Un soir d’avril, alors que j’effectuais à la Sorbonne une énième recherche autour de Pénélope, je tombai sur un récit apocryphe. Non attesté, il était tout de même à mes yeux révélateur du génie grec. Nous savons tous que l’aède Homère n’a jamais existé, que ses deux épopées ne seraient non pas l’oeuvre d’un homme, mais de plusieurs. Un long et lent travail d’assemblage, d’harmonisation de cette tradition orale épique. Ainsi si ce récit n’était pas signé de la main d’Homère himself, force était de constater que j’y retrouvai toutes les caractéristiques de son écriture. Des épithètes, des hapax et autres apocopes … Autant vous dire que j’y plongeais avec délice. Et cela tombait bien puisque la mer était une nouvelle fois au centre de ce récit …
Archimèdes était un plongeur renommé. Connu pour rapporter les meilleurs poissons sur le marché, il l’était moins pour être l’amoureux de Pénélope. Chaque matin, il déposait aux pieds de sa belle une étoile des mers. Il se levait aux aurores pour choisir la plus belle d’entre toutes, la détachait avec soin et la glissait avec douceur dans sa nasse. Chaque jour, Pénélope s’émerveillait de cette offrande, et chaque jour elle chantonnait le même refrain : « Quand le chiffre mille tu dépasseras, je serai à toi. »
La naïveté d’Archimèdes égalait à peine sa beauté. Aussi, c’est avec un sourire non feint et impatient qu’il comptait chaque jour son étoile. Un peu comme ces prisonniers qui gravent sur le mur de leur geôle des petits batons. Il aimait se dire que chaque jour le rapprochait du délice tant convoité. Le millième jour arriva, car s’il était candide, il savait tout de même compter. Toutefois ce matin-là l’attitude de la cruelle Pénélope ne changea pas d’un iota. Il s’en enquit, mais la perfide s’en étonna et ne montra au plongeur qu’un petit tas d’étoiles. A peine quelques centaines.
« Long encore est ton travail. Plonge encore, Archimèdes, et ma gloire tu auras », ricana-t-elle d’un rictus hautain.
C’est alors que la révélation se fit et qu’il comprit. En regardant plus attentivement Pénélope, il vit, non plus l’émeraude de ses yeux, mais un pâle reflet vitreux. Son âme enfin mise à nu. Toutefois, à force de passer son temps sous l’eau, le plongeur avait appris à aimer les étoiles, qui, elles, ne lui avaient jamais fait faux bond. Nérée, le vieil homme de la mer, le prit en pitié. Il le métamorphosa en rocher.
La légende raconte que depuis 108 étoiles y ont trouvé refuge, un chiffre à l’aune de sa pureté.
© Alexandra K, le dimanche 4 juin 2017
Adèle :
Petit poisson
La photo s’affichait en miniature sur l’écran de mon téléphone portable, trois centimètres sur cinq, et à première vue de presbyte, cela me faisait penser à un cerveau blanc et cotonneux gisant sur fond noir, à côté d’une souris grise, dont je ne voyais que pattes et museau. Ce serait donc une semaine de questionnement : écrire sur quelque chose d’aussi énigmatique que cette photo de l’atelier d’écriture n° 270 de Bricabook, mon challenge hebdomadaire.
Des commentaires facebook ont suivi, décillant mes yeux imbéciles et éclairant une scène de fond marin ou d’aquarium : le cerveau était une anémone de mer, et le rongeur, les trois bras d’une étoile, marine également car a-t’on jamais vu les étoiles du ciel éclairer les eaux sombres d’un océan, aussi immense soit-il ?
Tôt le matin, à l’heure où la fraicheur est un délice car j’ai la certitude que la chaleur de la journée sera pesante, quand la lumière rend les détails du paysage d’une netteté radieuse, j’ai marché avec ma chienne, sur le chemin blanc et gravillonné qui part de ma maison, jusqu’à cette grosse ferme ceinte de hauts murs de pierres assemblées, qui servi d’hôpital pendant la guerre de 1870.
Ici, pas de surprise, rien ne bouge, à peine quelques branches au souffle du vent léger, ce n’est pas le spectacle des vagues d’un bord de mer, ou l’écrasant à-plomb d’une montagne, ici le décor est paisible et reposant, entre un champ de colza défleuri et un de seigle. Ou d’orge, en matière agricole je n’ai pas l’esprit culture.
Cela sent le frais, la journée toute neuve.
