Se vêtir d’un jardin, c’est s’envelopper d’un paradis.
Jusqu’au 25 septembre, sur le parvis de l’Institut du Monde Arabe, venez découvrir un jardin où palmiers, roses, orangers et jasmins s’unissent pour le plaisir de nos sens …
Imaginez une plongée dans un Orient éternel, loin des polémiques actuelles, comme un temps suspendu uniquement tourné vers les richesses de l’autre …
Imaginez une exposition en deux temps : vous entrez à l’Institut du monde arabe en prenant le temps de monter au dernier étage et de prendre, là, sur la terrasse, le soleil et un thé à la menthe avec des pignons de pin (les plus gourmands piocheront aussi dans les pâtisseries …), avant de découvrir « Les Jardins d’Orient ». La seconde partie de l’exposition se fera en extérieur, dans un véritable jardin où la pièce maîtresse sera la magnifique « anamorphose ».
Une véritable plongée des sens. Une exposition qui donne à voir, à écouter, à sentir aussi … Synesthésie grâce à la scénographie qui apaise les sens et l’esprit. Un véritable retour à l’essentiel …
Pairi-daeza
L’Histoire des oasis tout d’abord, ses rapports intimes à l’eau, source de vie sans laquelle rien ne peut subsister. A l’instar des jardins occidentaux du Moyen Âge, c’est un jardin clos, un Pairi-daeza (un paradis). La maîtrise de l’eau symbolisait la véritable richesse du domaine et du propriétaire. Là encore, des règles géométriques indispensables : un plan en croix, des rectangles sur les côtés, et au centre un bassin d’eau. Différents mondes qui coexistent et s’entremêlent.
Vous plongez alors dans différents jardins : une reconstitution en 3D des jardins de Babylone, jusqu’aux mausolées hindous en passant par ceux de l’Alhambra … Une scénographie faite de pénombres où les anciennes gravures côtoient de sublimes fontaines. Parfois, au détour d’une allée, une senteur d’orangers titille notre odorat.
Une fois cette immersion didactique terminée, vous vous immergez à l’extérieur dans un véritable jardin reconstitué où les odeurs de 1500 citronniers, orangers, jasmins et palmiers s’emmêlent. Une passerelle mène alors à une anamorphose.
L’Anamorphose
Le principe d’une anamorphose est une déformation optique (le principe des illusions d’optique, ou encore des fameuses images en 3 D qui ont fait fureur dans les années 90 .. rappelez-vous.), déformation réversible par un miroir courbe, ou bien tout simplement son smartphone. La photo ci-dessous ne représente pas ce que voyaient mes yeux. Incroyable sensation de ne pas arriver à voir comme la lentille de mon appareil … Un véritable « art de la perspective secrète ».
Vous redescendez alors de la passerelle, on se questionne, et vous vous délectez encore un peu des senteurs du jardin. Une terrasse avec des fauteuils confortables incite fortement à un dernier arrêt.
Une exposition qui démontre qu’une fois encore les jardins sont un art à part entière. Un art du bien vivre ensemble … Indispensable actuellement.
Jusqu’au 25 septembre, à l’Institut du Monde Arabe. Sublime.
Très belle expo et très bel article 😉
Une interview du créateur où l’on peut apercevoir l’anaomrphose « déformée » : https://www.youtube.com/watch?v=2s_jorszbOw
Merci Nim’ ! 🙂 Une sacrée installation que cette anamorphose.
Je me suis permis de modifier le lien de la vidéo pour qu’on la voie directement sur bricabook.
Ça a l’air magnifique ; j’espère avoir l’occasion d’y aller.
Oui, ça l’est, un véritable dépaysement pour quelques heures ! 🙂
J’adore l’IMA, j’y passe souvent, mais je n’ai pas eu l’occasion de voir ce jardin ! Il faudra que j’y fasse un tour !
Ah oui, et il se pourrait même que le jardin devienne moins éphémère que prévu ! Ce serait chouette ! 🙂