Lorsque Amandine, chercheuse à l’institut pasteur, spécialisée dans l’étude des virus de grippe, est appelée pour aller enquêter sur la mort suspecte d’oiseaux migrateurs dans un parc du nord de la France, elle ne se doute pas de l’engrenage qui vient de commencer à tourner. Le virus de grippe qui a décimé ces oiseaux est inconnu, nouveau, et semble muter très vite pour infecter des humains. La course contre la montre commence, pour éviter la pandémie mondiale. De plus, Amandine ne doit jamais, au grand jamais, rapporter un virus à la maison, ce qui aurait pour effet immédiat de tuer son compagnon, atteint d’une forme de maladie qui le prive de défense immunitaire… un simple rhume lui serait fatal !
Dans le même temps, un homme et son chien sont retrouvés morts, le corps lacéré de coupures faites par un objet étrange, une sorte de griffe, dans une forêt de la banlieue parisienne. L’enquête qui démarre met au jour d’autres morts, et on comprend très vite que les crimes qui viennent d’être mis à jour sont plus importants qu’ils n’en ont l’air au départ… et puis il y a la présence de ces trois cercles concentriques, symboles d’une vieille affaire qui plane encore sur le 36 quai des orfèvres…
Mais la grippe inconnue frappe justement le 36 et les équipes de police sont désorganisées, ont d’énormes difficultés à travailler correctement…
Jusqu’à ce que l’on découvre qu’il n’y a pas de hasard, que l’arrivée de ce nouveau virus grippal et ces meurtres sont d’une façon ou d’une autre reliés… par un homme dont l’ombre plane sur tout le roman : l’homme en noir et son homme de main, l’homme oiseau qui va toucher au cœur les hommes du 36, en atteignant l’un d’entre eux dans ce qu’il a de plus cher…
La suite est une espèce de descente aux enfers, c’est noir, violent, semant des morts atroces, des corps mutilés, le tout assombri encore par l’angoisse omniprésente de la propagation d’un virus, invisible, incontrôlable… La peur pourrait alors mener à la folie et s’avérer bien plus dangereuse que la grippe elle même !
On passe des profondeurs du Darknet à un village anonyme de la Pologne, des égouts parisiens au Brésil, c’est sombre, glauque…
La machinerie est implacable, une fois contaminé, on ne lâche plus le roman, on lit les 600 pages en apnée, la peur au ventre… et on ne regarde plus les transports en commun ou son collègue de travail qui tousse de la même façon…
C’est une des forces de ce roman, qui mêle habilement les scènes de crime un peu glauques et sanglantes et une atmosphère moins concrète, plus diffuse, d’angoisse plus psychologique face à l’invisible menace de pandémie.
La mécanique du roman est très bien huilée, on est emporté, les rebondissements de l’enquête sont nombreux, la double affaire permettant des allers et retours, qui vont vite se recouper, jusqu’à la révélation finale… que je n’avais pas vue venir ! Brillant, angoissant… à ne pas lire si votre meilleur ami est enrhumé, ou si votre amoureux(se) tousse à côté de vous…
Paru d’abord chez fleuve noir, le roman est disponible en poche.
Pandemia de Franck THILLIEZ
Poche: 696 pages
Editeur : Pocket (26 mai 2016)
Collection : Pocket thriller
ISBN-13: 978-2266270304
Mon mari , à qui j’avais offert un exemplaire dédicace (sur les conseils de Mumu lit), l’a trouvé rude. Je n’ose même pas lire la 4ème de couverture !
🙂 alors passe ton tour… !
Oui, mais non ! 😛
Merci, Ludo ! 😉
De rien! Passe toi aussi ton tour… surtout que tu as bien d’autres trucs sur ta pal… des courgettes et j’en passe!:)
Ai lu le dernier Thilliez, et punaise, g ramé-sa-mémé ! Trop embrouillé, trop koa … j’ai détesté mais peut être qu’il faudrait que j’en lise un autre 😉
Jamais lu cet auteur … Pas ma came d’avoir peur en lisant (idem pour les films …)
Quand je faisais partie du jury ELLE, ai dû lire un polar par mois, c’était funky.
Oú peut être pas… 🙂 amatrice de cette littérature d’habitude? Comment s’appelle le dernier? Parce que de mon côté, j’en reprendrais bien un peu!:)
Je trouve des coquilles dans mon billet… désolé!
Au-delà, effectivement un roman à ne pas mettre sous tous les yeux! C’est noir, et ca parait tellement probable… effet réussi!
Ah je le relis alors ! 🙂
Merci!;)
Mon dieu, j’aime beaucoup Thilliez mais là, ton billet me donne d’autant plus envie!