J’ai entendu les hommes monter ce mur, pierre après pierre. Le souffle court, le regard fuyant, tels des machines dénuées d’âme. Clac ! Clac ! Clac ! Chaque nouvelle pierre laissait quelques éclats autour d’elle. Les morceaux brillaient encore un peu sous le soleil, comme ces coquillages tout droit sortis de la mer et encore étincelants d’une lumière bientôt perdue. Des étoiles filantes que l’on ne contemplerait bientôt plus.
Rapidement, la tourelle a été montée. Des bras d’hommes puissants que rien ne pouvait arrêter, pas même mes lamentations agonisantes face à ce carnage. Clac ! Clac ! Clac ! Le soleil n’a bientôt plus été qu’une pâle lumière difficile à distinguer, il ne réchauffait désormais plus les pores de la peau. Un souvenir qu’on se plaît à revivre les soirs d’hiver.
Je hurlais, arrachais mes cheveux par poignées entières, crachais mon sang à force de cris.
Rien.
Alors je me suis tue.
Une fois les hommes partis, plus aucun bruit à l’extérieur. Je m’étais habituée à ces cliquetis qui donnaient des épices à ma vie. Ils rythmaient encore mes jours, et faisaient monter leur dernière mélodie. La musique n’était en fait que les dernières miettes offertes à un oiseau affamé de vie.
Tant pis.
Aujourd’hui, le silence règne. Je le remplis de mélopée. Ma respiration est devenue chant du rossignol et apaise ma captivité. La haine et le colère ont cessé, je regarde d’un oeil serein la volupté généreuse des toiles d’araignée baignées de lumière. La mousse recouvre les pierres et apporte jusqu’à moi des senteurs sylvestres. En haut de la tourelle, une planche mal remise qui laisse entrevoir aussi quelques rayons. Une fois par jour, un seau encordé y descend pour m’apporter quelques vivres, largement suffisants à mon état captif. Le silence est devenu mon plus bel ami, et je me connais mieux que personne. Je danse et crée des arabesques silencieuses et me repais de ce que chaque battement de coeur m’apporte.
Surtout que depuis deux mois, au mien s’est ajouté le sien.
© Leiloona, le 25 septembre 2016
Texte clin d’oeil à Du Domaine des Murmures, Carole Martinez
Le texte de Manue :
Elle ne sentait plus rien, ni ses membres, ni son âme. Pour refouler la douleur, elle s’était enfuie au plus profond de son être. Chaque souffle la rapprochait un peu plus du néant, brûlant et torturé lui disait-on. Mais qu’est-ce qu’était l’Enfer après ça ? Elle ne voyait plus que la lumière du monde extérieur, il lui fallait faire appel à toute son imagination et à ses doux souvenirs pour se rappeler qu’il y avait un monde, dehors. Son corps entravé n’était plus que chairs boursoufflées et plaies profondes, une enveloppe si fragile pour son esprit combattant. Les araignées étaient ses seules compagnes, des bourreaux elles aussi pourtant. Elle entendait les soubresauts de l’insecte pris au piège et bientôt dévoré. Elle sentait les vibrations qui secouaient son corps, elle ressentait l’énergie déployée pour à nouveau faire voler ses ailes, elle imaginait ses yeux multiples, ses sens, constater que l’araignée affamée avançait lentement vers sa proie, tenailles au bout des pattes. Elle connaissait cette terreur, elle savait le déchirement, elle n’avait plus de larmes. La faim justifiait la souffrance de l’autre. Rien ne pouvait expliquer la sienne, si ce n’est la folie des hommes. La peur les guidait, armait leurs bras, annihilait leurs pensées, durcissait leurs âmes.
Elle n’était qu’une femme au fond d’une geôle usée par le temps. Les vieilles pierres connaissaient par cœur son histoire, tant de fois répétée au fil des siècles, elles n’avaient pas voulu cela, la beauté côtoyant l’horreur, l’art l’obscurantisme, le feu la chair. Toutes ces femmes …
Hier, leurs cheveux volaient dans le vent quand les flammes commençaient à les dévorer, leurs cheveux volaient libres quand elles avaient été capturées dans la forêt en train de cueillir quelles herbes pour guérir les villageois malades ou soigner les blessures des guerriers.
Aujourd’hui, ses cheveux détachés étaient sa seule parure quand elle allait le retrouver le soir où les miliciens l’ont enlevée au beau milieu de la rue, sous les yeux de ses semblables enfermées dans leur prison de tissu. Elle ne voyait que leurs yeux, agrandis de stupeur, la féminité cachée de ces femmes n’était plus qu’un souvenir à oublier pour leurs maris, leurs pères, leurs frères.
Elle rêvait encore l’humanité quand ils la ligotèrent aux chaines centenaires de sa cellule. Elle tressaillît quand ils lui volèrent son innocence. Elle se recroquevilla dans son inconscient quand ils commencèrent à l’interroger. Elle perdit sa foi quand ils lui expliquèrent que Dieu ne voulait que des âmes pures.
Quand elle ouvrit les yeux ce matin là, la chaleur du soleil rentrait à flot par la fenêtre, le vieux pilier ouvragé, dernier témoin de ses souffrances, était encore debout, les bourreaux semblaient volatilisés et par la porte entrouverte lui parvenait le bruit d’âpres combats. Il y avait donc encore des hommes chez qui tout n’était pas perdu. Alors, ses larmes recommencèrent à couler.
Le texte de Nicole :
Frère Benoît se réveilla en sursaut à cause de ses hurlements qui emplissait le silence de la nuit. Son front perlait de gouttes de sueur, sa coule était trempée de sueur. Cela faisait des jours que toutes les nuits s’imposait le même songe. Il montait les marches qui le menaient vers la chapelle. Le sol vibrait sous ses chausses. Une pluie de roches s’abattait sur la cité. Lui et les siens périssaient ensevelis sous des débris rocheux.
Il essayait de se rassurer malgré tout. Il prit son chapelet puis se mit à prier sur sa paillasse. Des questions le taraudaient : quel péché avait-il commis pour que la mort lui rende visite si souvent dans ses songes ? Sa prière durant les matines, n’avait pas suffit à éviter ce nouveau cauchemars. Était-ce un mauvais présage ? Son existence était vouée à Dieu depuis qu’il était postulant auprès du Père Jacques en la cité de Jonas. D’où venait ce message qui venait ébranler sa foi ?
Les souvenirs de son départ avec le vieux Père lui revinrent en mémoire, comme pour chasser cette mauvaise pensée.
On lui avait conter l’existence de cette cité, accrochée à flanc de montagne, telle une forteresse inaccessible des assaillants. Il avait demandé s’il s’agissait d’un château. Les gens du bourg racontaient que c’était un monastère où vivaient les moines du Père Jacques. C’était un grand moine aux sourcils brun et épais qui portait une longue barbe au visage anguleux. Il descendait parfois avec sa charrette dans le bourg. Benoît, lui, n’y venait pas souvent. Ses parents, paysans, labouraient les champs du seigneur Eglizot, en sortie de hameau. Ils avaient cinq fils et lui était l’aîné.
A l’aube de ses vingts ans, Benoît décida qu’il rejoindrait la confrérie de la Cité Jonas. Il annonça son choix de consacrer sa vie à Dieu plutôt que de s’éreinter dans une vie de dur labeur. Son père tenta de l’en dissuader car il se faisait vieux. Ses quatre frères lui dirent que c’était pure folie, cette vie le rendrait fou et malheureux. Benoît n’en avait cure. A l’aube du quatrième jour de Ianuarius 830, la charrette du Père Jacques fendit l’épaisse brume qui couvrait les champs. Il s’arrêta devant la maison et noua la corde de la charrette au pied d’une souche qui bordait le chemin. Il frappa à la porte de la maison en pierre. Le bêlement des moutons se fit entendre et des bruits de sabots s’approchèrent. La mère de Benoît se tenait devant l’embrasure de la porte, elle reconnut le Père Jacques. Elle lui fit signe d’entrer et le guida vers une solide chaise de bois, face à l’âtre qui chauffait la maison. Elle s’empressa de réveiller Benoît afin qu’il se nettoie le visage à l’eau du seau. Il s’essuya avec le bas de sa chemise. Il revêtit la cole et le scapulaire que le prêtre de l’église lui avait porté la veille. Fin prêt, Benoît s’agenouilla aux pieds du Père Jacques. Ce dernier entonna une prière afin de bénir le départ de son postulant vers sa nouvelle vie. Pendant qu’ils fermaient les yeux, Benoît fixait son attention sur le rythme de la voix grave et rauque du Père. Il sentait une chaleur qui l’irradiait de l’intérieur, comme une lumière qui pouvait jaillir de son corps. Quelques larmes coulèrent sur les joues rondes de sa mère mais ses doigts usées les firent disparaître. Elle remercia le Père Jacques puis se dirigea vers la huche. Elle prit une miche de pain qu’elle posa sur la table. Elle découpa un morceau de fromage puis réunit le tout dans un morceau de toile. Elle fit un gros nœud et tendit le paquet à son fils. Le Père Jacques fit signe à son nouveau disciple de se hâter en le prenant par l’épaule. Benoît regarda une dernière fois son père et ses frères qui s’apprêtaient pour aller aux champs. Puis il fit un signe d’adieu et rejoignit le Père d’un pas décidé. Ils sortirent de la maison vers la lumière du jour. Le Père Jacques détacha la charrette et ils montèrent. Il fouetta le cheval qui s’élança sur le chemin qui les mèneraient à la Cité de Jonas.