Le paysage est vallonné, j’aperçois un petit bois, où l’hiver les chasseurs voraces traquent le sanglier. Les maisons d’un lotissement, une route dont on entend les voitures seulement quand le vent est à la pluie. La nuit, par là-bas clignote le premier feu tricolore de la ville, qui s’avance insidieusement, grignotant la campagne. Quelques fois, par temps clair, le soleil s’attarde au loin sur les Alpes, illuminant les sommets enneigés, rendant visible un Mont-Blanc majestueux.
L’endroit prête à la déambulation des pensées, au point d’oublier parfois d’écouter le chant du premier coucou et de surveiller ma chienne, prompte à se rouler dans quelque charogne ou crotte de congénère.
Et donc, j’avançais d’un pas tranquille, dix pour cent de mon cerveau branché en mode automatique pour éviter les trous et les irrégularités du chemin, et la petite photo de l’atelier prenait tout le reste de la place.
Anémone, corail, étoile de mer, océan, gorgone, aquarium …
Le souvenir surgit, un petit poisson qui nageait de concert avec mon hippocampe, remontait dans mes circonvolutions cérébrales, et éclatait comme une bouffée d’oxygène dans ma mémoire. Pop ! a fait le plongeur en émergeant à la surface de ma conscience.
Etait-il bleu ou jaune, poisson-lune ou chirurgien, peut-être clown rayé ?
Dans cet aquarium de Mannheim, que je visitais lors d’un voyage linguistique, il était une fois un petit poisson qui s’approchait de la paroi vitrée pour me regarder, et un garçon de seize ou dix-sept ans, juste derrière mon épaule, qui me disait : « Tu vois, il est amoureux de toi, tu l’as apprivoisé, il te suit à chacun de tes pas. »
Et au souvenir de ce poisson-là, ou était-ce de ce garçon, j’ai ouvert tout grand les bras dans le matin de l’été, j’ai aspiré la chaleur du soleil par tous les pores de ma peau blanche, et sur ce chemin de cailloux et de vie, j’ai embrassé le monde à pleine bouche, comme à seize ans.
Car s’il est une chose merveilleuse, c’est le souvenir d’avoir été, au moins une fois dans sa vie, aimée. Ne serait-ce que par un petit poisson.
Jos :
Un monde sans soleil
Seul à bord de son embarcation, Albert respira à pleins poumons et regarda une dernière fois le soleil se détacher progressivement de l’horizon. Le ciel s’irisa de ces couleurs chaudes particulières à l’aurore et la mer offrit ses reflets changeants dont il s’émerveillait chaque jour depuis des années.
Au-delà du sentiment de sérénité que lui procurait cet instant quotidien, il fut envahi d’une perception nouvelle, d’une sensation de libération.
Il ferma les yeux pour emporter le tableau du monde qu’il s’apprêtait à quitter et se décida enfin. Il plongea dans les eaux qui l’avaient si souvent accueilli et s’enfonça lentement dans les profondeurs marines.
Aux images de la surface qu’il emporta avec lui se superposèrent alors à celles des fonds aquatiques si souvent explorés. Elles défilèrent devant lui et l’accompagnèrent dans sa chute vers les abysses.
Il revit les gorgones géantes et les requins de la baie de Kimbe et se retrouva dans la mer d’Australie au milieu de millions d’œufs de coraux virevoltant autour de lui à la manière de flocons de neige. Il reconnut les raies Mantas jadis rencontrées au large des iles caïmans et les tortues géantes croisées aux hasard de ses multiples plongées. Il contempla le spectacle incroyable de la dérive des continents qu’il avait admiré dans les eaux glaciales et cristallines d’Islande et évolua dans les cénotes de la péninsule du Yucatan, ces puits naturels que les populations mayas considéraient comme sacrés.
Il semblait flotter. Pourtant il sombrait inexorablement vers le fond obscur et invisible.
Avant de s’évanouir, il vit une anémone qui rayonnait de mille feux pour le guider dans les derniers mètres de son voyage. A la lueur de ses tentacules arrondis, il aperçut une étoile de mer dont les branches largement étendues semblaient vouloir l’accueillir.
Puis ce fut le trou noir : il était arrivé à destination.
Nady :
10 mètres
Je veux atteindre le fond,
Je me sens bien, je déambule comme un poisson…
J’ai plongé,
Les laissant tous là haut sur le bateau à leur apéro improvisé,
A trinquer au futur mariage de notre dernier…
Il va nous quitter, de moi se défusionner
Pour cette autre à qui je ne peux pas en vouloir ;
La vie est ainsi faite et en plus, vous n’allez pas me croire,
Mais elle me ressemble parfois dans ses pensées et sa façon de se mouvoir…
20 mètres
Je plonge encore…
Je vois plein de poissons, certains, couleur or…
Ils me sourient et me font même rire parfois et cela sans aucune gêne !
