Civil War, Atelier d’écriture n°267

Qu’est-ce qu’un nom ? Que retient-on des hommes, si ce n’est leurs actes ou leurs inventions ? Ainsi celui de John C. Tidball, décédé le 17 mai 1906, ne parlera pas à grand monde, et pourtant il est à l’origine d’un rite connu de tous, instauré durant la Campagne de la Péninsule, le 15 mars 1861. Les historiens se rappellent de cette bataille comme celle de l’encerclement, tactique militaire chère au carthaginois Hannibal Barca, (ou à Pithiviers dans la 7 ème compagnie au clair de lune). Le major-général George McClellan, excellent élève féru d’Histoire antique et fidèle adorateur de Scipion l’Africain, comptait bien lui aussi entrer dans l’Histoire et organisa alors cette bataille amphibie. 

John C. Tidball commandant la batterie d’artillerie « A du 2nd Battery », était en poste non loin de là, et subissait les ordres de son major. Cela faisait plusieurs matins qu’il ruminait ses pensées, sa timbale de café à la main. Bien entendu, ce n’était pas du vrai café, bien entendu ce n’était pas ce qui le rendait morose. Mais ce matin, c’était différent encore. Son café devint froid et son éternelle cigarette matinale resta dans son étui.

Ses hommes tombaient comme des mouches. Les batailles étaient sanglantes et il n’arrivait pas à se défaire de cet odeur de charogne qui se mélangeait à son quotidien ( et accessoirement au café susmentionné). Elle le suivait partout. Du soir au matin. Mais ce qui rendait triste le commandant était la mort de son ami de toujours : Jackmann O’Malley. Son cadavre bientôt sentirait comme les autres. Nous sommes tous égaux face à la mort. Mais pour John, son camarade devait avoir droit à un traitement de faveur. Ce matin, il se rappela alors de leurs virées au conservatoire de musique, aux filles qu’ils avaient séduites grâce à leur trombone à coulisse. Là était leur liant à tous les deux : la musique. Alors il décida que la A du 2nd Battery ne tirerait pas les deux fameux coups de canon. Qu’au contraire de la musique s’élèverait du camp. Il appela celui qui était en charge de sonner l’extinction des feux. C’est lui le lendemain qui jouerait. L’espace se remplirait de musique un instant et honorerait la mémoire d’un courageux soldat, merveilleux mélomane, coureur de jupons invétéré, amateur de whisky irlandais comme ses ancêtres, mais avant tout excellent ami.

L’initiative plut à tout le monde, et depuis ce jour, c’est cette « sonnerie aux morts » qu’on entend. Tous la connaissent, mais personne ne connaît John C. Tidball.
De l’insignifiance des noms au détriment des actes (ce qui, ma foi, est parfait quand les noms sont compliqués à retenir)…

Quant au nom anglais de cette musique « taps », il renvoie à un robinet de fût de bière, mais c’est encore une autre histoire …

© Alexandra K. Dimanche 14 mai 2017

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Claude :

Damien aime jouer à la guerre. Avec ses amis de l’Association, il passe ses week-ends à reconstituer les grandes batailles. Il a fait Austerlitz, la Somme, et la Guerre de Sécession pour laquelle il s’habille comme dans les Tuniques Bleues. Il s’amuse : il tire des balles à blanc et lance des grenades de plâtre en poussant de grands cris féroces. Il court, se cache, mène des embuscades et lance à point nommé de multiples offensives.
Le dimanche soir, ils se retrouvent autour d’un bon repas et de fines bouteilles. Ils rigolent et parlent dates de la prochaine bataille et de leurs locations de costumes pour jouer la sinistre comédie sur un bucolique théâtre d’opérations.

Lorsqu’il part le matin, il sait qu’il rentrera chez lui le soir. Après la bataille, ses amis ne manqueront pas à l’appel, il n’en n’a jamais vu mourir à ses côtés. Son corps ne dégagera pas le parfum de la mort, la vraie. Ses yeux ne seront pas horrifiés par des scènes macabres. Il n’aura pas la peur au ventre, celle qui fait vomir.

Ces derniers temps Damien y a longuement réfléchi. Il ne lâche plus les livres qui parlent de la guerre. Mais il préfère délaisser maintenant ceux des généraux ou d’historiens avides de stratégies et de plans reliefs, pour découvrir avec émotion les écrits poignants d’hommes ordinaires qui ont souffert sur le terrain : des lettres de poilus, des mémoires de vétérans,… Des récits pleins de sang, de larmes où la raison n’y a plus sa place face à l’absurdité de la violence, cette raison que tant de combattants ont perdu à cause de la folie des hommes.

Alors, Damien prends son stylo, écrit au responsable de son Association en fredonnant : « Monsieur le Président, je vous fais une lettre. Je ne suis pas sur terre pour tuer d’autres gens… ».

