L’écriture aux temps du corona : jour 10

@ Library of Congress

Atelier d’écriture journalier : tout le monde peut participer, il suffit de publier le texte dans les commentaires.

Afin de rendre l’exercice plus convivial, n’hésitez pas à commenter les autres textes.

A demain pour une nouvelle photographie

49 comments

  1. marinadedhistoires says:

    Dis donc dindon,
    Tu dis quoi ?
    Ding dong !
    Tu m’entends ?
    Tu ne veux pas que je te mange ?
    C’est ça, dindon ?
    Tu ne veux pas que je dîne du dindon ?
    Mais t’es dingo dindon !
    Je te laisse à ta dinde
    Elle est dingue de toi, dit-on
    Elle se dandine quand elle te voit
    P’têt parce que t’as un don, dis donc ?
    « Don Diego de la dindonnerie ! », qu’elle crie
    Allez dindon, retourne à ta dondon et rentre ton gros bidon !

    Répondre
  2. Miss Marple says:

    J’adore..j’allais commencer comme ça.. du coup..faut changer..a plus..

    Répondre
  3. laura vanel-coytte says:

    Merci à Alexandra de Bric a book

    Merci à Alexandra de Bric a book de me donner l’occasion de découvrir un thème de l’art que je connais peu: les) dindons et ainsi me balader dans une galerie virtuelle à travers le temps et l’espace en ce temps de confinement.
    Je découvre ainsi « Le gardeur de dindons  » de Charles Angrand que j’ai croisé dans un livre lu il y a peu ainsi que Gustave Doré représente une gardeuse .
    Monet a peint « Les dindons  » sans présence humaine.
    J’ai été heureuse de trouver dans ma recherche, Soutine, un peintre que j’aime beaucoup et qui représente comme un « bœuf écorché », un dindon déplumé .
    Sans surprise, les flamands se sont emparés de ce sujet qui sert aussi les caricaturistes . Je ne me souviens pas d’avoir vu « Le dindon » de Goya dans son musée de Castres que j’ai visité plusieurs fois quand j’étais par là.
    Merci à Alexandra de Bric a book pour cette agréable visite.

    27 mars 2020

    Répondre
    • Amor-Fati says:

      C’est vrai que parfois on cherche àse doncumenter et on découvre des choses cocasses !!! Merci de ce travail que tu as fait pour nous !

      Répondre
      • laura vanel-coytte says:

        Je cherche toujours à apprendre
        mais là, je n’ai rien trouvé de cocasse
        ne me remercie pas, c’est mon travail et ma passion
        je l’ai fait surtout pour moi

        Répondre
    • Cloud says:

      C’est bien de profiter de l’atelier pour aller retrouver quelques classiques.

      Répondre
      • laura vanel-coytte says:

        Je m’e passionne pour l’art, indépendamment de l’atelier
        et Monet n’est pas vraiment un classique

        Répondre
  4. Miss Marple says:

    Bonne journée??

    Qu’elle était belle
    la dinde
    que nous avions gagnée
    au loto,
    une dinde
    comme on en rêve,
    une jolie crête rose
    des bajoues de même,

    sa voix douce
    ourdou ourdou
    elle disait
    ourdou ourdou

    elle adorait
    se faire câliner
    elle appréciait
    les petites graines
    mêlées aux cailloux
    qui lui facilitaient
    la digestion,
    elle nous remerciait

    d’un ourdou ourdou
    sonore et chaleureux,

    elle nous rendait
    la vie plus douce
    le jardin plus propre
    picorait les vers
    longs et croquants
    dégustait l’herbe fine

    Mais pourquoi avoir joué
    au loto

    en janvier ??

    Répondre
    • Amor-Fati says:

      Ourdou ourdou …. Je l’entends encore de là….
      Truc de famille, ne vous inquiétez pas.
      Quand j’ai vu la photo, la première chose qui m’est venue à l’esprit, c’est ourdou ourdou …
      Mais tu as été plus rapide !!!
      Bien joué !!