Comme ce poisson clown qui m’a fait vider en quelques secondes le quart de mon oxygène
Tellement mon fou rire fut inattendu et spontané, comme quand j’étais gamine !
Et ce corail touffu ! On dirait la tête du caniche de la voisine !
Et quel merveilleux spectacle que toutes ces étoiles au fond de cette mer,
Moi qui ne suis plus habituée à en voir le soir dans le ciel de notre capitale pleine de lumière !
Je me sens infiniment bien dans cet espace d’océan clair…
30 mètres
Je continue de plonger…
Qu’il est bon de ressentir les caresses de l’eau sur tout mon corps fatigué…
Je suis contente d’avoir acheté cette combinaison dernier cri qui donne l’impression d’être nue,
Tout en étant bien protégée, avec sur ma peau cette matière révolutionnaire par-dessus…
Et ce silence… Le bonheur absolu !
Je flotte,
Comme disait mon aînée à 5 ans, Charlotte…
Tout semble accessible, facile, léger…
J’ai envie d’y rester…
40 mètres
Je suis tentée de poursuivre la plongée,
Mais ça va bientôt faire 33 minutes que je suis descendue et le temps est compté…
Ils vont peut être commencer à s’inquiéter…
Surtout que je n’ai pas insisté pour être accompagnée…
Ce n’est pas le moment de déconner…
Samedi on marie mon petit dernier…
Il va s’en aller…
J’entends déjà beaucoup rétorquer qu’élever un enfant c’est l’enseigner à nous quitter !
Foutaises que tous ces clichés !!!
30 mètres
Je commence à remonter…
L’eau devient trouble tout à coup et je sens que je vais paniquer…
A qui je manquerai au fond si j’ai envie de rester dans ces fonds ?
Il s’en remettront, non ?
Après tout, à quoi bon continuer à avancer
quand on ne se sent plus dans le Vrai ?
Ok, c’est vrai, je dois amener mon petit dernier à l’autel, je reconnais
Que c’était une mauvaise idée,
Mais tout de même, l’envie commençait à s’installer…
20 mètres
J’ai un peu de mal à remonter,
Le signal de ma bouteille se fait plus resserré…
En même temps, qui n’aurait pas envie de mourir dans un océan
Avec tout cet environnement apaisant ?
Il y en a bien qui chantait rêver mourir sur scène avant !
Mais qui pourrait comprendre mon souhait ?
Mon mari peut être ? Ça lui éviterait de divorcer…
37 ans de mariage ça commence à compter…
Mais comme elle me manque notre ancienne complicité !
10 mètres
C’est bon, j’assure pour la remontée.
C’est mon patron qui va être content lundi de me retrouver !
Cela aurait été dommage de manquer à son « stock » de compétences pour ses chiffres consolider !
Il m’aurait maudit à jamais si ma plongée s’était mal terminée !
Aïe ! Je n’ai plus d’oxygène, il va falloir finir en apnée…
A travers les petites vagues du dessus de la mer, j’entraperçois le ciel ensoleillé…
Ma garde rapprochée, je m’en vais retrouver,
Ma petite vie active, pleine de futilités et de faux semblant, va vite m’accaparer,
Jusqu’à la prochaine plongée.
Jean-Luc :
La mer veille
Il fait chaud. La cabane des CRS indique 28 degrés dans l’air et 27 dans l’eau mais le relevé a été fait à 11 heures. La température a grimpé. Le drapeau est vert et le vent est tombé. Le soleil est au plus haut dans le ciel. La lumière devient blanche et tout semble suspendu, endormi. Presque personne dans l’eau. Les baigneurs se sont réfugiés sous les parasols ou sont allés manger au restaurant de la plage. Sa terrasse à l’ombre d’une vigne vierge doit être bondée.
