En sacrifice à Moloch avait tout pour me plaire. Moloch, divinité sombre associée à Baal, renvoie à des sacrifices d’enfants par le feu. La mythologie sous-jacente et les retours en arrière sur plusieurs générations pour expliquer le phénomène me titillaient. Puis, la mention du meilleur polar suédois de l’année sur le bandeau a aussi de quoi appâter la presque béotienne des polars que je suis.
Pourtant, très vite, quelque chose clocha. L’alternance de chapitre passé simple / présent ? Non, pourquoi pas ? Les personnages un brin caricaturaux du gars épris de la solaire Rebecka et de sa poitrine qui se dandine sous son pull-over ? Non plus.
Non, en sus de tout ça, l’enquête progresse à pas de souris. Celle-ci est délayée dans des considérations psychologiques des personnages qui auraient pu m’intéresser si je m’y étais attachée. Malheureusement je suis restée à l’extérieur de leurs problèmes existentiels. Trop de bavardages et d’immersion dans le quotidien des personnages …
Malgré tout, quelques bons ingrédients : le portrait de Rebecka en femme forte qui continue l’enquête même si elle a été déboutée par un procureur misogyne ou d’une bêtise crasse, Marcus l’enfant retrouvé et sauvé de la mort, ou encore Elina l’institutrice amoureuse d’Hjalmar le directeur de la mine.
Si vous êtes adepte des policiers sanglants, vous pouvez passer votre chemin. Hormis la centaine de coups sur une vieille femme, la narration est plutôt centrée le quotidien de nos quidam et le passé. Ainsi développe-t-on davantage l’histoire du village de Kiruna, les meurtres au sein d’une même famille et ce, sur plusieurs générations. Le passé raconté au présent nous livre alors l’histoire de l’arrière-mère de Marcus. De son arrivée jusqu’à son décès.
Malgré des ingrédients vendeurs sur le papier, En sacrifice à Moloch reste trop dans la caricature avec des personnages manichéens, et possède une écriture qui se délaie à foison. Je m’attendais à une écriture puissante, chthonienne avec Moloch, c’est dommage.
En lice pour le Grand Prix des Lectrices Elle 2018. Sélection Policier.
Parfois je me dis que je ne suis pas faite pour lire des romans policiers, et puis je tombe sur l’avis de Joëlle. Alors je reprends espoir : nous tomberons sans doute cette année sur une véritable perle policière. Jurées des mois de Mars, à vous de jouer !
Pour ma part je l’ai bien aimé surtout parce que je n’avais pas trouvé qui était à incriminer et parce que je me suis laissée embarquée. En revanche ce n’est pas une histoire qui me restera en mémoire mais j’avais passé un bon moment de lecture.
Oui, je peux comprendre, les personnages sont somme toute attachants … Mais trop de blabla pour moi. :/ Suis difficile je crois. 🙂
J’étais tellement réticente avant de l’entamer qu’au final j’ai été plutôt agréablement surprise! C’est sûr, ce n’est pas un grand polar et certains éléments sont peu crédibles mais il a le mérite d’être prenant et rythmé.
Oui, et cette fin sortie des fagots … pfff. Non, je n’ai pas aimé. 😉 (Et j’étais partie sur un bon a priori avec ce Moloch, peut-être que la déception du plus grande ? 🙂 )
C’était le début qui m’avait paru un peu long, mais j’avais fini par accrocher.
L’hameçon n’a jamais pris chez moi. :/
J’ai de la misère avec le manichéen, à moins que ce soit une parodie du manichéisme… bref, je vais passer!
Oh punaise c’est une caricature, elle est bien cachée ! 😮 Non je ne crois pas. :/
Ok, je vais donc passer! Merci!
J’ai surtout aimé la partie dans le passé.
Le pire fut la traduction épouvantable en effet.
Mais c’est sans doute un de ceux de la sélection que j’ai le plus aimé. Parce que, misère, cette sélection polar… une horreur…
Oui, ce fut aussi le cas pour moi … Punaise, non, nous ne sommes guère gâtés avec le polar. A quand un coup de coeur ?
Bon, heureusement que les sélections du doc et du roman sont belles !