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Manue :

Il avait le regard de ceux qui ont le courage de ne pas tuer. Un regard acéré, fait pour survivre uniquement. Son corps, solide, massif, semblait n’être là que pour aider les autres ; ses bras préféraient porter les blessés plutôt qu’un fusil, ses jambes, infatigables, arpentaient le front durant la nuit pour recueillir les derniers mots des mourants. Dans ses yeux brillait la lueur de ceux qui ont écouté la détresse, de ceux qui ont apaisé la peur primitive du soldat agonisant de partir seul, sans avoir transmis son amour pour l’être aimé ou celui de sa terre, abandonnée pour la défendre.
Il avait le regard de ceux qui ont compris sans l’avoir vécu, la mémoire du sang, celui de ses ancêtres, revenus sans être morts, enfin juste un petit peu … Il s’était plongé dans leurs récits qui disaient la peur, mais pas l’insoutenable, ça, il l’avait compris tout seul en lisant les lettres des amoureux fauchés si jeunes loin de leurs amours naissants. Il avait vu, dans les habits militaires conservés dans les musées ou comme des reliques dans les greniers, l’âpreté des combats, la taille des trous faits par les balles dans les vêtements, les taches rouge délavé laissées par les blessures au couteau ou à la baïonnette, le tissu usé par des années dans les creux de terre, les bois, par les embuscades ratées et les jours d’ennui à attendre que l’ennemi lui aussi panse ses plaies.
Tout sur lui n’était qu’artifice, son costume, confectionné par l’habilleuse du tournage, ses accessoires, tout, sauf la médaille, transmise de génération en génération dans sa famille. Elle lui conférait sa légitimité, si tant est qu’il en ait besoin d’une, tant ses yeux suffisaient à le rendre criant de vérité.
Il était, par delà les années, l’âme des soldats tués ou blessés, la mémoire de ces hommes, morts pour l’idéal d’autres hommes, confortablement installés dans leurs salons à digresser sur la liberté des uns ou la productivité des autres, de préférence noirs, ou du moins soumis. A l’horizon, il imaginait le bruit des canons, la chair humaine déchiquetée, les cris des amputations à vif, l’odeur de la poudre et du sang, les fleurs séchées aux boutonnières et la terre noire, brûlée par les incendies. Il voyait la douceur du coton et la peau déchirée, les silhouettes amaigries de celles qui le ramassaient pour nettoyer les joues douces d’autres, plus au nord. Il se rappelait les allées de chênes centenaires et les bicoques des esclaves, encore sales de tant d’inhumanité.

Pour la caméra, il incarnait un passé révolu, mais dans la profondeur de son regard on peut aussi lire l’inquiétude que lui inspire le présent … si semblable finalement.

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Val :
Un café

Se poser un quart d’heure,
Déguster cette douceur,
Qui réchauffe les cœurs.

Oublier l’horreur,
Nos copains qui se meurent,
Dans d’atroces douleurs.

Humer sa délicate odeur,
Apprécier son agréable chaleur,
Pour un temps… croire au bonheur.

Oublier ses peurs,
Ces hommes qui se meurent,
Bien que promis à nos sœurs.

Trouver en lui la ferveur,
La force et l’ardeur,
De combattre sans rancœur.

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Nady :
Petites réflexions autour d’un militaire en réflexion…

Un militaire qui pense serait presqu’un oxymore, qu’en pensez vous ? Un militaire se doit d’obéir, d’exécuter des idées qu’on espère réfléchies et claires, non ? Il se doit de ne jamais contester un ordre reçu, ne jamais refuser d’obtempérer devant les actions qu’on lui demande de mettre à éxecution…
Celui du cliché semble être un gradé ou du moins quelqu’un qu’on a distingué pour des combats pour notre pays, à la vue de la médaille tricolore qui pend à son pardessus. Son style baroudeur aux manches effilées, bien que rasé de près, témoigne du fait qu’il ne vient pas d’arriver au camp. Mais cela fait combien de temps qu’il a planté sa tente dans cette région du monde ? Combien d’années qu’il rode dans le coin pour exterminer l’ennemi avéré ? Depuis combien de mois commence t il à douter du succès tout en continuant à se battre pour sauver notre démocratie et aspirer quand même à la paix dans cette guerre contre des forces obscures terriblement armées et bien cachées ?

Quelles idées traversent l’esprit de cet homme, assis là, avec sa tasse de thé à la main, à l’instant précis de la photographie ? la défense de notre Patrie ? ses collègues morts récemment aux combats lors d’une attaque inattendue ? Sa famille qui attend chaque jour des nouvelles rassurantes et qui espère le revoir en vie ? A-t-il le droit de rêver là, à cet instant, aux prochaines vacances au soleil ? Il nous est difficile d’imaginer que de tels êtres puissent autant nous ressembler avec nos émotions souvent contradictoires, nos bonheurs, nos drames et petits chagrins…

C’est comme pour ces autres, les médecins, aux lèvres desquels on est parfois suspendu dans l’attente du remède miracle qu’ils vont nous donner ou les simples mots : « tout va bien » qui font tellement de bien à entendre parfois, même si on est loin d’imaginer que certains médecins doivent dans le même temps lutter eux-mêmes contre une maladie qui les ronge et qu’on a du mal à soigner…

Et ces chirurgiens pour qui on serait prêt à donner tout l’or du monde pour qu’ils nous remettent rapidement sur pied l’être aimé gravement accidenté, alors qu’ils reviennent de l’enterrement d’un proche.