Ma fille dort. Des perles de sueur pointent sur son front. Elle s’est enroulée dans une foutah sous le parasol vert. C’est le seul de cette couleur, je le repère de loin. Je cherche des yeux mes palmes, mon tuba et mon masque. Ils sont à moitié enfouis dans le sable. Je peste un peu en silence. La mer est étale. J’entre dans l’eau facilement, elle me rafraichit à peine. Elle est sûrement plus fraiche au fond non loin des rochers. J’enfile mon attirail et installe sur mes oreilles mon MP3 waterproof…
Les premières notes de Coldplay me coupent littéralement du monde terrestre. Je suis dans une bulle, sous l’eau parmi les nombreux poissons du récif. Ma main frôle leurs nageoires. J’ai l’impression d’être en symbiose avec ce monde. Mes mouvements épousent le rythme aquatique de « Paradise ». Je me mets sur le dos et contemple ce miroir d’or et d’argent qui a chaque fois me rappelle ce jour funeste. Ce jour où j’aurais aimé rester là, sous l’eau, loin du chaos à venir… Et les premières images en noir et blanc du « Grand Bleu » me reviennent aussi… Je suis seul. L’eau est délicieusement fraîche à cette profondeur. J’aperçois des anémones dont les tentacules ondulent. Quand j’étais petit, je cassais des berniques et je leur donnais à manger, à marée basse, pour les réveiller. Coldplay me berce. Je flotte entre deux eaux. Des ombres chancellent sur le sable. Je plonge à pic pour récupérer un petit morceau de coquillage irisé qui scintillait entre les algues. Mes oreilles se bouchent et je n’entends plus que la basse du morceau. Je me bouche le nez avec mes doigts. Souffle. Et mes tympans se libèrent.
Soudain, une brûlure atroce me ramène à la réalité. Ma cuisse vient de toucher le tentacule d’une méduse qu’un hors-bord a dû couper. Une décharge électrique envoyée là pour m’avertir qu’il est temps de sortir de ma bulle, sortir du liquide amniotique qui m’entoure et me protège. Sortir pour crier ma douleur…
Manue :
Atelier 270
Elle le savait, elle ne devait pas bouger, pas un seul mouvement qui puisse signaler sa présence. Se fondre dans la masse. Faire corps avec le sol, s’y coller, s’enfoncer, presque s’oublier. Elle se devait d’être plus intelligente que les autres pour survivre, utiliser toutes ses capacités mais agir comme si elle n’était plus qu’un corps. Sa peau, presque froide, ne ressentait plus rien, son cœur battait au ralenti, au rythme des dernières balles, son sang, glacé, ne coulait même plus. Au plus profond de sa conscience, se souvenir pour oublier, se souvenir pour ne pas finir folle de terreur. L’aquarium de son enfance, les bassins où le calme régnait, la paix. La solitude absolue des abysses le front contre la vitre. Le silence. Toute petite, elle aimait rester des heures à regarder les raies, immobiles, attendre que son regard se détourne pour bouger, imperceptiblement d’abord, puis plus franchement, mais toujours le plus possible fondues dans leur environnement. C’est à peine si elle sentait la vie dans leurs corps, c’est exactement de cette manière qu’elle devait se comporter aujourd’hui. Enregistrer tous les dangers mais rester parfaitement immobile. Plus un bruit. Le même calme, mais après la terreur. Ses yeux n’allaient plus s’ouvrir sur la main de son grand père, chaude et rassurante, ils allaient plutôt découvrir l’indicible. Une ondulation, la première depuis une éternité. Lors d’un après-midi d’été de son enfance ou au milieu d’une nuit où le monde a basculé ? Son corps reprenait ses droits, sa conscience aussi. C’était la fin, le début d’autre chose. Lentement, le sang se remit à couler. Ce jour-là, ses sens aux aguets, elle était restée collée contre l’aquarium et elle avait vu ses premiers mouvements, ses ailes, ses nageoires, bouger. Comme un oiseau qui planait sur un monde noir, interminablement. Elle serait cette femme dorénavant, les pieds ancrés dans la réalité, immobile, silencieuse d’abord, prudente et la vie reviendrait, pour un moment. Elle serait cette grâce, cette seconde, où l’obscurité ne gagnerait pas. Des micro-organismes pouvaient bien survivre nichés dans des corps morts, son âme allait se remettre. Forcément. L’animal l’avait sauvée, son instinct. L’homme n’avait plus rien à faire ici, il n’était que le spectateur de la fin d’un cycle, d’une planète perdue. Elle était cet instant où le regard surprend la survie dans son premier mouvement.
Valérie :
– C’est bien toi ? Tu es enfin revenu ! Tu es méconnaissable, tu es tout pâle. Sans ta douce odeur imprégnée en moi, je ne t’aurai pas reconnu.