Ce lointain souvenir lui permit de se rassurer un instant. Depuis, il était novice et prenait plaisir aux lectures des textes sacrés. Sa vie s’était transformée. Seul ce cauchemar venait le hanter toutes les nuits. Il ébranlait sa foi…
Une scène de la semaine passée lui traversa soudain l’esprit. Et si la conversation qu’il avait surprise entre le Frère Simon et le Frère Pierre, après les vêpres, avait un lien avec son rêve ? Il les avaient vus s’agiter en sortant de la chapelle. Benoît s’était caché derrière une colonne. Il avait entendu la voix inquiète de Pierre sur leur passage : « En êtes vous sûr Frère Simon… si c’est le cas nous ne nous en remettrons jamais ! »
Le pas lourd des touristes entrant dans la chapelle fit sursauter Lucille, plongée dans sa lecture. Elle se retourna en soufflant. Elle corna la page de son livre puis le glissa dans sa besace. Elle s’approcha de la fenêtre baignée de lumière. Ses yeux essayait de voir à travers les carreaux couverts de poussière. Elle devinait la succession de chemins qui s’entrelaçaient et menaient aux différentes galeries. Ce roman l’avait mené en Auvergne, dans la cité Troglodytique de Jonas. A l’endroit même où les moines avaient causé leur perte…
Le texte de Claude :
Je m’appelle Thomas, j’ai quinze ans. Je suis le fils de Hubert de Lognac ; les habitants du village l’appellent Monsieur le Comte ; moi, ils m’ignorent.
Je passe mes journées dans l’aile abandonnée du château. Assis sur les pierres bringuebalantes, j’imagine mes vies en regardant le paysage à travers les carreaux poussiéreux de la fenêtre. Les murs épais de mon antre offrent un décor magnifique à mes idées vagabondes. Je suis tour à tour le Chevalier qui délivre la Princesse, le moine qui prie dans sa retraite, le champion de Fort Boyard, le Comte de Monte Cristo, un héros de Game of Thrones et les révolutionnaires de la Bastille (chut, pas un mot à mes parents). Rien ne m’arrête ; je suis tout.
La semaine dernière, mon père m’a proposé de faire le guide de notre demeure pour les journées du patrimoine. « Une chance à ne pas louper », m’a t-il dit. A mon âme défendante, mais en fils fidèle, j’ai dû, durant la semaine qui précède, apprendre l’histoire qu’on m’avait dit de raconter, une histoire sans intérêt, une histoire qui ne m’appartient plus. La réalité m’a toujours restreint ; elle n’est aujourd’hui pour moi qu’un tremplin à mes rêves.
Je me suis efforcé ces jours là cependant de faire de mon mieux en ânonnant des dates, des noms et en commentant avec un minimum de conviction les boiseries vieillottes et des tableaux d’un ennui infini.
A la fin de la journée, s’isolant d’un groupe distrait et fatigant, comme peuvent l’être les visiteurs de lieux historiques, une touriste aux yeux turquoise a croisé subitement mon regard avec insistance, puis souri à mon intention ; elle m’a sans doute même parlé. Surpris, heureux, mais surtout gêné, et rempli d’une émotion que seuls les adolescents peuvent ressentir, je me suis emmêlé dans mon texte jusqu’à laisser dans les pièces obscures planer un long silence pesant. Rouge écarlate, le visage déconfit, j’ai alors couru, couru dans les longs couloirs du château pour retrouver au plus vite mon repaire secret, témoin conciliant des mes pensées désordonnées.
Là, essoufflé, peu à peu apaisé, je me suis assis sur la dalle la plus haute. Le menton levé le front fier, j’ai contemplé à travers les grilles les marronniers du parc sur un couchant d’automne. Je me suis senti devenir alors, non sans fierté, un Casanova flamboyant écrivant ses mémoires dans sa geôle vénitienne.
Le texte de Nady :
Le monstre s’approchait dangereusement. Elle courait à en perdre haleine pour lui échapper en arpentant les pièces du château, se sentant prise au piège dans un labyrinthe sans issue. C’est là qu’elle réalisa que ses cours de zumba lui avaient donné un bon cardio dans ces moments de panique pour se sauver. Mais le chemin ne s’arrêtera donc jamais ? Ah ! Enfin de la lumière ! Mais ?? Elle n’était pas en train d’aller rejoindre l’au-delà, là, non ? Oh non, pas ça ! Elle avait encore tant de chose à découvrir ici-bas et beaucoup de pain sur la planche avec ce nouveau projet… la sonnerie de son smartphone lui annonçant un SMS la tira de son sommeil pour réaliser qu’elle était en plein cauchemar ! Elle avait eu pourtant beaucoup de mal à s’endormir. Elle avait essayé de compter les moutons mais c’est l’image de bonbon qui apparaissait… un besoin de sucre pour récompenser le corps après le sport ou pour apaiser son esprit qui cogitait beaucoup avec le projet de cette demeure… La nuit porte conseil dit le dicton, mais là elle préférait se reposer sur lui et son éternel sens pratique.
C’est d’ailleurs lui qui lui envoyait un message pour venir aux nouvelles de sa décision. Allait elle oui ou non accepter l’héritage de ce château de cette grande tante qu’elle chérissait tant de son vivant ? Ses messages, sa présence, ses attentions lui faisaient du bien, surtout en ce moment où elle se retrouvait dans un conflit sans nom avec les membres de sa famille avec lesquels elle était liée par le sang. Lui faisait partie de sa famille de cœur, celle qu’elle avait choisie, celle qui l’acceptait telle qu’elle était, sans jugement, sans froufrou et avec beaucoup d’amour.
A peine lui expliqua t elle les démêlés à venir avec cette succession, qu’il s’empressa de lui donner les coordonnées de son ami, Maître Michalas, qui pourrait prendre en charge tout le dossier et la conseiller.
Elle fila à son agence et se promit d’appeler cet avocat dans la journée. Elle la voulait vraiment cette demeure avec tous les souvenirs qui y étaient gravés mais elle appréhendait le chantier ! S’attaquer à une ruine avec tous les démêlés de succession et ce temps qui file si vite ! Un vrai challenge ! Il y avait tout à refaire ! Tout ! A part les murs qui même bruts paraissaient forts, puissants et protecteurs, comme lui. Alors elle savait qu’elle y arrivera car il était là, lui avec sa patience et son réseau toujours pertinent et compétent. Il l’avait connue en ruine elle aussi, et grâce à son écoute et ses conseils avisés, elle avait pu se reconstruire petit à petit. Tiens, d’ailleurs, lui a-t-elle déjà dit qu’il était son ange gardien sur cette Planète Terre ? Pas vraiment, ou alors à mots couverts… Alors elle va le lui dire ce soir en lui concoctant son plat préféré : le gratin de courgette. Et si elle sortait le champagne aussi, ça pourrait être décalé de le boire avec un tel met ? Mais soudain, une petite pensée de la bonne conscience, héritée du passé, vint ralentir son élan… Du champagne sans réel événement festif et de surcroît pour un soir ordinaire? Mais quelle hérésie !
Son smartphone se mit à vibrer. Il lui annonçait en 3 mots et quelques smileys qu’il était en route et qu’il aurait son petit quart d’heure habituel de retard.