Et ces politiques dont on attend qu’ils… heuuuu, mauvais exemple en fait…

Et ces forces de l’ordre derrière lesquelles on aime à se réfugier et dont on attend qu’elles nous protègent de tout danger et incivilité, à leurs risques et périls, et parfois même à ceux de leurs familles qui n’ont rien demandé…

Et puis, il arrive des moments où l’on se rend compte que tout ce petit monde auquel on s’accroche, qui nous donne l’espoir de continuer à vivre et d’avancer, et bien, il peut être fragile comme nous, indécis aussi comme nous, meurtri comme nous, affaibli comme nous pouvons l’être devant des montagnes infranchissables ou des sols tortueux… Et ce jour là, on réalise qu’on se ressemble beaucoup malgré nos différences de métiers, d’aspirations et de famille et qu’autant nous avons besoin d’eux, eux aussi attendent souvent secrètement de notre part reconnaissance, patience et solidarité.
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Jos
Le vieux combattant

Jean regardait le navire se perdre à l’horizon. Il n’était plus qu’un point infime posé au bord du ciel, une tache que bientôt ses yeux bleus n’allaient plus percevoir. Comme tant d’autres avant lui le bateau disparaitrait, emportant ses combattants fiers et courageux dont Jean ne faisait plus partie.
Tous les jours depuis 5 ans, l’ancien marin s’installait dans le jardin de sa maison située sur les hauteurs de la baie de Toulon. Tourné vers la mer qui lui offrait chaque fois une vue différente, il regardait partir les bâtiments militaires sur lesquels il n’embarquait plus.
L’armée, cette grande famille qui l’avait accueilli alors qu’il n’avait pas 20 ans, l’avait abandonné quand il en avait eu 60. On lui avait fait comprendre qu’il était trop vieux pour les missions en mer mais qu’il pouvait encore effectuer de petits travaux au sol. Ainsi, lui qui ne se sentait bien que sur le pont d’un bateau oscillant au gré des humeurs des eaux, s’était vu condamné à travailler à quai. Très vite il s’était lassé de ces petits boulots et déprimant chaque fois qu’un bâtiment larguait les amarre sans le prendre à son bord, il avait quitté la base navale, amer et désœuvré.
Depuis, dès le réveil, il revêtait son uniforme sans âge et s’installait sur la terrasse pour boire son café. Plongeant son regard bleu dans l’onde clair qui jusqu’alors l’avait porté, il admirait chaque matin, le balai incessant des bâtiments militaires qui entraient et sortaient de la rade, fier de pouvoir encore les identifier un à un.
Puis, ce rituel achevé, il se levait pour en exécuter un autre.
Il retrouvait ses amis, anciens combattants victimes comme lui de l’oubli, pour revivre avec eux les missions jadis accomplies.

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Bénédicte :

Dans certains regards

j’ai croisé tous les combats

d’une seule vie

Bonjour à toutes et à tous ! Je profite de l’occasion pour expliquer à ceux ou celles qui se demandent gentiment dans quel espace temps j’ai disparu que je suis toujours là !….Simplement je souffre de douleurs chroniques qui bouffent une partie de mon énergie et m’en laissent une quantité limitée qui me pousse de plus en plus à faire des choix…. L’atelier m’a apporté beaucoup de joies mais me demande une grande quantité d’énergie pour y participer comme je le conçois….Alors j’ai décidé de concentrer ce qu’il m’en reste sur les fondamentaux familiaux, amicaux, et quotidiens….Pour ne pas perdre completement la main je me contente d’un haïku sur chaque photo, que je garde dans un cahier, cela correspond à la dose disponible en ce moment !!!!
Cela ne veut pas dire non plus que je n’écrirais plus jamais, mais en tout cas à un rythme plus doux….

Je vous embrasse tous comme je vous aime mes Compagnons du Lundi !!!!

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Terjit :

Trois jours à boire tasse sur tasse de ce café immonde.
Trois jours à me tanner le cuir sur le bois de cette chaise longue.
Trois jours à sourire par habitude à tous ceux qui passent.
Trois jours à maudire mon agent pour « cette chance inouïe ».
Trois jours à espérer être appelé autrement que « Toi là, le figurant ».
Trois jours à vouloir changer de gueule pour que le photographe me laisse.

Deux nuits à ne pas fermer l’œil sous la tente dans le froid.
Deux nuits à fumer clope après clope pour me calmer.
Deux nuits à résister à l’envie de m’échapper d’ici.
Deux nuits à me raisonner pour garder mon misérable cachet.
Deux nuits à cogiter sur mon parcours depuis le Conservatoire.
Deux nuits à vomir tous mes espoirs déçus.

Trois jours et deux nuits à soupirer dans le souvenir de mes premiers rôles.
Trois jours et deux nuits à tenter de trouver la faille pour repartir de zéro.
Trois jours et deux nuits à exécrer tous ceux qui me voyaient à Hollywood.
Trois jours et deux nuits à réprimer mes envies de Godard, Lellouche ou Varda.
Trois jours et deux nuits à réaliser que la reconnaissance n’existe pas.
Trois jours et deux nuits à comprendre que mon avenir est du passé.

Ma tombe n’aura ni fleur ni couronne ni remerciement.
Ma tombe ne recevra pas la visite de fans en pleurs.
Ma tombe ne sera pas répertoriée à l’entrée du cimetière.
Ma tombe ne sera jamais nettoyée de la mousse qui la recouvrira.
Ma tombe ne sera qu’une pierre posée sur mon corps.
Ma tombe n’aura qu’une inscription : « 1er prix de conservatoire, ça avait bien commencé ».