– Oh Ma Mousse ! Mon nuage d’amour ! Si tu savais comme tu m’as manquée. Je me suis battu des jours et des jours contre la marée pour te retrouver. Je suis éreinté. A chaque fois que je croyais atteindre mon but, j’étais de nouveau emporté par les courants. Je m’accrochais de toutes mes forces aux rochers mais chaque fois ils avaient raison de moi. Les vagues m’enroulaient dans leurs creux et m’abandonnaient chaque fois dans un endroit inconnu et obscur. Echoué toujours plus loin de toi, sans aucun repère, mon seul but était de te revoir, de te toucher. J’ai cru te voir au loin de nombreuses fois mais quand, après d’énormes efforts, j’approchai enfin cette forme que j’avais prise pour toi, mon cœur était déchiré par la déception. Tu es bien blanche toi aussi, ma belle.
– Mon pauvre astre ! Les fonds marins étaient si sombres sans ta présence. J’ai dû perdre mon éclat. Je n’ose imaginer ce que tu as enduré mais l’attente, ici, plantée sans aucun pouvoir, fut toute aussi affreuse. Je t’imaginai torpillé, à la merci d’ennemis dans les eaux profondes ou pouvant être ramassé pour ta seule beauté par cette espèce dite supérieure, si par malheur tu restais échoué trop longtemps sur les rochers.
– Oublions ! Nous sommes enfin réunis. Je vais pouvoir enfin m’endormir près de toi.
– Rentre en moi, viens dans mes ramifications et surtout accroche-toi.
– J’ai tant attendu ce moment. C’est si bon ! La terre pourrait s’arrêter de tourner. En toi, je suis le plus heureux du monde.
– Comme tu as raison ! Rougissons de plaisir.
Les textes écrits sur d’autres blogs :
@Alexandra :je n’ai pas le dixième de ta culture et encore moins ton vocabulaire alors merci à toi chaque semaine de me faire pénétrer dans tous ces univers. La perfide Pénélope ne méritait pas l’amour d’Archimede. La métamorphose du bel homme en rocher est un peu rosse mais s’il est heureux tant mieux.
Valérie : Oh c’est gentil …
Après, c’est clair que dit ainsi, la métamorphose en rocher n’est pas top glam’ … toutefois, pense aussi à toutes ces petites étoiles qui se collent contre lui, non à mon avis, il est très bien ainsi. 😉
Vu sous cet angle peut être…j’espère!
@Leiloona : Un conte érudit et malicieux, un régal !
Chic alors ! ♥ Merci !
@Adèle : Te lire est un plaisir, chaque lundi renouvelé. Je te suis sur ton chemin gravillonné, perdue dans tes pensées, tu m’entraînes à Mannheim et je retrouve aussi mes seize ans. Tout ou presque fait écho pour moi. Merci !
@ Jos : Texte étonnant qui évoque sans tristesse apparente un voyage sans retour. Dire adieu à la beauté du monde pour être accueilli par les profondeurs marines, sorte de matrice maternelle. Je suis assez admirative de ce « tour de force ».
Merci Albertine de ton commentaire qui me touche !
@Adèle.merci pour ce doux moment. Comme tu dis qu’ il est bon se souvenir d’être aimé (e).
@Nady : Une plongée qui devient introspection, une idée excellente parfaitement maîtrisée.
Merci Albertine 😉
@Jean-Luc : Un texte très riche, où beaucoup de questions restent sans réponse. Ce pourrait être le début d’un roman ;-). Le titre, lui-même, va plus loin, qu’un simple jeu de mots. Une lecture très plaisante.
Merci. Pour le roman, je ne pense pas en être capable. 🙂
Ah parce que monsieur Edmond c’est Jean luc ???
oui
Ah ah et docteur Folamour ? 😛
@Manue : un texte post-apocalyptique qui montre la destruction mais aussi le premier signe de renouveau. Outch, ça réveille un lundi matin férié !
Oui, j’avoue, il n’est pas d’une gaité folle … Mais l’image s’est imposée à moi avant même que l’actualité me rappelle que nous vivons dans un monde devenu fou …
@ Valérie : Une étoile et une anémone s’aimaient d’un amour tendre 😉 ! Une conclusion mignonne et coquine !
@adèle : j’ai beaucoup aimé le début où tu te questionnes sur la photo etc. @nady : ton récit est très émouvant et résonne en moi. L’introspection des fonds. Toucher le fond… @valérie : très poétique. Mer, sable, soleil, amour… @alexandra : cela commence très sérieusement puis cela devient plus léger, 1000 étoiles de mer cela fait quand même beaucoup ; plus de 2 ans ! Il est patient Archi ! @jos : beaux souvenirs @manue : on voit que l’actualité (tristesse) imprègne ton texte.