Comme elle ne savait pas être autrement qu’elle était, elle mit une bouteille de son champagne préféré de l’Aube au frais et vérifia la cuisson du gratin au four avant d’aller se refaire une beauté.
Le texte de Bénédicte :
C’est dans un endroit comme celui-ci que j’ai eu l’impression un jour de rencontrer Dieu….Il y avait une qualité dans le silence de ces vieilles pierres que je n’ai jamais retrouvé depuis. C’est ce silence qui constituait une sorte de présence….
Cet endroit était vide mais j’ai eu la sensation de ne pas être seule. Ce n’était pas un bruissement d’âmes qui parvenait à moi, ce n’était pas la vision du sang qui avait peut-être coulé en ces lieux. Ce n’était pas la fuite de petites bêtes dérangées dans leur tranquillité, ce n’était pas l’esprit guerrier du gisant de pierre qui reposait dans sa dernière demeure….Cela avait plus à voir avec les mains qui avaient ajusté ces voûtes au nom de leur Foi…
Je suis restée immobile, j’écoutais par tous les pores de ma peau un message qui me venait du fond des âges….
Je n’ai plus jamais ressenti une chose pareille et je n’ai aucune preuve de ce que j’avance. Ma raison a beaucoup de mal à accepter l’idée que j’ai peut-être perçu le murmure d’une essence divine, et j’ai peur de tout ce que cela risque de changer dans ma vie si je me mets à croire que Dieu, un bref instant, a posé sa main sur mon épaule….
Le texte de Jos :
Cauchemar
Plongé dans un abîme de terreur, le petit garçon évoluait tant bien que mal dans le noir, les bras tendus devant lui, tel un aveugle sans canne. Le cœur battant à tout rompre et les jambes flageolantes, il voulait crier pour exprimer sa peur et son angoisse – pour les exorciser peut-être aussi – mais aucun son ne parvenait à sortir de sa gorge nouée. La poitrine comprimée dans l’étau de sa terreur, il n’arrivait pas à hurler sa rage et son refus de se retrouver dans cet endroit inconnu, hostile et glacial.
On l’avait pourtant prévenu : « Tu ne dois pas ouvrir cette porte. JAMAIS ! si tu désobéis, si tu en franchis le seuil, tu erreras sans cesse dans un dédale sombre et hanté par les spectres du château. »
Alors, à la fois attiré et apeuré par l’endroit et les êtres qu’il hébergeait, il était souvent passé devant la porte, posant parfois la main sur la poignée puis se ravisant, et avait repoussé chaque jour le moment où il enfreindrait l’interdiction de pénétrer dans ce lieu condamné.
Pourtant, petit à petit sa peur s’était amoindrie laissant la curiosité et le courage prendre le dessus et le convaincre d’ouvrir enfin la porte de ce monde interdit.
Mais comme il regrettait son audace maintenant ! Comme il la payait cher !
Il était désorienté et, ne distinguant que le bruit de son flux sanguin rythmé par les battement de son cœur, c’était avec la peur au ventre qu’il progressait lentement dans le noir.
Soudain il frôla quelque chose du bout des doigts et avançant prudemment, il se retrouva face à un mur qu’il décida de longer à tâtons dans l’espoir de trouver une porte de salut…
Puis tout alla très vite. S’habituait-il à l’obscurité ou était-ce le fruit de son imagination ? Là, tout près de lui, au ras du sol, il lui semblait distinguer un faible filet de lumière. Haletant, il accéléra le pas et sa main se heurta à ce qu’il pensa être une poignée. Pris de panique et mû par une urgence insurmontable, il ouvrit alors la porte qui se tenait devant lui.
Aussitôt, il fut ébloui par la clarté de la pièce qui ressemblait à s’y méprendre à celles des châteaux illustrés dans ses livres d’enfant. Les murs en pierre, épais et couverts de toiles d’araignée, s’étaient effrités au fil des ans et avaient déposé au sol de la poussière et des gravats. La fenêtre d’où venaient les rayons du soleil aurait dû le rassurer mais il sentait d’instinct que c’était un leurre et qu’il ne parviendrait pas à l’ouvrir.
Car il savait maintenant où il se trouvait. Il reconnaissait ce château qui l’avait terrifié la veille sur le petit écran. Il savait que jamais personne n’était sorti vivant de cet endroit maléfique et qu’il en était prisonnier pour toujours.
C’est alors qu’il sentit une pression sur son épaule. C’était une main ferme qui le secouait avec énergie, mais qui était douce et rassurante. Et cette main salvatrice ouvrait maintenant les volets de sa chambre, illuminant ainsi la pièce devenue familière et la remplissant d’une chaleur salutaire.
-Jean, mon petit Jean… Réveilles toi mon chéri, tu vas être en retard à l’école !
Qui d’autre qu’une maman peut sauver un petit garçon de ses pires cauchemars ?
Le texte de Terjit :
Dans la voiture je n’ai pas dit un mot, pas parce que je n’avais rien à dire ou parce que mon petit-fils m’ennuyait, mais parce que j’avais cette boule au ventre, la même que la première fois qu’on m’a amené là-bas.
A l’époque l’autoroute n’existait pas, le voyage d’aujourd’hui a été bien plus rapide et confortable que celui en Traction, comme un voyage en première classe dans la Citroën dernière génération de Quentin. Il a essayé de me détendre, m’a reparlé du temps où je le prenais sur mes genoux dans la R8 Gordini bleue avec les bandes blanches. Il a tenté aussi de me faire rire en reparlant de la fois où il a fait pipi dans sa culotte en haut de la grande côte de Poissy sur l’A13, faut dire qu’avec ma BB512 de l’époque on est arrivé à 270 ou 280 en haut de la côte. J’ai toujours aimé la vitesse, mais aujourd’hui je lui ai demandé de rouler doucement, les kilomètres défilaient trop vite pour moi.
En sortant de l’autoroute mon cœur s’est serré encore un peu plus, on approchait du but, encore une vingtaine de kilomètres dans la campagne. Là aussi ça a bien changé, les bords de la route sont propres, les ronds-points sont plus fleuris les uns que les autres. La dernière fois il n’y avait que des voitures éventrées, des cadavres d’hommes, de femmes, d’enfants et d’animaux gonflés par la chaleur. Je me souviens que le chauffeur riait tout le temps avec le passager en par-dessus noir. Je ne comprenais rien à ce qu’il disait mais c’était toujours la même phrase à chaque fois qu’on passait une voiture calcinée, comme s’il disait « un de moins ».
Au détour d’un virage Quentin a ralenti, nous étions à l’entrée de Gérauvilliers. Je lui ai demandé de s’arrêter, il a posé la voiture sur le bas-côté juste devant le garage d’Albert Molinier, enfin, c’est plus lui aujourd’hui, bien sûr, il a disparu du jour au lendemain avec l’arrivée des Américains ce collabo, c’est lui qui réparait les tractions sous l’occupation… Il était bien nourri ce goret. La grande porte du garage était ouverte, le mécano m’a vu, il m’a fait un signe de tête poliment, je lui ai répondu par un « bonjour » au bord des larmes.
Nous sommes repartis, Quentin n’a pas vécu tout ça mais lui aussi il avait les larmes aux yeux. A part le garage je ne reconnais rien sauf cette énorme église délabrée dans le virage de la rue Joseph Darnand. Pour la première fois j’ai souri en voyant que la rue s’appelait maintenant Jean Moulin…
Quentin est rentré sur le parvis de l’église, les pneus ont fait le même bruit qu’à l’époque sur les graviers, ils sont toujours là ceux-là, ils en auraient des choses à raconter. En une seconde les injonctions des SS se mêlaient de nouveau au bruit des gravillons, j’étais tétanisé.
Jean a ouvert ma porte sans un mot, trop d’émotions pour lui aussi, probablement. 60 ans qu’on ne s’est pas vus, il a pris un coup de vieux le Jeannot. Mais que j’étais heureux de le revoir. Il m’a serré dans ses bras comme si nous nous étions vus hier soir. Un grand bonhomme ce Jeannot, aujourd’hui il est conservateur bénévole de l’église. Bras dessus bras dessous il m’a fait entrer dans l’église.
Il n’a pas besoin de ma raconter l’histoire du lieu, nous y avons passé 3 mois 18 jours et 5 heures ensemble, enfermés dans le presbytère transformé en prison. Il faut dire que c’était pratique pour les boches, la Gestapo c’était la maison d’à côté.
