texte !…
    Tes choix me font imaginer chez toi un mélange entre la gourmande et l’émotive non?…..

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  44. @ Valérie : je trouve ton texte plein de générosité et de sensibilité. L’accent est plus mis sur le parcours que sur l’aboutissement. Très réussi.

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  45. @ Adèle : Qu’est ce que ton texte est bien écrit ! J’aime beaucoup ce choix des mots et la musique des phrases. Bravo.

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  46. @Adèle : J’ai la chanson de Maxime Le Forestier qui me hante désormais. Qu’il faisait bon vivre dans cette maison bleue, jaune ou verte qu’importe. Qu’ils sont doux ces souvenirs qui reviennent en mémoire et nous rappelle à une époque parfois plus ou moins lointaine.

    @Bénédicte : un texte empli de mélancolie. Il n’est pas toujours facile de faire une croix sur son passé. Je souhaite à ton héroïne de trouver le bonheur dans sa nouvelle demeure.

    @Ludo : les poils se sont dressés sur mes bras et ce n’est pas dû au froid mais bien au récit de cet homme qui s’en va retrouver son grand amour. Un bel avenir semble se tracer, loin de la monotonie parisienne. Merci et bravo !

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  47. @Leiloona : j’aime bien cette histoire pleine de légèreté et ton héroïne douée de synesthésie sentimentale. Je me suis demandée ce qui la rendait si gaie et imaginative. Je lui souhaite d’aller un jour rue Drolet à Montréal, les maisons y sont sublimes.

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    1. Ce qui la rend si gaie et imaginative ? A toi de l’imaginer, ma chère ! 😉

      Je lui souhaite aussi d’y aller … C’est un sacré pays. ♥

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  48. @Jos : toute une vie en quelques lignes, une histoire pleine de gravité que tu nous contes avec brio sans te perdre dans les détails inutiles, centrée sur une idée-clef. Impressionnant !
    @Nady et Claude : un texte un peu déjanté et plein de fantaisie comme les caractères du pére et de la fille ! Mais je trouve triste qu’elle ait honte de son père, alors qu’heureusement qu’il est là pour lui remettre les pieds sur terre.
    NB comment fait-on pour écrire un texte à 2 mains ?

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    1. Merci Adèle pour ta lecture. J’ai bien aimé aussi ton texte mêlant couleurs et souvenirs d’enfance : doux et agréable, merci !
      et pour l’écriture à 2 mains… c’est notre secret 😉 lol

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  49. Jos : ton texte sur l’attente me fend le coeur… Je remarque que nous avons eu cette même idée d’espérer quelqu’un dans une de ces maisons, même si le reste est très différent, bien sûr ! 😉
    Nady et Claude : un heureux texte qui donne le smile !! 😉
    Manue : j’adore ton texte, tout simplement. Du rythme, un ton, de la musique et de la poésie. Ta dernière phrase m’a fait chavirer le coeur, je ne m’y attendais pas, grand merci !!
    Terjit : forcément beaucoup d’émotion dans ton texte
    Nicole : oui, comme une palette… 😉 Heureusement que les maisons sont colorées, tu as raison.
    Valérie : ouf cette histoire se termine bien !
    Adèle : j’ai bien aimé retrouver les couleurs de la photo dans ton texte, et c’est comme une chanson qui berce…
    Bénédicte D : en route pour un nouveau départ. Bon rythme ton texte. Et bon choix cette maison jaune ! 😉
    Ludo : pfiou 🙁

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  50. @Manue, celle qui sait voir au-delà de l’apparence des choses. J’ai pensé que la lutine était peut-être une petite fille, venue piller son potager. J’aime bien ton écriture légère, l’emploi des infinitifs à la première ligne, le impossible et le incroyable …
    @Terjit : J’ai été étonnée par ces incompréhensions entre les deux personnages ! Aucun ne fait d’effort pour aller vers l’autre, ils sont aussi autocentrés l’un que l’autre, lui sur son travail, elle sur sa maison. C’était peut-être mieux pour eux de se séparer … sauf pour l’enfant.

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  51. @Nicole : j’aime bien l’idée du peintre qui laisse son esprit vagabonder au gré de ses promenades, le contraste entre son optimisme et le ciel gris. Je serais curieuse de voir le tableau qu’elle va peindre.
    @Valérie : ton histoire est très belle, et tu la racontes joliment, je les ai vus vivre, ces sympathiques personnages, tu les rends vivants et c’est ce que j’aime dans ton texte. Bravo ! (et j’ai pensé à une histoire que m’avait racontée Stéphie)

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  52. @Bénédicte : tu montres qu’il n’est pas besoin de beaucoup de mots pour raconter toute une histoire. Et que l’héroïne, sous des dehors pragmatiques, reste profondément blessée :
    « Je veux boire dans des verres que tes lèvres n’ont pas touché, m’asseoir dans des fauteuils qui n’ont pas connu la forme de ton corps, et dormir dans un lit où tu ne m’as jamais trompé ». Joli contraste avec les apparences.
    @Ludo : je suis étonnée de ce texte sous une plume masculine. Douceur, nostalgie, tout concoure à créer un personnage attachant et sentimental. Bon vent !