      Répondre
    • Cloud says:

      C’est beau et tendre. « Ourdou, ourdou »… c’est joli. Ton texte est attachant.

      Répondre
  5. Matatoune says:

    Lorsqu’il la retrouva au fond d’une boîte à couture, cette photo, un peu trouble, le transporta directement à l’âge de ses huit ans. C’est drôle comme un cliché a le pouvoir de vous faire revivre instantanément le moment représenté. Près de soixante ans, et les odeurs, le soleil et la saleté de ses mains lui revenaient. La colère de sa mère, aussi, de constater que le joli costume était plein de cette terre qui n’était plus la sienne. Là, à cet instant, il retrouvait aussi sa fierté. Le petit parigot, il y était arrivé ! Alors qu’importe, la colère et la poussière, il était tellement heureux d’avoir gagné. Cela n’avait pas été facile. Il s’était bagarré et avait réussi à attraper ce dindon hideux, mais énorme, que tous les autres convoitaient. Aujourd’hui, tout d’un coup, lui venait à l’idée qu’on l’avait peut-être favorisé. Mais, à l’époque, il était persuadé être le plus rapide et le plus rusé. Il en sourit, la photo dans les mains, touché par tant de naïveté. Puis, d’un coup, il se rappelle le poids. On n’a pas idée de la lourdeur de cette bestiole ! Elle devait savoir aussi vers quoi on la destinait car elle ne s’était pas vraiment laissé faire. Il se souvient du grand gaillard qui avec nombreux gestes essayait de le photographier. Il ne comprenait rien de ce qu’il racontait. Alors il hurlait et sa mère traduisait. Le jeudi, tout le monde s’était réuni pour la partager à la grande table de la ferme avec d’autres plats cuisinés. Ils avaient profité d’un petit héritage pour venir au fin fond de cette Amérique fêter Thanksgiving avec la famille de sa mère qu’il ne connaissait pas. Il reposa la photo et fut reconnaissant à ce petit bout de papier de l’avoir transporté pour oublier ce quotidien. Il prit son téléphone et s’empressa de raconter à sa veille mère sa si jolie découverte !
    vagabondageautourdesoi.com

    Répondre
  6. A vos marques...pages ! says:

    Et mon enfance passa,
    le jour où ils vinrent nous chercher, pour je ne sais quelle bataille, pour je ne sais quelle guerre, pour je ne sais quel combat, contre je ne sais quel ennemi.
    Arraché à nos cours d’école, à nos cours de ferme. Adieu veaux, vaches, dindons…
    Mon enfance passa,
    dans de longues marches forcées, bête à chagrin, animal de foire pour commandement cinq étoiles. Trop lourd, trop lent, trop fatigué, mal préparé. Fusillé avant de l’être.
    Mon enfance passa,
    pendant 4 années, dans ces tranchées de glaise et d’eau. Aux odeurs pestilentielles la patrie reconnaissante ! Les morts vous montent au nez.
    Mon enfance passa,
    après le bruit et l’odeur quand vient le silence, plus pesant que les bombes. Aux heures où les fusils se taisent où les canons s’endorment, on entend, des trous béants, venir les cris, les pleurs, des hommes aux membres arrachés.
    Mon enfance passa,
    pour une dernière fois, quand ces terres devinrent enfers, cauchemars et cimetières.
    Sous les ordres de quelques lieutenants, de quelques capitaines, sabres sortis des fourreaux : « soldats, ils ne passeront pas ! ».
    Et mon enfance passa,
    quand la balle dans mon cœur éclata. Infirmiers, brancardiers, aumôniers, dans ma poche vous trouverez une photographie de mon enfance…passée.

    Répondre
  7. Amor-Fati says:

    Je l’appelais Léon
    Le Dindon
    De mon Tonton
    Gaston.

    Il mangeait des limaçons
    Des moucherons
    Du jambon
    Des oignons.

    Quand maman Marion
    Appelait Tonton Gaston
    Elle posait des questions
    Sur Léon

    A Noël mon Tonton
    Gaston
    Est venu à la maison
    Pour le réveillon.