Merci pour ton retour Jean-Luc, nos textes se font echo je trouve. Comme j’ai aimé plonger à travers ta pklme ! Je n’ai jamais essayé le mp3 car j’adore le silence au fond des mers mais tenterai un jour. Merci 😉
Mister Edmond : Ah ben faut ce qu’il faut, non ?
😉
Le principe de la Carte de Tendre revisitée en somme … Sauf qu’au final point de Pénélope il y avait ! 😮
@Alex : Quand je dis qu’il y a un petit quelque chose d’Homère en toi …
Sacré Pénélope, elle savait y faire quand même 😉
Tu crois que c’est la barbe ? 😮
hum … laisse moi réfléchir …
@Adèle : Quel joli moment poétique que tu nous fais partager, j’aime beaucoup … Cet instant, ton instant, est doux, et il a la magie de nous faire replonger dans les nôtres ! Merci 🙂
@Jos : L’attrait des profondeur, plus puissant que le chant des sirènes … Je retrouve le grand bleu dans tes lignes et la même incompréhension, aimer la vie, la planète, l’océan, ces merveilles, et lui faire le plus beau des cadeaux, le don de soi, absolu, irréversible.
@Nady : Joli exercice de double plongée, à l’intérieur d’elle-même et au fond de l’océan. Ravie que ton personnage retrouve sa sérénité !
(tiens, il faudrait que j’essaye la plongée sous marine 😉 )
Merci Manue. Ton texte est une belle maitrise de l’image signal qui apaise en sophro pendant un moment de panique… forcément les horreurs de Manchester me sont venus en images en te lisant….
@Jean Luc : Jolie bulle que la tienne, qu’elle soit aquatique ou musicale, j’adhère complètement … J’y retrouve aussi la magie du grand bleu … Parfois, la bulle est plus forte mais souvent la réalité nous ramène à la vie, pour crier oui, ou vivre tout simplement.
@Valérie : On imagine pas que la vie amoureuse des fonds marins soit si trépidante !!! Je vais regarder les étoiles de mer d’un oeil différent maintenant et les laisser retourner à leurs amours plutôt que de les ramasser 😉
@Alex : comme ton joli conte me parle en ce moment ! Il y a sur cette terre des gens vraiment pervers, manipulateurs ! Ils étoufferont dans l’éclatement de leur égo, ce n’est pas possible autrement ! Je l’ai pris en affection Archimèdes, déjà que j’aimais bien les talents de son homonyme 😉 Je la déteste Pénélope d’avoir abusé de sa gentillesse et de son amour que je préfère à candeur… L’amour rend souvent aveugle, hélas.. mais quand on retrouve la vue, la pitié n’est plus un sentiment qu’on ressent… belle semaine à toi,
Belle semaine, la belle !
Böh, dans les contes la perversité n’a jamais fait qu’enlaidir la personne … L’intérieur se voit à l’extérieur, non ? 😀
@Nady j ai beaucoup aimé ton texte, plein d’ambivalence. Ton personnage est tenté par la descente mais raisonnable elle remonte sachant que plusieurs choses l’attente : son fils qui se marie, son mari qui s’est doucement éloigné, son patron …la vie quoi.avec ses joies et ses peines.
Merci Valérie pour ta lecture. Oui, parfois la vie est plein de paradoxes…. le principal est de toujours garder une ètincelle qui maintient le goût de la vie….
Ton texte est réussi à travers ce duo improbable et fort réussi. Je ne regarderai plus le corail et les etoiles de mer de la même maniere dorénavant 😉
Bravo à tous !!! Quel plaisir de découvrir des plumes si différentes !!! C’est ma première participation mais je suis heureuse de découvrir des textes si différents à partir d’une même image!
Oui, c’est à chaque fois étonnant ! 🙂
@Jean-luc : un doux moment de solitudeque tu nous offres là. Dommage que la méduse soit venu l’interrompre.merci
@Leiloona : Un superbe conte, qui au-delà du savoir dont il fait preuve traite parfaitement la perfidie et la sincérité. Encore une très agréable lecture ! Décidément, je sais pourquoi tu es la maîtresse des lieux. :)Bravo !
Oh, la maîtresse s’incline face à ton commentaire. merci. 🙂
@Adèle : Le début m’a fait sourire et j’ai aimé ta façon de nous emmener, à travers ta promenade, dans tes pensées et tes souvenirs. Un doux moment que cette lecture ! Merci !