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  53. @ Valérie :
    Un joli texte Valérie, plein de respect et de tendresse pour de valeurs qu’on ne peut qu’admirer. Et heureusement on trouvera toujours dans l’Education Nationale des profs prêts à dépenser de l’énergie pour ne laisser personne en larmes dans leur classe ….
    Es-tu personnellement fachée avec les apostrophes ?!!!….Je rigole mais j’ai mis trois jours à la trouver sur ma tablette !!
    Du point de vue du style, je le trouve plus affuté, plus vivant dans la deuxième partie de ton texte, à partir de  » Nous avions peu d’argent.. »C’est comme si tu avais eu un peu de mal à mettre le début en place. Mais comme je le dis toujours , c’est un ressenti tout personnel !

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  54. @ Adèle :
    J’aime énormément ton texte Adèle…..Il est d’une poésie à tomber ….
    Il y a beaucoup de puissance dans les trois premiers paragraphes avec de bien belles images. Et puis le charme de cet inventaire insolite et cette superbe phrase de fin …..
    Quand j’ai ouvert un album de photos avec mes petits-enfants il y a peu de temps, je l’ai prise aussi en plein cœur cette caresse…..

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  55. @ Ludo :
    J’adore quand un garçon se laisse aller à être sentimental !…Tu t’en sors très bien dans le genre …Il y a juste un passage un peu relou où je trouve que cet homme passe bien facilement d’un amour passionné à un autre amour tout aussi passionné mais bon !….Et puis j’adore pas quand il repense à Mary parce que finalement il deteste la solitude dans laquelle le laisse la mort de Lucile ….Si cet enfant est le sien je comprend Mary qui a sans doute découvert qu’il en avait rapidement épousé une autre, n’ait rien dit….Et là je pense qu’il va devoir sortir les rames !!!!…..Sinon elle est mariée , heureuse, et il va se retrouver tout seul dans la rue !!!
    Mais il peut encore tenter sa chance dans l’Eurostar du retour après tout !!!!

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  56. Bonsoir à toutes et tous, Internet chez moi est en panne pour encore quelques jours (orange ? la pelleteuse en face de chez moi qui défonce le trottoir ? …), alors je n’ai Internet qu’au boulot et c’est difficile d’avoir le temps de lire vos textes et de les commenter, j’en suis désolé, sincèrement. Dès que la situation sera rétablie je reviendrai sur cette page pour vous dire tout le bien que je pense de vos textes de la semaine. Je vous souhaite un bon week-end

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  57. @ Leiloona : Je réalise que la couleur a inspiré de la créativité. Texte coloré et musical, j’ai imaginé ton personnage dansant avec sa musique intérieure. Merci pour ce joli moment.

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  58. @ Jos : Texte poignant et émouvant sur le choix difficile et douloureux d’une jeune fille. C’est émouvant le portrait de Maria. Une belle preuve de courage.

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  59. @ Nady et Claude : Original votre texte à deux mains, j’essaie d’imaginer ce que chacune a apporté dans ce texte sur la relation père et fille. Les deux personnages sont attachants malgré les petites tracasseries de Leena. L’importance d’un moment suspendu où le père partage son savoir. Merci à toutes les deux.

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    1. Merci Nicole pour ta bienveillante lecture ;-). De toi à moi, Claude est un homme 😉

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  60. @ Manue : Texte qui donne une bonne dose d’optimisme et de fantaisie. L’idée de la Lutine te ressemble bien.

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  61. @tous : Merci pour vos commentaires … Semaine bien chargée pour moi, je n’ai même pas eu le temps de tout lire, j’ai juste survolé les textes alors les commenter … impossible … J’essaye de faire mieux la semaine prochaine, qui s’annonce plus light !

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  62. Leil : Je reprends mon souffle là! merci pour cet intermède musical très rythmé!

    Joe : un brin de douleur mais une note d’espoir, tout ce que j’aime!

    Claude, Nady : que de tendresse, dans cette relation! J’aime voir resurgir les souvenirs du passé de pitre de ce papa si touchant. Un beau duo!

    Manue : une belle note d’espoir! oui, la vie peut être « émerveilleuse », parfois. Une bise à la lutine!

    Terjit : outch… Ton texte est très beau, mais j’avoue ne pas comprendre la réaction de ton personnage.
    Qu’est-ce qui pouvait être si important pour l’empêcher de partir? Un bébé et son homme, elle pouvait avoir les deux. Pourquoi ne pas vouloir de Londres?

    Nicole : chouette poème arc en ciel! Si l’artiste ne trouve pas l’inspiration ici, alors…

    Valérie : quelle belle histoire! Cela devrait toujours ressembler à ça, un voyage scolaire.

    Adèle : j’adore. Tu me fais voyager. Et quelle poésie dans tes images.

    Bénédicte : nos textes se ressemblent. Une nouvelle vie pour nos personnages, toi en jaune, moi en rouge. Tu ne peux pas deviner, mais la situation que tu présentes fait écho en moi d’une étrange façon, en ce moment…

    Ludo : « Nous vivions entre deux pays, ne possédions rien que les yeux de l’autre, » Magnifque. Ton texte digne d’une comédie romantique parle à mon coeur de guimauve!

    Cette photo aura inspiré bien des tendresses!

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