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Adèle :
La tunique bleue
Sa fille avait lu l’annonce dans le journal. « Papa, on recherche des figurants pour un film américain sur la guerre de Sécession, cela te changera les idées, cela doit être amusant de participer à un tournage. C’est plutôt bien payé, tu pourras ensuite t’offrir quelque chose qui te fera plaisir».
Elle avait été étonnée qu’il se laisse convaincre sans peine. Depuis son veuvage, il prenait plutôt goût à la solitude.
Il avait passé le casting et, avec sa gueule taillée à coups de serpe, il avait été embauché, non pas comme figurant mais comme silhouette. Il serait reconnaissable, on le verrait plusieurs secondes à l’écran. Cela amuserait son petit-fils, lui avait dit sa fille. Lui n’avait rien répondu.
Là, à le voir assis sur son fauteuil, devant la tente de toile, vêtu de son uniforme militaire, sa tasse de fer blanc à la main, on aurait cru voir un vétéran de la guerre de Sécession, un soldat de l’armée nordiste. Il était vraiment dans le rôle, et la directrice de casting était contente de son choix.
Il s’était plié à tous les désidératas du réalisateur. Dans sa tunique bleue, au drap épais, dans laquelle il crevait de chaud. Il avait appris à tenir le fusil, à faire le salut militaire. Des heures à attendre. Dans ce film historique, il figurait l’aide de camp du colonel, animant plusieurs scènes avec l’acteur principal. Il ouvrait la porte, se mettait au garde-à-vous, tendait des papiers au colonel.
Rien de bien compliqué, mais à la fin de la journée, la fatigue pesait sur ses deux épaules, descendait le long de son dos raide, jusque dans ses mollets alourdis par la station debout. Les godillots lui avaient flanqué une ampoule au pied droit. Le sacrifice était bien léger, en regard de ses espoirs.
Le tournage était maintenant terminé, il s’accordait une petite pause avant d’aller rendre à la costumière sa tunique bleue.
Il parait que le film sortirait, d’abord aux Etats-Unis, dans un an. Soixante ans qu’il attendait, un an n’était plus grand-chose. Il espérait juste ne pas être mort d’ici-là. Il savait que si les hommes vieillissent, leurs yeux ne changent pas. Lui les avait toujours aussi bleus. Dans son souvenir elle disait, avec un accent divin : « ton regard de lac, mon chéri »
Elle adorait le cinéma. Peut-être irait-elle voir ce film ?
Le regard perdu dans le passé, il rêvait encore de sa petite américaine, d’un flirt de quatre sous au mois de juin 44. Et d’une délicieuse tunique bleue voltigeant au soleil.

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Les textes écrits sur d’autres blogs :

Leiloona
Chroniqueuse culture et disciple d'Epicure. Je lis, j'écris, je visite ... Chaque lundi depuis 6 ans, je publie mes textes dans un atelier d'écriture basé sur une photographie. Museo geek l'hiver, sirène l'été. J'aime le bon vin et les fromages affinés. View all posts by Leiloona →

91 commentaires

  1. @Alexandra : oh, cette anecdote est elle vraie ?
    @Claude : j’adore ! Boris n’a qu’a bien se tenir…
    @Nady : en tant qu’ex-militaire je pourrais répondre à tes questions (toujours dans ce café d’Asnieres où nous devons aller)

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    1. @LMJ : je vais t’avouer un délire mais juste de toi à moi 😉 comme il n’y avait pas le nom du photographe, un moment dans la semaine me suis demandée si ce bellâtre n’était pas toi dans tes jeunes années ??? puis j’ai vu ce matin que tu avais publié ton lien et l’idée s’est confirmée dans ma tête. De toute façon j’allais le demander à Leil (lol) mais ne m’attendais pas à t’en parler dès mon premier commentaire 😉 mdr

      Quant au café d’Asnières (je préfère à celui de Sartrouville, moins loin pour moi 😉 ), oui oui il se fera bientôt; Je ne me suis jamais faite autant désirée lol; En général c’est moi qui harcèle pour qu’on prenne un café avec moi quand tout le monde est débordé 😉 y a un salon de thé portugais qui va s’ouvrir à Asnières / épicerie fine et blablabla, on pourrait le tester ensemble à son ouverture non ? et j’aurais les réponses à toutes mes questions, youpiii ! enfin une femme heureuse je serai ! 😉

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    2. Le mexicain jaune : Il y a du vrai et du faux … mais finalement est-il si important de savoir ce qui s’est réellement passé.
      Il existe même un essai sorti autour des légendes de cette musique … Je connais une autre version, plus touchante, mais moins réelle selon moi … L’histoire d’un père et d’un fils ennemis …

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  2. @Terjit : en survolant rapidement les textes ce matin la forme du tien m’avait interpellée. Tu imagines ma hâte de lire le contenu et d’arriver rapidement à cette pause de déjeuner pour découvrir et me délecter du chocolat dans l’oeuf déjà bien présenté ! Bon, LMJ m’a happée dès mon arrivée sur le Blog mais une fois ma réponse envoyée il m’a fallu te lire, au point de lire Leil après, mais elle ne m’en voudra pas, elle est gentille comme nana 😉
    Bon, donc pour revenir à ton texte, je l’ai lu 3 fois ! C’est divin, la forme exquise, le contenu parfait et bien pensé ! C’est tout à fait cela en plus, on dirait que tu connais ce monde de figurants ! En te lisant je me suis retrouvée la semaine dernière dans ce même rôle, domaine militaire en moins #vismaviedefigurant