Quand il a ouvert la porte du fond de l’église j’ai dû m’assoir quelques instants pour ne pas défaillir, mais allez, reprends toi me dis-je, je n’ai pas flanché il y a 60 ans, c’est pas le moment de jouer les chochottes. Jean m’avait dit que rien n’avait été touché dans cette grande pièce, et c’était vrai. On était jamais moins d’une vingtaine ici, mais bien sûr il y avait du « turn-over » comme on dit de nos jours. La fenêtre est toujours là, juste au-dessus du mur des exécutions. Quand il y en avait une tout le monde se couchait par terre pour éviter les balles perdues. D’ailleurs, on voit encore les traces des impacts sur le mur de gauche à côté de la fenêtre. A chaque fois on entendait des « vive la France, vive De Gaulle » suivis d’une rafale, nous on chantait la Marseillaise pour donner du courage à ceux qui allaient y passer.
Les bancs en pierre sont aussi encore là, c’est incroyable. La plus grosse à droite était réservée au plus gradé des FFI car c’était là qu’il y avait le plus de lumière, et on devait bien ça à ces hommes qui ne restaient jamais bien longtemps en captivité. Le bénitier sur la colonne est encore là lui aussi, c’était notre unique vasque, on y mettait le seau d’eau qu’on nous donnait le matin, c’était notre salle de bains en quelque sorte. Le garde qui apportait l’eau parlait français. Tous les matins il nous disait qu’au Ritz on n’avait pas le même confort et celui qui était le plus près de l’entrée se prenait un coup de botte dans les jambes. On a tous rêvé de lui faire boire la tasse un bon quart d’heure dans notre salle de bains à celui-là, en lui chantant la Marseillaise pour que ce soit plus agréable…
Rien n’a changé, sauf l’odeur de la pièce. Il y avait tellement de monde ici que c’était pire que dans le métro aux heures de pointe. Et puis il y avait cette odeur qui passait par la fenêtre, celle des corps qu’on laissait là un jour ou deux pour l’exemple, je n’ai jamais réussi à l’oublier celle-là.
Nous sommes ressortis de la pièce, j’avais vu ce que j’avais à voir, c’était suffisant.
Quentin nous attendais dans l’église, il a préféré nous laisser entre nous revivre le passé. Nous nous sommes embrassés, il m’a demandé si ça allait, j’ai juste répondu qu’il avait de la chance d’être né après tout ça, et qu’il ne devait pas oublier que c’est tous ces « vive la France, vive De Gaulle » qui ont permis de sortir le France de 5 ans d’enfer. Il le sait bien mais j’avais besoin de lui dire.
Avec Jean nous avons décidé d’écrire tout ça, notre jeunesse heureuse, nos années terribles, notre joie d’être encore en vie. Nous l’écrirons pour nous, pour Quentin, pour tous ceux qui risquent d’oublier que ça a existé.
Le texte d’Adèle :
Il courait, il dévalait à toutes jambes le sentier de la montagne. Ses sens aiguisés par la peur et l’excitation lui faisaient éviter tous les pièges, les racines tortueuses, le trou tapi derrière un rocher, les graviers traitres.
« C’est le moment ! » lui avait chanté le coucou gris.
Ses pieds agiles sautaient de caillou en touffe d’herbe, on aurait dit la galopade du chamois effrayé ou un faucon fondant sur sa proie. Il connaissait par cœur le chemin, parcouru à chaque printemps à pas lents derrière le troupeau.
« Vite, plus vite, elle t’attend » bêlait l’agnelle inquiète.
Il ne voyait plus rien de la tendre verdeur des prairies, grasses à souhait, ses yeux avaient oublié le bleu vif des gentianes et dans la fraicheur de l’aube à peine naissante, même les jolies crépides jaune soleil, qui poussaient dans les éboulis, ne retenaient pas son attention.
« Dépêche-toi, elle a besoin de toi » gazouillait le ruisseau, qui jouait à cloche-pied entre les galets ronds, polis par l’eau gelée du glacier.
Il l’avait franchit d’un bond, au risque de glisser sur le talus mouillé, mais ce faisant, il avait gagné une bonne demi-heure sur le trajet qui mène de l’alpage à la vieille bergerie. Il avait plongé dans le clair-obscur des mélèzes, toujours courant, toujours bondissant, jusqu’au chemin caillouteux qu’empruntait les charrettes, celles qui livraient les fromages chez l’épicier de la vallée.
« Tu y es presque et il est temps », grinçait le coq de l’église, qui, curieux et impatient, se penchait du haut du clocher à bulbe.
Ses sabots claquaient sur les pavés de la rue, rythmant la galopade de son cœur gonflé de crainte et d’espérance. Passer le pont de la mairie, tourner à droite, à gauche. La maison de pierre était là, accroupie dans la ruelle. Petite mais rassurante. La neige pouvait être à hauteur du toit de lauze, la pluie et le vent s’affairer pendant trois jours, elle tenait.
Il tourna la poignée de métal, poussa la porte épaisse. Dans la pièce sombre, la table était mise, le feu ronflait doucement à son oreille : « Voilà, c’est fait ». Il ne vit même pas la voisine penchée sur la pierre de l’évier.
Le soleil, pris d’un accès de curiosité, se penchait autant qu’il pouvait et regardait par la petite fenêtre.
L’homme prit enfin le temps de respirer, comme un grand soupir de soulagement. Il tendit vers le lit ses grands doigts calleux qui ne craignaient ni le froid ni le travail. Tandis que sa main gauche caressait le visage de sa femme endormie, de l’autre il prit le petit, comme s’il saisissait un agnelet de la nuit, et enfin, il sourit.
Les textes écrits à partir de la même photo et publiés sur d’autres blogs :
toi aussi c’est assez sombre 😛
Et j’aime beaucoup les textes des autres participants, bravo tout le monde 🙂 (et m’en vais lire sur les blogs 🙂 )
Oui, sombre, effectivement, mais si tu lis bien la fin ne l’est pas ! 🙂
Merci pour tous ces rêves et cauchemars. Je vais prendre le temps de les relire avant de faire des commentaires tant c’est dense. Une bonne journée qui commence avec vous tous ☺
@Leiloona, je n’ai pas (encore) lu le domaine des murmures. Alors pas certain de comprendre qui parle : une femme, un oiseau ? (preuve que le texte est d’une parfaite ambiguïté) 🙂
A toi de décider qui est cette voix ! 😉 Après tout, le lecteur est roi.
@Nady, moi avec du gratin au courgette je prefererai du côte du Rhone. Chouette texte sinon !
les goûts et les couleurs…. 😉 Merci pour votre lecture
@leiloona Très joli texte et quelle bonne idée cette référence au Domaine des Murmures ! 🙂
Merci Virginie ! 🙂 L’idée s’est imposée dimanche, je crois … 😉
Il y a un problème de lien pour « Parlons littérature ».
Ah non je n’ai rien dit ! (Purée, il me faut un 3e café!)
@Manue : Joli texte, très émouvant.
@Nicole : Beau retournement de situation. Je me demandais où tu voulais nous emmener avec ton frère Benoît et là Lucille et son livre. Bien joué !
Je suis contente que tu te sois prise au jeu. Sur tes deux textes, j’aime beaucoup le second qui est émouvant et bien rythmé. Bravo !
@Leiloona : : l’angoisse, j’ai cru que ta narratrice était emmurée vivante ! Finalement elle n’est « que » prisonnière, ouf ^^ Et la chute est tout de même porteuse d’espoir.
@Manue : ta description a une vrai force d’évocation, j’ai souffert avec ton héroïne.
@Nicole : j’adore la chute ! Pas du tout ce à quoi on s’attendait.
@Claude : Ah l’imagination débridée des ados ^^ (et j’ai adoré le « chut, pas un mot à mes parents » à propos de son fantasme de révolutionnaire)
@Nady : la zumba m’a fait rire, juste après la mention d’un monstre, le décalage est très drôle. Et ton héroïne est touchante.
@Bénédicte : ah, une épiphanie divine ! J’ai connu une fille qui en avait eu une ado, elle est devenue religieuse 🙂
@Jos : il paraît que la curiosité est un vilain défaut… Mais j’aurais totalement ouvert la porte interdite aussi à la place de ton garçonnet – même si ce n’est qu’un rêve ^^
@Terjit : très émouvant. Et j’aime beaucoup les petites touches d’humour douces-amères.
