Atelier d’écriture journalier : tout le monde peut participer, il suffit de publier le texte dans les commentaires.
Afin de rendre l’exercice plus convivial, n’hésitez pas à commenter les autres textes.
A demain pour une nouvelle photographie
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A demain pour une nouvelle photographie
Dis donc dindon,
Tu dis quoi ?
Ding dong !
Tu m’entends ?
Tu ne veux pas que je te mange ?
C’est ça, dindon ?
Tu ne veux pas que je dîne du dindon ?
Mais t’es dingo dindon !
Je te laisse à ta dinde
Elle est dingue de toi, dit-on
Elle se dandine quand elle te voit
P’têt parce que t’as un don, dis donc ?
« Don Diego de la dindonnerie ! », qu’elle crie
Allez dindon, retourne à ta dondon et rentre ton gros bidon !
Que j’aime le glougloutement des gallinacés le soir au fond de mon confinement !
oui un peu de campagne et de basse cour 🙂
Premier texte et quel texte ! Bravo !
Merci Matatoune !
C’est beau comme une comptine d’enfant. Bravo.
Merci Cloud, oui je voulais que ça sonne comme ça.
Belles sonorités dindonnesques !
Merci Didi !
J’adore..j’allais commencer comme ça.. du coup..faut changer..a plus..
Ah zut, désolée 🙂 . merci et si tu veux commencer comme ça toi aussi, ce n’et pas grave du tout.
« ce n ‘est »
Ca me rappelle Didon dîna dit-on, du dos dodu d’un dodu dindon..
Merci à Alexandra de Bric a book
Merci à Alexandra de Bric a book de me donner l’occasion de découvrir un thème de l’art que je connais peu: les) dindons et ainsi me balader dans une galerie virtuelle à travers le temps et l’espace en ce temps de confinement.
Je découvre ainsi « Le gardeur de dindons » de Charles Angrand que j’ai croisé dans un livre lu il y a peu ainsi que Gustave Doré représente une gardeuse .
Monet a peint « Les dindons » sans présence humaine.
J’ai été heureuse de trouver dans ma recherche, Soutine, un peintre que j’aime beaucoup et qui représente comme un « bœuf écorché », un dindon déplumé .
Sans surprise, les flamands se sont emparés de ce sujet qui sert aussi les caricaturistes . Je ne me souviens pas d’avoir vu « Le dindon » de Goya dans son musée de Castres que j’ai visité plusieurs fois quand j’étais par là.
Merci à Alexandra de Bric a book pour cette agréable visite.
27 mars 2020
C’est vrai que parfois on cherche àse doncumenter et on découvre des choses cocasses !!! Merci de ce travail que tu as fait pour nous !
Je cherche toujours à apprendre
mais là, je n’ai rien trouvé de cocasse
ne me remercie pas, c’est mon travail et ma passion
je l’ai fait surtout pour moi
C’est bien de profiter de l’atelier pour aller retrouver quelques classiques.
Je m’e passionne pour l’art, indépendamment de l’atelier
et Monet n’est pas vraiment un classique
Oui merci à Alexandra /Leiloona
très drôle, il ne manque plus que la musique pour en faire une comptine pour enfants à fredonner le soir avant le coucher 😉
ah bon?!!!
Bonne journée??
Qu’elle était belle
la dinde
que nous avions gagnée
au loto,
une dinde
comme on en rêve,
une jolie crête rose
des bajoues de même,
sa voix douce
ourdou ourdou
elle disait
ourdou ourdou
elle adorait
se faire câliner
elle appréciait
les petites graines
mêlées aux cailloux
qui lui facilitaient
la digestion,
elle nous remerciait
d’un ourdou ourdou
sonore et chaleureux,
elle nous rendait
la vie plus douce
le jardin plus propre
picorait les vers
longs et croquants
dégustait l’herbe fine
Mais pourquoi avoir joué
au loto
en janvier ??
Charmante bestiole avec ses ourdouourdou, il aurait fallu la présenter à « The voice »
Ourdou ourdou …. Je l’entends encore de là….
Truc de famille, ne vous inquiétez pas.
Quand j’ai vu la photo, la première chose qui m’est venue à l’esprit, c’est ourdou ourdou …
Mais tu as été plus rapide !!!
Bien joué !!