    Que ce virtuose ne s’inquiète pas, le succès arrive tardivement parfois et quelque fois après la mort. Moi je pourrai dire, « je l’ai connu même dans ses moments de doute » ! #fandelapremièreheure hihihi

    Bref, en un mot : BRAVO 😉

    PS: je risque de copier ton style un jour, j’ai trop adoré 😉

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  3. @Alexandra : après être arrivée sur le blog pleine de délires, me voilà plongée dans l’histoire de ton texte avec gravité. J’imiterai LMJ en te demandant si l’histoire est vraie et surtout t’avouerai avoir été très touchée par un passage « Nous sommes tous égaux face à la mort. Mais pour John, son camarade devait avoir droit à un traitement de faveur. » : c’est vrai ce que tu dis, la mort prend un autre sens quand ça nous touche de près et on s’étonne presque parfois de voir la vie continuer comme «  »avant » devant notre souffrance .

    Pour finir me suis mise à écouter les différentes sonneries aux morts des différents pays… ça risque de me plomber ma journée si je les écoute toutes mais ton texte a attisé ma curiosité avec cette histoire 😉 merci.

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    1. Ah oui, et il existe même une berceuse ukrainienne dont la musique est cette fameuse musique aux morts … Assez particulier, non ? 😉

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      1. ah oui en effet, vais l’écouter plus tard, je risque de faire des cauchemars… 😉

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  4. @Bénédicte : le début de ton paragraphe m’a intriguée si bien que je me suis précipitée à le lire; Me suis pas rendue compte au début que c’était un haïku et attendais la suite tellement l’intro avait bien commencé mais c’est aussi bien ainsi car tu laisses notre imagination vagabonder vers une suite.

    Porte toi bien, prends soin de toi et reviens nous plus longuement quand tu le sentiras. Gros bisous

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    1. Merci Nady! ….tu sais que je suis ton actualité avec toujours beaucoup d’intérêt! !!…Je te dois quelques bons moments! !!!!……

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      1. hihihi, j’ai en effet souvent de tels retours et certains me disent parfois même que je leur donne le soleil de leur journée, surtout quand je suis agacée, ça fait peur… 😉

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  5. @Claude : super bien vu ton texte ! Le début joyeux, avec cette idée de guerre sous forme de jeu, se resserre au milieu où tes mots nous amènent à plus de gravité avec les horreurs des vraies guerres ! Conclure avec le déserteur de Boris est une prouesse ! Bravo mon cher ami ! des bises ensoleillées

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    1. Merci Nady : tes compliments et ton soleil sont bien arrivés. Bises. A bientôt j’espère.

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  6. @Val : un poème réussi qui en se focalisant sur le café montre bien l’ambivalence du moment à savourer un café, qui se voudrait un temps doux et serein, et cette période de guerre avec ses horreurs. Bravo !

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  7. @Alexandra : en lisant ton texte j ai pensé à l’institution de notre nouveau président au cours de laquelle les musiques étaient beaucoup plus joyeuses que d’habitude. Peut-être une marque de fabrique qui restera.

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  8. @Leiloona : Une belle histoire d’amitié. Bel hommage également, à tous ces militaires auxquels on ne pense pas, dont on ne connaît le nom que lorsqu’on nous annonce leur mort, et dont le nom est aussitôt oublié.

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    1. Ah ça, oui … la nation efface souvent l’homme, mais comment pourrions-nous les retenir tous ?

      (Au mémorial de la Shoah dans le Marais, il y a tous ces noms de juifs déportés « le mur des noms ». Très impressionnant.)

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  9. @Claude : Bien contente de te lire à nouveau ! Ton texte décrit parfaitement comment, ce qui n’est qu’une passion et un divertissement peut amener à la réflexion et à la prise de conscience…J’aime ton personnage et son histoire.

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  10. @Manue : Ton texte captive dès la 1ere phrase. Tu emploies les mots justes et tournes tes phrases d’une telle manière qu’elles sont toujours à la fois douces et percutantes. Encore une agréable lecture !

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  11. @Val : Belle réussite ce poème. Espérer à travers le moment de détente qu’est sensé nous apporter une pause-café un instant de paix intérieure… Bien vu.

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  12. @Nady : Bel hommage à ceux qui font de leur métier un engagement et qui portent à bout de bras le malheur des autres en mettant le leur de côté…Il y aurait tant de choses à dire sur ces personnes qui s’effacent et se mettent au service des autres….Ce texte te ressemble et la pointe d’humour dans le passage sur la politique m’a fait sourire et te ressemble aussi. Merci Nady !

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    1. merci à toi Jos 😉

      Ton texte est plein de nostalgie. C’est dommage que Jean n’ait pas d’autres activités ou hobbies car s’il se traîne jusqu’à la mort ainsi ça risque d’être pathétique… Le monde a tant de belles choses à découvrir et pratiquer mais changer une racine après 60 ans n’est pas chose aisée… bisous ma belle amie

      Répondre
  13. @Bénédicte : Un haïku qui fait mouche par ses mots bien choisis et qui nous invite à la réflexion. Merci Bénédicte.
    J’ai été heureuse de te voir parmi les participants de cette semaine, car pour moi tu fais partie intégrante de cet atelier et j’ai toujours eu du plaisir à te lire. Reposes-toi le temps qu’il faut et fais nous cadeau de temps en temps de tes quelques mots. 🙂

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    1. Merci beaucoup Jos. ….Ce sont de gentilles paroles bien agréables à lire! !!