@Adèle : joli texte avec un brin de poésie !
Perso, je n’ai pas été inspirée cette semaine, j’ai plus de mal quand il n’y a personne sur la photo, les gens me parlent souvent plus que les lieux 🙂
Merci Caro d’être passée par là 😉
Merci pour ta lecture de mon texte. C’est encourageant. Au plaisir de te lire.
Merci Caro Bleue Violette.
Ah mais la prisonnière est davantage emmurée vivante que prisonnière, Antigone est une figure qui s’est aussi imposée à moi quand je l’ai écrit.
@Leiloona : il m’a fallu lire le lien, ton article sur le livre objet de ton hommage, pour mieux « comprendre », mais sans comprendre vraiment 😉 J’ai été séduit, comme d’habitude par la puissance de ton style, mais j’ai eu du mal à comprendre d’ou provenait ce second battement de coeur : un ou une autre prisonnière de ce lieu ?
Un prisonnier oui, mais bien au chaud dans le corps de sa maman… Je n’ai pas été capable de percevoir les battement de ce coeur, encore sous l’emprise de « Je hurlais, arrachais mes cheveux par poignées entières, crachais mon sang à force de cris. »
Bien sûr, ensuite, dans le texte il y a l’apaisement, la sérénité, mais pas exprimé, de mon point de vue avec la même intensité que le cri. Même à la fin, j’entends encore le cri comme un écho lointain. Tout cela me montre la force et la puissance des mots, et la difficulté à en ajuster l’intensité.
Tout cela montre aussi, une fois de plus, l’intensité de ton écriture 😉
Oui, Nim’, j’ai effectivement l’impression d’être plus « à l’aise » (du moins là) à crier la souffrance plutôt que l’apaisement … Je crois aussi que c’est pour cette raison que j’ai eu envie de poster une photo avec de la neige cette semaine pour montrer (je l’espère) que je sais aussi écrire (du moins avec force) sur la sérénité. Bref, un défi sans doute pour moi. Mais je les aime, je crois …
@Leiloona : je n’ai pas encore lu le livre auquel tu fais un clin d’oeil mais tes mots m’ont de suite embarqué dans celui de Tatiana de Rosnay, Rose et c’est une pure merveille ! J’ai juste envie de dire : encore ! encore !
Bravo et merci ! big bisous bella
Ah je ne l’ai pas lu, mais j’aime beaucoup De Rosnay ! Je le note ! 😉
Des bisous, ma belle.
@Claude : arghhh les yeux bleus ! un pouvoir tout aussi fort que les cheveux blonds pour attirer l’attention de la gente masculine, aussi jeune soit elle !!! 😉 Je ne me lasserai jamais de ta plume Claude ! chaque semaine elle est si juste, si taquine, si belle qu’elle illumine mes lundis ! Merci encore !
ps : je te piquerai volontiers ces mots un jour « La réalité m’a toujours restreint ; elle n’est aujourd’hui pour moi qu’un tremplin à mes rêves. » mais sois rassuré je te citerai en copyrights 😉 belle semaine à toi
@Terjit : dois je t’avouer que tu m’as fait pleurer avec ton texte ??? Tu excelles tant dans la description que j’ai eu l’impression de vivre ces années sombres… Le moment dans l’église m’a rappelé la visite de celle de la forteresse du Mon Valérien à Suresnes, haut lieu de la mémoire nationale… Jusqu’au moindre détail des balles, tout y était !!!
Suis devenue addicted de ta plume et signe volontiers la pétition pour avoir une suite, pour pouvoir lire l’histoire de Jean et du grand-père de Quentin !
Bravo et merci !
@Manue : ton texte est puissant ! Tu excelles dans cet art de faire ressortir tant de force avec un rythme bien à toi que j’adore ! Merci !
@Nicole : Je soupçonne Benoit d’être tombé amoureux du Père Jacques…. quelle drôle de pensée me diras tu ??? lol merci pour ton texte
Ma douce @Bénédicte : que ta narratrice n’ait pas peur ! ça ne fait pas mal ! 😉 un bien joli texte qui émet une belle interrogation : « Cela avait plus à voir avec les mains qui avaient ajusté ces voûtes au nom de leur Foi »… un très bon ami me dit un jour que la merveille des chants d’église dans de si majestueux lieux parfois, pourrait éventuellement, sur l’once d’une demi seconde lui donner la foi… Comme quoi, parfois il suffit de peu de chose… 😉
Rooh… ton commentaire m’a bien fait rire. C’est plutôt dans texte que j’ai perçu de l’amour avec ton héroïne et son gratin de courgettes . Merci pour ton texte avec un ton léger et positif !
Merci Nady, bisous ma belle !
@Jos : ROoooo ! ton texte est touchant. Un moment j’ai eu peur qu’il ouvre la fenêtre pour s’y jeter tellement j’étais avec lui dans son cauchemar 😉 nous avons eu une même idée de thème avec cette photo, ma narratrice aussi était en plein cauchemar… pourtant la photo est belle et lumineuse… C’est à se demander d’où nous viennent nos idées lol
et pour répondre à ta question finale : je crois que les grand-mères aussi sont douées pour ça avec toute leur douceur… et puis y a les papas aussi avec leur côté protecteur… 😉
Merci pour ton joli texte, belle journée à toi.
PS : t’ai envoyé un mail semaine dernière pour un verre / diner avec une partie de la troupe de juin 😉
@Nady, quelle puissance dans l’évocation de la souffrance de cette femme… Heureusement, la fin m’a permis de reprendre mon souffle ! Je te soupçonne de prendre des cours particuliers avec Donato Carrisi 😉
Nady, tu es sûr
Rhooo désolé @Manue, je devrais arrêter les champignons le matin 😉
En fait, au moment où je commentais ton texte, j’avais tous les commentaires de Nady sous le nez !
Et puis c’est ta faute à toi, ton texte m’a tout boulversifié !!!
Alors toutes mes excuses @Manue, MANUE, MANUE !!! 😉
ROOoooo ! suis honorée de voir que je hante ton espace visuel Nimentrix :p pour la peine vais aller tenter d’entrer dans ton histoire de la flûte aux 69 trous après une petite cigarette ou quelques champignons… 😉
Voilà t’as raison on va dire que c’est entièrement ta faute 😉
Bon, ça ira pour cette fois-ci 😉
Et on t’a déjà dit que les champignons, le matin, c’est maaaaaaaaal !!!
La fin n’a pas toujours été si positive … mais je me suis laissée convaincre que cette femme pouvait survivre et revivre après avoir vécu l’innommable !
Pas de cours particuliers non mais un lâché prise et une prise de risque plus importants !!!
@Nicole, je me suis laissé totalement embarqué dans la lecture, moi aussi 😉 Bravo 🙂
Merci pour ton commentaire. J’ai bien apprécié l’humour dans les dialogues de ton texte, la flûte à 69 trous, sacré idée ! Bravo
@Claude, j’adore cet adolescent rêveur qui échappe à son rôle imposé de guide, grâce à un échange de regard avec une touriste. Tu nous décris un ado qui se rêve Casanova et ton écriture n’en finit pas de nous séduire 😉
@Leiloona : un texte glaçant, dont la fin ne me rassure pas du tout. Que se passera-t-il quand elle sera découverte ? ( bizarre comme ces vieilles pierres nous ont évoquées à toutes deux une histoire de maternité ?)
Quand on s’apercevra qu’elle porte un enfant ? Au lecteur de l’imaginer. 🙂
Encore une photo bien inspirante! Dommage que les délais soient trop courts pour moi!
Ah, il te faudrait combien de temps ?
Leiloona : Je n’ai pas lu « Du domaine des murmures » mais je viens d’en lire le résumé et du coup je comprends mieux la fin du texte. En tout cas, une fois de plus, tu décris à merveille les sentiments de ton personnage. Peur, rage, acceptation et enfin petite pointe d’espoir… C’est très beau.
Manue : Tu arrives à nous faire oublier que l’on est lecteur, dès les premiers mots on devient ton personnage qui n’est plus que douleur. « Elle ne sentait plus rien, ni ses membres, ni son âme. » Bravo !
Nicole : Bien vue la chute… du coup ton texte reste ouvert à toutes nos suppositions…
Claude : Très attachant cet adolescent à l’esprit imaginatif !