C’est beau et tendre. « Ourdou, ourdou »… c’est joli. Ton texte est attachant.
pourquoi pas?
Lorsqu’il la retrouva au fond d’une boîte à couture, cette photo, un peu trouble, le transporta directement à l’âge de ses huit ans. C’est drôle comme un cliché a le pouvoir de vous faire revivre instantanément le moment représenté. Près de soixante ans, et les odeurs, le soleil et la saleté de ses mains lui revenaient. La colère de sa mère, aussi, de constater que le joli costume était plein de cette terre qui n’était plus la sienne. Là, à cet instant, il retrouvait aussi sa fierté. Le petit parigot, il y était arrivé ! Alors qu’importe, la colère et la poussière, il était tellement heureux d’avoir gagné. Cela n’avait pas été facile. Il s’était bagarré et avait réussi à attraper ce dindon hideux, mais énorme, que tous les autres convoitaient. Aujourd’hui, tout d’un coup, lui venait à l’idée qu’on l’avait peut-être favorisé. Mais, à l’époque, il était persuadé être le plus rapide et le plus rusé. Il en sourit, la photo dans les mains, touché par tant de naïveté. Puis, d’un coup, il se rappelle le poids. On n’a pas idée de la lourdeur de cette bestiole ! Elle devait savoir aussi vers quoi on la destinait car elle ne s’était pas vraiment laissé faire. Il se souvient du grand gaillard qui avec nombreux gestes essayait de le photographier. Il ne comprenait rien de ce qu’il racontait. Alors il hurlait et sa mère traduisait. Le jeudi, tout le monde s’était réuni pour la partager à la grande table de la ferme avec d’autres plats cuisinés. Ils avaient profité d’un petit héritage pour venir au fin fond de cette Amérique fêter Thanksgiving avec la famille de sa mère qu’il ne connaissait pas. Il reposa la photo et fut reconnaissant à ce petit bout de papier de l’avoir transporté pour oublier ce quotidien. Il prit son téléphone et s’empressa de raconter à sa veille mère sa si jolie découverte !
vagabondageautourdesoi.com
Pas de chance cette dinde.A Thanksgiving, le président en gracie une… Pas celle-là visiblement !!! Bon appétit !!
Non la pauvre …
souvenir truculent et émouvant.
Merci ! Peut être à demain …
Dommage pour la dinde… Très bonne idée de citer Thanksgiving. Et les photos sont là pour relancer la machine souvenirs.
Pas trop grave pour la dinde fictionnelle en plus
Et mon enfance passa,
le jour où ils vinrent nous chercher, pour je ne sais quelle bataille, pour je ne sais quelle guerre, pour je ne sais quel combat, contre je ne sais quel ennemi.
Arraché à nos cours d’école, à nos cours de ferme. Adieu veaux, vaches, dindons…
Mon enfance passa,
dans de longues marches forcées, bête à chagrin, animal de foire pour commandement cinq étoiles. Trop lourd, trop lent, trop fatigué, mal préparé. Fusillé avant de l’être.
Mon enfance passa,
pendant 4 années, dans ces tranchées de glaise et d’eau. Aux odeurs pestilentielles la patrie reconnaissante ! Les morts vous montent au nez.
Mon enfance passa,
après le bruit et l’odeur quand vient le silence, plus pesant que les bombes. Aux heures où les fusils se taisent où les canons s’endorment, on entend, des trous béants, venir les cris, les pleurs, des hommes aux membres arrachés.
Mon enfance passa,
pour une dernière fois, quand ces terres devinrent enfers, cauchemars et cimetières.
Sous les ordres de quelques lieutenants, de quelques capitaines, sabres sortis des fourreaux : « soldats, ils ne passeront pas ! ».
Et mon enfance passa,
quand la balle dans mon cœur éclata. Infirmiers, brancardiers, aumôniers, dans ma poche vous trouverez une photographie de mon enfance…passée.
Bp d’émotions. Merci
merci 😉
Waouh, bien écrit et émouvant !
Bonjour, merci pour le retour
Très poignant. J’ai lu avec beaucoup d’émotion ce témoignage de poilu de 14. L’absurdité de cette guerre est en filigrane du texte. Bravo et merci.
Je l’appelais Léon
Le Dindon
De mon Tonton
Gaston.