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  14. @Terjit : Bon, bah encore une fois tu m’a étonnée et ravie. J’aime beaucoup la construction et l’évolution de ton texte. Tu décris parfaitement l’état d’âme que procure le constat d’un échec. Bravo Terjit !

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  15. Claude : Quel joli texte, une mention toute particulière pour la montée en puissance sur l’avant dernier paragraphe. Tellement vrai.

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  16. Manue : Oh ben tout de même, je n’espère pas …
    Un gros faible pour ton début (les deux premiers paragraphes), ils ont une telle force qu’ils se seraient suffis à eux-mêmes. Belle rythmique aussi en anaphore qui augmente la portée de l’ensemble.

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  17. Val : Oh c’est la première fois que tu écris en vers ? (ou bien j’ai le cerveau complètement azimuté ?)
    Cela te va bien la concision, elle apporte une force, un rythme.

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    1. Merci Leiloona. C’est mon deuxième essai en vers, j’avais déjà testé sur la fille en talons hauts…

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  18. Nady : Ah je ne peux que plussoyer la fin de ton texte, si seulement effectivement on mettait en avant nos points communs, plutôt que de comparer qui les avantages, qui le salaire, qui les vacances … Pfff pas ainsi que les choses avanceront, hum … 🙂 Merci Miss pour cette discussion … tu connais déjà ma réponse : nous faisons des métiers complètement différents, et pourtant nous nous rejoignons sur pas mal de points … L’union fait la force, n’est-ce pas ? 😉

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    1. merci ma belle, j’aime beaucoup le verbe « plussoyer », je ne connaissais pas 😉

      Je n’ai pas été élevée dans la comparaison avec autrui, encore moins la compétition… J’avais des rêves démesurés, je te l’accorde mais mes grands-parents m’avaient aussi fait goûté à certains donc la logique n’a fait que renforcer mon souhait d’en vouloir encore plus. Ils le ressentaient mais n’ont su que m’apprendre à travailler pour le gagner. Aujourd’hui quand je vois des collègues jalouser la secrétaire qui s’offre une semaine à l’Ile Maurice avec son mari alors qu’eux mêmes ne peuvent pas dépasser la Bretagne avec les frais de leur maison de campagne à amortir et les 4 enfants à nourrir, ça me laisse sans voix… Leurs remarques acerbes en revanche m’agacent car déstabilisent notre collègue qui préfère se fermer sur elle même et n’est plus dans le partage de son voyage… Ralala, l’union me semble une notion bien lointaine en France depuis quelque temps… Merci beaucoup pour ton retour. Gros bisous

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      1. Il y aura toujours des jaloux, c’est une perte de temps selon moi. Si tu envies ce qu’a l’autre, fais tout aussi pour l’avoir … Plus positif que de critiquer, et plus élévateur aussi. (Et être productive me fatigue moins aussi que d’être dans la critique ! :P)

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        1. nous nous comprenons parfaitement chère soeur de Coeur 😉

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  19. Jos : On pourrait se dire, vois-tu, que c’est un homme tourné vers le passé, donc mélancolique, mais il n’en est rien. On le sent serein avec ses petites manies, ses contemplations, et sa vie qui a dû être bien riche. Aussi fais-tu le tour de force qu’on se sent bien dans ce passé avec Jean. Oui, une belle harmonie se dégage de ton texte. J’aime beaucoup sa simplicité.

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  20. Bénédicte : Joli haïku … la brièveté n’enlève pas sa force.

    Tu reviens quand tu veux, avec ou sans haïku, tu le sais bien. A tout bientôt. 🙂

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    1. Merci Leiloona. ….c’est une jolie famille à géométrie variable selon les aléas de la vie que tu as constitué ici. …Et je vois qu’à chaque fois que quelqu’un s’éloigne un peu une autre personne arrive pour ramasser le bâton du relais! !!!….Ce qui montre bien à quel point cet atelier est vivant. …..

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      1. Merci. Et il y a ceux qui partent, puis reviennent aussi … L’atelier est un endroit libre où seul le plaisir d’écrire règne.

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  21. @Manue : ton texte se rapproche de celui de Terjit et de Claude réunis dans le fond et va encore plus loin dans la description, process dans lequel tu excelles vraiment ! on y était sur le front, avec lui et les blessés et morts ! Gooosh !!! Bravo pour ta superbe plume !

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  22. Terjit : Ah ouais tout de même …
    Grande claque que ton texte.
    (Terjit ou de l’art de savoir remuer sévèrement les cordes sensibles.)
    Ouch …

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  23. Adèle : Oh joli côté fleur bleue … Les souvenirs sont tenaces parfois oui. 🙂 Et tu laisses le lecteur imaginer pourquoi l’histoire ne fut qu’un flirt, mais un tout particulier s’il s’en souvient encore des dizaines d’années après. 😉 C’est bien de laisser le lecteur vagabonder sur les blancs. 🙂

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  24. @Claude : Comment différencier jeu et triste réalité? Difficile prise de confiance mais mieux vaut tard que jamais. Quand je vois tous ces jeunes qui jouent à la guerre par écrans interposés et qui trouvent cela banal…merci pour cette réflexion.

