L’idée est la suivante (pour ceux qui découvrent l’atelier.)
Je vous écris le début du texte et chacun, à tour de rôle, le poursuit dans les commentaires. Ainsi, vous écrirez la suite du commentaire précédent. Le but n’est pas d’écrire chacun un long texte, mais bien quelques lignes, un paragraphe tout au plus, puis de donner la main au prochain participant. Vous pouvez participer autant de fois que vous le souhaitez.
Pour garder l’esprit de cet atelier « une photo, quelques mots », j’ajoute une photo. A la fin de la journée, nous aurons écrit un seul et même texte, inspiré de la photo et qui commencera par ces mots :
Le capitaine, qui faisait route vers l’Angleterre, venant du Tonkin, avait dérivé vers les nord-est par quarante-quatre degrés de latitude, et cent quarante-trois degrés de longitude.
Merci Swift pour cette mise en bouche, à vous de poursuivre.
Il était pressé de passer la barre à son second pour continuer « Moby Dick »
Eveillé… Perdu dans le gris du temps.
Les jours passés s’effacent à peine.
Demain est déjà là.
Il faut dire que lui-même frôlait les quarante degrés de fièvre. D’accord ce n’était pas une excuse mais quand même, ceci expliquait un peu cela.
Il en était là de ses réflexions quand soudain…
…une pensée furtive vint envahir son esprit tout entier. Cela faisait 22 jours qu’ils dérivaient suite à un démâtage inopiné. Ayden, debout à l’arrière du pont regardait l’horizon lointain en fumant sa cigarette quotidienne. Ses bras, musclés et transpirants laissaient voir un beau tatouage de pieuvre jaune et rouge…
surmonté d’un coeur percé d’une flèche sur laquelle est inscrit « Maman »
Quand, soudain, au loin, il vit…. Etait-ce un mirage ? les effets de la fievre ? Non. il ne revait pas. TERRRRREEE !
Ayden interpella le capitaine : « On est où ? ». « D’après les instruments : 44° de latitude et 143° de longitude ! ». « Bizarre répondit Ayden, sur la carte cela nous situe au milieu de l’île d’Hokkaido ! Il marche, ton machin ? Tu m’inquiètes. ».
Ayden tapota du bout de son index sur le sextant …
Avec la nette certitude que le capitaine débloquait plus que son « machin »
Je ne comprends plus rien, normalement il y a une correction, mais là…et cette brume à couper au couteau impossible de trianguler de vue. Dans le carré, Aya et Hélène semblent s’amuser de la situation…
Les deux dernières recrutées sont des spécialistes du sex..tant, capables de trianguler à vue, mais elles possèdent également, bien planqué dans leur hamac le dernier cri des GPS marins et oui, elles rigolent de bon coeur
Mais le capitaine n’apprécie pas tant que ça la désinvolture des deux donzelles et s’apprête à leur faire savoir quand
Ayden hurle « maman ! »
enfin le mot de passe qui va nous permettre de trianguler tranquille. Aya tape les lettres dans l’ordre en tout se débloque. Ils vont enfin savoir qui a raison, du capitaine ou du machin. Ou sont ils donc, quelle TERRE se profile à l’horizon??
Fredo, le matelot planqué derrière le mat de misaine a tout observé depuis 17 minutes montre en main
sait lui qu’ils se trouvent quelque part au large du Viet nam, près du protectorat d’Annam , il y est déjà venu, il se souvient de ces rives vertes et fraiches où les jeunes filles viennent trainer leurs longues robes de soie sur les bords de la mer pour ramasser
Devant la beauté du lieu, Hélène, un verre de rouge à la main s’extasie : « On dirait du Duras ! ». « Non, c’est du Bergerac. » répond Ayden.
Rien de tel que le Bergerac pour faire besser la fièvre ! A moins que le corps sculpté d’Hélène ne la fasse remonter. A l’oeil lubrique d’Ayden, rien n’échappe, il ne peux se détacher ses yeux de la naissance des seins de la belle Hélène. Il retroussa un peu plus ses manches pour livrer au regard la pieuvre jaune mise en valeur par son biscoteaux…
Biscoteaux, décolleté, voilà bien des clichés de l’érotisme et du sex appeal. La Belle Hélène n’avait cure du désir qu’elle pouvait provoquer, seuls comptaient pour elle le talent de navigateur, le roulis sur les flots, la découverte des horizons neufs, l’ivresse du large certainement pas le naufrage de péniches d’un bas chenal contre des arches de pont délabré.