Il mangeait des limaçons
Des moucherons
Du jambon
Des oignons.
Quand maman Marion
Appelait Tonton Gaston
Elle posait des questions
Sur Léon
A Noël mon Tonton
Gaston
Est venu à la maison
Pour le réveillon.
» Tu l’aimes bien Léon ?
Me demanda Tonton.
– Oui Tonton Gaston.
– Alors prends-en un pilon ! »
J’aime bcp
Charmant !
Oh, c’est frais et drôle. Les rimes en « on » ajoute de la fantaisie, et cela fait beaucoup de bien. merci.
A Cronalec-sur-Mer, Valérie qui, la première fois, était entrée par hasard dans l’atelier de poterie de Christophe avait pris l’habitude d’y revenir souvent. Dès qu’elle arrivait, Christophe, qui n’était pas insensible à ses charmes, essuyait ses mains pleines de glaise, et préparait deux cafés avec sa vieille cafetière classée monument historique. Ils discutaient un bon moment, puis elle repartait chez elle, non loin de là. L’artiste se remettait ensuite à travailler le cœur plein d’espérance, bien décidé à saisir la première occasion de séduire sa visiteuse sans la brusquer.
Un jour, Valérie s’arrêta un moment sur une photo ancienne posée sur une étagère, entre deux vases aux lignes effilées. Elle représentait un jeune garçon à casquette tenant un énorme dindon dans les bras. Avant même que la femme prenne la parole, Christophe prit les devants et répondit spontanément à la question qu’il attendait : « C’est une photo de moi enfant avec Gaston. »
– Gaston ?
– Oui, Gaston c’est le nom du dindon. Une sacrée histoire, mais j’ai peur que tu ne me crois pas.
– Allons, Christophe…
– Gaston était un cadeau de Marcel, tu sais le pêcheur sculpteur sur bois, disparu en mer. Je devais être le seul à qui il adressait la parole sans rouspéter. Il m’aimait bien et me racontait souvent des histoires à dormir debout. Un jour il me dit : « Tiens, c’est un cadeau ». C’était un gros dindon dont la particularité, à ma grande surprise, était de parler français et breton. Du coup, je passais tout mon temps à discuter avec lui pendant que mes parents travaillaient aux champs. Malgré mon jeune âge, il me racontait ses amours innombrables à la basse-cour. Il m’en parlait avec nostalgie, avec un respect infini pour ses anciennes conquêtes si souvent parties, hélas, chaque mi-décembre pour finir tragiquement. Il regrettait de ne pas leur avoir consacré plus de temps, d’attention, de les avoir si souvent déçues. Il me citait souvent Le Don Juan de Byron : « Dans la vie de l’homme, l’amour est un épisode ; pour la femme, toute l’existence ». Il versait quelques larmes et glougloutait de tristesse.
Tu vois, Valérie, Gaston m’a beaucoup appris. Aujourd’hui, je suis un homme sage et attentionné. J’ai compris que mon bonheur passera d’abord par celui de la femme qui m’acceptera et m’aimera.
Valérie se blottit d’un coup contre la blouse du potier : « Christophe serre-moi fort dans tes bras, j’ai la chair de poule »
Roooo mon cher ami Claude ! Je ne sais pas pourquoi mais j’avais comme l’impression ce matin que tu allais nous faire une suite si attendue à ton texte d’hier ! et ma curiosité fut assouvie ! Je courais entre les lignes pour arriver au rapprochement romantique de tes 2 tourtereaux… Mon sang se glaça quand je lus Christophe chouiner… et là je me suis dit que c’était mort pour lui, ça allait faire fuir Valérie, vu le temps qu’il mettait en plus à lui faire sa cour… et voilà que je tombe sur ta chute à en mourir de rire !! 😉 mais où trouves tu toutes ces idées pleines d’humour ???? du grand art encore ton histoire ! merci pour ce beau moment de lecture ! bisous
Super !
J’adore le récit de Gaston et la morale de l’histoire qui sert bien à Christophe.
J’adore suivre ces différents épisodes de « Cronalec sur mer » !
Merci
Ma doué..on s’est encore fait avoir..et demain..qui ramasseras tu dans tes filets..nous le saurons dans le prochain épisode de signé furax..
Kenavo