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  25. @Manue : un texte très puissant sur l’implication de cet acteur , qui est plus qu’un acteur. Il ne joue pas, il vit l’histoire. Bravo.

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  26. @Nady : encore une belle réflexion au travers de ton texte. Effectivement quelque soit notre fonction, notre métier nous sommes tous des humains avec des forces et des faiblesses, des êtres qui attendent des autres et des êtres qui donnent aux autres. Merci à toi!

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  27. @Jos : Et oui, il y a un temps pour tout. J’imagine que quand on aime son métier comme il semble l’aimer, être obligé de le quitter parce qu’on a vieilli doit être cruel. Il peut cependant positiver en réalisant qu’il a eu la chance de toujours s’en sortir, ce qui n’est pas le cas de tous les militaires. Ton personnage campe très bien en tous cas celui de la photo, tu as su, je trouve, capté son côté à la fois bourru et si attachant. Bravo

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  28. @Bénédicte : tu nous manques mais je comprends très bien les choix que tu fais… J’espère que tu pourras te rétablir vite. Prends soin de toi et à très bientôt

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    1. Merci d’avoir si gentiment pris de mes nouvelles. ….Si tu es sur FB j’y suis aussi si ça te tente sous le nom de Bénédicte Duval tout bêtement et j’habite en Bretagne…..

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      1. avec plaisir. J’y suis également sous ruiz val et je suis en région parisienne…

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  29. @Terjit : Whaouh! une fois de plus un texte puissant. J’aime beaucoup sa construction avec ses répétitions qui lui donnent un rythme. Un peu noir sur la fin quand même. Il a sans doute encore de beaux rôles à jouer avec « la gueule » qu’il a, il devrait pouvoir percer et peut être crever l’écran.

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  30. @Adèle : C’est amusant comme vous êtes nombreux à qui la photo a inspiré des histoires d’acteurs, de figurants…il faut dire qu’il a une telle « gueule  » que …ça peut se comprendre. Ta chute donne à ton texte plein d’espoir. J’aime beaucoup. Merci.

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  31. @Adèle : Waouuuu ! La chute de ton texte est merveilleuse ! Tu l’as bien amenée ! Je ne m’y attendais pas du tout ! une suite ! une suite ! Ira t elle voir le film ? Le reconnaîtra t elle ? Je suis sûre que oui ! A t elle eu un bébé de cette nuit ???hâte de lire la suite 😉

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  32. @Adèle : Une belle histoire pleine de sensibilité et d’amour et une chute ouverte qui laisse notre imagination vagabonder. Merci Adèle !

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  33. @ Leiloona : très belle histoire d’hommes et d’amitié. Chaque combattant a son histoire. Il n’y pas qu’un soldat inconnu ; la plupart le deviennent. Mais chacun a marqué par des amitiés solides ou un fait dérisoire ce qui fait la mémoire des hommes. Merci pour ton beau texte historique.

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  34. @ Manue : superbe ton texte. Très prenant. De plus, l’emploie du passé donne là une force supplémentaire. L’acteur colle à l’histoire ; il l’a fait sienne. Bravo.

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  35. @ Val : il est beau ton poème en « eur ». Tes vers courts conviennent parfaitement avec cet espace de temps donné au café.

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  36. @ Nady : décidément, tes textes (fort bien écrits) sont toujours des sujets de discussions…La guerre reste toujours le résultat minable du désaccord de quelques hommes. Sa cause et ses conséquences demeurent la folie collective. Les populations sont les éternelles victimes.

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  37. @ Jos : il y a beaucoup de la poésie et de la mélancolie dans ton texte. Il en est de même pour les marins pêcheurs qu’on voyait sur la digue des ports bretons.J’aime beaucoup.

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  38. @ Bénédicte : Continue à nous charmer avec tes haïkus. Et prends soin de toi. De beaux textes plus longs arriveront naturellement en douceur lorsque tu retrouveras la sérénité.

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    1. Merci beaucoup Claude pour ce gentil message. ….tu as raison je crois. …lutter contre la douleur physique est un combat qui demande tout et laisse peu de sérénité pour écrire. ….je vais m’occuper de changer ça! !!!!…..
      En attendant, toujours autant de plaisir à te lire! !!!

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  39. @ Terjit : Excellent ! Aussi bien sur la forme que sur le fond. Ta construction de texte est géniale. Et le scénario se déroule parfaitement jusqu’à cette chute cruelle mais très bien trouvée. Bravo.

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  40. @ Adèle : Bravo pour ton texte très bien fait. Mais il manque la suite… On veut tous savoir la suite si j’en crois les commentaires précédents.

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  41. @Leiloona: J’avoue, j’ai été consulter mon ami Wiki qui m’a confirmé la véracité des faits.
    Mais la photo, c’est pas Tidball, il avait une grande barbe noire ! 😀
    Leiloona, à quand un roman historique, tu as des prédispositions !