Nady : Moi aussi, comme CBV, j’ai souri à l’évocation des cours de Zumba mais j’ai adoré l’idée de Compter les bonbons pour s’endormir, plutôt que les moutons… Ah, ah…Je tente dès ce soir. Ton texte révèle une femme dynamique malgré un lourd passé, une femme qui sait ce qu’elle veut et ne se laisse pas abattre à la première embûche. Ca fait du bien.
Bénédicte : Ah le pouvoir de certains lieux. Très belle description de ce que peuvent nous transmettre les vielles pierres. Texte court mais efficace.
@Jos : merci pour ta lecture Jos 😉 Mais il va falloir qu’elle apprenne à avancer seule, ma narratrice, quand même, il ne sera pas toujours là !! 😉 mais bon, je fais confiance à l’école de la vie à laquelle je l’ai inscrite 😉
Pour ton sommeil, plutôt que les bonbons, tente une respiration carrée (technique de sophro : tu visualises un carré qui se forme en lumière à chaque expiration longue… et le sommeil devrait arriver facilement 😉
Merci de tes conseils Nady… Je teste ça ce soir et te tiens au courant…
PS: j’ai répondu à ton mail
Bisesssss
J’ai aussi adoré le coup de compter les bonbons à la place des moutons ^^
Et merci pour la technique, Nady, faut que je teste ça !
you’re welcome girls 😉 et quant aux bonbons et à la zumba, je me demande parfois où mon inspiration va chercher de telles idées saugrenues !! Les mystères de la vie !! 😉
Merci à toi !
Merci Jos ! 🙂 Si tu ne connais pas Carole Martinez, je ne peux que t’inciter à la lire ! 🙂
@ Leiloona : ton texte est poignant. Très bien écrit. Elle accepte sa condition affreuse par une réappropriation de la vie en sublimant les détails. Se soumettre ou se battre dans un combat perdu d’avance ? Le deuxième coeur qui bat est une part de la réponse… Bravo et merci.
Claude : Oui, voilà, c’est exactement ce que je voulais montrer. Dans une situation terrible, cornélienne, trouver malgré tout du positif. Bon, c’est une fiction ! 🙂
@ Manue : Bravo Manue ! Ton texte est puissant et plein d’émotion. Il a un sacré souffle dramatique. J’ai vraiment beaucoup aimé. Merci beaucoup.
Merci beaucoup à toi.
Terjit : Ton texte est poignant. Cette période de l’histoire fait partie de notre héritage et il est impératif qu’elle reste dans la mémoire de tous. Ce texte contribue à ce qu’elle ne tombe pas dans l’oubli. J’ai été particulièrement touchée à sa lecture.
Adèle : Comme beaucoup d’entre nous je pense, je lis les textes dans l’ordre où ils sont postés par Leiloona. Du coup, après celui de Terjit, le tien m’a remis le pied à l’étrier et m’a fait un bien fou ! Elle est belle l’histoire de cet homme qui se hâte pour accueillir son petit, et dont la course et joliment ponctuée par les éléments de la nature. Il court après la vie en quelque sorte.
Merci Jos, j’ai frissonné devant la description des peurs, et je pense que tous les anciens enfants se reconnaissent dans cette porte à ne JAMAIS ouvrir. Merci pour ce moment très intense
@Leiloona : Un très joli texte, écho à celui de Carole Martinez. Tu rappelles à mon souvenir un livre que j’ai beaucoup aimé.
Merci Albertine ! 🙂
@Manue : Un texte très abouti, où chaque mot, on le sent, est choisi. On se laisse emporter par le souffle puissant de ton écriture. Bravo.
Tu as raison. Je n’enverrai jamais un texte sans être satisfaite de la musique de mes mots, du moins dans certaines phrases. C’est ce que j’aime dans l’écriture, prendre en otage le lecteur en le séduisant avec un rythme particulier et des mots forts.
@ Nicole : tu as le talent de nous emmener là où tu veux avec un texte qui se lit avec délectation grâce à la précision des détails et à une chute inattendue. Merci beaucoup
Merci pour ton message, ça va me motiver à continuer le texte. J’ai bien aimé le charme discret de ton héros, jeune casanova qui s’ignore. Il est attachant. Merci !!
@ Claude : Je fonds devant ce Casonova juvénile. Merci !
@Bénédicte : Un texte qui me touche particulièrement. Tu décris avec une économie de mots mais une grande justesse cette « rencontre » intime avec Dieu.
@ Nady : Ton texte est plein de sensibilité, d’un esprit pratique et d’un optimisme à tous crins malgré les vicissitudes de la vie. Ne serais-tu pas comme çà, par hasard ? Bravo et merci. Et merci aussi pour ton adorable commentaire.
Moi ??? non, je ne pense pas, je ne suis pas adepte des ruines moi, je n’entre que dans du flambant neuf 😉 à tort peut être…. Merci pour ta fidélité de lecture Claude et à bientôt dans la vraie vie,
@ Bénédicte : je suis d’accord pour dire que certains lieux dégagent une spiritualité qui ne laisse pas indifférent. Tu le décris vraiment bien en quelques phrases. Je crois me rappeler que Paul Claudel a eu la foi en entrant à Notre Dame de Paris.
arghhh comme je déteste Paul Claudel ! je lui en veux d’avoir enfermé sa soeur, notre Camille, et nous priver ainsi de 30 ans de création de ce génie ! et tout ça sous couvert de sa Foi !
@ Jos : en lisant ton texte, je participais au cauchemar de ton héros en culottes courtes, tellement tu l’as bien raconté. Mais à mon âge, personne n’est venu me réveiller.
@Nady : euh… oui tu es bien @Nady, hein ?
J’adooore ce délire qui montre bien que le sucre est une drogue et que le gratin de courgette est le plat préféré des anges gardiens. Bon je retourne à mes bonbons… oups ! mes moutons…
Excellent retour de lecture Nimentrix 😉 un plaisir de te lire 😉
@ Terjit : très beau texte. Excellente idée de te saisir de la photo pour écrire une page d’Histoire. Il y a de l’émotion, tout est crédible. « Jeunesse heureuse, années terribles », c’est çà. Bravo.
@Claude: merci ! Je ne suis sur ce blog que depuis deux semaines et je suis déjà fan de vos textes. j’aime le fond le rythme que vus donnez,
@ Adèle : c’est un joli conte, plein de poésie et de tendresse. On court avec ton personnage, et on fait bien car la chute est tellement belle… C’est rempli de fraîcheur. Bravo
@ Leiloona : que d’émotions en te lisant.. Tu as un réel talent de conteuse.. Belle référence en effet au Domaine des Murmures et à la Terre qui penche.. Ta plume est totalement envoûtante..
@ Bénédicte : comment te dire ce que j’ai ressenti en te lisant ? Les mots ne suffisent pas… Peut-être y a t’il un souffle divin qui sait ! J’aime beaucoup , beaucoup !
@ Jos : ouf , ce n’était qu’un mauvais rêve ,! Quelle jolie chute, en tout cas ..
Bravo !
@ ma douce Nady : Quel que soit l’angle que tu prêtes à ta plume, c’est bingo à chaque fois.. ton héroïne est touchante si touchante ! Et toujours cette Nady tiuch qui n’appartient qu’à toi ..
@ Manue :. Tu l’as écrit avant ou après les busards cendrés ? Parce que franchement, que d’inspiration !!
@ Nady : je voulais dire la Nady touch
ROooo merci Nath, ça me touche 😉
En même temps que les busards ! Je suis multitâche !!!!
Nath : Merci à toi ! 🙂
@Benedicte : ce moment où on a la sensation d’avoir été touché par le divin…
Etrange sensation que tu as très bien retranscrit dans ton texte, bravo, parce que ça n’est vraiment pas simple…
@Adèle : un bien joli texte sur ce papa pressé d’accueillir son pitchoune ! j’ai adoré lire la nature et les animaux lui parler et l’aider dans sa course ! trop mimi !
@ TOUS !!!!
J’ai tout lu, résultat migraine ophtalmique !!!….Je repose mes yeux et je reviens demain vous dire tout le bien que je pense de vos textes ….Une bien belle production….Bisous
@ Claude : totalement sous le charme de cet ado ! Sous le charme de tes mots aussi, comme toujours ! Merci !