     » Tu l’aimes bien Léon ?
    Me demanda Tonton.
    – Oui Tonton Gaston.
    – Alors prends-en un pilon ! »

    Répondre
  8. Cloud says:

    A Cronalec-sur-Mer, Valérie qui, la première fois, était entrée par hasard dans l’atelier de poterie de Christophe avait pris l’habitude d’y revenir souvent. Dès qu’elle arrivait, Christophe, qui n’était pas insensible à ses charmes, essuyait ses mains pleines de glaise, et préparait deux cafés avec sa vieille cafetière classée monument historique. Ils discutaient un bon moment, puis elle repartait chez elle, non loin de là. L’artiste se remettait ensuite à travailler le cœur plein d’espérance, bien décidé à saisir la première occasion de séduire sa visiteuse sans la brusquer.
    Un jour, Valérie s’arrêta un moment sur une photo ancienne posée sur une étagère, entre deux vases aux lignes effilées. Elle représentait un jeune garçon à casquette tenant un énorme dindon dans les bras. Avant même que la femme prenne la parole, Christophe prit les devants et répondit spontanément à la question qu’il attendait : « C’est une photo de moi enfant avec Gaston. »
    – Gaston ?
    – Oui, Gaston c’est le nom du dindon. Une sacrée histoire, mais j’ai peur que tu ne me crois pas.
    – Allons, Christophe…
    – Gaston était un cadeau de Marcel, tu sais le pêcheur sculpteur sur bois, disparu en mer. Je devais être le seul à qui il adressait la parole sans rouspéter. Il m’aimait bien et me racontait souvent des histoires à dormir debout. Un jour il me dit : « Tiens, c’est un cadeau ». C’était un gros dindon dont la particularité, à ma grande surprise, était de parler français et breton. Du coup, je passais tout mon temps à discuter avec lui pendant que mes parents travaillaient aux champs. Malgré mon jeune âge, il me racontait ses amours innombrables à la basse-cour. Il m’en parlait avec nostalgie, avec un respect infini pour ses anciennes conquêtes si souvent parties, hélas, chaque mi-décembre pour finir tragiquement. Il regrettait de ne pas leur avoir consacré plus de temps, d’attention, de les avoir si souvent déçues. Il me citait souvent Le Don Juan de Byron : « Dans la vie de l’homme, l’amour est un épisode ; pour la femme, toute l’existence ». Il versait quelques larmes et glougloutait de tristesse.
    Tu vois, Valérie, Gaston m’a beaucoup appris. Aujourd’hui, je suis un homme sage et attentionné. J’ai compris que mon bonheur passera d’abord par celui de la femme qui m’acceptera et m’aimera.
    Valérie se blottit d’un coup contre la blouse du potier : « Christophe serre-moi fort dans tes bras, j’ai la chair de poule »

    Répondre
    • Nady says:

      Roooo mon cher ami Claude ! Je ne sais pas pourquoi mais j’avais comme l’impression ce matin que tu allais nous faire une suite si attendue à ton texte d’hier ! et ma curiosité fut assouvie ! Je courais entre les lignes pour arriver au rapprochement romantique de tes 2 tourtereaux… Mon sang se glaça quand je lus Christophe chouiner… et là je me suis dit que c’était mort pour lui, ça allait faire fuir Valérie, vu le temps qu’il mettait en plus à lui faire sa cour… et voilà que je tombe sur ta chute à en mourir de rire !! 😉 mais où trouves tu toutes ces idées pleines d’humour ???? du grand art encore ton histoire ! merci pour ce beau moment de lecture ! bisous

      Répondre
    • Didi says:

      J’adore suivre ces différents épisodes de « Cronalec sur mer  » !
      Merci

      Répondre
  9. Miss Marple says:

    Ma doué..on s’est encore fait avoir..et demain..qui ramasseras tu dans tes filets..nous le saurons dans le prochain épisode de signé furax..
    Kenavo

    Répondre

Commentaire :

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.