@Nady : J’aime beaucoup l’idée de ton texte et la manière dont tu l’as développée. Toucher le fond pour mieux rebondir ! Tu m’étonnes de semaine en semaine. Bises ma Nady. 🙂
Roo merci ma belle amie, je rougis ;-). Ton heros aussi plonge mais sans retour sur terre envisageable on dirait… bravo pour tes beaux passages descriptifs qui m’ont fait voyager 😉 des bises
@Jean-Luc : Un texte plein de sous-entendus et de non-dits…On se sent bien dans ta bulle même si la réalité et là pour nous rappeler à la « vraie vie ».
@Manue : Un texte noir, mais dans lequel l’espoir n’est pas totalement absent. Un sorte de passage obligatoire en quelque sorte pour repartir de zéro et construire un monde différent. Encore un très beau texte, Manue ! Merci !
@Valérie : Un angle judicieux pour un texte agréable et un tantinet coquin… à en faire rougir les abysses. Bien vu ! Merci Valérie !
@Manue : un texte très fort qui fait froid dans le dos. Ses souvenirs heureusement l’aideront à survivre, quite à copier l’animal qui a des leçons à nous donner. Bravo
@Albertine : j’adore, c’est tellement vrai. On craint toujours un peu la mauvaise sortie ou la bêtise mais perso. j’aime beaucoup sortir avec mes élèves et partager avec eux ces petits moments à part.
@Leiloona : un pastiche d’Homère, fallait oser ! Et c’est réussi ! Certaines femmes demandent qu’on leur décroche la lune, la tienne ce sont les étoiles !
J’adore le prénom Pénélope, et tout ce qui est grec, et Nérée me fait penser à une magnifique résidence à Théoule (tape sur fb cap nérée 4, ça vaut le coup d’oeil)..Bref, ce soir tu m’as vendu du rêve …
Ah ah, crois-tu que j’aurais dû demander la permission à Homère avant de le pasticher ? 😀
Je regarderai ton lieu paradisiaque … oui ! 😉
@Jos : c’est beau, mais qu’est-ce que c’est triste ! J’ai pensé à quelques reportages télévisés, et surtout au Grand bleu, film que j’avais vu dans un avion la nuit en anglais et qui m’avait terrifié.
Pour en revenir à ton personnage, je trouve ça terrible d’avoir fait le tour de tout et de décider de partir, de lâcher prise. J’ai beaucoup de mal avec ça.
Pour la plongée en bouteille, oui, c’est à tenter mais jamais seule comme ma narratrice, totalement inconsciente… 😉
Message pour Manue 😉
@Nady : Un texte très réaliste, mon premier baptême de plongée. Ah bon, ça ne compte pas ?
Ouf, j’ai eu peur ! J’ai trouvé original tes paliers d’écriture et je suis heureuse que ton héroïne ait eu envie de remonter.
Je ne connais pas du tout la plongée sous-marine, j’ai entendu parler d’ivresse des profondeurs (ses réactions à 20m ? très drôle le coup du caniche !), mais là je pense à un vertige des profondeurs, ton héroïne est attirée par le fond. Est-ce que ça existe ?
Merci pour ton retour Adèle. Ton baptême de plongée dans quelle mer ? Tu ne dépasses pas les 20 mètres là et encore…
Oui l’ivresse peut être ressentie plus après 30 m.. je ne l’ai jamais ressentie encore et ça me paniquerait un peu je crois mais l’ai déjà eu un jour en sophro sur une visualisation de plongée … lol ça rend un peu nauséeux au retour 😉
Le vertige des profondeurs ? Connais pas. En montagne ou escalade je l’éprouve le vertige mais dans la mer tu flottes et c’est si bon que ce sentiment de vertige n’existe pas… même en saut en parachute je ne l’ai pas ressenti le vertige 😉
Ton texte est choupinet. J’ai aimé ta façon de nous raconter la genèse de ton texte de la semaine 😉 et ta conclusion est touchante et si vraie… merci 😉
@Nady : La mer de tes mots, bien sur ! 😀
😉
@Jean-Luc : cela pourrait être une simple sortie en mer, un moment de détente agréable (que j’ai eu l’impression de partager grâce au pouvoir d’évocation de ton texte) s’il n’y avait cette allusion énigmatique à un jour funeste. Mais que s’est-il donc passé ??
@Manue : une très jolie plume, qui, de façon originale, unit un souvenir heureux et un moment d’atrocité. Grâce au passé, l’héroïne aura un avenir, au moins quelques instants. Mettre de la beauté dans l’horreur, pour survivre, et comme les animaux marins, échapper au danger grâce au mimétisme, se fondre dans le paysage. Un texte réussi !
.