@Manue : une violente envolée lyrique pour nous raconter l’oppression des femmes à travers les siècles et les peuples. Petite lueur d’espoir à la fin.
J’ai bien aimé le parallèle entre la femme, l’araignée et sa proie.
@Nicole : solide récit bien mené, à tiroirs, et qui m’a d’abord fait penser à Au nom de la rose, puis à Lucie ou la vocation, jusqu’à la chute finale et … la consultation de Wiki pour découvrir le site troglodyte de Jonas !
@Claude : ce rêveur de Thomas a toute ma sympathie, tout comte qu’il est. On a tous eu notre château, vrai ou imaginaire 🙂
@Nady : j’adore cette héritière pleine de fantaisie, et les contrastes incessants entre le sérieux et le loufoque. Bravo !
Merci Adèle et oui je vois que ma narratrice et toi avez les mêmes goûts côté champagne 😉 suis fan aussi de celui de la coopérative de De Barfontarc (baroville / Fontaine et arconville) au nord des Riceys vers Bar sur Aube 😉 . tu es du coin ?
Je suis romillonne de naissance et mon père allait toujours acheter son champagne aux Riceys.;D
😉
Contente que ta recherche t’ait mené jusqu’au site Troglodyte de Jonas que la photo m’a inspiré. J’aime beaucoup le rythme et l’univers visuel de ton texte. Je me suis laissé emporté jusqu’à la fin. Bravo !!
@ Adèle : que c’est beau, chère Adèle, que c’est beau , et frais, et doux, et tendre… que d’amour et de tendresse !! Un vrai bonheur …J’adore et suis impatiente de te lire encore !
@Nady : champagne des Riceys, bien sur ? 😉
@Bénédicte : très jolie émotion, rendue palpable par un texte d’une grande simplicité. J’aime bien la description par la négation (« ce n’était pas … » )
@Jos : vaincre les interdits et apprivoiser les peurs ancestrales au fond de son lit, caliné par une maman affectueuse et qui sait, plus tard se retrouver sur le divan du psy !
@Terjit : est-ce que ce texte fait référence à un évènement réel de la guerre ? On pourrait le penser,on s’y croirait. (je me suis demandé ce qu’écriraient plus tard les réfugiés de Calais 🙁 )
J’ai adoré votre description de la course effrénée vers le bonheur et l’énergie que vous donnez à la description. Merci de ce moment de poésie, bien opposé à mon texte. Ce n’est pas a proprement parler une référence à un évênement réel de la guerre, même si le thème du retour sur les lieux de souffrance a concerné pas mal de monde. bien sûr je n’ai pas connu cette époque mais j’ai eu la chance d’avoir une grand mère et un beau père qui m’en ont beaucoup parlé. les bords de route correspondent aux souvenirs de mon beau père parti en exode avec sa grand mère sous les mitraillages de l’aviation italienne, l’église transformée en prison expéditive c’est ma grand mère qui me l’a raconté, à l’époque elle avait 20 ans et était infirmière à la croix rouge, elle avait donc une liberté de circulation peu commune sous l’occupation ce qui lui a permis en prenant des risques de soigner un certain nombre de FFI, elle tenait ces informations d’eux. La seule chose totalement vraie est le nom de Gerauvilliers et le garage à l’entrée du village.
Merci à toi Terjit de nous faire partager ces souvenirs si précieux.
@Leiloona : Quel beau titre encore une fois ! Je rejoins le commentaire de Nath, je trouve que ta plume est très envoûtante et qu’elle fait ressentir un tas d’émotions différentes à ton lecteur, tu as beaucoup de talent et c’est un réel plaisir de te lire chaque semaine ! Par contre je connais de nom « Du domaine des murmures », mais sans plus… Je me renseignerais, ne t’en fais pas 😉
Je pioche dans des citations … 😉
Merci pour les différentes émotions …
@Manue : Malgré la tristesse et le pessimisme qui émane de ton texte, je ne peux que saluer la poésie qui émane de ta plume ! Le ton d’espoir sur lequel se finit ton histoire m’a fait soupiré, j’étais heureux pour ton personnage ! Merci et bravo !
@Nicole : Je ne m’attendais pas le moindre du monde à cette chute ! J’étais pris dans ton récit ! Une visite de cette ville troglodyte qui t’a particulièrement marqué ? Une histoire que tu as lu sur cette endroit ? En tout cas je verrais bien une suite, car ce rêve prémonitoire de Benoît n’annonce rien de bon, et je me demande ce qu’il pourrait lui arriver à l’avenir…
Merci pour ta lecture ! La visite du site m’a particulièrement marqué et fasciné. La photo m’y a ramené avec la colonne. L’histoire est purement fictive et à poursuivre dès que j’aurais plus de temps . Que de mystère avec le monde soutterain de Montigome, j’aimerais en savoir plus !
@Claude : J’aime beaucoup Thomas, un sacré rêveur ! Qu’il raconte ses histoires aux visiteurs, ce sera mille fois mieux que ces histoires barbantes que l’on nous raconte habituellement !
@Nady : J’aime beaucoup ton personnage, optimiste, sérieuse et déjantée à la fois ! Et amoureuse par dessus le marché ! Bravo à toi pour ce texte frais, où l’on te retrouve quelque part dans ton personnage (enfin je pense), même si je ne serais dire exactement sur quel aspect…
Merci pour ta lecture Victor. Comment ne peut on pas aimer la vie quand elle te sourit ? Promis je continuerai les liens demain.
@Bénédicte : Le silence vaut souvent bien mieux que la plupart de nos paroles… Merci pour ce texte court, gracieux ! J’aime !
Bonjour à tous ! Je n’ai pas encore eu le temps de consulter les blogs mais j’ai adoré ce qu’ici cette photo vous a inspiré, les textes présentés là je les adore tous, leur atmosphère me plait autant chez l’un que chez l’autre 🙂 par contre je suis en retard, mais voici le lien vers le mien je me permet de l’indiquer ici en espérant ne pas commettre d’impair. A bientôt de finir de vous lire et de vous retrouver pour le prochain atelier https://damebreizh.wordpress.com/2016/09/26/visite-en-lieu-inconnu/
@Jos : Tu m’as fais peur ! J’ai cru jusque dans les dernières lignes qu’il n’allait pas en réchapper ! Ce fût un cauchemar intense en tout cas, très bien écrit. Bravo à toi !
@Terjit : Wouah… Un texte plein d’émotions, je suis ému… C’est un beau message que tu passes là… Franchement chapeau à toi… Merci beaucoup…
Merci Victor. j’ai beaucoup aimé votre description du sentiment d’injustice et l’idée d’une lettre à un hypothétique lecteur inconnu, comme un bouteille à la mer pour tenter de ne pas devenir fou. Un grand moment de lecture dont je vous remercie.
@Adèle : Quelle belle manière d’aborder la photo ! J’aime beaucoup ton texte, et cette course contre-la-montre de cet homme pour voir son enfant… Bravo !
J’ai encore manqué l’atelier d’écriture. Zut! Zut! Zut! C’est bien le jeudi que la photo est publiée?
Oui, ou le mercredi, ça dépend 🙂 Publication des textes le lundi matin 😉
Le jeudi ou le mercredi … sinon tu as un onglet atelier d’écriture en haut sous le logo ! 🙂
@ Leiloona :
Pour la claustrophobe que je suis ton texte ext une torture….J’imagine cette femme autour de laquelle on édifie les murs qui vont l’enterrer vivante. Et son désespoir quand les derniers sons de ce qui était quand même de la vie ont cessé…Et puis on bascule dans une sorte de paix retrouvée. Elle, seule au fond de son puits, se laissant doucement habiter par les menus détails de son environnement, ceux qui l’empêcheront de sombrer dans la folie…Et la beauté de cette danse qui garde son corps vivant….Mais que se passera-t-il quand sa grossesse arrivera à son terme ?…Et pourquoi ce traitement inhumain ?….
Pourquoi ce traitement inhumain ? Une faute originelle je suppose … Mais à toi en tant que lectrice de l’imaginer …
Et d’ailleurs la faute que les autres imputent n’est pas forcément une véritable faute, elle n’existe peut-être que dans l’esprit de ceux qui l’ont condamnée.
@ Manue :
Tu es un écrivain de la souffrance Manue….C’est un très beau texte, tu ne t’épargnes rien et à nous non plus. Chaque mot pèse son poids d’incompréhension, d’injustice et de révolte…Peut-on survivre à tout ça ?….Lorsque ses larmes se mettent à couler je l’espère car l’eau c’est la vie….