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    1. Hu hu hu ! Ben oui, je ne raconte rien de faux, enfin presque rien ! 😀
      Sinon pour la barbe rasée, c’est une autre histoire, oui, mais il l’a bien rasée un matin, jour de la photo. 🙂
      Merci ! 😉

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  42. @Claude : belle évolution du personnage, du jeu de groupe à la réflexion individuelle.
    NB : J’ai toujours à la maison le 33 tours de Boris Vian avec la chanson.

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  43. @Manue : très joli texte, j’ai beaucoup aimé l’idée du figurant qui fait cela en pleine conscience de l’horreur de ce qu’il joue, qui introduit un rôle de commémoration là où certains spectateurs du film ne verront au contraire que l’apologie de la guerre.
    La première phrase m’a fait pensé à un de mes grands-pères, tireur d’élite pendant la guerre de 14 et qui disait rater volontairement ses adversaires. Où est la vérité, dans l’effroi de ce qu’il a vécu ?

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  44. @Val : très joli poème, dans la forme et dans le fond. A réfléchir quand on se plaint de tout à côté de la machine à café.

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  45. @Nady : Belles interrogations, si nécessaires. Prendre le temps de chercher un sens à ce qui est imposé, encore plus indispensable quand on touche à la mort. Pour ne pas être un simple pion, berouetté par les évènements.
    Je suis très touchée par la deuxième partie de ton texte, car je suis un de ces professionnels dont le costume cache parfois une détresse immense. C’est rare qu’on aille chercher ce qui se cache derrière, la tendance est de nous croire insensibles. Un peu de respect mutuel, est-ce trop demander ?

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    1. Merci Adèle pour ta lecture. Le respect humain est quelque chose qui se perd. Je le déplore de plus en plus et deviens parfois presque jalouse de ne pas être un gros chiffre, avec plein de zéro derrière pour qui on prend le temps de s’asseoir, d’admirer, de commenter… Bravo pour ce que tu fais et merci ! Grosses bises

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  46. @Jos : difficile de poser le costume d’un métier qui demande un engagement total, corps et âme. Encore plus difficile de perdre le sentiment d’utilité, la fraternité des collègues, avec qui on a partagé son métier, la vie en collectivité et les émotions violentes, comme la peur, la fierté de servir son pays.
    Pour d’autres, peut-être un soulagement ?

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  47. @Bénédicte : Ton haïku est magnifique, il a beaucoup de profondeur, le rythme est très agréable, il est harmonieux et invite à la réflexion. Bravo !
    NB :désolée de ce qui t’arrive. As-tu pensé à demander une consultation de la douleur dans un hôpital ? Le maniement de certains antalgiques nécessite parfois un avis spécialisé.

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    1. Merci beaucoup Adèle, je suis touchée par ton NB tu penses bien. ….je me suis entourée peu à peu de toute une équipe aux compétences variées et chacun m’aide à sa façon à gérer la douleur puisqu’on ne peut pas en éradiquer la cause. …..Disons que je suis rattrapée par la double peine de l’âge sur l’ handicap …..Je dois donc faire attention à préserver les réserves d’énergie qui me permettent de rester encore debout. …Le haïku est un bon format pour ça! !!!!…..mais après je n’ai plus l’énergie de tout lire et de tout commenter alors j’ai choisi de ne pas publier. ……je garde des forces pour traverser cette période où ma maison se remplit souvent d’enfants et petits enfants. …..En Septembre peut être aurais je à nouveau des réserves? ……

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  48. @Terjit : Ton personnage est arrivé au bout du bout. J’ai l’Impression que sa réflexion tourne un peu en rond. C’est tellement difficile de se remettre en question. J’imagine que dans ce métier, il faut à la fois confiance en soi et humilité. Tout dépend de sa personnalité et de son entourage. Et parfois du hasard ?

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  49. @leiloona : vraie ou pas cette histoire me dornera une vision différente te de cetriste morceau de musique, il aura le goût de l’amitié

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  50. @ claude: quand le jeu devient presque réalité. Très beau texte Merci

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  51. @manue: la première phrase donne le ton, j’ai beaucoup aime

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  52. @Val : court, efficace, pour arriver à combattre sans rancoeur. Bravo

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  53. @nady : il me semble qu’il faut dissocier ceux qui choisissent d’y aller de ceux qui n’ont pas eu le choix.mais ton texte est juste et très bien mené (la politique est elle vraiment un mauvais exemple ? )

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    1. La politique ? jusqu’aux dernières élections mon sentiment me confirment cette non attente ou plutôt une attente des comptes à rendre quant à nos sous utilisés mais je t’avouerai que depuis une semaine suis interpellée par un nouveau paysage avec quelques personnalités (dans les helpers) hors du commun, qui ont la gnaque de relever notre pays… alors, peut être que dans quelques années, je citerai la politique en bon exemple, who knows ?? 😉 Merci pour ta lecture

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      1. me confirmE…. (je ne peux pas toujours incriminer mon smartphone et son correcteur, des fautes, là suis sur tablette en voiture et mes verbes veulent s’accorder au pluriel 😉 lol

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  54. @Jos : très bau texte sur la nostalgie et le sentiment d’inutilité, merci

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  55. @ Bénédicte : trois petites phrases qui ressemblent au début d’une chanson. C’est juste beau !

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  56. @adèle : je ne me lasse pas de ré lire chaque semaine. Encore une fois du sens, une sensibilité et quelques souvenirs émus. Bravo

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