Adèle : Ah ah, j’aime bien le cheminement de ta pensée, et suis ravie de voir quel souvenir est remonté à la surface. C’est tout mignon oui. Et peu importe la taille d’ l’animal qui aime une autre personne, l’amour n’est pas une quantité mesurable de toute façon ! 🙂
Jos : J’aime la douceur du texte en paradoxe avec cette mort qui s’empare de lui. Je crois bien que tu avais déjà travaillé sur cette thématique-là, je me trompe peut-être. Mais là tout n’est que douceur, et je garde en tête cette image du puits sacré … Et cette couleur aussi. Oui, se gorger de plein d’images. J’aime beaucoup le traitement que tu as fait de cette photographie.
Wahou!! Un grand merci pour ton commentaire encourageant. C’est vrai que cette thématique me tient particulièrement à coeur et j’aime que mes personnages aient le choix de leur départ sans pour autant les faire tomber dans le mélodrame. Merci encore Leil ! 🙂
@Leiloona: pauvre Archimèdes! On n’a pas idée de faire souffrir quelqu’un comme ça!
@Adèle: je verrai les poissons différemment désormais…
@Jos: emporter la beauté du monde avec soi.
@Nady: ce serait tentant de partir comme ça mais beaucoup ne comprendrait pas pourquoi on leur a faussé compagnie…
@Jean-Luc: ça existe vraiment des MP3 waterproof?
@Manue: on a envie d’en savoir plus!
@Valérie: eh bien! il s’en passe des choses sous la surface de l’eau!
https://www.google.fr/search?q=sony+mp3+etanche&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ved=0ahUKEwjug6Tj7anUAhVI2hoKHVIJC8EQ_AUICygC&biw=1366&bih=700#
Hihihi en effet 😉 merci pour ta lecture
La plume : Oh … il faudrait que je fasse parler Pénélope, qui sait pourquoi elle agit ainsi. 🙂
Nady : J’ai commencé un texte qui prônait le silence des lieux … Je n’ai jamais fait de plongée (suis pas assez à l’aise dans l’eau pour le faire), mais je suis certaine que d’en faire en Corse (par exemple) me plairait … Juste un tuba et des palmes, avec le soleil à fleur de vagues …
La plongée comme moyen de décompression, paradoxal, non ? 😀
Merci pour ton retour bella et je ne peux que t’encourager á tester la plongée mais jamais seule stp, même avec masque et tuba et encore moins en apnée…
Bien trouvé oui, la plongée comme SAS de décompression, j’adhère et adore 😉 bisous et belle fin de semaine à toi
Jean-Luc : la mer comme liquide amniotique qui permet de faire remonter à la surface certains souvenirs … Oui, l’eau comme symbole de renaissance. 🙂
Manue :
« Elle serait cette femme dorénavant, les pieds ancrés dans la réalité, immobile, silencieuse d’abord, prudente et la vie reviendrait, pour un moment. Elle serait cette grâce, cette seconde, où l’obscurité ne gagnerait pas. »
Juste superbe …
Ton texte est d’une beauté … Oui, échapper aux prédateurs, faire croire à la mort pour survivre. Pfiuu. bravo.
Waouh … merci …
@Leiloona : quelle érudition ! Quelle poésie ! Ton texte donne envie de se replonger dans Homere et dans la mythologie grecque !
@Adele : Ton idée de nous montrer ton cheminement pour écrire ton texte et celui de la mémoire est excellente. J’adore cette histoire à l’aquarium !
@Jos : Ton texte réussit à allier un merveilleux voyage et une tristesse infinie, bravo !
@Nady : Ton poème en plongée est une idée fort originale et que tu as su parfaitement menée.
@Jean Luc : Tu fais sortir ton personnage de sa bulle de manière bien douloureuse et cruelle !
@Manue : Ton texte est bien sombre et malheureusement tellement à l’image de notre actualité.
@Valerie : Après le texte de Manue, ta charmante histoire d’amour nous redonne le moral, merci à toi !
Merci titine 😉
Titine : Oh ben l’érudition ? 😮 Tu sais, la langue grecque est ma spécialité, je suis certaine que ton érudition sur la littérature anglaise est bien meilleure que la mienne. A chacun son dada. 🙂
Mais merci.
Val : Oh la jolie personnification que voilà, j’aime bien l’aspect conte ! 🙂 (et coquin)
@Valérie : des amours inattendues entre une éponge et une étoile de mer ! Chauds bouillants, les animaux marins, et d’un romantisme à faire rêver nous autres, pauvres humains ! Un texte vraiment sympa !
@Laura Vanel-Coytte ; pas trouvé ton texte dans ton blog touffu ?