Je ne sais pas si on peut survivre à tout ça … Je hais la violence des hommes et les idées qui justifient la torture.
@ Nicole :
C’est vraiment bien fait cette histoire dans l’histoire….Une très bonne construction qui démarre avec ce rêve que l’on comprend prémonitoire finalement, raconte l’histoire de Benoit avec une grande simplicité, une brindille emportée par une tourmente qui le dépasse et détruira beaucoup de vie sur son passage, et se termine entre les mains de cette lectrice qui revisitait le passé….
Merci pour ton compliment. Ton texte est délicat et touchant pour cette héroïne qui est envoûtée par la spiritualité du lieu. Bravo pour ton style !
@ Claude :
Il est adorable ton texte !…Un souffle de tendresse et d’humour passe dans l’atelier avec cet adolescent timide qui déploit toute sa flamboyance dans son refuge en ruine…Comme c’est compliqué la vraie vie à un certain âge !!!
@ Nady :
Avec la zumba, le cardio, ton énergie, ton envie, tous tes multiples bras, ton sens de la famille, ton goût pour les plaisirs gastronomiques et vinicoles et cet amoureux qui s’annonce, prêt à pourfendre la paperasse, même pas peur de restaurer des ruines !!!….C’est tout toi ce texte Nady !
hihi, bon ben si tu le dis 😉 bisous ma douce
@ Jos :
Tu annonces très vite la couleur avec ton titre !…Donc je n’ai pas eu peur pour cet enfant et j’ai pu apprécier la fluidité de ton style le long de cette terrifiante aventure….Avec des questions sur le bien fondé de certains films à la télévision dûment estamplillés pour enfants pourtant, la fascination qu’exerce l’interdit, la transgression qui se révèle souvent fatale, et le plaisir procuré par un environnement familier….C’était un joli texte…
@Leiloona : je ne connais pas Carole Martinez mais votre texte m’a donné l’envie de la découvrir, MERCI
Ah cool, tu verras, sa plume est sublime ! 🙂
@Nady : quelle énergie et optimisme, de quoi déplacer des montagnes, probablement l’effet Zumba 😉
ah les pouvoirs de la zumba !! tu n’imagines même pas ! 😉 merci pour ton retour de lecture Terjit
Manue : Je ne peux m’empêcher de lire une belle allégorie d’une valeur telle que la Tolérance. (Une allégorie de la Liberté aussi). Très joli texte. 🙂
<3
Nicole : Très belle immersion ! Nous sommes dedans ! 😀
« La réalité m’a toujours restreint ; elle n’est aujourd’hui pour moi qu’un tremplin à mes rêves. »
Ton texte démontre à quel point l’imaginaire est riche et infini … L’Histoire est là insipide, mais je lui dirai à ce garçon que l’Histoire peut aussi devenir histoires et prendre tout son sel … On peut lier les deux, la réalité et la fiction ne doivent pas s’opposer, au contraire.
Très joli texte, j’ai été en pleine immersion.
Nady : Au diable la bonne conscience et le protocole ! Le champagne peut être bu à n’importe quelle occasion, et si j’ai bien lu le texte ce n’est pas fêter un rien, mais la vie, non ? 🙂 (donc bon, il n’y a pas de meilleure occasion pour sortir le champagne.)
Comme j’aime entendre des avis que je partage ! on se sent moins seul dans le côté décalé qu’on a ! bisous ma belle
Bénédicte : Toucher le divin … Les vieilles pierres permettent de ressentir des émotions fortes, comme si le passé resurgissait à travers elle. Joli texte. 🙂
Jos : roooooooh c’est mignon, malgré tout, la dernière phrase rend le sourire !
Mais, point de citation cette semaine ? 😉
Tergit : Et là, grâce à tes mots sur ce texte, le devoir de mémoire a été transmis ! Merci à toi.
Adèle : On court avec lui, c’est enlevé, frais … et on sourit à la fin ! Bien aimé ce joli conte !
Leiloona : Je trouve que c’est un joli texte. Au début on aurait vraiment dit le témoignage du lieu même
Ah oui ? Tant mieux alors ! 😉
@ Leil, j’ai vraiment adoré ce texte, le sujet, les mots, la poétique de la violence. C’est parfaitement réussi et tu rivalises de belle manière avec le modèle que j’avais identifié dès les premières lignes.
Wow, euh … non Martinez est … non pas de comparaison possible, mais ton commentaire me touche ! 🙂
@ Manue, entre glace et poésie, de la violence et un sacré souffle dans ce texte. Bravo!
@ Nicole, une superbe ambiance d’antan longtemps et un sujet original. Petit bémol pour moi, cette fin avec ce retour au présent est presque en trop.
@ Claude, une fin époustouflante qui m’a ravie ! et un personnage touchant comme tout.
@ Nady, un tel héritage m’empêcherait de dormir. Pour le champagne, elle fait bien de se laisser aller, nul besoin d’une occasion!
@ B&n&dicte, il est vrai que ces vieilles pierres sont propices à la méditation. Tu abordes un sujet courageux et je suis très touchée par cette belle interrogation finale.
@ Jos, bravo pour ca cauchemar qui hérisse le poil !
@ Terjit, des souvenirs douloureux, mais un beau partage dans ce retour au passé!
@ Adèle, charmant et bucolique. J’aime beaucoup les interventions de ces animaux qui scandent le récit!
@ Terjit :
Ton texte est beau et tu as le goût des sujets difficiles. Leur traitement est toujours délicat, tu t’en sors bien…Je n’aime pas penser à cette époque que mes parents ont bien connu et mon père n’aimait pas en parler, ce n’est qu’après sa mort que j’ai trouvé des carnets évoquant ces années de stalag…
Nous avons tous espéré que cela ne reviendrait jamais….L’état du monde nous démontre en permanence que l’homme est un loup pour l’homme….
@ Adèle :
Qu’il est joli ce texte qui court comme une cascade du haut de la montagne pour amener cet homme devant le plus beau des cadeaux !….
@Leil : Comment réussir à survivre après avoir senti la prison se refermer sur soi sans pouvoir faire quoi que ça soit …? Réussir à capter le meilleur du pire et s’en contenter pour continuer à vivre. C’est terrible. Ton écriture est légère alors que le sujet est grave, j’ai beaucoup aimé !
Merci ! Oui, voilà tenter malgré tout de … 😉
@Nicole : Dès les premières lignes, nous sommes plongés dans la réalité de ton histoire ! Bien joué !!!
@Claude : J’aime ton Casanova, il est à l’image de l’adolescence, libre et tourmentée !
@Nady, la zumba pour se sauver des monstres, j’adore !!!
@Bénédicte : J’aime le choix de la sobriété du texte et du peu de mots, bien choisis, pour évoquer cet appel vers Dieu, si difficile à expliquer certainement pour ceux qui l’ont entendu. La simplicité pour expliquer l’extraordinaire est de mon point de vue la meilleure approche.
@Jos : On souffre avec ce petit garçon, ton récit est bien mené, haletant à souhait … Heureusement sa maman veille !!! On a tous respiré avec la chute !
@Terjit : Ton texte a parlé à mon coeur d’étudiante en histoire. Joli !
@Adèle. Très jolie histoire, cet homme doit être le plus heureux des hommes, au milieu de la nature, et maintenant papa !
@ Leiloona : J’ai été surprise par le début de l’histoire. L’histoire de cette jeune femme m’a beaucoup touché. Les mots sont delicats et bien choisis. Merci pour ce texte émouvant. Cela donne envie de découvrir le livre de Carole Martinez.
@ Manue : Ton texte m’évoque une époque où la femme proche de la nature devient une ennemie face à la suprematie de la religion. Thème fort et engagé qui me rappelle le roman, Tituba sorcière de Maryse Condé. Une autre femme dans d’autres lieux mais le thème est le même. Bravo pour ton texte !!
@ Jos : Merci pour cette plongée dans le monde de l’enfance où les peurs deviennent si réelles quand on s’endort. Heureusement que la présence maternelle joue bien son rôle de réconfort. Jolie texte !!
@ Terjit : Merci pour ce partage des heures sombres de l’histoire à travers les yeux de cette femme qui a survécu. J’ai bien aimé la tonalité de ton texte car il invite au souvenir et à la transmission.